[Dot Quote]

à propos de mon sentiment à l'égard du mouvement frénétique des solutions miracles… s'accrocher à des trucs pas fiables, et en subir les effets…
des lourdeurs incorrigibles m'obligent à accepter par humilité le fait que tout ceci est imparfait, mais à assumer ce que je fais…
je prends qmm volontiers remarques sur la compréhensibilité ou la fluidité du truc, ou suggestions d'amélioration, bien évidemment

trop haut puis trop bas

il y a tant de ces détresses
suite à tant de désillusions
qu'instinctivement non par paresse
dès que pointe une solution
fébrilement afin que cessent
les douleurs de cette pression
je m'agrippe à quelques promesses…

qui dans l'aura du désespoir
par un réflexe sans recul
m'illuminent au milieu du noir
sournoisement me manipulent
d'une lueur que je crois voir
à mesure que je fabule
alors que sombre est l'exutoire…

et en même temps que la confiance
s'effondre dès que je m'y tiens
ces pacotilles d'inconstance
se succèdent et tissent le lien
d'un vicieux chapelet d'urgences
alternant ses perles si bien
que faux espoir devient souffrance…

"j'avais cru" "j'espérais" dis-je
ou "si seulement j'avais vu"
puis je repars et me dirige
vers de tous frais neufs imprévus
me frappant du même vertige
sentiment de déconvenue
alors à nouveau je fustige…

[Murex]

 
  Bonjour Dot Quote

  Imparfait ton poème dis-tu ! Moi je ne trouve tant cela, mais j'en ressens plutôt beaucoup de charme avec cette façon  très originale de s'exprimer. Il faut le lire plusieurs fois pour bien le saisir mais il n'est pas obscur pour autant. Pas très  joyeux dans le fond, mais ne devons-nous pas tous plus ou moins nous contenter d'illusions ?

  Bien à toi

  Murex

[Dot Quote]

certes si l'on envisage la réalité comme entre autres, des constructions de l'esprit, il vaut mieux accepter l'illusion, s'en faire une alliée, sans pour autant perdre de vue l'idée d'affiner nos mentalisations vers plus de lucidité…

mais ce qui m'effraie, c'est l'impression qu'à notre époque, tout allant si vite et si urgemment dangereusement, y'a une débandade* psycho-sociale agitée par la panique, j'me sens comme dans le roi lion (* attation référence huhu)… ou comme pris dans une foule coincée dans un stade ou une station de métro dans lequel survient une catastrophe ou un attentat, tout le monde se marche dessus, les issues ne sauveront pas tout le monde, il y a du dégât…

pris dans la nécessité de réagir le plus vite possible, des problèmes qui ne peuvent attendre, empêchant pourtant de les réfléchir avec un recul nécessaire mais impossible à temporiser… le chaos gagne, on réagit par réflexe, et le truc que je tente de décrire se produit :

on s'accroche à une branche pour ne pas chuter, mais celle-ci se brise, on s'accroche au premier truc venu, il n'est pas solide, on s'agrippe à des choses pas fiables qui, au contraire de nous sauver, nous précipitent que plus vers le danger, et tout part en cacahuète tandis que pris par le désespoir, nous nous accrochons à des espoirs envers des choses qui ne les "méritent" pas, et le cercle vicieux me semble impossible à briser…

j'aimerais être moins alarmiste, mais c'est mon ressenti

:'(

perso j'essaye de "garder mon calme", ne pas "courir vainement", mais en cette situation, c'est une passivité au moins aussi dangereuse que l'agitation-réflexe-irréfléchie, et qui n'enlève pas ma panique...

ui pas très joyeux

merci d'avoir approfondi ta lecture Murex, et pour ce retour sympatique

[Docluisitus]

Bonjour Dot Quote,

Merci pour ce beaux vers.

J'aime leur fluidité.

Je ne les trouve pas si hermétiques que cela. Je ressens bien toute l'angoisse et la désillusion des déceptions traversées. La fuite en avant dont l'issue malheureuse semble certaine.

J'aime aussi le fait que, peut-être sans le vouloir, ce texte puisse être interprété avec plusieurs lectures possibles. Je trouve que nous pourrions l'appliquer tout aussi bien à la politique, ce qui fait société, qu'à des déceptions de relations amoureuses, qu'à un parcours de croyant dans la foi...

Bonne journée !

[Dot Quote]

salut Docluisitus,
pardon, j'ai mis un peu de temps à trouver les mots pour te répondre...

J'aime aussi le fait que, peut-être sans le vouloir, ce texte puisse être interprété avec plusieurs lectures possibles. Je trouve que nous pourrions l'appliquer tout aussi bien à la politique, ce qui fait société, qu'à des déceptions de relations amoureuses, qu'à un parcours de croyant dans la foi...

j'avoue porter un gros intérêt autant qu'une habitude bien ancrée, à propos des questions qui viennent "par au dessus" ruisseler sur plusieurs thèmes qu'on aurait envie de séparer... surtout si ces sujets sont parmi de gros fondamentaux sociaux ou plus généralement humains, tels donc oui, la politique, la religion, la sexualité, la psychologie ; j'irais même jusqu'à dire que ces sujets je ne les maîtrise pas du tout précisément, mais que comme dans ce texte, je peux les approcher par mes réflexions pseudosophiques que certains trouvent trop abstraites pour être terre-à-terre, pertinentes, utiles, ou juste légitimes ; ça me fait plaisir que tu remarques cet effet globalisant chez moi sans le trouver hermétique

=)

[Robert-Henri D]

Par-delà l'abjuration
voire même l'invocation
Il est qu'en vérité, hélas...
tout passe, casse et lasse

" Tu t'agrippes à quelques promesses…
alors que sombre est l'exutoire…
que faux espoir devient souffrance…
alors à nouveau tu fustiges… "

et l'empathie en pâtit

Salut Dot Quote, ta supplique est authentique, surtout n'y changes rien !

[Dot Quote]

heyo Robert-Henri D,
et merci pour ton retour

bien vue, la sélection des dernières lignes de strophe, je les voulais inachevées pour relancer les suivantes, et au final, mises ensemble sans les autres, elles portent presque sens, prises ainsi séparées du reste

ta réécriture à la deuxième personne "tu" me fait tout drôle, car j'avais initialement conjugué ce poème à la troisième, un "on" que je trouvais finalement impersonnel, trop général, fade, alors je me le suis approprié en "je" pour des raisons psychosocioartistiques que je ne saurais trop détailler... le challenge fut ardu pour la dernière strophe, dont j'ai conservé la première ligne (les "je" entre guillemets sont d'origine), ce qui changeait la rime et m'a forcé à trouver d'autres mots pour garder le fond... je la sens encore plus maladroite que les autres, à cause de ce changement qui m'a mis en difficulté, mais ce fut intéressant pour moi de faire cet exercice

et l'empathie en pâtit

wè, mais surtout dans le sens où j'ai l'impression qu'elle se retrouve entre ceux qui sont dans des galères plus ou moins proches, donnant l'impression qu'elle grandit, alors qu'elle s'amoindrit entre ceux qui ont des galères trop différentes, notamment car les réactions sont blessantes surtout si on ne comprend pas en quoi elles sont blessées... un truc du genre, non ? c'est presque logique, vu la définition d'empathie ("Faculté de s'identifier à autrui, de ressentir les sensations d'un autre."), mais ça n'empêche que c't'un problème lié à l'augmentation de la complexité et de la diversité de l'esprit des humains, je pense...

Par-delà l'abjuration
voire même l'invocation
Il est qu'en vérité, hélas...
tout passe, casse et lasse

je vois pas trop ce que ça signifie, mais j'imagine qu'il y a une part de vrai, un poil fatalistement ?

à+++

[Robert-Henri D]

Hé l'ami, faute de pouvoir échanger nos pensées en buvant un verre... " à l'amitié "  je me suis pensé que néanmoins, il nous est possiblement permis de les exprimer ! ne serait-ce que par le biais de quelques vers partagés.

[LonelyFox]

Un beau résumé de la vie en somme

Avec amicalité

[Manu]

Salut Dot,

Je n'ai pas souvenance d'avoir lu une poésie formelle de toi auparavant.
Avant de parler du fond, laisses moi déjà t'exprimer, à la fin de cette lecture, ma graande surprise sur la forme. Alors qu'à mes yeux, tous les textes que jai lu de toi possédaient une magnifique poésie échevelée qui finissait toujours par absorber et distordre le fil conducteur du dit texte, alors que je m'attendais à la reproduction de ces schémas explosés parce que appliqués à de la poésie et bien... Pas du tout ! Et au contraire, même ! Tu tournes autour de ton sujet en l'enserrant presque studieusement pour qu'il puisse se révéler à notre lecture et tu arrives à créer ici une forme de poésie plus classique.

Sur le fond, je suis très sensible au sujet traité et, en ce sens, j'ai beaucoup aimé ton titre. Je me dis qu'il correspond au seul encéphalogramme vivant, malgré les situations délicates que tu nous décris ici.

Et la poésie dans tout cela ? A mes yeux, elle est bien présente :
J'ai aimé la musique de la première strophe
J'ai adoré la deuxième strophe
Et que dire des pacotilles d'inconstance... Peut-être simplement que ta truculence peut en faire un autre texte pétillant.

Bravo à toi et merci pour le plaisir de la lecture.

[pehache]

fustiger sans cod, c'est zarbi.

De jolis passages, dans la strophe 2, notamment.
Mon premier souci : ça swingue comme une biscotte, des vers tantôt pairs, tantôt impairs.
A mon humble avis, ça pourrait être bien, en donnant un peu de chair à des vers qui se perdent un peu trop dans l’abstrait.

[Marcel Dorcel]

Tu sais,

comme tous les gens intelligents que la réalité n'est pas la vérité.

la vérité n'est pas la réalité.

A vrai dire, ton texte balance comme un swing. Je ne suis pas intelligent mais cultivé, c'est pas la même chose. A un moment, tu m'as gavé avec des textes qui ne voulaient rien dire, non, ils ne voulaient pas rien dire, signifiant-signifié, mais c'était comme de la figuration. On aurait cru que tu faisais le beau.

Ici, c'est un  truc qui me plaît, me parle, me touche.

Désolé pour ce petit crachat infantile.

[pehache]

"A vrai dire, ton texte balance comme un swing"
Comme vous dites exactement le contraire de mon commentaire, et en vous plaçant sous l'égide de la "vérité"j'aimerais, si ce n'est pas trop vous demander, d'étayer un chouya cette affirmation qui me laisse... pantois.