[Robert-Henri D]

Pour servir de raison ?... Le cosmos est régi par des forces physiques fondamentales telles que la gravité qui maintient les objets en orbite autour des étoiles et des galaxies. Mais qui donc pourrait (enfin !) maintenir l'espace de ce que nous sommes sans y voir le moindre Chaos ?



Le soleil est mon Maître
la Lune sa maîtresse
La fondamentalité qui les unit
me porta depuis leur ventre
jusqu'à connaître la Terre, ma Nourrice

Pour divine instigatrice...

De tous les miracles du monde
la vie m'est force parfaite
Issue du Ciel et de qui sais-je ?
Séparant l'eau du feu
le subtil de l'épais

Avec pudence et douceur ?

De toutes les Obscurités
s'éloignent mes défunts ténèbres
étrange force, par-delà celle nôtre
qui vaincra la raison futile
pénétrant toute chose subtile

Afin que sagesse s'universalise.

C'est ainsi que peut-être,
à monter de la Terre jusqu'au ciel
et redescendre aussitôt vers icelle
s'obtient le lien pertinent
des forces d'en-Haut

Avec celles d'en-bas...

RHD

[Pierre Lamy]

J'ai vu que tu étais "palimpseste astral", tu parles donc en connaissance de cause. Charles Trenet avait d'ailleurs évoqué le sujet "le soleil a rendez-vous avec la lune"
Tu y apportes de nouveaux éléments.

[SiriusBL]

Bonsoir RHD, une composition très intéressante, je me demandais pourquoi avoir privilégié "Prudence et douceur" plutôt que "Pudence et douceur" pour la sonorité conservée avec le d/d et le /r qui vient clore le vers ?
Bien à vous,
Sirius

[PatKadéka]

Hello Robert,

Quelle beau poème, mas on sent une force de vivre avec une grande sensibilité.
Une ambivalence qui ne m'étonne pas de toi, tu es capable d'être rigide sur certain point, comme la poésie,
et une acuité et une affinité envers un certain pan de la population libre, respectueuse et qui a une réflexion fine sur la vie et avec des arguments.

Pour ça je te remercie beaucoup, ne crois pas, tu m'as beaucoup appris, même si je suis loin, loin de ton savoir. Je n'en verrai jamais le bout...

Pour revenir à ton poème tu dis
''la vie m'est force parfaite
Issue du Ciel et de qui sais-je ?''

Mais je suis tout à fait d'accord que aller vers le ciel , c'est libérateur, pourquoi pour être fin rêveur (beaucoup d'artistes de tout bord sont des rêveurs, parfois trop !) puis enfin d'être constructif.
Toi, les ténèbres te quittent comme si de rien, tu as beaucoup de chance !!

Moi j'ai un savoir à part, et je ne connais pas ta vie, mais la force et la tendresse familiales sont absolument primordiales...
J'en connais un rayon et je l'ai connus tous les jours et j'en vois d'autres qui subissent, grave !!
Prenons exemple sur les cités sensibles, il n'y a pas qu'eux, mais lourd de chez lourd, c'est des gamins et de plus en plus jeunes où les parents ont abandonnés Abandon complet de leur rôle prental. Des gamins de douze ans trainent avec des lascars jusqu'à, deux, trois heures du matin et sans loi parental, ni tendresse.
Ils sont cramés déjà et on s'étonne que ça en fait des criminels.
Enfin j'arrête là, car j'y passerai une disserte...

Bien à toi et bonne route sur la voie poétique.

Pat

[Robert-Henri D]

   Bonjour Pierre Lamy,

Hum... palimpseste ? moi je veux  bien, encore que je ne graverais pas mon nom sur moi-même (après m'être effacé) mais astral oui (d'ailleurs, tout petit à l'école, on me considérait pour être souvent "dans la lune") et j'aime aussi cette autre évocation concernant Charles Trénet, surnommé à ses débuts « le Fou chantant.» Il aurait parait-il écrit près de mille chansons à l'inspiration souvent poétique, tel " Le jardin extraordinaire" (or, je n'en suis pas encore là côté textes !) De fait, même de nos jours, je revendique encore cette qualité qui manque à trop de gens plus intéressés que véritablement sérieux.

Bonjour SiriusBL,

Bon sang ! mais c'est bien sûr ! pourquoi diantre n'y ai-je pas songé ? d'autant que cette entame ainsi coquillée manque de sel ! (je corrige)

Hello Pat,

Ton post à réveillé en moi des paroles de Michel Sardou :

Tes ténèbres s'éclairent
D'un écIat de diamant,
Dans le rouge et le vert,
Tu es encore vivant,
Vincent... Oh Vincent.

Mon texte en fait est très personnel, voir quelque peu passionné car résolument introspectif autant que s'extériorisant au possible en direction de " l’inaccessible étoile" et donc l'idée d'une éventuelle intelligence, qui serait à la fois maternelle et paternelle car intriquée en toutes choses et dont nous serions l'un des multiples prolongements (via l'âme ? laquelle se présumant pour en être l'une des particules constituantes) D'où aussi cette volonté que j'ai de "prêcher" l'altruisme jusque dans les chaumières...

D'un certain côté, il se peut qu'à cogiter en ce sens, l'on ressente une vive inquiétude face à l'abandon du rôle parental et à ses conséquences, notamment chez les jeunes. Et là aussi, il convient de ne pas sous estimer l'importance cruciale d'une telle projection : Le message central étant que la "force d'amour" assortie de la tendresse, tant familiales que désintéressées, sont absolument primordiales pour aider à tendre vers moins de cruauté.

[prune]

Un poème cosmologico-hermétique qui convoque une diction archaïsante (pudence, icelle, en-Haut/en-bas) et l’imaginaire alchimique (“séparer le subtil de l’épais”, correspondance ciel/terre). Le ton est oraculaire, quasi liturgique, avec des suspens (ellipses, interrogations) et une visée gnomique.

Une alliance du cosmique et de l’initiatique : la filiation Soleil/Lune → Terre nourrice crée un mythe d’origine cohérent.

Une intertextualité hermétique assumée : réminiscences de la Table d’émeraude (haut/bas ; subtil/épais).

Scansion et blancs : le souffle fragmenté installe une voix « doctrinale » qui sied au thème.

Salut l'artiste !