Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

19 Septembre 2025 à 20:23:39
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Blablacar

Auteur Sujet: Blablacar  (Lu 1791 fois)

Hors ligne Say

  • Aède
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Blablacar
« le: 26 Février 2018 à 11:41:15 »
   Le coivoit était mal parti : la voiture était trop petite, et ça sentait le vieux jogging. Au volant, Joachim, gros wesh baraqué, vieille casquette, typiquement le mec avec qui j’avais pas envie de parler ; sur la photo Blablacar il avait l’air assez cool pourtant. A côté de lui, y’avait Pierre qui avait le malheur d’être arrivé en premier : tant pis pour lui, il se tapait la place du mort, de la conversation forcée et du malaise. Dommage, il était plutôt timide, et laissait souvent la conversation déborder sur la banquette arrière, du coup c’était moi qui la récupérait, ou Sarah, la fille d’à côté, plutôt genre pétasse fatigante.

   L’amorce habituelle, vous faites quoi dans la vie, bon voila moi, c’est étudiant en lettres, et vous ? Chacun récite sa formule répétée maintes fois, personne n’écoute vraiment ce que les autres racontent. Sarah a parlé d’études de psycho je crois, ça ne lui plaisait pas. Le reste j’ai oublié. Joachim commence à nous parler de sa vie en conduisant, du toutes les fois ou il a raté l’avion. Il nous raconte tout, n’omet aucun détail, et quand il termine une histoire, il en recommence une, ça n’a pas de fin et c’est fou j’aurais jamais cru que ce soit possible de rater autant de fois l’avion dans une seule vie. Il me regarde et je me bas pour avoir le regard sympa, le sourire gentil, j’espère de toutes mes forces qu'il ne voit pas que je n’écoute pas, que je me fous complètement de ce qu’il me raconte. Je balance des « Ouais. » des « Ho, j’imagine ! » qui sortent comme ça, à force d’entraînement à ne pas être moi-même. Une pensée tourne en boucle : « Mais bien sur que tu rates l’avion à chaque fois putain, t’es tellement con, t’es tellement con  ! » Ma gorge se noue, je n’ai pas envie de passer quatre heures avec ces gens. Et ce Pierre mutique qui n’aide pas.

   J’appuie ma tête contre la fenêtre, poc, la nuit est déjà tombée. La buée sur la vitre me réconforte, je me sens en phase avec la brume qui règne entre nos esprits dans l’habitacle. Et le silence finit par s’installer, lentement, jusqu’à ce qu’il devienne une certitude pour tout le monde, pendant un temps au moins.
   Joachim continue de faire un tour des stations de radios toutes les cinq dix minutes, pour garder la sensation d’être présent, mais il reste toujours en orbite autour de Skyrock, sur laquelle il finit toujours par revenir. Je m’accroche aux moindres mauvais morceaux crachés par la radio comme à des petits phares, des fragments d’harmonie dans le chaos, c’est des berceaux en carton dans ce marais gluant.

   Et puis là, comme ça, c’est arrivé. Un truc que je n’avais jamais entendu, quelques notes électro qui résonnent, inondent la voiture et m’éclatent à la tête. Je tourne la tête, surpris, et mon regard croise celui de Sarah. Vite, je veux me détourner, faire comme si de rien n’était. Mais je reste bloqué les yeux dans les siens ; aucune moue sur nos visages. La gêne qui m’envahit est atroce. C’est creepy, c’est bizarre, qu’est ce que je suis en train de faire là ? Elle aussi elle garde le visage immobile, avec ce regard passif presque fatigué, qui se braque vers l’intérieur de mes yeux. Et ces riff électriques obsédants qu'envoie l'autoradio, j’ai l’impression qu’ils passent sous ma peau et la font grésiller, se décoller presque.
   A force je me détends, le malaise passe tranquillement, nos yeux s’apprivoisent. Les pulsations de la musique nous emmitouflent de force, alors qu'on a rien demandé. Je vois les petites gouttes de sueur discrètes qui brillent au coin de son front, la texture de sa peau, il fait chaud dans la voiture. Ses lèvres forment un petit rictus qui me transperce : elle prend ses aises, je crois que ça l’amuse. Oui ça l’amuse de voir ce mec condescendant éparpillé en morceaux, de voir mis à mal ce bonhomme contreplaqué, qui se donne des grands airs en jugeant ses études de psycho et le manque d’éloquence de Pierre. Parce qu’elle l’a vu, le sourire suffisant que j’arbore depuis le début, elle m’a cernée, et ça l’amuse de me voir soudain à nu, déshabillé, si faible face à son puissant regard. Elle, ce n’est pas une identité pour chaque interlocuteur, elle c’est elle c’est Sarah.
   Alors, je m’écarquille et je lui réponds, je laisse affluer tout ce que je suis de l’intérieur, je brise les barrières, mon cerveau se met en selle, et je plonge le plus loin que je peux dans ses yeux à elle, j’y déverse tout mon être, je lui rends la monnaie de sa pièce. Je l’inonde comme elle m’a inondée, et tous les deux on continue comme ça un moment, on devient deux vases qui se vident l’un dans l’autre ; on voyage de corps en corps.
   Son sourire a changé, il n’est plus ironique, elle découvre toute ses dents, et je crois que je partage ce sourire silencieux, hystérique, on ne veut pas se faire entendre par les gars à l’avant, on est loin de tout mais on est tellement là pourtant. Du coin de mon regard qui ne quitte pas ses pupilles je crois que je distingue ses bras qui tremblent, ses poils qui se hérissent. Elle ouvre la bouche et retient un rire, et moi je serre les lèvres pour rigoler avec les sourcils. J’ai envie de bondir, de lui attraper les lèvres, de lui mordre les lobes d’oreilles, de mettre mon front contre le sien ; mais tout se passe ailleurs.
   La musique s’arrête, JINGLE, pub, nos regard se détachent violemment comme si un fil avait cédé entre nos corps en tension. Joachim renifle et refait un tour des stations. Des bribes de mots et de musiques s’entremêlent. J’ai peur que le charme se soit rompu, et que le reste du trajet soit un immense malaise. Je jette un regard discret à Sarah, elle me regarde complice, et on sourit, tout est encore là.

*

   On fait une pause sur une aire d’autoroute, histoire que tout le monde se dégourdisse un peu les jambes, et  puis Joachim veut son café pour continuer la route. Il part comme une flèche ; Pierre, lui, reste près de la voiture avec une clope. Moi je marche vers l’aire, derrière Sarah, sans trop savoir ou je vais. J’ose pas lui parler mais il y a quelque chose de tellement énorme et puissant qui me pousse, sous mes pieds. Elle marche en faisant claquer ses pieds sur le sol, et sous son sweat, je vois ses seins élastiques qui pèsent de tout leur poids contre le tissu. Ça absorbe toute mon attention, et du coup mon pied, laissé aller, cogne un pavé qui dépasse du sol. Je trébuche et ça sort comme la goutte d’eau qui déborde d’un vase trop plein.

MOI : Je t’aime.

   Merde, c’est chaud, pire que chaud ça, c’est quitte ou double et je le sens moyen. Mes mots s’échappent et je ne peux pas les rattraper. J’ai l’impression que ça ne la gêne pas, elle les saisit au vol, les respire tranquillement et me prend par la manche.

SARAH : On va se rouler des pelles dans les toilettes, nan ?

   C’est dommage, ça va écraser la beauté discrète de notre amour, en plus faire ça dans les toilettes d’une aire d’autoroute, c’est un peu naze...Enfin tout ça c’est encore de la prétention, des morceaux de contreplaqué qui restent accroché, parce qu’au fond de moi ça résonne dans tous les coins, et il n’y a rien que je désire plus au monde que ces pelles sanitaires, sa langue contre la mienne, et plonger mes mains entre ces seins, pour sentir leur poids contre ma paume.

MOI : Ouais.

   On entre dans l’aire comme enivrés, toilettes des hommes, des femmes ? On s’en fout. Enfin pas tant que ça en fait, parce qu’on entre dans les toilettes des gars et la y’a un grand mec genre balaise pas très futé qui nous regarde arriver. Rien que le voir, ça me fait un peu redescendre. Il finit de se laver les mains et s’avance vers Sarah.

LE MEC : Hé, tu fais quoi la, salope ? C’est les toilettes des mecs, viens pas faire ta pute.


   Et il lui a donne une grosse claque sur les fesses.

° ° °

   Je me souviens des mots qui sont restés bloqués dans ma gorge, de cette envie de vomir, de la trace de la main humide sur le jean de Sarah, des muscles du mec, de son minuscule rire, de mon corps inerte, incapable, tétanisé face à lui. Je me souviens du visage de Sarah dégoûtée, de la haine qui monte, et que je ne sais même pas contre qui diriger, contre moi ou contre lui ? Je me souviens de tellement de choses, alors que j’ai pas bougé un membre.

   Le type a commencé à sortir des toilettes, mais il s’est prit une grosse droite. C’était pas la mienne, si seulement putain, c’était celle de Joachim, qui sortait du coin des urinoirs, en balançant sans réfléchir, comme on demande l’heure, « Tu fais quoi là fils de chien dégage sale merde ».
   Le gros baraqué s’est cassé en se tenant la joue. Joachim s’est tourné vers moi, en regardant mon corps comme une larve inerte :

JOACHIM : Tu vois, connard, tu peux redescendre. Tu sais je le vois ton air condescendant de gros con. Tu te prends pour un artiste, avec tes études de lettres ? Mais t’es rien, t’es une chaussette trop fière d’être trouée qui croit pouvoir percer sa chaussure. T’es mou, t’es un slip trop grand, t’es pourri. Tu sais les héros du manga sur lesquels tu te branles en secret dans ton lit le soir, parce qu’au fond tu rêves d’être comme eux ? Bah moi je le suis comme eux et je t’encule avec tes poésies. J’ai des problèmes je les règle.

   La marque sur les fesses de Sarah s’était évaporée. Je crois que je me suis évaporé avec. On a du revenir à la voiture, malgré tout, retrouver Pierre, et repartir. Mais je ne me souviens plus de grand-chose, et je n’ai plus prononcé un mot pendant un moment. Je n’ai plus regardé Sarah, et elle non plus ne parlait plus.

   Sur la route, il y avait un auto-stoppeur. Genre cheveux bouclés un peu sales, un baroudeur habitué à prendre la route. Je sais pas trop ce qui s’est passé à ce moment là.

JOACHIM : Vas y on le prend.

SARAH : Sérieux ?

JOACHIM : Ouais on le prend allez c’est bon.

SARAH : Mais faut choisir, soit tu prends des gens en covoit, soit tu prends des gens en stop, tu mélanges pas tout. On est déjà deux à l’arrière, et y’a mes affaires au milieu. C’est chiant, allez.

Mais Joachim avait déjà ralenti et ouvert la fenêtre côté passager.

JOACHIM : Hé, motherstopper, tu montes ou quoi ?

L’AUTO-STOPPEUR : Ha, super, merci !

SARAH : Par contre, y’a mes affaires à l’arrière, et le coffre est méga plein, donc ça va être galère.

JOACHIM : Mais c’est bon, prends pas la tête !

L’AUTO-STOPPEUR : Pas de soucis, je suis habitué aux conditions de voyage un peu compliquées. Je vais me mettre sur le toit, j’aime bien, ça fait prendre l’air.

JOACHIM : Mais t’es con ou quoi ? Tu vas tomber direct mec.

L’AUTO-STOPPEUR : Non non pas de soucis. Même à cent trente ou cent quarante, je tiens tranquille. Avec le poids de mes convictions en général, rien peut me faire ployer.

   Il est monté sur le toit, alors qu’on repartait vers l’autoroute. Il ne s’y est pas assis, mais s’est mis debout, le jambes écartées, bras croisées, les boucles à l’air. A cent trente, il plissait simplement les yeux pour les protéger du vent. Il n’était pas beaucoup plus épais que moi pourtant.

MOI : HA, TU VOIS !

   J’avais hurlé sans prévenir, en brandissant ma chaussure, dans laquelle je remuais mes orteils depuis tout à l’heure. Le cuir s’était déchiré, enfin.

MOI : Tu vois, je l’ai percée la chaussure, ça y est. Tu vois je peux aller plus loin que la chaussette, tu vois que je le suis, artiste. Tu vois. Moi aussi, j’ai des convictions, moi aussi j’ai de la force, à l’intérieur, quelque part.

   J’ai ouvert la fenêtre et j’ai escaladé tant bien que mal la carrosserie pour rejoindre l’auto-stoppeur. J’ai posé mes pieds, bien écartés, comme lui, mais je ne tenais pas debout. Mes convictions étaient comme des allumettes jetées dans une la mousse d’une forêt humide. Ça ne prend pas. A deux doigts de tomber, je me suis accroché au torse de l’auto-stoppeur, chaud et solide comme un roc ; effondré contre lui, j’ai soupiré tous les soupirs qu’il me restait.

MOI : J’aimerais qu’on puisse tous échanger nos corps en claquant des doigts, pour pouvoir enfin se comprendre.

   Il ne me répondit pas, mais j’étais persuadé qu’il me comprenait. Ce type, c’était ce dont j’avais besoin, un pilier, une barre à laquelle me tenir, quelque chose de stable.

MOI : En fait, tes convictions, c’est quoi ? Par curiosité je veux dire.

L’AUTO-STOPPEUR : Moi ? Je veux raser des villes, détruire des volcans, je veux la haine et la colère, et puis être au sommet de tout ça. Et tuer tous ceux qui m’en empêchent.

   J’ai lâché d’un coup et le vent m’a rappelé que j’étais sur le toit d’une voiture qui filait à toute allure. Je me suis envolé vers l’arrière d’un coup sec en direction du bitume plein de graviers. Cela annonçait probablement la fin de ma vie, voila, mes entrailles tartinées sur le sol. Une fin spongieuse, surlignée par l’échec : j’avais été à deux doigts de vendre mon âme à un psychopathe juste parce qu’il avait confiance en lui et savait manier son charme. Merde, il ne me restait vraiment plus grand-chose. J’ai fermé les yeux. Sarah criait par la fenêtre.

SARAH : Mais putain, pourquoi tu te prends la tête ? Moi non plus j’ai rien pu faire contre ce fils de pute, moi aussi je suis restée tétanisée !

J’ai rouvert les yeux.

PIERRE : MET TON PORTABLE EN MODE AVION !

J’ai mis mon portable en mode avion. Deux énormes ailes lui ont poussé, un réacteur à la place du chargeur, et c’était parti, je chevauchais la route, dix centimètres au dessus du sol, à bord de mon mini-jet. Merci Pierre. J’ai rattrapé la voiture rapidement, m’arrêtant à la hauteur de la fenêtre de Sarah.

SARAH : Tu me dois rien putain. Je suis sûre que je peux te battre au bras de fer, alors pourquoi je t’aurais envoyé contre ce mec à ma place ? C’est bon, détends toi, sois toi même, merde, j’arrive pas à croire que je sors des phrases comme ça, peut être que la psycho c’est fait pour moi en fait.

   Je suis parti sur mon avion, en hurlant à Joachim : « Encore un que tu vas rater ! » ce qui n’avait pas trop de sens, vu qu’il n’essayait même pas de le prendre, je m’en suis rendu compte après. Derrière mon dos, Pierre me montrait un énorme sourire, bienveillant, qui me serrait le cœur : c'était quelqu'un de bien.

   Quelques années plus tard, je tombe encore régulièrement sur des articles narrant les aventures de Joachim, Sarah et Pierre dans leur combat éternel contre l’auto-stoppeur, qui était rapidement devenu leur ennemi juré. Il fallait bien des gens pour défendre le monde. Tout ça a l’air chouette, et je suis même un peu jaloux, mais bon. On ne peut pas être le personnage principal de toutes les histoires.
« Modifié: 26 Février 2018 à 17:32:49 par Say »

Hors ligne Kathya

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Re : Blablacar
« Réponse #1 le: 26 Février 2018 à 15:29:15 »
Citer
je me bat
bats

Citer
toute mes forces
toutes

Citer
je me fout
fous

Citer
moi même
moi-même

Citer
c’est des berceaux en carton dans ce marais gluant.
J'aurais enlevé le "c'est" pour garder le style oral, ou sinon, mis "ce sont".

Citer
qu'envoient l'autoradio
envoie

Citer
le malaise passe tranquillement
C'est peut-être voulu, mais ça sonne bizarre.

Citer
J’ose pas lui parler mais il y a quelque chose de tellement énorme et puissant qui me poussait, sous mes pieds
Pas convaincue par la concordance des temps.

Citer
tout leurs poids
leur


Je m'attendais pas à ça, j'ai beaucoup aimé l'ascension progressive dans le n'importe quoi. Et le fait que ça se finisse pas en mode "en fait je m'étais endormi contre la vitre". x)

Le début est parfois un peu laborieux danas le style oral, après j'ai sûrement buté sur les fautes aussi.

Merci pour cette lecture.




"Je suis la serveuse du bar Chez Régis ! Ou un leprechaun maléfique barrant l'entrée d'un escalier imaginaire..."

Et puis la Nuit seule.
Et rien d'autre, et plus rien de plus.

Avant l'hiver, Léa Silhol

Hors ligne david_hum

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Re : Blablacar
« Réponse #2 le: 26 Février 2018 à 17:34:38 »
Ha! Extra! C'est bien barré, j'ai beaucoup aimé.
De belles trouvailles, le coup du mode avion...
Merci pour ce texte, je me suis régalé.
"Là où nous tenons, en cet instant précis, dans les ruines dans le noir, ce que nous bâtissons pourrait être n'importe quoi." Chuck Palahnuik - Choke

Hors ligne Fried

  • Calame Supersonique
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Re : Blablacar
« Réponse #3 le: 28 Février 2018 à 06:30:51 »
Très sympa ton histoire, chaqu'un des personnages est à découvrir plus profondément. Et pas de héros ni de zéro.

Hors ligne Champdefaye

  • Calame Supersonique
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  • L'éléphant est irréfutable
    • Le Journal des Coutheillas
Re : Blablacar
« Réponse #4 le: 28 Février 2018 à 10:03:04 »
Surprenant, ce texte. Je me suis laissé prendre tout du long.
Tout au long du mode réaliste : le narrateur, qui ne s'estime pas beaucoup mais qui, quand même, se sent tellement supérieur au conducteur et aux autres passagers de la voiture.
Tout au long du mode romantique : le coup de foudre, mi romantique "ça sort comme la goutte d'eau qui déborde d'un vase trop plein. MOI : Je t'aime.", mi sordide : "on va se rouler des pelles dans les toilettes"
Tout au long du mode retour sur terre et examen de conscience "tu vois connard tu peux redescendre..."
Je me suis senti un peu perdu à l'arrivée de l'auto-stoppeur, mais ça n'a duré que le temps qu'il fallait.
Intelligent, ce texte, subtil, malgré ses airs de banalité vulgaire.
Introspectif aussi : ce gros lourd de conducteur est un homme d'action, cette pétasse étudiante est fine et tolérante, toutes choses que n'est pas le narrateur.
Bien, très bien, bravo.

En ligne Manu

  • Calame Supersonique
  • Messages: 1 546
Re : Blablacar
« Réponse #5 le: 28 Février 2018 à 18:27:13 »
.
« Modifié: 13 Juillet 2022 à 17:44:12 par Manu »

 


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