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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Je déambulais telle une âme en peine

Auteur Sujet: Je déambulais telle une âme en peine  (Lu 722 fois)

Hors ligne _snxwdrxp_

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Je déambulais telle une âme en peine
« le: 20 décembre 2016 à 13:01:54 »
Je déambule telle une âme en peine dans Paris. Mes pas sont si lents que les gens râlent, une femme grommelle : « J’vous jure, plus lent c’est impossible ! » je m’écarte et j’accélère un peu. C’est une femme rondouillette de soixante ans peut-être… Cheveux gris et courts, manteau bleu électrique. Ses vêtements sont très colorés, robe Désigual sans doute et ballerines noires avec des rubans rouges. Elle a aux oreilles des boucles pendantes, un peu fantaisistes et rouges. Elle m’a l’air très antipathique mais peut-être est-elle d’une extrême  gentillesse, il suffirait de la connaître pour savoir. Je ne l’aborderai pas pourtant. C’est drôle Paris. On voit les gens une fois dans la rue, on entend un fragment de phrase et cela suffit pour se faire une opinion, cependant, il est possible qu’on se trompe complétement. Si cette personne portait des vêtements qu’elle n’aimait pas le jour où on l’a vue ? Et si elle récitait un texte ? Si elle imitait une voix ? Ce qu’on sait des gens qu’on croise est sans fondement fiable et il n’y a qu’en apprenant à connaître les gens qu’on peut se rapprocher de ce qu’ils peuvent bien être. Et même en étant très proche d’eux, il est toujours possible qu’on se trompe. C’est en cela que les relations humaines sont fragiles. C’est une des grandes faiblesses de l’homme : les préjugés. L’homme juge trop vite et il lui est quasiment impossible de lutter contre cela.
J’arrive devant la mairie du dix-huitième. C’est un grand bâtiment, quatre-vingt mètre de haut environ. L’horloge en haut indique onze heures vingt-six. A chaque pas, j’entends le bruit de la semelle de ma tongue qui rejoint mon talon pour faire un léger claquement régulier au rythme de mes pas. Il y a devant le petit picard un pauvre clochard que le regard des passants fuit comme la peste, « ne surtout pas le regarder » pense chacun. Je n’aime pas donner de sous, que va-t-il en faire ? Peut-être le donnera-t-il à quelque mafia. Je suis comme les autres, j’évite de le regarder. Mais celui-ci me fend le cœur, il ne réclame pas de sous mais demande si les gens ne connaitraient pas un travail pour qu’il puisse gagner au moins e quoi s’habiller et se nourrir. Le tragique, c’est quand il nous manque ce dont on a besoin pour vivre. Tragique. Je lui donne un pain au chocolat encore chaud, je n’allais pas le manger de toute façon. Il me remercie et le dévore avec une rapidité impressionnante ! Il me dit des mots dans une langue que je ne comprends pas puis, en français, me demande si je ne connaitrait pas quelqu’un qui cherche un employé, désolée, je lui dis que non, il peut regarder dans un journal, on trouve toujours des annonces, il peut aussi chercher un poste de serveur, il y a beaucoup de brasseries dans les alentours. C’est ce qu’il va faire tout de suite me dit-il. Je le laisse donc. Et je compte machinalement mes pas tout en repensant à la bonne femme de tout à l’heure. Qu’a-t-elle pensé en voyant ce pauvre homme barbu ? Je ne le saurais jamais. Je sillonne la place Jules Joffrin, puis, je prends la direction de la butte, le Sacré-Cœur, tout ça. Je remonte la rue du Mont Cenis, je m’arrête devant la cordonnerie en sentant les effluves de la douce odeur du cuir. Je reprends ma marche en direction de la place du Tertre. Cette place me fait tant rêver. C’est devenu un lieu touristique mais avant, quelle poésie y régnait ! Me voilà sur cette place que les artistes ont toujours fréquentée. Aujourd’hui, on trouve des peintres portraitistes qui se jettent sur vous tels des rapaces en quête de proies. Ils utilisent les enfants, certains sont  très gentils mais il est difficile de passer place du Tertre sans se faire arrêter par au moins l’un d’entre eux. Je cherche du regard Minao Hakaizima. C’est un artiste japonais de Kyoto, il est très gentil, chaque jour, je passe le voir ici et je lui apporte un livre à lire, en ce moment, je lui fais découvrir Les  Misérables, chaque fois, il souligne certains passages au crayon pour m’en demander la signification. Je lui ai offert un dictionnaire mais il n’aime pas s’en servir. Un samedi sur deux, il vient diner chez moi et parfois, je viens chez lui. Il me montre son atelier, je lui apprends la littérature et la musique, il m’apprend à peindre. Nous visitons ensembles un musée de temps en temps. Il est très cultivé et me parle beaucoup de sa ville natale. J’aime la gare de Kyoto, j’aime les toutes petites rues résidentielles que personne ne visite jamais à part les habitants. J’aime les plantes, les couleurs, les détails. Minao n’est pas à son emplacement habituel, je le cherche en vain, peut-être est-il malade. Mon téléphone vibre. C’est Maïa qui m’appelle. Elle me propose un cinéma cet après-midi avec les autres. Je ne suis pas sûre de venir mais j’essaierais lui dis-je « OK alors rendez-vous à l’UGC à 15h20 ça te va ?
_Oui c’est pour voir quoi ?
_Money Monster de Jodie Foster, me répond-elle avec enthousiasme
_Oh génial ! J’en meurs d’envie qui vient ? je lui coupe la parole
_Arthur, Paul toi et moi. A tout à l’heure !
_Bye ! »
C’est super ! Mais je ne me réjouis pas longtemps. Il est midi. J’hésite à aller chez Minao. Je vais lui envoyer un message, pas le temps de passer chez lui je dois retrouver Inès au Consulat dans dix minutes. Je décide de m’y installer. Je m’assois dehors et je me plonge dans la lecture de Casius Clay, je sais, c’est étrange qu’une liseuse comme moi n’ait jamais lu ça mais… Je remarque à peine Inès qui s’installe en face de moi : « Alors Rosalie ? On lit ? Tu as vu César ? (c’est comme ça qu’elle appelle Minao en référence au film avec Romy Schneider mais bien sûr il n’y a entre lui et moi que de l’amitié et puis il  est bien trop vieux !)
_Bah non ! Il n’était pas là mais ça devrait aller et toi tu as fait quoi ce matin ? Dis-je en riant.
_Eh bien… Pas grand-chose je me suis mal remise d’hier soir en fait j’ai trop bu résultat je me suis levée à dix-heures !
_Ah ! Ma pauvre ! Bon. Un verre d’eau pour mon amie s’il vous plait et une bonne bière pour moi. Demandais-je au serveur en pouffant
_Rosalie arête ou ça sera de l’eau pour vous deux ! dit-il avant d’ajouter : j’arrive ! »
Il revient avec deux diabolos, grenadine pour moi et menthe pour Inès.  « Merci bonhomme ! » Il part en riant aux éclats.
« Il est gentil ! me dit Inès
_ouai trop. » Nous parlons un peu, Inès est une fille très intelligente, elle étudie à l’école Boule et c’est toujours un plaisir de l’entendre m’en parler. Je fais des études de cinéma et j’adore ça mais j’aime avoir des amis qui font autre chose que moi, Julie qui fait du droit et Inès à l’école Boule, c’est parfait.
On se sépare à 13h30environ, je prends la direction des Halles, je compte y aller à pieds, en espérant arriver à temps. Je repasse place du Tertre et Minao n’est toujours pas là. Soudain j’ai une illumination, quelle imbécile je fais ! Je prends mon téléphone t je l’appelle « Hello, I’m Minao I just cannot answer for the moment try later. ». Mais où est-il? Je commence à me faire du souci. Mais non ! Il ne peut rien lui être arrivé. En route pour les Halles =, c’est une sacrée trotte et il faudra marcher vite.

 
« Modifié: 20 décembre 2016 à 14:02:05 par _snxwdrxp_ »
Les nuages ne disparaissent pas, ils se transforment en pluie, Bouddha.

Hors ligne Fried

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Re : Je déambulais telle une âme en peine
« Réponse #1 le: 20 décembre 2016 à 13:55:03 »
Bonjour Sn... Xp
Elle est sympa ta ballade parisienne, je m'y suis plongé facilement, tu présentes des endroits connu. Ton texte appelle une suite que j'espère lire ici bientôt. Je suis pas très fort en orthographe aussi j'ai pas vu de fautes, juste un oubli "Si cette personne portait des vêtements qu’elle n’aimait pas le jour on l’a vue ?" il manque un "où".

Hors ligne _snxwdrxp_

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Re : Je déambulais telle une âme en peine
« Réponse #2 le: 20 décembre 2016 à 14:01:18 »
Merci Fried je corrige l'erreur tout de suite, toujours très agréable d'avoir un retour positif ;D
Les nuages ne disparaissent pas, ils se transforment en pluie, Bouddha.

Hors ligne ernya

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Re : Je déambulais telle une âme en peine
« Réponse #3 le: 21 décembre 2016 à 13:31:31 »
Salut,

Citer
J’vous jure, plus lent c’est impossible ! »

lent, c'est impossible

Citer
Ses vêtements sont très colorés, robe Désigual sans doute et ballerines noires avec des rubans rouges.
c'est une marque espagnole donc tu peux te passer de l'accent

Citer
Elle m’a l’air très antipathique mais peut-être est-elle d’une extrême  gentillesse, il suffirait de la connaître pour savoir.
je trouve la phrase un poil lourdingue, je pense que tu peux l'alléger un peu

Citer
cependant, il est possible qu’on se trompe complétement.

complètement

Citer
Ce qu’on sait des gens qu’on croise est sans fondement fiable et il n’y a qu’en apprenant à connaître les gens qu’on peut se rapprocher de ce qu’ils peuvent bien être.
ça paraît évident, non ?  ^^
(le petit passage moralisateur du narrateur me paraît un peu maladroit. Il ne fait que répéter une idée communément admise : les préjugés, c'est pas bien)
 
 
Citer
C’est un grand bâtiment, quatre-vingt mètre de haut environ.

mètres

Citer
A chaque pas, j’entends le bruit de la semelle de ma tongue qui rejoint mon talon pour faire un léger claquement régulier au rythme de mes pas.
répétition de "pas"

Citer
Il y a devant le petit picard un pauvre clochard que le regard des passants fuit comme la peste, « ne surtout pas le regarder » pense chacun.

Si tu parles du magasin, tu devrais mettre une majuscule, non ?

Citer
mais demande si les gens ne connaitraient pas un travail pour qu’il puisse gagner au moins e quoi s’habiller et se nourrir.
de

Citer
Le tragique, c’est quand il nous manque ce dont on a besoin pour vivre.

c'est complètement personnel mais la formule "le tragique" me semble étrange

 
Citer
me demande si je ne connaitrait pas quelqu’un qui cherche un employé, désolée, je lui dis que non, il peut regarder dans un journal, on trouve toujours des annonces,
connaîtrais

Citer
  Nous visitons ensembles un musée de temps en temps.
ensemble


Citer
_Money Monster de Jodie Foster, me répond-elle avec enthousiasme
_Oh génial ! J’en meurs d’envie qui vient ? je lui coupe la parole
faut que tu revoies les tirets pour les dialogues et n'oublie la ponctuation à la fin de ton incise

Citer
Je m’assois dehors et je me plonge dans la lecture de Casius Clay, je sais, c’est étrange qu’une liseuse comme moi n’ait jamais lu ça mais…

c'est perso  mais je ne suis pas fan de ces intreventions de la narratrice. Déjà, elle pourrait relire le livre, et ensuite, vu le nombre de livres qu'il faudrait lire....Bref, pour moi, ce genre de d'interventions n'apporte rien à ton texte vu que tu ne développes pas son avis sur l'auteur

Je remarque à peine Inès qui s’installe en face de moi : « Alors Rosalie ? On lit ? Tu as vu César ?
Citer
(c’est comme ça qu’elle appelle Minao en référence au film avec Romy Schneider mais bien sûr il n’y a entre lui et moi que de l’amitié et puis il  est bien trop vieux !)
même remarque. Je ne connais pas tes références, du coup, elles ne me parlent pas. C'est peut-être pour ça que l'ajout "bien sûr il n'y a..... vieux" me semble incongru)

Citer
_Bah non ! Il n’était pas là mais ça devrait aller et toi tu as fait quoi ce matin ? Dis-je en riant.
pas besoin de majuscule pour les incises et je pense que tu peux trouver mieux que le verbe "dire" ici

Citer
_Rosalie arête ou ça sera de l’eau pour vous deux ! dit-il avant d’ajouter : j’arrive ! »
arrête
j'aurais plu vu un "dit-il avant d'ajouter qu'il arrivait".


Citer
_ouai trop. »

majuscule en fuite

Citer
On se sépare à 13h30environ,

espace en fuite

Citer
En route pour les Halles =, c’est une sacrée trotte et il faudra marcher vite.
bug

Je suppose que ce texte n'est qu'un début et qu'il appelle une suite. Le mieux serait de l'indiquer avant ton texte pour que les lecteurs sachent que tu n'as pas posté une histoire complète.  ^^
Pour le moment, je n'ai pas trop accroché. J'ai du mal avec les interventions de ta narratrice, je pense que si tu veux les garder, tu devrais leur donner davantage d'importance en approfondissant les réflexions qu'elle se fait. J'aurais bien aimé avoir aussi davantage de détails sur les odeurs et les couleurs de Paris pour être plus en phase avec ton personnage.
Voilà pour mon premier ressenti, j'attends la suite !
"Je crois qu'il est de mon devoir de laisser les gens en meilleur état que je ne les ai trouvés"
Kennit, Les Aventuriers de la Mer, Robin Hobb.

 


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