Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

18 mai 2024 à 11:37:36
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Marais noir

Auteur Sujet: Marais noir  (Lu 335 fois)

Hors ligne Beglous

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Marais noir
« le: 29 avril 2024 à 12:00:47 »
Elle descendit dans le marais. Il n’y avait pas de chemin à emprunter, juste un passage à se frayer, à travers les hautes herbes. Elle s’enfonçait dans la zone marécageuse. Son exploration progressant, ses pieds étaient aspirés puis retenus par la terre immergée. Ses jambes étaient à chaque pas plus éprouvées. Les herbes alentours devenaient folles et l’emmêlaient dans leur sauvagerie. Certaines étaient piquantes et s’en prenaient à sa peau, en crochets ou en hameçons, pour mieux la saisir et retenir. Elle levait de plus en plus haut ses jambes pour avancer, malgré l’effort suite à la succion de ses membres inférieurs. Elle abaissait ses pieds sur les plants jugés les plus hostiles, les rabattant au sol et les enfouissant dans la terre détrempée.

Elle n’avait pas le souci de l’effort et de la pénibilité de sa traversée, son attention était tournée vers le paysage qui s’offrait. Au devant, une étendue d’eau, figée comme morte. Par endroits, surgissaient des profondeurs des moignons d’arbres, dressés hors d’eau, cadavres végétaux, dépouilles noires et fines, des squelettes engloutis par le marais et demeurant ainsi en suspens, à l’aplomb de leur tombeau. Il flottait à la surface une torpeur hypnotique. Elle pensait que personne d’autre n’en était le témoin, ce sol spongieux et cette brume torturée étaient siens. Elle était reliée au tout, en symbiose avec ce spectacle mortuaire, cette nature grise en décomposition qui l’aspirait et la griffait. La nature la voulait pour elle, elle se voulait nature. L’appel du lugubre dans ses os, l’euphorie la gagnait.

Plus la nature lui opposait de résistance dans sa progression, plus ses pieds s’enfonçaient et ses mains se tailladaient et plus elle se sentait éprise de douleur et de bonheur. Vivre dans l’étreinte. Elle se sentait aventureuse, pleine et vivante avec les membres à vif. Elle s’imaginait au plus près des légendes peuplant les temps reculés. Elle croyait en cet instant aux esprits des forêts et s’attendait à l’imminence d’une rencontre. Elle se persuadait partager ainsi un moment de communion avec un lieu oublié des hommes. Elle était dès lors unique et destinée au grandiose dans l’improbable de son époque.

Lorsqu’elle parvint à l’endroit où terre et eau se confondent en miroir, où solide et liquide n’ont plus d’identité propre, où s’étire une rive de passage d’un monde à l’autre, elle s’arrêta. Son esprit se détacha de sa consistance et elle se vit progresser vers l’entre-deux. Elle devint si légère que le sol n’eut plus de grippe à lui soumettre. Elle atteignit un ensemble de longues branches étirées hors d’eau, figurant le mât et les voiles d’un navire fantôme. Son esprit flottait entre deux rives, sur cette eau grise, écrin sombre au cœur de la brume d’octobre. Quelques hérons, porteurs de morts, vinrent percer l’inquiétante langueur. Son cœur se dilata sous le transport, ballotté de visions qui arrimaient son âme.

Elle ne sentit pas les herbes qui l’agrippaient et l’enserraient, s’enroulant le long de ses jambes. Lorsqu’elle se remit de son transport et qu’elle s’anima pour bouger, ses jambes furent empêchées. Elles étaient ligotées d’un étau qui se resserrait sous l’effort pour s’en défaire. Elle ressentit la douleur et l’empêchement ; la peur enfin. Désespérée, elle regarda vraiment et se découvrit seule dans une nature inhospitalière pour l’homme. Cette étroite fusion qui la faisait palpiter n’était qu’une tentative d’amour à l’étranger, de collage passager. Elle dit alors :
    « Marais !
   Laisse-moi partir. Je n’aurais pas dû troubler ta tranquillité. »
Le silence en écho, celui des morts et des damnés. Elle n’eut d’autre choix que d’arracher de ses mains les herbes furieuses l’enlaçant. Elle ressentit une vive douleur, une douleur autre, insidieuse, qui terrasse et perdure, qui s’incruste profondément et ronge longuement : la douleur de l’emprise.

En ligne Basic

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Re : Marais noir
« Réponse #1 le: 29 avril 2024 à 20:32:32 »
Bonjour Beglous

volontaire ce titre marée noir/marais noir ?

Enigmatique ce bayou, des passages intéressants. Tu verras, je parle beaucoup du "trop" dans mon commentaire. Après coup, je me demande si cette sensation de trop, d'étouffement par les mots n'est pas volontaire de ta part ? Sacrée Beglous, tu en serais bien capable.



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B
Tout a déjà été raconté, alors recommençons.

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Hors ligne Alan Tréard

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Re : Marais noir
« Réponse #2 le: 30 avril 2024 à 10:52:44 »
Bonjour Beglous,


J'ai pu découvrir avec plaisir ce texte qui m'a fait penser à un cauchemar ressurgissant.

Tu décris à la perfection les sensations, les émotions, les doutes, comme quelque chose qui s'imposerait à la lecture pour nous immerger dans le marais. Ce chavirement a un quelque chose d'horrifique tant il étreint ton personnage dans une position fort désagréable.

Pourquoi s'embourber dans une telle ornière ? D'où vient-elle ? Où va-t-elle ? Tout un tas de questions qui demeure sans réponse.


Merci à toi pour cette lecture.

Et au plaisir de découvrir d'autres écrits de toi bientôt.
Mon carnet de bord avec un projet de fantasy.

Hors ligne Choumi

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Re : Marais noir
« Réponse #3 le: 30 avril 2024 à 12:38:14 »
Bonjour
Je ne suis pas fan de l’outre-tombe. Pas pressé d’y être
J’ai pourtant lu le texte jusqu’au bout. Texte bien ficelé qui se lit aisément avec intérêt
Une petite phrase me titille un peu:
‘Elle se persuadait partager ainsi un moment de communion avec un lieu oublié des hommes’
humain aurait peut être été plus approprié
Mais ce n’est qu’une réflexion que je me suis faite
Amicalement
Michel

Hors ligne Béatrice M

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Re : Marais noir
« Réponse #4 le: 30 avril 2024 à 13:09:43 »
Bonjour Beglous.

C'est un texte qui suscite un intérêt particulier pour le lecteur, on aime ou pas, moi j'aime beaucoup les texte sombre lorsqu'il est dépeint bien le sujet, comme ici, émotions, stupeurs, cette sensation d'êtres dans les doutes du personnages, bravo.
Belle journée à vous

Hors ligne Joachès

  • Calliopéen
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Re : Marais noir
« Réponse #5 le: 30 avril 2024 à 18:01:30 »
J’ai bien aimé ton texte Beglous. Il est bien écrit, tu décrit très bien les sensations de ton héroïne et le décor qui l’entoure. Mais de nombreuses questions sans réponse.

Hors ligne Beglous

  • Calliopéen
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Re : Marais noir
« Réponse #6 le: 04 mai 2024 à 12:29:21 »
Merci beaucoup à vous :)

C'est chouette d'avoir autant de retours, vraiment.

Salut Basic,
Ouais, le titre, c'est un peu facile, j'avoue, mais c'était tentant :mrgreen: Puis, en l’occurrence, ça marchait plutôt bien avec l'idée d'être englué.
Bon, alors, je peux toujours m'en sortir avec ta perche tendue de dire que oui, en effet, le trop est une figure de style, qui représente et patati et patata... Bon. Je pense pas. C'est plutôt mon écueil parfois, dans la prose surtout. Je vais voir comment je peux revisiter ce texte à la lumière de ton regard, notamment concernant ce "trop". Pour ce qui est de "consistance" et "transport", il s'agit d'expérience de sortie du corps, comme c'est appelé de manière plus conventionnel. Pour "amour à l'étranger", c'est effectivement un peu curieux, je te l'accorde, je vais voir comment signifier autrement cette tentative de se connecter à quelque chose/quelqu'un par trop différent (encore du trop, non mais vraiment).
Bien à toi :oxo:

Salut Alan,
Merci beaucoup pour le partage de tes ressentis à la lecture. C'est bien que la tonalité "horrifique" soit ressortie.
Cela reste, effectivement, sans réponse, sans contexte, c'est une pointe de l'iceberg d'un tout qui n'aurait pas sa place ici. Après, cela est à relier avec le projet long dont j'ai parlé dans le fil de soutien, c'est un texte qui date de quelques années et que j'ai ressorti car il a sa place dans le territoire imaginaire du récit actuellement en préparation. Voilà pour le contexte :)

Salut Choumi,
Merci pour ton retour, cela me fait plaisir d'apprendre que malgré le ton et l'univers qui ne t'emballent pas, tu es allé jusqu'au bout.
Pour la phrase qui t'interpelle, je comprends, "homme" ici est à entendre effectivement comme espèce humaine, et pourtant quelque chose me retient d'employer "humain". J'ai du mal à le préciser cependant, mais je vais essayer car on est là pour ça. Comme souvent, il y a une seconde lecture de ce texte qui est possible, et qui, au travers d'une zone marécageuse, une zone grise, d'entre-deux, parle de relation. Sans doute donc, que c'est bien d'un rapport à l'homme qu'il est question, dans le fond, et pas seulement d'un rapport à l'humain. Cela dit, je trouve ton interrogation tout à fait pertinente et je suis bien navrée d'avoir une explication si approximative à te retourner.

Salut Béatrice,
Merci beaucoup pour cet intérêt particulier qu'il a suscité en toi et dont tu m'as fait part.

Salut Joachès,
Merci beaucoup pour ton retour, je suis bien d'accord, c'est un texte en l'état bien isolé, mais qui trouvera sa place quelque part, pas tel quel, mais qui résonnera avec autre chose ;)

Hors ligne rigolote

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Re : Marais noir
« Réponse #7 le: 04 mai 2024 à 13:28:15 »
J’ai bien aimé, car c’est imagé, ça coule bien
Un peu gênée par la repetition du mot « elle ». Je lui aurait donné un prénom pour alterner un peu

Hors ligne Beglous

  • Calliopéen
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Re : Marais noir
« Réponse #8 le: 04 mai 2024 à 13:39:02 »
Merci Rigolote pour ton passage.
C'est vrai qu'elle reste indéterminée ; je nomme rarement. Après, je peux essayer de trouver quelques parades pour éviter trop de répétitions. Bien vu ;)

En ligne ZagZag

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Re : Marais noir
« Réponse #9 le: 05 mai 2024 à 10:49:13 »
Salut Beglous !

quelques chipotages et commentaires au fil du texte,

Citer
ses pieds étaient aspirés puis retenus par la terre immergée.
j'ai un petit problème avec cette formulation, mais j'ai du mal à l'expliciter. Mais c'est important, puisque c'est une image qui revient souvent et que tu plantes à ce moment là, donc c'est ici qu'il faut peaufiner pour que le reste marche bien (enfin ça va quand même, hein, je chipote). En fait, dans la pire description, "aspirés puis retenus" je vois très bien de quoi tu parles, mais je sais pas ces deux mots ils sonnent un peu plat, surtout "retenus".

Citer
Certaines étaient piquantes et s’en prenaient à sa peau, en crochets ou en hameçons, pour mieux la saisir et retenir.
la saisir et la retenir ? le zeugma me paraît pas nécessaire ici.

Citer
malgré l’effort suite à la succion de ses membres inférieurs.
"la succion de ses membres inférieurs" ça sonne un peu inutilement alambiqué, surtout "membres inférieurs". J'imagine que c'est pour éviter la répétition.

Citer
Elle n’avait pas le souci de l’effort et de la pénibilité de sa traversée, son attention était tournée vers le paysage qui s’offrait.
j'aime bien cette transition, ça balaye un peu le paragraphe précédent pour nous porter vers la description du marais, on prend de la hauteur.
La description qui suit me plait bien ! J'aurais essayé de caler le joli mot qu'est "nécropole", si jamais (voire "catafalque" aha)

Citer
Plus la nature lui opposait de résistance dans sa progression, plus ses pieds s’enfonçaient et ses mains se tailladaient et plus elle se sentait éprise de douleur et de bonheur.
pas fan de la succession de plus/plus/plus

Citer
Quelques hérons, porteurs de morts, vinrent percer l’inquiétante langueur.
en quoi sont-ils porteurs de mort ?

Bon voilà, sinon l'ambiance est bien plantée, on sent combien c'est laborieux et chargé de se déplacer dans ce marais, des relents de malédiction planent dans le texte. J'avoue que pour complètement accrocher, j'aurais aimé voir ça s'intégrer dans quelque chose de plus scénarisé, quelque chose qui explique ce que le personnage fait là, qui laisse transparaitre les raisons de cette déliquescence, ou qui fasse comprendre le rapport (ou le non rapport) du personnage aux forces qui peuplent (ou ne peuplent pas) ce marais.

Merci pour ce texte :)
aucun : les artichauts n'ont aucun rapport avec le Père Noël. Ce ne sont pas des cadeaux et on ne peut pas faire de Père Noël en artichaut.

Hors ligne Beglous

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Re : Marais noir
« Réponse #10 le: 05 mai 2024 à 17:06:02 »
Salut ZagZag :)

Merci beaucoup pour ton passage méticuleux, ça va me donner encore plus de matière à bosser.

Euh... alors, je pense que j'aurais à méditer ta première interrogation parce que je saisis pas immédiatement le problème, donc probablement qu'en retouchant le texte à partir de vos commentaires ça s'éclaircira. En tout cas, oui, là comme ça, je vois pas bien ce qui t'embête.

Oh, "zeugma", stylé, je connaissais pas, je suis allée regarder du coup, je pense que j'ai compris l'idée et je crois que c'est quelque chose que je fais, mais alors très, très (!) souvent. Je crois même que j'y trouve un certain plaisir. Je pense, allez disons-le, que c'est carrément une tentation chez moi de 'zeugmater' mes écrits. Mais je me soigne. Ta proposition m'a l'air tout à fait saine et facilement exécutable.

Yep, "membres" devrait suffire je suppose, bien vu !

Tant mieux si la transition fait respirer le texte.
Sympa "nécropole" et "catafalque", je vais voir ce que je peux faire de tes suggestions.

Oui, cette succession de "plus" me chagrine aussi un peu. Je vais tacher d'y remédier.

L'image des hérons porteurs de mort n'est pas explicitée, c'est juste. Comme le texte n'est pas d'hier, très honnêtement, je ne sais pas pourquoi cette association. Je cherche rarement à tout raisonner, ni quand j'écris, ni quand je lis, et je sais bien que cela peut représenter un enjeu chez d'autres. Je crois que souvent, les associations telles que je les utilise, me permettent de figurer de l'indicible par ailleurs dans le texte, ou bien de relier entre eux plusieurs éléments du texte, de faire des ponts, plus dans un souci de cohérence esthétique que de rationalité. C'est sûrement pas satisfaisant comme retour, mais c'est le mieux que je puisse donner pour le moment.

Yep, pour le contexte, ou la scénarisation pour reprendre ton terme, c'est, enfin je crois, le problème de quelques textes courts. J'ai récupéré ce texte écrit il y a quelques années pour l'intégrer, en substance, dans un texte long au travail. Cela me permet d'avoir des retours précis sur l'écriture d'une atmosphère, la compréhension de certains enjeux qui restent effleurés, tout cela semble bien passer donc je suis contente. Pour le contexte élargi, va falloir attendre encore un peu si t'es curieux :mrgreen: Mais je le prends positivement : que l'extrait appelle à un élargissement. Donc, chouette :)

Merci à toi !


En ligne ZagZag

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Re : Marais noir
« Réponse #11 le: 05 mai 2024 à 17:22:53 »
Citer
Euh... alors, je pense que j'aurais à méditer ta première interrogation parce que je saisis pas immédiatement le problème, donc probablement qu'en retouchant le texte à partir de vos commentaires ça s'éclaircira. En tout cas, oui, là comme ça, je vois pas bien ce qui t'embête.
hm peut-être que j'essayais de dire en termes un peu flous que je trouve la phrase un peu moche aha, désolé
mais j'ai du mal à expliquer pourquoi, peut-être le "puis" un peu trop fluide pour le contexte, et "retenus" que je trouve trop plat
mais c'est sans doute moins important que ce que je laissais entendre

Citer
Je pense, allez disons-le, que c'est carrément une tentation chez moi de 'zeugmater' mes écrits. Mais je me soigne.
c'est une tentation tout à fait louable, m'est avis ! j'aime bien faire disparaitre des mots aussi quand je peux, mais il faut dire que ça ne marche pas toujours et c'est difficile de déceler quand ce n'est pas le cas en tant qu'auteur

Citer
L'image des hérons porteurs de mort n'est pas explicitée, c'est juste. Comme le texte n'est pas d'hier, très honnêtement, je ne sais pas pourquoi cette association. Je cherche rarement à tout raisonner, ni quand j'écris, ni quand je lis, et je sais bien que cela peut représenter un enjeu chez d'autres. Je crois que souvent, les associations telles que je les utilise, me permettent de figurer de l'indicible par ailleurs dans le texte, ou bien de relier entre eux plusieurs éléments du texte, de faire des ponts, plus dans un souci de cohérence esthétique que de rationalité. C'est sûrement pas satisfaisant comme retour, mais c'est le mieux que je puisse donner pour le moment.
en fait, ça me va qu'on ne sache pas exactement pourquoi tu as fait cette association, mais disons que pour qu'elle paraisse moins gratuite, tu peux l'étoffer, l'approfondir, en profiter pour alimenter d'autres choses, moi ça m'irait comme ça (justement, je dirais qu'il faut considérer ces intuitions esthétiques comme des opportunités d'enrichir le texte !)

Cool si l'ambiance de ce texte s'inscrira dans quelque chose de plus conséquent, bon courage pour l'écriture  :)

aucun : les artichauts n'ont aucun rapport avec le Père Noël. Ce ne sont pas des cadeaux et on ne peut pas faire de Père Noël en artichaut.

Hors ligne Chaouix

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Re : Marais noir
« Réponse #12 le: 11 mai 2024 à 16:07:44 »
Bonjour Beglous
J'ai beaucoup aimé ton texte, si je comprends bien il s'inscrit dans un projet plus gros.
Quel personnage ce marais, la personnification marche très bien. Je rejoins les autres commentaires sur l'absence de nom ce qui est dommage pour le lecteur quelque soit l'objectif de ce texte, l'angoisse et le plaisir malsain sont bien implémenté dans ce texte. un quelque chose me retient tout de même. certaines images sont pour moi obscures : " brume torturée "
"Quelques hérons, porteurs de morts, vinrent percer l’inquiétante langueur"
Enfin je me demande si le thème de l'emprise pourrait être sublimé : on comprends que les herbes lui font un effet d'étreintes et qu'elle en est euphorique, mais l'étreinte devient l'emprise, comment un marais peut il mettre sous son emprise un personnage : il y a pleins d'autres moyen de ramener ce sujet et j'aurais aimé les voirs, plus clairement s'ils sont déjà présents .

 


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