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09 Octobre 2025 à 13:46:20
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda

Auteur Sujet: Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda  (Lu 879 fois)

Hors ligne HELLIAN

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Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« le: 27 Août 2023 à 14:46:26 »
  JUDA


Scène 1

(Dans son bureau, Barnabé est au téléphone.)

L’interlocuteur – ……

Barnabé – Confidentiel ? Mais bien sûr. Vous savez, les avocats sont tenus à une déontologie très stricte. Rien de ce qui se dit dans mon bureau…

L’interlocuteur – ……

Barnabé – Oui, je comprends… je comprends… À ce point-là ! Vous me faites peur.

L’interlocuteur – ……

Barnabé – Le Vatican ! Comment ça, le Vatican ? Mais qui êtes-vous, Monsieur ?… Ah, vous ne pouvez pas me le dire… Je comprends, je comprends… Mais il faut bien que vous me donniez un nom. Donnez-moi un nom, n’importe lequel. C’est ça, c’est ça, un pseudo. Un pseudo fera l’affaire.

L’interlocuteur – ……

Barnabé – Comment vous écrivez ça ? Comme je veux. D’accord, alors disons J-U-D-A. On va faire simple, puisque ce n’est pas votre vrai nom. Vous vous en foutez… Eh bien, dans ces conditions, moi aussi… Voilà, voilà.

L’interlocuteur – ……

Barnabé – Totalement secret ! Si mon bureau est insonorisé ? Oui, enfin, d’une certaine manière. La porte de communication avec le bureau de mon assistante est capitonnée.

L’interlocuteur – ……

Barnabé – Des voisins ? Comment ça, si j’ai des voisins ? Eh bien, j’habite en ville. Mon cabinet… non, non, pas un appartement. Une maison. Une maison mitoyenne, si vous voulez. Mais une construction récente, avec une isolation sonore, oui, oui.

L’interlocuteur – ……

Barnabé – Me bander les yeux ! Ah, ça va être difficile. C’était une plaisanterie. J’avais deviné. Écoutez, cher Monsieur, Juda… je puis vous assurer d’une totale discrétion. C’est ça, c’est ça, je vais donner congé à mon assistante. Donc, je vous attends demain à 15 heures.

L’interlocuteur – ...

Barnabé – Non ! Il n’y aura personne dans la salle d’attente. D’ailleurs, je vous promets que vous n’attendrez pas. Au revoir, au revoir, Monsieur Juda. À demain.


Scène 2


(Le personnage qui entre dans le cabinet de Barnabé est un homme sombre, la tête revêtue d’une capuche.)

Barnabé – Monsieur Juda, je présume ? Bonjour, Monsieur Juda. Entrez, je vous en prie. Asseyez-vous.

(Le personnage s’assied, sans mot dire.)

Barnabé – Je vous avoue, Monsieur Juda, que notre entretien téléphonique d’hier m’a laissé songeur. Pourquoi, diantre, tout ce mystère ?

Juda – Je veux croire, mon cher Maître, que vous voudrez bien me pardonner ce préalable. Mais les choses dont je dois vous entretenir sont de la plus haute importance.

Barnabé – Votre confiance m’honore, Monsieur Juda. Cependant, êtes-vous bien sûr d’avoir en face de vous le bon interlocuteur ?

Juda – Si j’ai fait le choix de votre personne, Maître Barnabé, c’est précisément parce que vous êtes un avocat obscur et sans grade, de ces avocats qui ne laissent aucune trace dans l’histoire, que vous n’attirez pas sur vous les projecteurs et les médias.

Barnabé –
Vous êtes trop aimable. Vous ne pouviez donc trouver mieux. Mais dites-moi, pourquoi ce pseudo, Juda ? C’est tombé comme ça, ou bien ?

Juda – Croyez-vous au hasard ?

Barnabé – Je dois vous confier que je ne crois pas en grand-chose.

Juda – Donc, vous ne croyez pas au hasard.

Barnabé – Non.

Juda – En Dieu, peut-être ?

Barnabé – Je n’avais pas pensé à cela, dites donc. Et vous, Monsieur Juda, qui venez consulter un avocat, vous devez croire en la justice, au moins ?

Juda – Laquelle ?

Barnabé – Comment ça ? La justice, c’est la justice, il n’y en a qu’une.

Juda – Un point en moins, Maître Barnabé ! Il y en a au moins trois ! Celle rendue dans vos tribunaux, incertaine, bancale et balbutiante, comme ceux qui la prononcent. Il y a la justice idéale, vertueuse Thémis, sœur jumelle de la liberté, toutes deux guidant les nations, inaccessibles, bien sûr. Et enfin, la justice divine, l’impénétrable justice divine dont les motifs profonds nous échappent, sans laquelle la souffrance, la maladie et la pauvreté n’auraient aucun sens.

Barnabé
– Monsieur Juda, bien que je ne discerne pas bien votre visage sous votre capuche, j’en conclus que vous devez être bien jeune. Longtemps, comme vous, j’ai cru que la justice au service de laquelle je m’étais engagé n’était que l’ombre projetée de la vraie justice. Longtemps, j’ai cru qu’à ma modeste mesure, j’honorais cette justice vertueuse dont vous parlez. Et les années venant…

Juda – Les années venant, vous avez perdu votre idéal.

Barnabé – Je n’ai rien perdu du tout. J’en ai simplement réduit la portée. Au lieu d’attendre le grand soir, je me suis dit qu’un petit soir de tous les jours me suffisait. Quant à la justice divine, comme vous dites, là, franchement, j’en ai fait mon deuil. Trop compliqué pour moi ! Mais assez parlé de moi. J’imagine que vous n’êtes pas venu me consulter pour ma seule biographie.

Juda – Vous avez raison. Je dois vous confier, Maître Barnabé, que votre supposition quant à ma jeunesse n’est pas faite pour me déplaire.

Barnabé – Allons bon. J’en suis ravi. Serait-il insolent de ma part de vous demander votre âge, Monsieur Juda ?

Juda – …
Barnabé – Mais encore ?

Juda – Quelle importance ? Nous sommes à la charnière entre deux époques. Hier, la vie d’un homme était pincée entre naissance et mort, et voici que demain s’ouvre pour le roseau pensant qu’est l’humain d’infinies perspectives.

Barnabé – Enfin, oui, d’accord. Mais cela ne me donne pas vraiment votre âge… Trêve de bavardages. Qu’est-ce qui vous amène ?

Juda (il regarde autour de lui et baisse la voix) – J’ai un compte à régler avec Dieu.

Barnabé – C’est bien ce que je craignais, je ne suis pas votre homme.

Juda –
Alors, qui me conseillez-vous ?

Barnabé – Monsieur Juda, soyons sérieux. Je suis avocat.

Juda – C’est bien pour cela que je suis là. Vous êtes ma dernière chance.

Barnabé –
Votre dernière chance ? C’est-à-dire ?

Juda –
Je vois bien dans votre regard et le ton condescendant de votre voix que vous me prenez pour un original, voire pire, pour un homme dérangé. Eh bien, je ne suis pas fou. Je veux faire un procès à Dieu.

Barnabé – Ai-je dit que vous étiez fou ? Mais tout le monde ou presque veut faire un procès à Dieu. Qui ne lui en veut pas, je vous le demande ?

Juda – Ah, vous êtes d’accord avec moi ?

Barnabé – Évidemment. Mais permettez-moi de vous le répéter : suis-je la bonne personne ? Moi, à votre place, j’irais consulter.

Juda –
Je m’y attendais. C’est bien ce que je pensais. Vous me prenez pour un dingue. Que j’aille consulter ! Je vous répète, Maître Barnabé, je suis parfaitement sain d’esprit. J’ai sur moi trois certificats de psychiatre qui en attestent.

Barnabé – Je ne parlais pas forcément de consulter un médecin, mais plutôt un homme d’Église, qui pourrait vous expliquer certaines choses.

Juda – Que croyez-vous ? Je les ai tous faits : catholique, protestant, imam. J’ai même passé cinq ans dans un monastère tibétain. À chaque fois, on m’a servi le même brouet avec la même sauce.

Barnabé – Et c’est sur moi que vous avez jeté votre dévolu final. Et les philosophes, vous avez pensé aux philosophes ?

Juda – Le problème avec les philosophes, c’est leur manque de courage.

Barnabé – Leur manque de courage ! Que voulez-vous dire par là ?

Juda – Soit ils règlent la question en niant l’existence de Dieu, soit ils s’en font les larbins idéologiques, ce qui, entre nous, revient à une position religieuse. Non, moi, je veux un vrai jugement qui fasse prendre conscience à Dieu de sa responsabilité, qui lui rappelle ses obligations.

Barnabé – Ses obligations ? Mais quelles obligations ? Dieu n’a pas d’obligations.

Juda –
N’importe quel constructeur a des obligations. Un artisan maçon, un constructeur automobile contracte une obligation du seul fait qu’il a fabriqué un produit. C’est ce que vous appelez, dans votre jargon, une obligation de résultat, je crois. Et si le truc ne fonctionne pas bien, le fabricant vous doit une garantie. Et vous, vous trouvez qu’il fonctionne bien, le monde, avec ses guerres, ses ouragans, ses catastrophes ? Enfin, quoi ! Elle est où, la garantie ? Tout ça est injuste !

Barnabé – Pardon, pardon, pardon, mais on ne peut pas comparer. Et puis, il y a juste un petit problème : il est où, Dieu ? Où est-ce que je l’assigne, moi ? C’est quoi le tribunal compétent ? Ils ont raison, les philosophes : on n’est même pas sûr de son existence.

Juda – Bien sûr que si.

Barnabé – La preuve ?
 
Juda – Le monde. Vous, moi, et surtout moi, d’ailleurs.
Barnabé – OK, OK. Je m’en voudrais de vous contrarier. Je vous suis dans votre délire… Et pourquoi vous plus que moi ?

Juda – Comment je m’appelle ?
Barnabé – Je n’en sais rien, moi ! Je vous ai demandé votre nom et vous m’avez donné un pseudo : Juda. Avec ça, je suis bien avancé.

Juda – Et si je vous disais que ce n’est pas un pseudo ? C’est bien mon nom !

Barnabé – C’est votre nom, et alors ? Qu’est-ce que ça prouve ? Il y a plein de gens qui s’appellent Juda.

Juda – Je m’appelle Juda, et j’ai deux mille ans. Vous comprendrez mieux pourquoi j’ai un petit contentieux avec Dieu.

Barnabé – Ah, d’accord. Enchanté ! Je suis le ministre de la Justice, mais surtout, ne le dites à personne : ça doit rester entre nous.

Juda – Vous ne me croyez pas ?

Barnabé – Bien sûr que si, je vous crois. Je crois toujours mes clients. Avant-hier, il y a un monsieur avec une barbe qui s’est présenté en me disant qu’il était le Père Noël. Je suis sûr que c’était lui.

Juda – Je vois bien que vous ne me croyez pas. Et moi qui comptais sur vous...

Barnabé
– Mais vous pouvez, vous pouvez.
(Le téléphone retentit.)
Pardonnez-moi un instant.
(Il décroche.)
Allô, oui, oui... 72, code 72.
(Il raccroche.)
Que me disiez-vous ? Ah, oui.

Juda – Avez-vous mesuré l’injustice dont je suis victime ? Depuis deux mille ans, je traîne une réputation épouvantable. Partout, dans le monde entier, le nom de Juda est symbole de traîtrise. J’ai voulu me pendre, mais la corde s’est cassée. La mort elle-même m’a rejeté. Et voilà deux millénaires que je traîne ma honte. Je suis le Juif errant, le maudit, le souffre-douleur de Dieu. Je le déteste, je veux qu’il soit jugé et condamné.

Barnabé –
Mais vous mélangez tout : Juda et le Juif errant ! Vous ne connaissez pas vos classiques. Il faut retourner au catéchisme, Monsieur Juda. Qu’est-ce que c’est que cette salade ?

Juda – Les deux en même temps ! Je suis Juda et le Juif errant, la même personne. Regardez mon visage brûlé par des siècles de soleil, mes mains gercées par des milliers d’hivers, et dans mon âme, tout au fond de mon âme, la lave du remords qui ne cesse de me brûler.

Barnabé –  Vous n’en faites pas un peu trop, là, cher Monsieur Juda ? Oh, et puis si vous en allez par là, et si j’en crois l’histoire qu’on m’a racontée, vous l’avez un peu cherché, non ? Moi, je ne trouve pas qu’il ait déconné, le Bon Dieu, en vous infligeant cette peine. Le remords éternel, il y a pire.

Juda – Non, il n’y a pas pire. Et puis, je n’ai rien mérité du tout.

Barnabé – Ah, vous trouvez, vous ? Vous avez vendu Jésus aux Romains pour trente deniers ! Et de quelle manière, je vous demande ? Vous l’avez désigné aux flics en l’embrassant ! Ce n’est pas joli-joli.

Juda –  Ah oui, c’est facile de hurler avec les loups ! Il ne vous est jamais venu à l’idée que c’était la mission qu’on m’avait assignée ? Je n’avais rien demandé, moi ! Je ne vous raconte pas ma vie depuis ce jour-là... Ah, elle est belle, la justice de Dieu, elle est belle !

Barnabé – On ne vous a rien fait jouer du tout. C’est vous qui avez pris l’initiative de la trahison. En tout cas, c’est ce qui est marqué dans les bouquins.

Juda – Sornettes, sornettes ! Je n’ai rien décidé du tout. C’était écrit dans le scénario ! Je n’avais pas le choix. Vous vous rendez compte ? Si je ne tenais pas mon rôle, pas de crucifixion, et si pas de crucifixion, pas de résurrection — et tout le bordel ! Non, personne ne se rend compte que c’est grâce à moi, tout ça. Quand je vous dis que j’ai un problème sérieux avec Dieu !

(Le téléphone sonne. Barnabé décroche.)

Barnabé – Encore ! (À Juda.) Désolé, vraiment désolé.
(Il répond au téléphone.)
Oui, oui... Ah, très honoré ! (À Juda, en aparté.) Quand on parle du loup...
C’est Dieu ! Eh bien justement, on parlait de vous !
Avec qui ? Mais avec Juda, bien évidemment. Juda, vous connaissez ?
Ça m’aurait étonné... Je peux vous le passer, si vous voulez ?
(Juda fait signe que non.)
Je lui transmettrai, oui, ce sera fait. (À Juda, en aparté.) Il vous fait ses amitiés.
Oui... oui, pas de problème, pas de problème... Je vais lui dire.
Il est un peu dépressif en ce moment, je suis sûr que ça lui fera plaisir. Voilà... voilà.
Merci beaucoup. Adieu — c’est ça, adieu.

Juda – Quelle coïncidence ! Vous le connaissez ?

Barnabé – Mais ce n’est pas une coïncidence, voyons ! Vous savez bien qu’avec Dieu, il n’y a pas de coïncidence.

Juda – Mais alors ?

Barnabé – Tout est arrangé. Dieu a entendu notre conversation. Vous savez qu’il est partout et qu’il entend tout. Il m’a dit de vous dire qu’il y avait eu une erreur de la production.

Juda – Une erreur de la production ! Mais qu’est-ce que ça veut dire ?

Barnabé – Ça veut dire qu’il s’excuse et qu’il va vous dédommager.

Juda – Me dédommager ? Mais quand ?

Barnabé – Ah ça, il ne m’a pas dit. Mais vous êtes pardonné. Si ce n’est pas une bonne nouvelle, ça ?

Juda – Si... si, si. Dites donc, je ne m’attendais pas à ça. Je savais bien que je pouvais compter sur vous.

(Dans la pièce à côté, Lydia, l’assistante de Barnabé, raccroche le téléphone, un léger sourire sur les lèvres.)
 
« Modifié: 07 Octobre 2025 à 21:11:46 par Claudius »
cent fois sur le métier...

Hors ligne barracuda

  • Plumelette
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Re : Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« Réponse #1 le: 27 Août 2023 à 16:45:50 »
Allo!
J'ai absolument adoré ta petite histoire. Écrire sur Dieu peut être complexe et même désintéresser de nombreuses personnes à lire ce genre de texte, mais ta façon presque humoristique de le faire m'a énormément captivé! Tu relèves également des questions très pertinentes dans ton texte, peu importe notre religion. Ou est le dédommagement pour les pauvres et les victimes de guerre. Il y a-t’il réellement une justice divine face à la misère de notre monde. Et très souvent; si Dieu existait réellement, il n’y aurait pas de pauvres et de miséreux. La fin est également une très bonne chute qui m’a fait sourire!

Par ailleurs, il y a également quelques petites erreures d'inattentions comme
bien sûr que si, je vous croire  Je crois  toujours mes clients.
J’ai voulu me pendre, mais l’accord de se casser.

Sinon ton style d’écriture m’a énormément plu!
Passe une bonne journée!
Larguez les amarres, nous partons!

Hors ligne HELLIAN

  • Grand Encrier Cosmique
  • Messages: 1 116
Re : Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« Réponse #2 le: 27 Août 2023 à 18:30:36 »
Ravi de ton passage et de ton commentaire. Oserais-je t'inviter à flâner sur les quelques autres épisodes de la même série :

https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=42763.0 (médiation)
https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=42713.0 (divorce)
https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=42701.0 (le gigot)

Par ailleurs, je te suis très reconnaissant des erreurs que tu as eu la gentillesse de signaler et que je me suis empressé de corriger. Il faut savoir que je suis malvoyant grave et que mes textes sont écrits au moyen d'une reconnaissance vocale. Aussi, les erreurs sont fréquentes et je suis étroitement dépendant des personnes qui ont la bienveillance de me les corriger… avec parfois quelques omissions.

Au plaisir de te relire.

H.
cent fois sur le métier...

Hors ligne barracuda

  • Plumelette
  • Messages: 13
Re : Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« Réponse #3 le: 27 Août 2023 à 20:12:04 »
Waw Je viens de tout lire! Merci infiniment de m'avoir fait savoir qu'il y avait plusieurs aventures avec Maître Barnabé, je serais passée à côté de ça sinon :) Comptes-tu en faire une mini série??? Si c'était le cas, je lirais avec plaisir les prochaines aventures de Barnabé! C’est le type de série qui me fait énormément penser au style de Tintin!

J'ai fouillé un peu sur ton profil pour voir quel autre type de texte tu écris. Je ne suis pas très fan de poèmes malheureusement, ni d'histoire policière :D, mais j'attends avec impatience le prochain texte que tu écriras.

D'ailleurs j'avoue que tu éduques énormément la jeune inculte que je suis :D, je pensais que les malvoyants écrivaient avec des ordis en braille... Lis-tu également les textes et des romans en audio?

À bientot!
Larguez les amarres, nous partons!

Hors ligne Choumi

  • Prophète
  • Messages: 741
Re : Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« Réponse #4 le: 31 Août 2023 à 08:07:57 »
Bonjour Hellian
Ton Barnabé devient familier
Ton style est agréable à lire
Amicalement
Michel

Hors ligne HELLIAN

  • Grand Encrier Cosmique
  • Messages: 1 116
Re : Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« Réponse #5 le: 02 Septembre 2023 à 13:23:31 »
barracuda

Effectivement, tu as raison, il s'agit en quelque sorte d'une série et j'aurais l'occasion d'en diffuser d'autres épisodes. Il est possible que ces histoires voient le jour sous une autre forme  … n en tout cas, je te remercie de l'intérêt tu à la gentillesse de porter à mes écrits.

Choumi

Ce n'est pas la quantité du lectorat qui compte, mais sa qualité. Merci.
cent fois sur le métier...

Hors ligne Cendres

  • Comète Versifiante
  • Messages: 4 759
Re : Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« Réponse #6 le: 02 Octobre 2025 à 19:13:29 »
Merci pour ton texte, que tu as fait remonter Je ne suis pas très sensible à lire des pièces de théâtre ou des dialogues, car je suis moins dans l'action.

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


mon cher maître,
À un avocat, on doit dire maître, mon maître. Je pense que monsieur ou madame ça suffit. Maitre, ça fait drôle(je sais que c'est la formule de politesse de dire "maitre").

je suis parfaitement sain d’esprit. J’ai sur moi trois certificats de psychiatre qui en attestent.
Marrante cette réplique. Il aurait pu rajouter : ''J'ai laissé ma camisole sur votre porte manteau'' ^^
"Celui qui désespère des événements est un lâche, mais celui qui espère en la condition humaine est un fou."
Albert Camus

Hors ligne SophieAlexandre

  • Plumelette
  • Messages: 6
Re : Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« Réponse #7 le: 04 Octobre 2025 à 17:31:47 »
Merci pour le partage de ton texte.

Je l'ai trouvé assez original et j'aime beaucoup le ton humoristique.

Bonne continuation...

J'ai noté quelques petites erreurs de ponctuation ou autres. Je ne sais pas si c'est le but, mais je les ai relevées ci-dessous (en toute bienveillance).

Il manque une majuscule à chaque début de réplique.

Barnabé – oui,, je comprends… je comprends.… À ce point- là ! Vous me faites peur.
(il y a une virgule de trop.)

Donnez-moi un nom, n’importe quel.
(à moins que ce ne soit fait exprès, j'aurais noté n'importe lequel.)

Ah ça va être difficile ; .
(le point-virgule est de trop)

Cependant, êtes-vous bien sûr d’avoir en face de vous le bon interlocuteur.
(j'aurais mis un point d'interrogation à la fin de cette phrase)

Maître étant un titre de civilité, ne faut-il pas une majuscule à chaque emploi du titre?

en Dieu, peut-être.
(ici aussi, j'aurais mis un point d'interrogation au bout de la phrase)

Et vous, Monsieur Juda, qui venait consulter un avocat, vous devez croire en la justice, au moins.
(qui venez consulter... est-ce une interrogation?)

comment ça,,
(Une virgule de trop)

Au lieu d’attendre le grand soir, je me suis dit qu’un petit soir de tous les jours  me suffisaient.
(Pourquoi me suffisaient? "je me dis qu'un petit soir de tous les jours me suffit", je trouve que ça sonne mieux)

Barnabé – allons bon. J’en suis ravi. Serait-il insolent de ma part de vous demander votre âge, Monsieur Juda ?


Barnabé – mais encore ?
(Je suis peut-être pointilleuse, mais j'aurais ajouté une réplique de Juda dans laquelle il ne dit rien : Juda - ...)

nous sommes à la charnière entre deux époques..
(un point manquant ou de trop)

Mais cela ne me donne pas vraiment votre âge..
(Un point de trop ou manquant)

vous êtes ma dernière chance.
(Une majuscule à Vous)

ai-je dit , que vous étiez fous ?
(la virgule est-elle nécessaire?)

C’est bien mon nom. !
(Le point est de trop)

c’est votre nom et  alors, qu’est-ce que ça prouve. Il y a plein de gens qui s’appellent Juda
(j'aurais mis un point d'interrogation après "prouve" et un point après "Juda")

Monsieur avec une barbe qui s’est présentée
(présenté)

(Le téléphone retentit et Barnabé décroche) pardonnez-moi un instant (il décroche).
(Barnabé semble décroché le téléphone deux fois)

 Je suis de juif errant
(je suis le juif errant?)

Juda et  le juif errant.,
(point en trop)

mais mains gercées par des milliers divers
(mes mains gercées par des milliers d'hivers)

la lave du remords
(du remord)

vous n’en faites pas un peu trop là, Cher Monsieur Juda.
(j'aurais mis un point d'interrogation à la fin de la phrase)

vous l’avez un peu cherché, non.
(j'aurais mis un point d'interrogation)

 non,, il n’y a pas pire, ensuite je n’ai rien mérité du tout.
(une virgule de trop après non)

elle est belle la justice de Dieu , elle est belle !
(Une majuscule à elle)

c’est ce qui est marqué dans les bouquins
(il manque le point de fin de phrase)

 et tout le bordel. !
(un point de trop)

quand on parle du lou,p
(loup)

Voilà… voilàr. Merci, merci beaucoup.
(un r de trop)

une erreur de la production ! Mais qu’est-ce que ça veut dire ? re ?
(un re ? de trop)

Mais vous êtes pardonnés
(pardonné)


Hors ligne HELLIAN

  • Grand Encrier Cosmique
  • Messages: 1 116
Re : Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« Réponse #8 le: 05 Octobre 2025 à 21:04:41 »
Un immense merci pour ta lecture attentive et pour la correction que tu as si gentiment apportée.
Mon texte est encore à l’état de brouillon, sans doute parce que mon handicap visuel est très important : je suis presque totalement aveugle et ne peux écrire qu’à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale, qui laisse souvent passer des erreurs que je ne peux pas corriger moi-même.
C’est pourquoi ton aide m’est précieuse. L’un des grands atouts de ce site est justement de permettre à des lecteurs bienveillants comme toi d’apporter leurs conseils et leurs suggestions.
 
Encore mille mercis pour ton attention et ta bienveillance.



Edit: j'ai donc procédé aux corrections sur la base de tes indications dont je te remercie encore. Enfin, j'ai tenté de corriger. J'espère que cela sera plus conforme aux usages, sachant que je n'ai pu mettre en italique les didascalies ni en grand le nom des personnages. Trop compliqué pour moi.
« Modifié: 06 Octobre 2025 à 19:27:48 par HELLIAN »
cent fois sur le métier...

Hors ligne Marcel Dorcel

  • Calliopéen
  • Messages: 514
Re : Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« Réponse #9 le: 07 Octobre 2025 à 12:26:33 »
Alors ,

Point 1/merci beaucoup

Point2/merci beaucoup

Point 3/merci beaucoup.

Après, c'est le silence de la mer de VERCORS.
Continue à écrire.
C'est tout ce qui m'intéresse et je viendrai te lire.
Pour une meilleure critique, des gens qui sont mieux placés diront ce qu'ils ont à dire.

Pour une meilleure journée que celle d'hier...

Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d'eux, ils en diraient bien davantage.

Sacha Guitry


Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes.

Henri Calet

Pergola merdo sum

Marcel Dorcel

Hors ligne HELLIAN

  • Grand Encrier Cosmique
  • Messages: 1 116
Re : Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« Réponse #10 le: 07 Octobre 2025 à 19:42:06 »
Je viens de m'apercevoir que ma précédente correction avait eu pour conséquence d'amputer une bonne partie de la fin du texte. J'en suis désolé je viens d'y remédier et j'ai tenté d'y apporter quelques rectifications comme le nom des personnages en gras et les didascalies en italique. Cela dit ou plutôt, cela fait, il subsiste des étrangetés que je ne parviens pas à dissiper comme par exemple du gras que je n'ai pas demandé…

Rien n'est parfait..

Marcel, merci de ton passage et de ton indulgente appréciation
cent fois sur le métier...

Hors ligne Claudius

  • Modo
  • Trou Noir d'Encre
  • Messages: 11 964
  • Miss green Mamie grenouille
Re : Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« Réponse #11 le: 07 Octobre 2025 à 21:13:36 »
 ;D

J'ai toujours apprécié tes petites saynètes Hellian, celle-ci est cocasse et preuve d'une belle imagination.

Je me suis permise de remettre ton texte en ordre... j'espère que ça ne te dérangera pas.

Usage de la fenêtre : inviter la beauté à entrer et laisser l'inspiration sortir. Sylvain Tesson

Ma page perso si vous êtes curieux

Hors ligne HELLIAN

  • Grand Encrier Cosmique
  • Messages: 1 116
Re : Mon cher maître. (Scènes de la vie d'avocat) – Juda
« Réponse #12 le: 07 Octobre 2025 à 21:45:04 »
Bien évidemment que ça ne me dérange pas.  Au contraire, ton regard me manquait !
cent fois sur le métier...

 


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