Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

18 mai 2024 à 21:46:54
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Le Monde de L'Écriture » Messages récents

Messages récents

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Textes courts / Re : Hyperception
« Dernier message par Claudius le Aujourd'hui à 21:16:58 »


Bravo Rémi ! C'est chouettement chouette !

 ;) ;)
2
Salle de débats et réflexions sur l'écriture / Re : art du vrai
« Dernier message par Dot Quote le Aujourd'hui à 21:15:24 »
mmmow attends, moi aussi je confusionne moi même le truc, c'est complexe ! bien vu ma petite fixation sur le graphisme, ça m'étonne pas c'est là où j'suis le mieux renseigné par formation scolaire, mais que ce soit ici littérairement intéressé, ou dans les divergences entre art et communication de manière plus générale, je crois je voulais plus précisément réfléchir à propos de la représentativité en général... et en vrai autant à l'époque de la lancée de ce fil je pensais avoir un cap et un itinéraire précis à découvrir par la réflexion partagée, autant maintenant j'suis dans de la soupe à l'intérieur de ma tête

ça m'intéresse grave cette histoire de kant, tu saurais un peu faire le lien entre ça et le sujet ? parce que qmm, il me semble que la notion de 'création entièrement humaine' n'est pas du tout là où je voulais poser mes questionnements et d'éventuelles réponses, et pourtant j'suis sûr que y'a bien moyen que tout soit lié et puisse tracer un chemin

pour l'ia j'avoue que j'aurais l'impression aussi de partir en hors sujet, et puis de soupifier ce qui peut se réfléchir ici meud sur le sujet, il m'a semblé voir passer une discussion dédiée en ce moment, et en vrai heu... j'suis pas sûr que ce que j'aurais à en dire soit simple pour moi à formuler, ni partageable sans éviter des prises de tête pour lesquelles je me sens pas assez préparé, entre ce qui se racontait par mes profs au bac sciences de l'ingénieur y'a quinze ans, ce que j'ai un peu vu par moi-même dans divers lieux d'influence informatique, et tout le bullshit actuel de blabla démocratisé qui hérisse mes zones psychotiques, j'me sens pas légitime à suivre la confrontation de pours et de contres, voire même j'ai envie de laisser ceux qui aiment trancher le faire, désabusé à l'idée que c'est pas les consensus pseudo-intellectuels qui empêchent les dérives d'usage à chaque innovation, même si j'avoue que pour le coup, l'ia est un sacré truc qui va changer nos vies à tous... mais si tu as des liens à faire avec la notion de représentativité, ça peut nourrir qmm le truc, hésite pas !

mais pour me reclarifier ce que je crois que je voulais, j'crois vaut mieux que je reprenne magritte : la différence entre une pipe et la représentation d'une pipe... il me semble c'est de la philo de base, sans vouloir aller creuser trop culturellement j'crois me souvenir de l'université un peu, on a des traces écrites du truc depuis les grecs, et j'suis sûr que les premiers arts pariétaux ont été faits par des gens qui se posaient déjà la question... du coup j'suis dans une impasse : faut-il que j'aille me cultiver sur ces notions éternelles, ou dois-je essayer de trouver ma propre voie sachant que au mieux ce sera du répété, même si sans écho premier ? me reste ma petite crainte des abus et dérives de l'illusion, entre les pubs irréalistes, les retouches licornes, le mensonge du beau-faux, et ce que ça nous forge un peu tous à divers degrés, nos fausses croyances à propos de la réalité ; techniques de représentations et dérives de réalisme ? à l'heure de la désinformation, malinformation, il me semble le problème est épineux

l'art du vrai voué à disparaitre ? comment ça ? ça a l'air effrayant ! tous ces fakes j'espère qu'ils ne triompheront pas !
3
Textes courts / Re : Le fil volé
« Dernier message par Cendres le Aujourd'hui à 20:42:37 »
Merci pour ton texte.

C'est une re-création de la mythologie gréco-romaine avec le labyrinthe et le minotaure. Je ne savais pas que c'était son demi-frère.
Tu nous développes l'amour fraternel, comme souvent, dans tes textes, tu nous racontes des amours purs.

Ton texte est plaisant à lire. Je n'ai rien autre à rajouter malheureusement.
4
Textes courts / Re : IlovEvian
« Dernier message par Cendres le Aujourd'hui à 20:32:58 »
Merci pour ton texte.

Il est clair et raconte le sentiment d'un homme pour une femme qu'il aime, mais sans plus (bien qu'ils couchent ensemble).
C'est intéressant à lire, car souvent, on nous présente les couples comme une histoire d'amour, alors que ton texte présente la relation plus sous une forme amicale.
D'ailleurs, ils ceux sont embrassés après un moment, alors qu'ils avaient déjà eu des relations intimes bien avant.

Ton héros ne semble pas être amoureux de la femme. Il est attiré par elle et la trouve jolie, mais ne l'aime pas comme sa copine. Il pensait que c'était fini, mais comme elle le recontacte, il retourne avec elle.
Je pense qu'il aime plus son corps que son esprit.
5
Salle de débats et réflexions sur l'écriture / Re : art du vrai
« Dernier message par Robert-Henri D le Aujourd'hui à 19:29:53 »
 Autant pour moi ...

Car en fait, en remontant maintenant au tout début de ta pensée écrite, si tu cites trois liens qui débattent de l'art littéraire, il me semble néanmoins que très vite, tu passes à un autre type de représentation artistique, où il est d'avantage question de l'art pictural que de l'art dans sa généralisation : tel que techniquement classifié à partir du XX ème siècle...

Ainsi, j'apporte plus le cheveu dans la soupe que la cerise sur le gâteau, vu que mon idée est d'émettre que ce qui caractérise une création entièrement humaine, telle que redéfinie par Kant et ses trois arts (au XVIII) est à présent furieusement remis en question par l'évolution des technologies logicielles qui lui sont dorénavant appliquées, au détriment, voire même parfois à l'encontre, des techniques dont tu fais état. De telle sorte que, peu à peu, l'art du vrai me semble voué à disparaître. 

C'est du moins ce que, certes maladroitement, je souhaitais évoquer. (Ce pourquoi, il m'est difficile de ne pas rebondir sur l'I.A.)
6
Textes courts / Re : IlovEvian
« Dernier message par BAGHOU le Aujourd'hui à 19:16:36 »
Bonjour,

Je sais, j'ai mis du temps, mais c'était pour la bonne cause.

Je vois que côté textes un peu plus longs, un large effort a été fait. :)

J'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux, comme presque toujours ( :-¬? :-¬?) on les imagine bien au fil de la lecture. Le héros enfin de retour avec son côté pataud, soumis et même fataliste courant après un elfe assez improbable qui le mène par le bout du nez. ::) 8)

J'ai aimé cette rencontre entre deux extrêmes et en plus notre héros en redemande, pas trop conscient tout de même de savoir où cela va le mener.
 :o
Bizarre mais ma préférence va aux descriptions de l'appartement, viennent ensuite les petits détails pas si insignifiants distillés qui donnent du sel à la lecture.

Bravo pour l'histoire, bravo pour les personnages et bravo pour les efforts de mise en page qui rendent la lecture agréable.

Merci pour le plaisir reçu après lecture. Encore une fois ton cerveau bouillonne d'idées géniales ! :) :) Alors on continue !
7
Textes courts / Re : Hyperception
« Dernier message par Rémi le Aujourd'hui à 19:01:03 »
Déjà une réponse : ce texte sera au sommaire du prochain numéro de l'Ampoule  :banane:

Je suis très content !

Un grand merci aux relecteur.ices  :coeur:
8
Textes courts / Re : Le fil volé
« Dernier message par Basic le Aujourd'hui à 17:52:38 »
Bonjour,

une bien belle visitation.

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
9
Textes courts / Le fil volé
« Dernier message par Luna Psylle le Aujourd'hui à 15:08:27 »
Salut le Monde !

J'en ai parlé dans mon sujet des  saisons et le voici : ce texte est une réinterprétation mythologique, et le titre devrait vous aiguiller sur quel personnage j'ai pu écrire.

Pour ce qui est du travail à proposer, certains commencent à me connaître :

1) aucun soucis pour les fautes d'orthographe, de forme, de formulation ;
2) je ne reprendrai pas la réflexion prochainement : si on me dit qu'il y a à revoir la profondeur du texte, le message, je ne vais peut-être pas répondre de suite ;
3) ce texte n'a pas d'ambition particulière : pas d'AT, pas d'approfondissement, pas de projet à long terme, rien de tout ça ;

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Je crois que j'ai tout dit.

Une bonne lecture et une bonne journée !



Le fil volé

   La brise marine fouette son visage. Elle foule de son pied nu le pavé de la grande avenue qui descend au port, son regard effrayé tourné en arrière. Le souffle court, elle bifurque dans une rue secondaire à l’instant où les torches des soldats éclairent les hauteurs qu’elle vient de distancer. Elle s’oblige à continuer cette course pour une vie qu’elle ne veut pas perdre, chaque ruelle plus étroite que la précédente. Arrivée au mur d’enceinte, elle trouve l’olivier mort et la fissure dissimulée dessous. Trop étroite pour un homme adulte, l’adolescente s’y allonge pour la traverser à la force de ses avant-bras.
   De l’autre côté, elle se sent plus sereine : ils ne penseront pas tout de suite à la chercher au dehors, confortés par la garnison qui surveille la porte. Rassérénée, elle s’élance et, sous un ciel encore nocturne, longe la côte escarpée sans trop s’approcher des chemins. Arrivée non loin d’une fourche, elle quitte la clarté du récif pour entrer dans une forêt sombre et menaçante, dont les hauts arbres se resserrent autour d’elle. Le flâneur peu aguerri se perd bien souvent dans la pénombre du sous-bois ; pas Ariane. Ce chemin intangible, ce fil tendu entre elle et son plus précieux ami, elle le connaît par cœur. Sourde à la douleur sous ses pieds ensanglantés, l’adolescente escalade un arbre et, branche après branche, se hisse sur le sommet d’une muraille effritée.
   — Ariane ? tonne une voix dans le Labyrinthe.
   — Astérion ! l’appelle-t-elle, soulagée.
   Le Minotaure apparaît à l’angle de l’un des nombreux couloirs. Il s’approche d’elle et renâcle, son regard fixe sur le sang qui perle du talon de sa demi-sœur, avant de tendre ses bras vers elle. Ariane s’y laisse glisser et Astérion la conduit dans une impasse du Dédale ; dissimulée, leur havre secret. Le halo doré d’une bougie éclaire le lieu. Astérion la dépose sur le rebord du lit, fabriqué de leurs mains quelques années plus tôt, avec beaucoup de tissus et de cordages volés, par Ariane à la cité, et des troncs environnants, frappés par la foudre. L’adolescente saisit un livre, le dernier qu’elle a emprunté à la bibliothèque de son père tandis qu’Astérion nettoie les plaies sous ses pieds, les masse avec du baume et les bande.
   — Thésée va venir, murmure Ariane. Il a volé notre fil ! s’énerve-t-elle. Il veut s’en servir pour échapper au Labyrinthe !
   Astérion se redresse et s’installe à côté d’elle. Ariane s’engouffre dans ses bras, incapable de retenir plus longtemps sa peur et ses larmes. Elle croit en son frère mais elle connaît les exploits des héros, les sait capables de vaincre toutes sortes de créatures ; Ariane ne peut pas le laisser mourir.
   — Astérion, fuis avec moi.
   — Ariane… je suis le Minotaure : où peut bien fuir le Minotaure ? Partout, on hurlera au monstre. Loin du Labyrinthe, je suis vulnérable. Tu as une belle âme Ariane : tu as su voir au-delà. Tu m’as aimé et je ne l’oublierai jamais ; mais je reste le Minotaure : mon rôle dans cette tragédie est de mourir de la main d’un héros. Thésée ou un autre, nul ne le sait. Ne t’inquiète pas, petite sœur : je ne le laisserai pas gagner. Si ce héros doit mourir aujourd’hui, je le tuerai avec un immense plaisir. Veux-tu son cœur encore chaud comme cadeau lorsque je reviendrai ?
   Ariane fronce les sourcils. Du bout du doigt, Astérion saisit une larme sur le visage de sa demi-sœur. Au loin, ils entendent Thésée : celui-ci entre dans le Labyrinthe avec fracas, cogne son épée et son bouclier contre la roche pour attirer la bête. Astérion se lève et disparaît vers son destin, funeste ou victorieux. Ariane attend un moment que la brûlure sous ses pieds s’estompe pour se lever et les rejoindre, guidée par les échos du combat.
   Soudain, un hurlement plus singulier que tous les autres. Paniquée, Ariane s’élance. Quand elle trouve enfin les guerriers, elle ne peut que constater avec effroi le corps inerte d’Astérion, duquel s’échappe une mare sombre et épaisse. Thésée ne la voit pas, s’en retourne pour annoncer sa victoire à toute la Grèce. Sans réfléchir à son acte, aveuglée par la rage et la peine, Ariane s’approche, dépasse son demi-frère, saisit une pierre, la lève au-dessus de sa tête, et frappe Thésée de toute ses forces. Elle frappe, frappe encore le héros inconscient, frappe son crâne, déforme son visage.
   Sur les joues de l’adolescente, colère et chagrin se mêlent, lui brouillent la vue. Elle lâche le rocher brisé, regarde tour à tour son ennemi et son demi-frère, va se blottir une dernière fois dans les bras d’Astérion.

   L’éclat du soleil, haut dans le ciel, vient chatouiller les paupières de l’adolescente. Peu à peu, elle quitte le monde des songes et ses souvenirs lui reviennent. Elle se redresse, cherche Astérion. Elle ne se trouve plus dans le Labyrinthe. Adossée à un arbre, sa tunique tâchée des sangs séchés d’Astérion et Persée, elle se demande comment elle en est sortie, incapable de se remémorer autre chose que le corps de son demi-frère. À côté d’elle, un homme la regarde. Il ne ressemble pas aux soldats de son père, ni à un marin ou un chasseur. Elle se moque de deviner qu’il n’est pas humain : les dieux ont déjà trop joué avec sa vie, ses sentiments et ceux du Minotaure, cette si horrible bête, né d’une immonde union, aux instincts si terriblement sauvages. Ariane se souviendra toujours d’Astérion comme un être sensible, attentionné avec elle.
   — Bois, lui ordonne le dieu.
   Il lui tend une gourde et Ariane comprend à l’odeur sucrée acide qu’il ne s’agit pas d’eau, que sa vie ne pourra plus connaître une telle simplicité. Peut-être l’alcool l’aidera-t-il à oublier… elle en boit une pleine gorgée, sans parvenir à atténuer sa peine. Une seconde lui monte à la tête. Le monde recommence enfin à tourner un peu devant ses yeux gonflés. Le dieu lui reprend le nectar avec un rire :
   — Ne la vide pas ainsi !
   — Quelle importance, réplique Ariane agacée. Astérion est mort.
   — Persée aussi, répond le dieu. La princesse ne pleure-t-elle pas le héros ?
   — Il a tué mon frère !
   — Peut-être as-tu tué un frère aujourd’hui. Et si, par une matinée comme celle-ci, une jeune fille vient vers toi, épée à la main, pour venger la mort de son grand frère qu’elle pleure ?
   Une nouvelle tragédie à écrire, pour le plaisir de ces dieux qui en tirent les ficelles : deux femmes meurtries par la folie des hommes, qui décident de prendre les armes pour venger leurs aînés.
   — Elle peut venir : elle me tuera peut-être, ou peut-être pas.
   — Tu as changé l’Histoire, jeune fille.
   — Vraiment ? Le héros a tué le monstre, ironise Ariane. Astérion est mort de la main de Persée. N’est-ce pas ce que vous souhaitiez ?
   — Son navire l’attend, la suite de sa quête encore à achever. Que vas-tu faire ?
   — Pleurer mon frère. Que pourrais-je faire d’autre ? Quel était mon rôle dans cette tragédie ?
   — Tu devais pleurer le départ d’un être aimé. Par la suite, un dieu serait venu à toi et tu l’aurais suivi.
   Ariane lance un regard au dieu et ricane :
   — Je ne vous suivrai pas. Je vais retourner auprès de mon père et… admirer l’horizon, espérer voir mon frère apparaître, mourir sur cette idée. J’entends les soldats : ils me cherchent.
   Elle se redresse, époussette sa tunique teintée de mort et s’éloigne du dieu. Arrivée à l’orée de la forêt, elle se laisse emmener par les hommes. Entre eux, elle se prépare au courroux de son père : elle ne lui mentira pas, ne s’en sent pas le courage. Si une feuille de vigne vient s’accrocher dans ses cheveux emmêlés, elle la retire aussitôt et la jette au sol.
10
Poésie / Je n'espère rien.
« Dernier message par Jiji le Aujourd'hui à 15:08:01 »
Je me suis réveillé un jour.
J’ai cessé d’espérer. Cessé de regarder la laideur humaine.
Je ne pouvais plus rien en attendre.
J’ai trouvé un vrai ami. L’ennui.
Je ne cours plus. Me presser vers quoi. Qui.
Je marche. Sans plus jamais avancer.
Je pense, mais j’oublie beaucoup.
Je tends l’oreille, jamais la main.
Je rêve parfois. Je cauchemarde, chaque nuit.
Je sais encore serrer les poings. Frapper, encaisser. Du moins je le pense.
La peur, jamais. De quoi aurais-je peur ? Je n’ai aucun horizon.
Le semblant, toujours.
Semblant de rire. Semblant de bonheur.
Je vis sans remords. Aucun regret finalement. Rien à foutre de rien.
J’ai essayé. J’ai échoué. Trop tard. Ferme-la.
Ressasser en boucle. Toujours et encore.
Le chagrin n’en vaut pas la peine. Faudra crever avec.
Ne pas se cogner la tête contre les murs.
La folie m’enlace. Soyeuse. Comme une douceur.
Conscient que tout est perdu. Comme si je devais gagner.
Compter. Jours, minutes, parfois même les secondes.
Et encore devoir sourire. Semblant de ne pas être ailleurs.
Accepter la mémoire. Cramponné aux souvenirs.
Angoisser. Bientôt, ceux que j’aime ne me regarderont plus
Avis. Conseils. Vécu. Mon histoire. Personne ne s’en souviendra.
Rester fort. Digne. Debout. Ne pas vaciller. Ne pas tomber.
Regarder mes mains flétries qui ne toucheront plus.
Pisser des yeux. Seul, par pudeur. Jamais ne rien montrer.
Arrêter de compter les heures mortes, vides.
Avaler cette bouffe sans saveur. À vomir.
Boire parfois, pour croire qu’on peut oublier. À gerber.
Laver ce corps qui devient inutile.
Me rappeler le passé. L’avenir n’existe plus.
Dormir, sans pouvoir se reposer.
Tourner en rond. Tuer le temps. Celui qui m'assassine.
Vouloir oublier. Se faire oublier. Hurler.
Se regarder crever.
Puis mourir seul.
En silence.

Aznar serge. 

À tous ceux oubliés, dans les EHPAD, dans la rue, des caravanes, des cabanes, des apparts miteux..
À toi, qui t’es senti concerné(e).
05/2024.
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