Si vous ne connaissez pas l'opéra de Wagner "Tristan et Isolde", je vous conseille juste de regarder cette vidéo au rythme de mon texte, qui est en fait une traduction (très libre) du livret de texte allemand, écrit par Wagner lui-même.
Désolé si vois n'aimez pas, je fais des petites expériences sur les rythmes et la musicalité en lien avec la vidéo, et le texte seul n'est peut-être pas plaisant du tout...
Pour situer le contexte, Tristan vient de mourir au bras de Isolde, et celle-ci le rejoint, en extase.
http://youtu.be/oOGs8TtnwoIRegardez-le, plein de tendresse,
Sourire aux cieux !
Avec quelle délicatesse
S'ouvrent ses yeux !
Le voyez-vous, amis ?
Quoi, ne voyez-vous rien ?
Quel éclat magique il dévoile,
Toujours plus clair,
Semblable à celui de l'étoile
Et de l'éclair !
Ne voyez-vous pas quel courage
Enfle en son cœur,
Et court en son torse avec rage,
Toujours vainqueur ?
Voyez-vous à son souffle mièvre
Qu'il est en paix ?
Ce petit souffle que sa lèvre
Laisse échapper...
Voyez, amis, voyez !
Quoi, ne sentez-vous rien ?
Serais-je la seule à entendre
Ce chant plein de douceur
Ce chant si merveilleux et tendre
Délicat et berceur ?
Cette lamentation joyeuse
Conciliant jour et nuit,
Qui dit tout, sans être ennuyeuse,
Sonnant autour de lui ;
Et qui me perce, victorieuse,
Pulsant parmi le bruit ;
Dont la résonance harmonieuse
En moi se reproduit ;
Consonant si clairement
Et m'inondant splendidement,
Quel est ce souffle caressant ?
Une onde qui chante en naissant ?
Ou serait-ce un léger nuage
De parfum dans lequel je nage ?
Perdue au milieu de cette onde
Alors qu'elle s'élève et gronde,
Devrais-je respirer ?
Dois-je ouvrir mes oreilles ?
Dois-je m'en abreuver,
Plonger dans ces merveilles ?
Rendre mon dernier souffle en de douces senteurs ?
Dans le flot résonnant des échos enchanteurs ?
Dans le torrent universel
Du colossal souffle du monde,
Je me noie au milieu de l'onde
Je m'abîme parmi le sel
Je perds conscience
Ô Joie !
(Allemand original :
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)