Là tout de suite, j'écris ce que je vois et ce que je ressens.
L’insoupçonnable pouvoir de la nature s’immisçait présentement dans chacun de mes organes, créant en moi un sentiment inédit, qu’à plus de quarante-cinq ans, je n’avais jamais ressenti. Tandis que je scrutais du plus près que je pus cet indicible spectacle, duquel mes yeux se délectaient non sans mal en raison du vent, les feuilles des arbres prirent leur apogée et tutoyèrent tout à coup les gros nuages grisâtres. Enfant, je me rappelle que les grands arbres des forêts me faisaient très peur. Nous gardons tous en nous les fêlures d’antan. Mais, ici, en ce lieu où la magnificence naturelle circonscrivait son bel aura et à la terre brune et aux racines claires, je me sentais étrangement bien.