[Luna Psylle]

Salut !

Les défis Tic-Tac, c'est quoi ? Un sujet aléatoire est donné et on a une heure pour écrire un texte. Hésitez pas à fouiller le sujet éponyme épinglé en haut de section pour plus de détails, ou même poser vos questions
Pour ce Tic-Tac, ça donne quoi ? le sujet est une couverture aléatoire, donnée par moi merci moi

Puis-je vous perdre un peu dans ces landes qui se rappellent à nouveau à moi ?
(merde... 21:32, trouver un titre...)

En vous souhaitant une bonne soirée et une bonne lecture !

Je fais le lien ici : My love - Ballet d'esprits - Nuit agitée - La graine - Aether - Mon ami au regard rêveur - La fin d'un empire - Expérimentations nécromantiques - Lune mélancolique (de la Réponse #270 à la Réponse #292).
Ce sont tous les textes qui touchent du mot ce IL en particulier, ou bien l'univers dans lequel il s'inscrit.

Aux lueurs des cadavres

   La nuit pour seule compagne, j’arpentai un champ de bataille, le pas nu et silencieux. J’enjambai rouilles d’armures et squelettes sans même un regard. Ils n’attendaient rien d’une voyageuse, leurs complaintes oubliées depuis longtemps. Je me glissai dessous les ruines d’une tour de guet, antérieure même au combat déjà si vieux. La terre respirait leur histoire ; leurs histoires, et tant d’autres encore. Je comprenais déjà cela.
   Soudain, j’entendis ton rire doux : « Tu le comprends sans le saisir. Tu ne les vois pas. Ouvre tes yeux. »
   Je ne le pouvais pas. Je tendis la main pour ressentir le voile ténu entre eux et moi, entre le passé et le présent, la mort et la vie. Rien ne vint frissonner au bout de mes doigts et je repris la marche.
   Comprendre sans saisir. Saisir du bout des doigts, toucher ce voile, comprendre ce qu’il m’offre, ce qu’il veut me montrer.
   Ouvrir les yeux.
   Je ne le peux plus ! Je n’y arrive plus !
   « Oublie la peur, oublie le démon tapi par-delà le voile. Rejoins-moi. »
   JAMAIS !
   Je m’effondrai, ici, entre eux. Que faisais-je ici, si loin des miens ? Te chercher, retrouver l’illusion de notre histoire. Était-ce vraiment là mon avenir, le prix à payer pour t’avoir aimé si fort, pour t’aimer encore ?
   Je hurlai, hurlai ma peur, hurlai mon amour, hurlai tout, hurlai jusqu’à ne plus entendre ma voix dans ce silence qui se rapprochait, me grignotait l’esprit et les chairs.

   Qu’étais-je devenue, sinon un cadavre de plus, un esprit errant, à la recherche de la seule lueur capable de le ramener sur des chemins plus sereins. Tu étais parti depuis si longtemps. Que pouvais-je faire d’autre, sinon te chercher ?
   Te relever ?
   Je repris soudain mon souffle, levai le regard vers cette proposition presque aussi folle que moi. Il n’existait pas vraiment, un soldat, né d’une infinité de lueurs, autant d’esprits à qui l’on avait refusé ce simple droit.
   Me relever.
   Te relever et avancer.
   Avancer… vers où ?
   Le soldat sourit, tendit sa main vers l’horizon. Au loin, il n’y avait rien, rien de plus qu’un paysage. Aux ruines s’entremêlaient les racines des premiers arbres d’une forêt voisine.
   Je me concentrai sur les nœuds. Imbriqués aux armures, aux squelettes, ils offraient une protection aux nombreux rongeurs qui s’y épanouissaient. Et la mort conduisait à la vie.
   L’aube perça cette révélation. Ses rayons timides glissèrent, le long d’une forêt, d’une rivière, d’un champ de bataille, jusqu’à m’atteindre.
   Je me tournai vers le soldat et ne trouvai rien.

[Nacas]

le pas nu et silencieux

C'est joli çaaa <3

antérieure même au combat déjà si vieux.

Comment ça se fait que ça marche ça ? ça marche si bien... !
LUNA JE ME RÉGALE CE SOIR !

Je comprenais déjà cela.

J'peux pas lire si je dois m'arrêter tout le temps  (c'est trop chouette.)

La suite va trop vite ! Super vite beaucoup trop vite ! Mais c'est un tic-tac c'est normal.
J'ignore quel masque a point sous ma peau, pour me faire baver des smileys ; je te le laisse en gage de bonne nuit.

Qu’étais-je devenue, sinon un cadavre de plus, un esprit errant, à la

wouiii !

Aux ruines s’entremêlaient les racines

J'sais pas pourquoi ça marche, mais ça marche. J'voudrais presque même que la suite de la phrase ne la suive pas, la laisse absconse !

aux squelettes

ptin encore. je crois que c'est de commencer par "Aux", en fait ça claque trop trop trop bien. Tu sais quoi, je l'essaierai moi-même aussi. moi aussi, moi aussi ! Je veux chanter de cette flûte-là !

L’aube perça cette révélation. Ses rayons timides glissèrent, le long d’une forêt, d’une rivière, d’un champ de bataille, jusqu’à m’atteindre.

T'es trop forte !

   Je me tournai vers le soldat et ne trouvai rien.

T'es TROP forte !

Merci Luna !
Passe une bonne nuit Luna !
A bientôt Luna !
Hurlai Hurlai Hurlai Hurlai !!

edit pour un titre : Je propose Aux lumières des cadavres !

Murmureusement,
nacas

[Le poète rustique]

Coucou Luna Psylle !


A vif là comme ça, je suis encore en train de réfléchir à... NON J'AI COMPRIS YOUHOUUUU QUELLE PATATE JE FAIS (ça c'est vraiment passé comme ça, je n'enjolive pas).

Côté coquilles, j'ai juste pas compris pourquoi à l'imparfait tu ne mettais pas de "s" : j'arpentai, je me glissai... et pourtant : "je comprenais déjà" ?

Aussi ce qui m'a bloqué c'est cette phrase :

Je repris soudain mon souffle, levai le regard vers cette proposition presque aussi folle que moi. Il n’existait pas vraiment, un soldat, né d’une infinité de lueurs, autant d’esprits à qui l’on avait refusé ce simple droit.

"un soldat" m'a fait perdre le sens de la phrase. Alors c'est peut-être que moi, parce que Nacas a compris du premier coup, et je pinaille aussi, mais j'aurais bien remplacé "un soldat", par "ce soldat".

Je me concentrai sur les nœuds. Imbriqués aux armures, aux squelettes, ils offraient une protection aux nombreux rongeurs qui s’y épanouissaient. Et la mort conduisait à la vie.
   L’aube perça cette révélation. Ses rayons timides glissèrent, le long d’une forêt, d’une rivière, d’un champ de bataille, jusqu’à m’atteindre.
   Je me tournai vers le soldat et ne trouvai rien.

Ce passage-là, c'est beaucoup trop génial/fantastique/banger. J'ai adoré cette chute, et la phrase "Et la mort conduisait à la vie." excite mes penchants philosophiques 


Trop bien ton texte !
A bientôt !

[Luna Psylle]

Salut !

Merci pour vos lectures et vos commentaires !



@Nacas,

Comment ça se fait que ça marche ça ? ça marche si bien... !
LUNA JE ME RÉGALE CE SOIR !

[...]

Merci Luna !

C'est la faute à un elfe de ma connaissance qui revient me hanter
Si jamais tu fouilles dans d'anciens tic-tacs, ou même dans mon sujet de l'Hiver, il réapparaîtra ici ou là... enfin... je et tu, avec parfois un peu d'eux... peut-être pas toujours dans la même tonalité.

Comment ça se fait que ça marche ça ? ça marche si bien... !

Je ne sais pas si ma sensation à cette ligne t'intéresse pour trouver peut-être un bout de réponse : "parce que l'idée apporte un vertige, parce que la pierre construite n'a pas juste connu une bataille, mais peut-être un millier".

J'sais pas pourquoi ça marche, mais ça marche. J'voudrais presque même que la suite de la phrase ne la suive pas, la laisse absconse !

En vrai...

Aux ruines s’entremêlaient les racines. Prémices d'une forêt voisine.

Mais faudrait que je relise encore un peu, dans le texte, voir si ça peut ou non fonctionner.

ptin encore. je crois que c'est de commencer par "Aux", en fait ça claque trop trop trop bien. Tu sais quoi, je l'essaierai moi-même aussi. moi aussi, moi aussi ! Je veux chanter de cette flûte-là !

Je serai curieuse de lire cette flûte-là que tu voudras bien nous jouer

edit pour un titre : Je propose Aux lumières des cadavres !

Merci
J'ai pris ton idée à un son près, je préfère la lueur à la lumière, j'en trouve le son plus doux.



@Le poète rustique,

Côté coquilles, j'ai juste pas compris pourquoi à l'imparfait tu ne mettais pas de "s" : j'arpentai, je me glissai... et pourtant : "je comprenais déjà" ?

Le passé simple pour l'action, l'instant : au moment de la scène, je arpente et se glisse, donc passé simple. L'imparfait pour la réflexion : cela fait un moment que je erre, cherche l'introuvable et en a conscience.

"un soldat" m'a fait perdre le sens de la phrase. Alors c'est peut-être que moi, parce que Nacas a compris du premier coup, et je pinaille aussi, mais j'aurais bien remplacé "un soldat", par "ce soldat".

À lire et relire, les deux sont corrects mais avec des intentions différentes :
Je repris soudain mon souffle, levai le regard vers cette proposition presque aussi folle que moi. Il n’existait pas vraiment, un soldat, né d’une infinité de lueurs, autant d’esprits à qui l’on avait refusé ce simple droit.
ce soldat renvoie presque à cette proposition, l'y associe et donne consistance à ce dialogue, ce personnage (mon interprétation). Il permet de rester ancré.
un soldat floute cette idée : un soldat ? quel soldat ? l'esprit d'une bataille ? peut-être les esprits de batailles, peut-être ? Et je dirais même que pour appuyer ce concept, je ne devrais pas dire le soldat les lignes suivantes, trouver des combines pour l'éviter, exprimer qu'il n'est pas un il mais plus vaporeux, une essence de ce que le lieu retient.
Je comprends que tu aies remplacé un par ce, et, très sincèrement, garde cette liberté de pronom de mon côté, je vais réfléchir et déterminer ce que je veux vraiment pour ... soldat



Une bonne journée à vous deux !

[Alan Tréard]

Bonjour Luna,


Me voici pour découvrir ce tic-tac.

Et c'est une bien sombre histoire habitée par les absences et la mort. On suit l'égarement de cette héroïne à la recherche de quelqu'un qui compte pour elle. Les phrases de dialogue ressemblent à un cri étouffé dans une lande sans limite.

En ce qui concerne les descriptions, il m'a manqué des détails, des impressions, des images ou des sons auxquels me raccrocher. Je me suis dit que tu pourrais, par exemple, parler de la faune sauvage et de comment elle survit dans ce paysage hors du commun.

Voici donc ce que j'en ai retenu.


Merci à toi pour ce moment de lecture.

Et à bientôt sur le Monde de l'Écriture.

[Le poète rustique]

'morning !

Le passé simple pour l'action, l'instant : au moment de la scène, je arpente et se glisse, donc passé simple. L'imparfait pour la réflexion : cela fait un moment que je erre, cherche l'introuvable et en a conscience.

Triple buse que je suis 

ce soldat renvoie presque à cette proposition, l'y associe et donne consistance à ce dialogue, ce personnage (mon interprétation). Il permet de rester ancré.
un soldat floute cette idée : un soldat ? quel soldat ? l'esprit d'une bataille ? peut-être les esprits de batailles, peut-être ? Et je dirais même que pour appuyer ce concept, je ne devrais pas dire le soldat les lignes suivantes, trouver des combines pour l'éviter, exprimer qu'il n'est pas un il mais plus vaporeux, une essence de ce que le lieu retient.
Je comprends que tu aies remplacé un par ce, et, très sincèrement, garde cette liberté de pronom de mon côté, je vais réfléchir et déterminer ce que je veux vraiment pour ... soldat

Cela fait sens ! Liberté à l'auteur 


Belle journée à toi aussi !

[Claudius]

Je ne dirai pas que ce genre de texte est ma tasse de thé, mais j'ai lu... jusqu'au bout. Que dire, l'action est bien traitée, le ton y est, le rythme aussi.

Triste et noir, mais très bien écrit mais explique-moi stp en quoi ici, il y a un trésor de luciole. Mon esprit un peu cartésien n'a pas saisi le sens caché, je dois être nulle !

[Luna Psylle]

Salut !

Merci pour vos lectures et vos retours !

@Alan Tréard,

Je pourrais certainement faire quelques descriptions, mais est-ce qu'elles n'éloigneraient pas je de ses tourments ? J'essayerai quand même d'ajouter quelques lignes.

@ Le poète rustique,

L'auteur libre de ses mots, le lecteur libre de ses interprétations

@Claudius,

Encore plus merci si ta lecture a été laborieuse, ce n'était pas souhaité

Pour te répondre : aucun lien réel avec les lucioles. Je pourrais dire que l'esprit était visuellement une myriade de lucioles, mais pas d'intention réelle. En fait, je me suis inspirée de l'image : une femme, avec une besace et une gourde, qui m'ont fait penser à une voyageuse, et un village en arrière-plan, ce qui m'a amenée à cette idée qu'elle laisse un instant la vie derrière elle, à la recherche de quelque chose hors-champs. Mon imagination et ma propension à chercher cette absence, qu'on retrouve dans nombre de mes Tic-Tac, ont fait le reste.

Une bonne soirée à tous !

[Claudius]

Ok, je comprends mieux. Je ne dirais pas que ma lecture a été laborieuse, non. Juste je ne suis pas fan de ce genre de texte. Je préfère le plus léger, plus direct, moins intériorisé. Sinon, il ne m'a pas vraiment déplu. Juste une question de ressenti, peut-être dans la phase actuelle de ma vie dans laquelle je tends à chercher tout ce qui est positif.

 

[Cendres]

Merci pour ton texte.

On découvre un environnement que tu décris : Des ruines et des squelettes, signes d'un ancien combat.
C'est sombre, mais avec un cote de renouveau, car dans la mort il y'a la vie. Le passage des racines avec les ruines, montre que la vie reprend ses droits dans ce lieu desolé.

Je n'ai pas compris ou était le trésor des lucioles. Mais en lisant tes réponses, j'ai compris qu'il y n'en avait pas(ou alors les lucioles cachent si bien leur trésor, qu'on ne le voit pas )

[Luna Psylle]

Salut !

Merci pour lectures et vos retours !


@Claudius,

Je comprends (un peu, je crois)


@Cendres,

Pas de trésor des lucioles, en effet


Et je m'aperçois que ce n'est pas la première fois que les lecteurs ne retrouvent pas le titre proposé dans un de mes tic-tacs. Peut-être ne suis-je pas si à l'aise pour vraiment accepter la contrainte d'écrire à partir d'un sujet donné... ou bien, comme le suggérait une fois Beglous, je trouve toujours un moyen de retrouver mon chemin J'ai aussi ajouté en introduction les textes liés, d'une manière ou d'une autre, à celui-ci.


Une bonne soirée !