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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes mi-longs » Chatouiller le Misanthrope - 3

Auteur Sujet: Chatouiller le Misanthrope - 3  (Lu 72927 fois)

Hors ligne RomainD

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Re : Chatouiller le Misanthrope - 2
« Réponse #165 le: 11 Mai 2022 à 22:25:48 »
Dot Quote, plus grand poète de notre temps.

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monsieur poing
« Réponse #166 le: 18 Juin 2022 à 05:54:33 »
yoyo RomainD, attention mes chevilles qmm
mais merci
je suis pas sûr de rien j'finirais presque par en mourir
'_'
monsieur poing

#ztrp #soliloque #item d'hominisation #concept inopérationnel ?

yaya, ce terme qui m'accompagne depuis si loin, en vrai entre s'en inspirer pour penser la critique humaine, et la ressentir après l'avoir cherchée, c'est ce qui me justifie ce que j'ai tenu petetr un poil trop caché pour que j'y travaille, c'était quoi la rhétorique du truc ?
"ma haine est plus riche que votre amour
mais mon amour l'est encore plus"
bref ça fait longtemps que je boude ce qui rassemble tous les complotistes ou non ; qu'on incrimine 'la société' en général flou, 'les politiques' pour les coupables officiels, 'les capitalistes' pour les vendeurs d'or, 'les gens' pour ce qui désigne des individus précis, 'les cons' quand on écoute les intelligents, 'les méchants' ou 'les inconscients', les activistes de l'action, les beaux-parleurs qui cachent la vérité pour de moches desseins, ou les industriels qui font que y'a moins d'artisanat, des fois on incrimine le voisin, le client, le patron, l'autre quoi, moi c'est bizarre donc, avec ce mot, "misanthrope", surtout parce que c'est ce qui me fait me dire que tous ces types de gens, bin... c'est moi
bref...
coupable d'humanité


tu l'imagines monsieur poing ?

un truc de y'a long, c'était dans un autre monde hostile, et cette hostilité-ci provenait de partout, petetr un volcan là, un moustique géant qui t'assèche la vie re-là, mais même, pas si loin des noix de coco tueuses, un ptérodactyle ou une liane étouffeuse j'en sais rien j'invente, j'approxime, je spécule sur la donnée big data de ce qui définit l'hominisation de l'hominidé ; ptetr l'ancêtre du lion, l'ancêtre du loup, de l'ours, c'est hostiles ces trucs-là, moi mon grand-père de l'autre grand-mère, il me racontait les dents-de-sabres, ça avait pas l'air tendres ces trucs, et pourtant mon grand-père, c'est pas le costarcravat' tout larvaire qu'il a engendré, et inutile de dire ce à quoi moi je ressemble, mais monsieur poing je crois, à cette époque, il était là entre le précipice d'une branche d'arbre, le précipice de la cascade que l'ours monopolisait pour le saumon des montagnes, le précipice du volcan où tu te dis qu'aller se caler là au chaud sur cette île, l'autre tirex viendra pas quémander un barbeuc, un calin du bout de ses bras trop courts, ou tout autre délire reptilien ; et donc ? bin monsieur poing il a bien vu un truc qui va le mener loin j'crois, c'est que un, faut manger, et deux, faut pas être mangé ; mais c'est de la bouffe, en fait, tous ces trucs qui le côtoient, parce que l'un mange l'autre qui mange l'autre et au final t'as du caca tout propre, monsieur lombric il est loin de monsieur poing,  mais c'est lui qui crée le terreau du bocal qu'on est dedans, le bocal tout rond, et ça s'entretient à cause du thermostat du four là-haut, pis bin voilà, fatalement, t'es mangé ; des fois c'est douloureux parce que t'es encore vivant... souvent, d'ailleurs, par exemple extrême, madame araignée qui paralyse ses proies pour déguster sur le long terme, c'est ton jambon dans le frigo, mais encore en train de brouter des peaux de patate du bac à légume ! même toi, enfant de monsieur poing, quand tu mets du citron à noël sur ces pauvres petites huitres, c'est pas la plus courtoise des déclarations d'exécution immédiate, et pourtant c'est good ce petit truc acide, hein ? bref bref, monsieur poing, c'est... j'pense il a connu monsieur sourcil... quand l'un fronçait, l'autre s'est serré ; je l'imagine dos à un soleil couchant, rougeoyant, sang, et en contre jour, monsieur poing se serre, il se sert, mais à quoi, il sert ? entre le mammouth carnivore, la plante empoisonnée, ces éternelles petites bêtes qu'il faut bien en écraser quelques-unes avant qu'elles arrêtent d'essayer de manger les grosses, comme dit, tout est du manger, et il me semble, que c'est plus agréable de se faire dévorer par un vautour que par un aigle, dit, c'était tout en haut, que des fois, souvent, t'es vivant quand tu te fais manger, parce que l'autre il a pas spécialement pensé que ça allait te tuer, non, lui il suit son instinct, il a faim, t'es dans son régime prescrit par... prescrit par, hum, bref il a faim de toi, alors oui, j'imagine par ailleurs que selon qui et quoi, le degré d'empathie joue sur l'appétit, tjrs est-il que quand tu te fais manger alors qu'au contraire t'es pas vivant, heu, comment dire, j'ai pas testé vraiment mais je me dis, oui, mangé après la mort plutôt qu'avant, c'est bien, pis même d'ailleurs, il a un demi-sous-cousin j'crois, monsieur poing, lui il met les morts dans des boites, comme ça même pas de vautour, et c'est comme ça qu'il s'éloigne d'un réalisme en ce qui concerne la structure alimentaire du système géobiologique, il bouche le tuyau t'sais, sans piger pourquoi du coup d'un côté y'a de la surpression et de l'autre un grand vide, bah, chacun sa vie relativisons, nan lui monsieur poing donc, qui a rencontré monsieur sourcil froncé, eh bien, il se rend compte que son poing froncé de sourcil serré, c'est pas des griffes efficaces contre les chats géants, ni non plus contre les compresseurs de pattes d'éléphants, encore moins les râteaux de main des crocodiles à larmes de mâchoires, quant au serrage, du poing, cette force d'étouffement, ne se compare pas aux anacondas et leurs anneaux... monsieur poing, il a ptetr des doigts, des pouces, des coudes, des épaules avec un truc qui s'étend là, dans ce monde autrement hostile qu'est le passé, et je me demande s'il voit déjà, s'il prévoit, de réagir à cette hostilité, sa douleur de se faire manger parce qu'il est pile à l'endroit de la chaîne alimentaire où ça fait chier, trop dur de manger, trop facile de se faire manger, il se dit mince, j'suis sûr que mes enfants remarqueront que dans la famille, on est un peu trop sympa envers la nature, et que du coup on se fait manger par toute la planète ; c'est quoi, sérieux, ce métabolisme de peluche ? fait gaffe, faudrait lui dire, tu te laisses dévorer, et c'est pas cool ; y'avait ptetr à ce moment-là du récit, monsieur déclic, un autre type de voisin célestement conceptuel, ou monsieur pète-un-câble, jsp, mais monsieur poing donc, il l'a fermé, et ce qu'il a vu, c'est que... quoi de plus fragile que ce poing serré ? étrangement : l'arcade des membres de la famille, juste, c'est tout et rien d'autre ; alors quoi ? cette idée qui se déplace ? manger, l'être, ne pas l'être, mourir ou pas ? il va l'ouvrir, cette alter arcade, avec son poing serré, et ça va lui tirer les poignets, les coudes, il va forcer son biceps, son épaule va claquer, sa colonne tendra sa nuque qui par connexion de proximité, lâchera les nerfs qui retenaient la mâchoire, et il va donc brouillonner un mouvement de lèvre comme le déséquilibre d'un château de cartes, le dernier domino étant peut-être ce sourcil qui changera d'air ; pourquoi ? pourquoi monsieur poing a-t-il tapé l'autre, là, dans la cour de récré ? un truc de j'ai-vrillé-du-cerveau, qmm, t'sais, déjà tu te fais tuer si t'as le malheur d'être mangé vivant par au-dessus, tu galères à manger parce que les petits yeux de ton manger encore vivant te sont larmoyants et que tu sais pas comment faire avec la question de le tuer avant comme tu trouverais toi-même plus agréable le vautour que l'aigle, mais... comment savoir ? comment être sûr ? et puis, tuer avant, c'est pas pareil, brouter de la rhubarbe s'il faut la noyer en parallèle d'un ébouillantage, c'est déjà plus chiant que la déguster sur le moment de la chasse, faut préparer le truc étout, et tout ce temps tu te demandes comment il te considérerait comme le méchant qui toi te chasse à longueur de journée, j'pense il se dit des trucs comme ça à lui-même, monsieur poing, c'est pour ça qu'il disjoncte et qu'il fait ce truc plutôt contre-productif en apparence, de se rajouter lui-même à la liste des prédateurs de son espèce... je me dis qmm, ouais, monsieur poing serré, ptetr il avait une raison ? le cousin du trouzième embranchement, il l'avait cherché ? jsp, en tous cas un peu de temps après, monsieur poing il a vu que monsieur biceps à côté, il en avait de plus gros, et que c'était à force de taper sur le cousin, qui lui, tirait un peu une gueule moins jolie depuis quelques temps, bon, donc monsieur biceps il était là tout en triangle de poitrine, et alors bin il s'emmerdait un peu, parce que les arcades son poing les connaissait toutes, et ça devenait mou pour ses biceps, ouais, c'est pourquoi il a décidé d'attaquer ceux qui l'attaquaient ! bim, retour des choses, y'en avait encore à l'époque, qui pouvaient répondre au poing de monsieur biceps, et donc il s'est mis à castagner, du pas trop gros au début, juste jsp des requins-taupes ou des hyènes organisées, des ratels que faut faire gaffe qmm, pis de plus en plus gros, surtout avec son pote de castagne là, l'autre hérétique chelou avec ses silexs, ses pieux taillés, son truc d'assemblages de trucs inertes qui les rend méchants, il décrossent du taureau à fumée de naseau, du sanglier immortel, du reptile au regard de braise, pis des grogros, des fulminants, des immortels assassins, pour frimer, et castagner toujours, des sanguinaires, des horribles en tous genres, oui... des gros biceps et des pistolets à dents, monsieur poing il l'a serré, et les collègues la famille, tout le monde en profite encore et toujours, et ça s'arrêterait même pas au nom des justices faites envers les mangeurs d'humain, qui disparaissent, petit-à-petit, par castagne, monsieur poing il a bloqué la vanne au bout d'un moment, et y'a plus qu'un ou deux chiens de poubelles qui vont manger une erreur d'usine de saucisse, des phalanges humaines retrouvées dans une litière, ou alors un hérisson s'intoxique à cause de l'insuline encore présente dans le cadavre d'un retraité oublié anté-mortem avec une erreur d'ordonnance médicale... oui, les vers des cimetières, mais la boite essaye de sauver les apparences ; oui aussi, y'a encore ptetr un ou deux lynx sauvages, mais lui c'est pas l'empathie qui le retient le lynx, il a bien pigé que pour rester une espèce protégée, faut attaquer ce qui va pas attaquer en retour, à moins peutetr, d'une armée, mais tâte la démographie de monsieur poing aujourd'hui face à un rassemblement solidaire de lynx, c'est même pas une armée et pourtant niveau dissuasion par nombre, ça vaut son pesant de cacahuètes sur une partie incertaine du territoire-boîte-toute-ronde ; bref, monsieur poing il a des biceps de j'ai-terrassé-la-planète, et j'crois, j'suis pas sûr que c'est tout lui, mais grogro qmm, j'crois il a le goût, comme le goût du sang que le loup savoure d'un coin de babine, mais le goût du poing, qui ouvre par en haut quelques veines d'yeux, ça lui donne un regard outré envers l'injustice qui le libère d'un pétage de plombs depuis corps de peluche à manger comme une barbe-à-papa, et ce goût de poing, il le teste dans un mur, ou dans un sac, dans un gant, mais non ; c'est dans l'arcade qu'il faut, et c'est à la fois de plus en plus complexe et de plus en plus dérisoire, quoiqu'autant plus douloureux, de viser des arcades à coups de diplomaties territoriales d'expansion, il faut manger il faut boire, ici ou là, et monsieur poing sait que monsieur biceps, et monsieur arcade, et monsieur lèvre, monsieur mâchoire, monsieur colonne monsieur épaule coude poing, il a plus que lui et sa grande non-armée à force dissuasive, sa famille d'entre-poings-d'arcades, son espèce, l'humain dira-t-il un moment, quand il sera devant l'indubitable impasse de lui-même, ce reflet qu'il va se prendre en essayant de passer sur ce chemin là, celui qui part comme il vient, à l'envers, non c'est un miroir monsieur, vous ne pouvez pas passer c'est fermé, monsieur poing vise l'arcade, mais quand y'a plus ni même d'ours, de loup, de lynx honnête, bah t'as quoi ? à part l'autre humain je veux dire, bien sûr ; t'as ton chien ton chat, une perruche nan ptetr pas le genre à apprécier les beignes, une fourmi, t'arrêtes quand tu te dis que c'est facile et méchant, une souris intrusive ? bon, à la limite comme il faut manger, et que y'a toute une armée passive dont il faut gérer l'agressivité, tu fais une armée de biftecks que t'enfermes juste dans le confort d'une promiscuité que tu laisses comparable à celle de tes copains monsieur poing, et au moins on voit plus de manger vivant, et on tue avec autant de grâce qu'à l'époque de la chasse à la rhubarbe, oui monsieur poing je suis rhétorique, car c'est un second degré étrange que tu me permets, quand tes sbires répètent que l'humain est social, que l'amour c'est cool, que la nature c'est peace and love, alors que monsieur poing t'as qmm inventé un truc de ouf sur la planète quand t'as croisé monsieur arcade ; tu vois le délire ou non ? parce que c'est sûr, maintenant t'as passé la défoule du biceps, t'as passé la mort inutile en société-du-miroir, pis t'es encore entre l'inconfort de la liberté de ton cousin à te serrer le poing, et le soulagement à y aller plus doucement avec lui ; emmerder son voisin c'est pas le truc qui mène à la guerre civile, monsieur poing il aime aussi quand son arcade saigne, ça lui donne des raisons de serrer le poing en retour adéquat, juste, bon, altruiste, je t'aime bro tiens dans ta gueule, t'façon j'aimais aussi les chevals mais la police les protège en attendant qu'ils tournent dans des bacs à sable avec des poutres-barrières-passages ou qu'ils soient mangés par les nostalgiques de l'époque des calèches, pis surtout leur arcade à eux c'est pas la tienne bro, t'as vu comme ils ont l'air tristes comparé au bonheur si spécifique des humains ? on dirait presque qu'ils sont résignés, qu'ils sont cultivés de savoir à propos de leur situation, mais incapables de s'en libérer, c'est très très amer d'en rire j'en conviens, mais tout-de-même, autant un chien que t'habitues de la balle à la croquette, il est dans une servitude heureuse, autant le cheval... donc bro ouais, le monsieur poing il aime bien, veines rouges dans le regard au sourcil froncé, il est loin maintenant, non ? loin de monsieur boule-de-poils-au-sourire-de-licorne, ou plutôt, boule-de-peau, une peau toute rose comme celle des lombrics faiseurs de terreau, il est nu comme un ver, l'humain qui connaissait monsieur poing, et comme le ver, il fait quoi ? il produit ; il produit des artifices, oui, ça il le sait il en est fier et continuera encore un moment j'imagine puisque c'est son truc, bcp de choses, mais il produit... il produit également des trucs pas artificiels dans le sens convenu, il produit autre chose que des objets construits, des outils pour sa réalité, des fabrications d'ingénierie pour s'aliéner dans l'immobile néant de ces jouets, oui, il produit un truc qu'il a tôt fait, d'oublier, ou plutôt de tout faire pour l'oublier, cacher ce qu'il partage avec le lombric, au contraire de l'artifice ; il chie partout ; toute l'armée paisible du nombre humain, ça fait huit mille ans que monsieur pécu a trouvé que c'était sale chez nous un anus, serrez les fesses ça devient dangereux, alors au début dans la rivière du jardin de maison, pis de plus en plus pudiquement dans la forêt loin des villes, pis dans des cages, derrières des vieux trucs, heureusement après on invente le tuyau sous-terrain, et là y'a plus de problème on entend plus parler de ce que le caca du lombric c'est le tas de trucs que t'appelles ton jardin, ou ta patrie, ou juste un truc qui devrait pas appartenir à monsieur poing ou ses potes, parce que posséder un tas de caca de lombric pour y cultiver des rhubarbes ou des chevals de calèche, oui, c'est un bon moyen pour poigner des arcades indirectement, mais c'est qmm surtout insensé pour qui d'autre se fixe cette idée en tête d'ouvrir diplomatiquement l'arcade de quiconque passerait sur mon tas de caca de lombrics, tu vois monsieur poing ? il va tenter un adjectif, il est vénèr le monsieur, il se dit que c'est normal de s'entrainer à déglinguer monsieur arcade, parce que 'tout'façon, c'est un miroir, lui aussi il s'entraine pour arcadifier, alors il faut, taper la viande, le boucher a pas moins faim que d'autres, le chasseur, le cultivateur, le cueilleur, on avait monsieur poing qui partait d'un bisounours idéal sur la carte du restau de la planète, et qui arrive à faire suffoquer tout ce qui ne relève pas de sa super-armée d'humanistes, oui implantons donc l'humanité à chaque centimètre du tas de caca de lombric, comme ça plus personne ne nous mangera ahahaaaah ! on va manger quoi monsieur ? monsieur poing ? hmm, parce que la vie dans la même famille, c'est la consanguinité, ça va on peut éviter j'crois... mais la mort dans une même famille quand y'a plus de manger ? on va arrêter, c'est sûr, un jour, juste, faut attendre encore un peu, qu'on finisse en apothéose ? je sais pas, surtout que des fois le pouvoir dissuasif de l'armée de nombre, eh bien il fonctionne bien sur ce que y'a autour, oui le lynx se tient à carreau, mais il inspire un peu aussi, cette réaction, qui aussi, ne sort pas de ses rangs à l'armée, ou du moins qui se retourne en ses soldats enrôlés, et donc t'as les nombres de l'armée de présence humaine qui se dissuadent entre eux, genre ouais deux bouts de rue, cet artifice servant les intérêts directionnels de déplacement sur tas de caca de lombric, et à chaque bout un nombre, qui va dissuader l'autre on sait pas trop, pis contrairement au lynx coincé entre sa morale et la justice dictée par l'humanité, les nombres de l'armée peuvent, oui il peuvent ils sont libres, affronter le dissuasif, c'est tjrs la même botte pas si secrète quoique bien dissimulée en diplomatie-land, et donc, cogner du poing de l'arcade, dans un monde à l'hostilité dorénavant différente...

moi je l'imagine monsieur poing
j'aimerais pas le croiser
alors je reste
sur mon tas
de caca de
lombric

.

* note d'un boudeur
.

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anec (dotation]
« Réponse #167 le: 13 Juillet 2022 à 21:12:17 »
... juste
anec

#aviez-vous ? #dotation #animal kingdom #zoocide humain

juste...


un petit paratexte, histoire de raconter un peu l'histoire qui n'est pas forcément éclairée toujours quel que soit l'écran qui supporte l'affichage de ce fil, commencé y'a un petit moment déjà et qui dès le début tentait une cohésion de mouvement, celle tenant depuis plus ou moins à flot la barre du bâtiment, et donc, il y a comme dans bcp de prods artistiques surtout depuis le conceptuel, mais qmm depuis un peu tjrs d'époques, je pense, car il m'a pas fallu attendre de prendre des cours d'art pour faire le mien et donc, kiffer faire un truc qui je pense rassemble un bon contexte de profondeur des artistes et de leur prod, à savoir les petits trucs cachés-affichés, comme ici donc pour deux titres de ce chapitrage chatouilleur, ce qui a pris un jour le terme 'easter-egg' en notre actu, avant dans les convers' on pouvait parler de 'clins d'œil', bon, voilà le phénomène de se dire en tant que producteur d'un ouvrage, "azy ça j'y tente, pas tout le monde va percuter, ptetr même y'aura personne, mais tapis c'est encre plus grisant ainsi !" huhu et alors là en vrai il m'a fallu associer deux trois thèmes du fil toussa parce que je suis tombé en cherchant du trop volumineux dans mon petit ordi, et y'avait deux gifs issus de vidéos trop marrantes d'un passé sans nom, dans mon dossier dl, l'une montrant un chat et l'autre un chien, tu les vois se vautrer de manière lol, faut pas se moquer hein, mais du coup les voir l'un et l'autre à côté je me suis rappelé, ah oui, un chat un chien, un peu si y'en avait plus de un mais deux des amis de l'homme, ce serait eux, du coup misanthrope, du coup surtout, le petit rapport thématiquement orienté par une symbolique qui ne s'explique pas tant mais peut se ressentir, on a donc des pionniers dont le nom figure ici et qui se dévoilent un peu là : Laïka & Félicette, la première chienne et la première chatte envoyées dans l'espace, pourquoi j'ai mis ça en titre aucune idée mais ça allait pour scintiller un truc pas trop détaillé d'explicite constituant cet amas misanthropique, et juste avant on avait la formulation sans séparation, de Enos et Ham, premiers singes historiques à également voyager dans l'espace ; wè... je ressors ce tissage de contenu anecdotique, uniquement parce que j'avais envie de partager ces gifs x') !

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


(mais en fait j'suis un peu carrément triste, dégouté, compréhensif mais outré, bref du coup au final, bien déprimé tout simplement, juste parce que pour ne pas trop me gourrer à vous partager tout ça, j'ai cherché l'info pour la re-valider, et heu bin sur cet article sur la question, on en lit des vertes et des pas mures sur le côté tragique, glauque et criminel de cette conquête spatiale, étant comme pour tout rapport au test universel de la vie et surtout depuis qu'on outrepasse la morale juste pour savoir et être assurés de données vitales d'information, étant donc le lieu d'auscultation de choses qui freinent la vie ; wè, donc ça finit en hommage à ceux qui ne sont pas redescendus, c'est horrible que ce fut planifié mébon... mankind, ça devrait dire humain gentil, mais...)

bon pis en rebonus, la petite question envolée, une qui devait un peu fâcher à l'époque ou au contraire faire rire :
"are you :
- cat people ?
- dog people ?
!"

.

orf, le temps de traîner et je rajoute un rerebonus, c'est dans le film trocool dépaysant ou au contraire repaysant (Oo !) Microcosmos, faut pas se moquer ou alors gentiment, mais cqmm chou poétique de drôle, un autre gif là :
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

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comme l'averse d'été
« Réponse #168 le: 22 Juillet 2022 à 22:22:52 »
les mouches sont devenues dociles, rien ne les chasse plus avant le millimètre, qui donc était responsable de leur écrasement bordel ? hein ? nan parce qu'on est bien gentils mais les pauvres mouches, à force de les gâter dans dix ans c'est comme les pigeons, tu peux les baffer au pied, depuis un banc avec de la viennoiserie de dentelle écolo...

grmbl
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quattre pattes
« Réponse #169 le: 12 Septembre 2022 à 19:51:34 »
ceynulmaimieu, avec la faute...
quattre pattes

#ztrp #pipelette micro #parledonk #essassaign

un espèce de
bonhomme de
chemin


monsieur chaise ? mèèèssi je le connais, c'est ! heu... attends, monsieur chaise, c'est le frère de monsieur poztoncu ou le cousin de jailaflem, nan ? heu... nan mais si, c'est celui qu'est passé là y'a trop long déjà, pis qu'a fait son coming-out nan ? attends je sais plus, c'était bien lui ? qui racontait des trucs de colonne vertébrale bassinés du coccyx, de coups du lapin par gravité de la tête, et toute cette sale histoire d'aliénés volontaires ? mèèèèssi je vois, c'était ce gens qui criait partout que son ventre était passé de concave à convexe et que ça l'emmerdait quand il fallait péter, choisir un côté, s'aider ou pas de l'accoudoir ou pas, pis ou pas, le gens c'était lui ? monsieur chaise ? j'ai un doute, y'avait l'autre là aussi qui s'était ramené avec son brevet, une invention de torture avec des bosses pis qu'on te met dessus, il avait plein d'astuces le gens, pour trouer des anus, picorer de l'intestin, émietter les braves gens en posant leur derrière... mais ! non attends je sais, c'est l'autre là, avec ces molletons ! alors lui, toute une crème, gamin il se posait sur les tas de feuilles d'automne, pis il a grandi et les plumes ont succédé aux feuilles, puis y'avait de la soie, du latex, des moumoutes, des angoras, des velus du moelleux, des rembourrés de confort, c'était presque infernal de constater autant de délicatesse dans ce qui tenait pour cause de sa sensibilité à ne pas se frotter trop durement à la surface du réel, oui, heu... pourquoi ce gens ? monsieur chaise ? non, oui c'est bien l'autre au coming-back, on sait plus trop, pis de par par d'où il a repopd, c'était y'a pas long en plus, j'suis sûr c'est lui, il voulait encore une extravagance à la monsieur tout-le-monde, j's'plus, ah ! hu, doute... bien lui ? qui a proposé son délire pour les gamins là nan ? pupitre, bureau, assis, coucher sur le papier des cahiers de notes, jusqu'à craquage de plomb, pis si ça traîne et que ça dégouline, faudra éponger avec des comprimés de vavivrenvyl pour les douleurs lombaires et les avc par déformation cervicale, et surtout faire comme dans le film là du futur du présent, avec l'autre connecté que faut le sortir le repêcher pis renforcer son corps tout atrophié mais... oui non, donc ! monsieur chaise ? je suis pas sûr, en fait, non, je vois pas ; j'dirais un gens surtout influent ces derniers temps, il est pas 'in', je crois pas, il est ptetr un peu 'underground', mais pas tant parce qu'il est aussi 'tendance', presque... j'ai dû entendre parler de lui aux sommets de l'humain debout, y'a bien moyen qu'il y ait un ministère ou autre responsabilité transactuelle, qui lui soit dévolu, il voulait signer je crois dès le lointain passé d'avant son retour, un truc bienveillant à prodiguer auprès des pairs, je ne saurais pas dire, entre le tissu de légendes, la relativité de mes souvenirs, le chemin que je questionne, non, je ne suis pas sûr, monsieur chaise... mais pourquoi au fait ? pourquoi me parler de cet individu ? c'est une plainte à enregistrer ? y'a quelques procédures... chef d'accusation, motifs, pis autres détails de paperasse interminable, à signer, parapher, écrire ou cocher, c'est agrafé là vous avez un bureau ici et le stylo... n'a plus d'encre ; hein ? ah non ? pour monsieur chaise ? oui bah y'a pas de mal à laisser les pipols tranquilles, non je n'ai pas d'informations supplémentaires ou complémentaires, sur lui à délivrer comme ça suite à un point d'interrogation de votre part, j'ai l'impression d'avoir été assez volubile, n'en rajoutons pas sur la pile des j'aurais-pas-dû-me-lever-ce-matin, si vous n'avez pas de plainte à enregistrer je veux bien que vous dégagiez de devant mon poste de travail, il s'agit tout simplement d'un délit d'accaparement dont vous risquez les poursuites ne serait-ce qu'en me laissant terminer mes mots là, oui, qui traînent, dégagez, dégagez, dégagez, vous êtes encore là ou non dégagez, au pire je vous propose de patienter sur vos pieds en attendant le juge dégagez dégagez dégagez...

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zntrp
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condamné au contrôle
« Réponse #170 le: 20 Avril 2024 à 17:34:03 »
eh beh, après un long sommeil...
sacrée sieste
condamné au contrôle

#ztrp #bulle d'idéosphère #anthropo-fiction #trop-tard

ils disent
"depuis que l'homme est homme"...
awè


le singe il est bougon depuis qu'il se force ; au début c'était marant de mettre une graine et d'attendre un peu des soleils, ça se voyait pas que l'esclave de son estomac ne pouvait pas se libérer en fugitif, et puis après c'était sécuritaire d'enfermer les petiots du lapin d'automne pour pas avoir à aller en chercher l'hiver dans le froid, pis c'était tout innocent de se sentir comme le chef-de-toit avec ce bout de parcs végétaliers, animaliers, juste là devant son château d'humain... et puis à force c'est devenu exigent de sa part, il a aussi fallu contrôler l'eau quand la pluie manquait, et la terre lorsqu'elle s'appauvrissait, couper les ailes au lapin pour qu'il reste là... le singe il a pas vu que la plus belle des enfants de la courge, elle-même qu'il avait choisi parce qu'elle était la plus belle enfante de la courge, et ce depuis la toute modeste courge imparfaite cabossée mais résistante et autonome, et bien cette toute belle toute grosse toute charnue, non il a pas essayé de voir si elle survivait sans que ce soit lui qui plante la graine là dans cette prison, qu'il l'arrose même quand il pleut, et là maintenant qu'il regarde son jardin, le singe il se rend compte qu'il est obligé de faire vivre sa courge si il veut que les courges vivent pour qu'il puisse les manger ; il se demande, "ai-je vraiment envie de manger de la courge ?", mais la question est mal pensée, et quand il se rend compte qu'il a besoin de manger cette courge mutante, là la petite magie de l'ordre et de la responsabilité est bien moins appétissante ainsi lorsqu'elle sort du cadre d'une petite lubie à vouloir que tout danse gaiment à ses pieds... y'a plus de courge sauvage ou non-anthropomutée, et les lapins autonomes qui restent encore, c'est pas les mêmes que les vrais, et ptetr bientôt y'en aura plus non plus ; son gros jardin au singe, maintenant il s'en sort plus tout seul tellement il s'est débordé lui-même, il a eu du mal à comprendre parce qu'il se rendait pas trop compte d'à quel point il le faisait mourir ce jardin... c'est ses machines automates à répétition métallique qui le lui ont bien tardivement soufflé à l'oreille ; mais quand il a décidé de vraiment laisser la nature se relever d'elle-même, il a pris conscience de ces dégâts, il manque bcp de pièces au puzzle, le singe il en a vraiment bcp enlevé et maintenant le tout est incomplet, bien trop pour bien reprendre depuis la complexité que le monde avait patiemment construit... tout part en vrille, y'a là alarme : invasion ponctuelle d'une espèce qui en masse crée une extinction locale de ce qui l'entoure, la pichenette déséquilibre un peu le truc et juste après, t'as juste à côté une autre invasion qui va s'auto-annihiler elle-même et plus rien ne compte les soleils ; bref, le château du singe tient encore un peu, mais toutes les cartes ne sont plus solidaires ; le cycle de la biodiversité s'est vu bouffer trop de ses pièces du puzzle ; alors il se force le singe ; pour pas que ne reste plus rien quand là tout se casse la gueule en fumier à bactéries non-comestibles ; et c'est pas gagné ; il est coincé entre l'autonomie de la nature qu'il a fait vriller, et la responsabilité qu'il a mal pris en main et qui est devenue indispensable malgré lui et le reste ; il plante des graines qui ne se plantent pas toutes seules, et sauve des lapins de clapiers, et pourtant c'est pas ça qui renverse la machine mortifère de destruction du jardin ; l'anthropo "dominant" ? le terme est assez trompeur pour signifier comment la situation a glissé un peu sur autre chose... autre chose de sale et qui emmerde toutes les strates plus ou moins responsables de leur fonction dans cette planète jardin

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zntrp
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singerie(s)vertige
« Réponse #171 le: 21 Mars 2025 à 20:28:32 »
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singerie(s)vertige

#incompletude-complexité #(2)anthrope #espace-temps et effets cumulés #mystères et apories

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c'était un singe un peu bougon, sans talent particulier

il était bougon car il observait les autres singes se disputer pour définir l'humanité ; les sociologues se battaient avec les anthropologues sur l'opposition conceptuelle entre nature et culture, les anthropologues se battaient avec les psychologues sur l'opposition conceptuelle entre rationalité de conscience et instincts naturels, et les psychologues se battaient avec les sociologues sur l'opposition conceptuelle entre individu et groupes d'individus, pendant que les philosophes se battaient entre eux pour tenter de définir et de légiférer la morale en tant que catalogue des vertus humaines, et les différents modes d'emploi y afférant…

les observant de loin, il avait commencé par vouloir leur dire qu'il n'y avait peut-être pas qu'un sens à l'humanité, que celle-ci était peut-être plurielle, mais ils avaient fini par se le proposer par eux-mêmes, et cela n'avait fait qu'amplifier leurs désaccords, chacun se revendiquant légitime à être incompatible avec l'autre, sous l'excuse de la différence menant à l'indifférence

il était d'autant plus bougon qu'un des concepts semblant revenir de manière récurrente chez chacun, était la recherche de ce que serait cette si mystérieuse grandeur d'âme, à la fois comme une perle de l'humanité globale, mais également comme quelque chose qui faisait défaut à certains de ses membres ; que ce paradoxe et d'autres apories ne trouvaient forme qu'en des métaphores qui, assez profondes dans les mythes, par des illustrations exemplifiant des concepts complexes, n'étaient pourtant que d'effectifs mystères assez impalpables, comme la caverne de platon, le mythe de sisyphe, ou la boîte de pandore, ces idées si mystérieuses qu'on ne pouvait pas vraiment en expliquer la teneur, la complexité, mais qui luisaient dans chaque esprit différemment, et éclairant quelque chemin sans pour autant le rendre précisément défini ni partagé à l'identique

et pour tenter de comprendre cette part mystérieuse de l'humanité, le singe cherchait du côté de la spiritualité, constatant, bougon, qu'un déclin des religions semblait suspect dans son impression de voir ses congénères oublier ce rapport mystérieux à la morale et notamment à l'humilité qu'avaient nourries jusqu'à lors, la peur des forces supérieures, et au profit actuel de leurs sciences du singe à la fierté arrogante ; la base des croyances et des récits anciens, tentant d'expliquer l'inexplicable, d'après les théologiens, avaient évoluées au fil de l'histoire anthropologique de l'acquisition des connaissances repoussant à chaque fois les mystères des forces supérieures ; des éléments de la nature terrestre et cosmique chacun mus par leur souffle, l'on était passé à des figures multiples de divinités incarnées, symboliques et typologiques, qui s'étaient ensuite condensées peu à peu vers les monothéismes, comme si la spiritualité était passée dans un entonnoir resserrant le goulot de ce qu'elle désignait comme métaphysique, jusqu'à un point intermédiaire où il n'y avait plus que le singe à déifier, amenant diverses formes de centrage de l'origine spirituelle ne se revendiquant pas forcément religion, mais en partageant les modalités ; face à la nécessité de l'esprit d'aborder les thématiques métaphysiques, certains tentaient de prévoir les prochaines "religions" à venir, les nouvelles bases des croyances sur ces réflexions sur le magico-religieux, sur les influences gouvernant l'humanité et son esprit…

tout ceci le rendait bougon, car il lui semblait répéter les mythes fondateurs dans une infinie douleur existentielle due à sa conscience humaine, la perle et le fardeau de pandore, les maux infinis, l'absurdité de la condition de sisyphe, une fois qu'il était sorti de la caverne…

il restait là, bougon, silencieux, sans talent particulier, à souffrir des conflits qui entraînaient les singes toujours plus profondément vers le mystère à mesure qu'ils tentaient de l'élucider… il voulait leur crier d'arrêter de creuser pour s'enfoncer davantage, de refermer le couvercle avant qu'il ne soit trop tard, comme si approchait la carte de trop au black jack, mais non seulement il n'était pas sûr que ce soit vrai, mais en plus il n'était pas sûr que ce soit possible ; alors il restait là, prostré, pétrifié, n'osant plus rien faire ni dire ni penser, ne sachant quoi espérer, avec cette épée de damoclès au dessus de lui, hypothétiquement prête à mettre fin à quelque chose extrêmement mystérieuse, quelque chose de social, d'anthropologique, de psychologique, de philosophique, de divin : la singerie humaine

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« Réponse #172 le: 26 Mars 2025 à 17:23:29 »
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#zntrp #(pas) bien sûr que non #minces les pinces #entasser imbriquer

aussi décentré qu'une photo de plage dans un bureau...


c'était des crabes un peu bougons entassés les uns sur les autres dans un immense panier de crabes, et la loi nécessaire et inévitable était de se marcher les uns sur les autres… la plupart d'entre eux, intuitivement, sentait que le haut et le bas étaient un même concept polarisé dont la signification bien réelle et utile à leur inconfort, aurait été que chacun par la gravité, pesant sur les autres, posait le phénomène que le haut était envisagé comme étant plus confortable que le bas, sous l'angle du poids subi sur leurs épaules de crabes ; il y avait une forme de mépris mutuel entre ceux du haut et ceux du bas, mu par la convoitise, les premiers souhaitant conserver leur privilège, les autres souhaitant le leur subtiliser… au fait que certains gueulaient pour qu'existât un panier où il n'y aurait pas de haut ni de bas, ne sachant à qui d'autre l'exiger qu'à ceux du haut, l'on aurait pu croire que ces gueulards étaient surtout ceux du bas, mais on en retrouvait en fait à peu près à tous les niveaux, y compris en haut, mais toujours à responsabiliser ceux plus haut qu'eux autant qu'à mépriser, sous diverses formes de mépris, ceux plus bas ; et puis, surtout, s'il y avait ce mépris mutuel inaltérable entre les divers niveaux, le principe de réalité le plus exaspérant consistait en le fait que chaque crabe ne pouvait globalement marcher dessus ou se faire marcher dessus, uniquement par ou sur les crabes de même niveau que lui, et  non vraiment sur ceux qu'il méprisait plus sincèrement et profondément… ainsi la loyauté souvent instinctive qui les liait entre eux par le niveau, était le pire frein pour s'élever, et malheureusement pour l'estime de soi et d'autrui, le fait d'acquérir plus de confort en s'élevant, se faisait en oubliant cette solidarité à titre personnel et en l'utilisant au désavantage d'autrui ; de manière générale, malgré la bougonnerie ambiante à chaque niveau, la plupart d'entre eux demeurait à la même hauteur, rares étaient ceux qui faisaient du dénivelé fulgurant… pire, ceux-là, qu'ils montent ou qu'ils descendent, était alors méprisés à la fois par ceux qu'ils quittaient et par ceux qu'ils rejoignaient

le singe qui avait posé ces paniers d'échelle démographique industrielle, se prit de contemplation pour tous ces prisonniers ; lui qui avait appris la langue crabe, les entendant maugréer sur le haut et le bas, ne savait qui prendre le plus en pitié : ceux qui reprochaient leur propre situation aux autres crabes, ou ceux qui avaient compris que c'était surtout la faute du singe, créateur du panier pour tous les attraper ; quand il irait défendre sa licorne en bourse, il repenserait à tout ceci, tentant de démêler par identification, ce qui était comparable entre leur situation et la sienne ; mais cela n'était pas si simple : s'il y avait un singe pour poser les paniers à crabes, qui donc posait le panier à singes ?

il avait bien quelques idées de réponse, mais à entendre les crabes qui reprochaient leur situation aux autres crabes, il en venait à se modérer dans son impression à se penser comme étant au sommet du panier à espèces, et aussi à la réelle situation de tout sommet de panier…

afin de mieux se repérer dans son propre panier de singes, lui qui s'occupait de paniers de crabes, il aurait bien voulu imbriquer les dimensions, insérer aux crabes l'opportunité de gérer eux-mêmes des paniers à entassement, pour voir ce qui adviendrait de chacun des esprits de ces dimensions imbriquées, mais il n'aurait su dire ce que convoiteraient les crabes si tant fut qu'ils auraient pu mettre en pratique un intérêt à entasser des choses dans des paniers tout comme lui tirait profit de ses paniers de crabes… et cela ne l'aurait pas forcément aidé à mieux comprendre la problématique de son propre panier à singes, qui lui, semblait vraiment n'appartenir à aucun responsable supérieur de panier, autre que les singes du dessus de celui-ci

et puis les crabes tentèrent de s'organiser entre eux afin de régler ces problèmes de panier ; ceux qui avaient compris que c'était la faute du singe le firent lorsque celui-ci ne les écoutait pas, mais la sauce prit également les autres qui croyaient que c'était les crabes du haut, et eux ne s'en cachèrent point auprès du singe qu'ils ne voyaient même pas et qui, de fait, fut rapidement le spectateur de leur tentative de déjouer son plan à lui, son panier ; ni les uns ni les autres, jamais ne surent arriver à leur fin : détruire le panier et son inconfort… ils tentèrent différentes politiques et philosophies, la plupart étant fondées sur l'abdication envers la triste réalité immuable, abdication supportée par un récit de son propre refus, récit lui-même plus ou moins révolté mais qui semblait non pas forcément apaiser les crabes, mais rendre l'abdication moins fataliste…

les crabes finirent par se montrer de plus en plus bougons, de plus en plus révoltés, de plus en plus méprisants, et leur chair devint infecte à la consommation… à la bourse du singe, la licorne perdit de la valeur, puis s'effondra, et alors le singe décida de détruire lui-même ses paniers, et de garder ses économies pour vivre sa retraite sur une belle plage confortable loin de tous ces tracas ; le premier matin, il voulut se baigner dans l'eau turquoise, claire et limpide, de son nouveau paradis…

la suite reste ouverte, à l'imagination des crabes…
ou même des singes

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zntrp
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Re : Chatouiller le Misanthrope - 3
« Réponse #173 le: 13 Avril 2025 à 07:36:01 »
Je n'ai qu'un mot à dire : phénoménal !!!
 :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :) :)

 


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