C'est un recueil de poèmes, par un auteur haïtien.
« Prince de quelque chose à [ s ]a convenance, selon [ s ]on rang dans l’autre vie », pour reprendre l’une de ses propres expressions, Paul Henry Laurent écrit d’une manière qui ne peut que toucher le lecteur. Les mots s’égrènent irrégulièrement sur les pages, à l’instar de gouttes de pluie hésitantes.
L’hommage à Salman Rushdie, « mon frère », dit-il, donne une dimension nettement universelle à une écriture particulière, qui mêle l’autobiographique à l’atemporel. La puissance invocatoire de cette parole poétique se révèle au fil du recueil, aux poèmes puissants.
La sensualité de l’écriture s’allie à une simplicité feinte, car cette plume se révèle en fait riche de complexité. Un aspect musical, entre « tambours », « flûte » et « chant », se dégage lentement d’extraits que l’on a envie de lire à haute voix, afin de leur redonner toute leur valeur.
De la Guinée à Notre-Dame, en passant par Vienne, c’est à un véritable voyage littéraire qu’il nous invite. Il s’agit là d’une poésie cosmique, emplie d’une grande douceur, et qui ne se contente pas se son ancrage haïtien natal pour célébrer la beauté. J'ai vraiment apprécié, je me suis laissée emporter...