Pas mieux que dans l'autre topic. Vous connaissez les persos, vous les avez supportés jusqu'ici. Maintenant, il faut les amener vers la victoire.
Méduse :Oeuvre : Le Radeau de Méduse de Loïc(Bon, ça donne une vague idée du masque et des cheveux. Sauf que c’est des serpents.)
Description :Méduse n’a pas été tuée par Persée. Au contraire, elle a pu le vaincre grâce à l’aide de son amie et Reine des Enfers, Perséphone. Bien plus tard, en 2015, les descendants de Persée continuent à la poursuivre. Excédée de fuir, Méduse décide d’aller trouver Athéna pour lui demander de lever sa lointaine malédiction.
Le visage caché par un masque, sa chevelure vipérine qui essaie de se faire discrète et plus que jamais seule, Méduse essaie de survivre dans un monde qui a oublié l’existence des dieux, si possible en restant discrète. Elle-même voudrait surtout pouvoir continuer à faire sa vie tranquillement mais il semble qu’on ne veuille pas lui accorder cette chance.
Bien qu’elle préfère ne pas tuer, elle y est assez souvent obligée pour survivre. Elle ne s’attendait pas, à son âge, à voir encore son cœur chavirer pour une petite humaine.
Extrait : Elles arrivèrent au bout de la montée en soufflant et, plutôt que de l’emmener vers Fourvière, déjà toute illuminée, la fille la fit tourner à gauche. Elles marchèrent quelques minutes jusqu’à arriver à l’entrée d’un petit parc.
« Ferme les yeux. » Méduse s’exécuta et, incertaine, se laissa guider. « Assieds-toi. » Méduse fut surprise de trouver une chaise sous elle. « Ouvre les yeux. » Lyon, lumineuse, resplendissait devant Méduse. La Gorgone n’avait plus l’âge de tels émerveillements, si simples, pensait-elle. C’était faux, évidemment.
Elle se leva pour aller s’asseoir dans l’herbe avec la fille, face à la ville. Çà et là, des jeunes gens, également allongés, discutaient ou buvaient.
« C’est très beau », Méduse murmura. Selma lui sourit, du genre de sourires qui faisaient bondir le cœur de la Gorgone.
Méduse ne voulait pas se laisser aller à ça. Rien de bon n’en sortirait. Elle sentit la main de la fille caresser la sienne. La Gorgone commença par la retirer, puis s’interrompit. Les doigts sur sa main hésitèrent, puis se posèrent complètement. Méduse l’attrapa, la serra. Elle tourna la tête vers la fille qui lui sourit de plus belle. La fille avança son autre main vers le masque.
« Non. »
Méduse l’arrêta et retira sa main. Sortie de sa torpeur, elle se leva.
« Je suis désolée. »
« Non, attends, excuse-moi ! »
Méduse ne répondit pas. Elle partit en vitesse, se mit presque à courir et distança rapidement la fille. Quelques larmes commencèrent à couler sous son masque. Elle aurait dû s’écouter ; elle savait que rien ne pouvait se passer. Elle était maudite ; ce n’était pas pour rien qu’Athéna avait voulu la faire tuer.
(…)
Méduse tanguait un peu lorsqu’elle se décida à rentrer, à pied. La bouteille, quasiment vide, se balançait dans sa main. La Gorgone ne vit pas les hommes qui fumaient, tapis dans l’ombre.
« Hé madame, tu veux fumer ? »
Habituée, Méduse ignora la question. Elle passa devant le groupe de son pas mal assuré sans même tourner la tête.
« Hé madame, tu pourrais répondre. »
« Non. » fut tout ce qu’elle lâcha, fermement, sans s’arrêter ni se retourner.
« Hé madame ! » On attrapa son bras, la fit se retourner. Méduse n’y tint plus. Les serpents se dressèrent sur sa tête. Le masque glissa au sol et la Gorgone planta son regard dans celui de l’homme. Il cria, recula, puis se figea. Définitivement. La Gorgone tourna la tête vers ses camarades qui ne demandèrent pas leur reste et partirent en courant.
La haine retomba. Les vipères reprirent leur place dans sa nuque et Méduse replaça le masque sur son visage. Les larmes revinrent. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus utilisé son pouvoir ; elle se l’était promis. Mais elle avait brisé son serment et avait tué quelqu’un sans lui laisser même la possibilité de se défendre. Méduse manqua de vomir. Elle refoula le haut le cœur et rentra chez elle.
Fiche par Loïc
Bernard Poincarré :Œuvre : Les autruches insomniaques de Krapoutchniek
Description :Bernard a perdu son nœud papillon en duvet d’autruche, ses souliers, et sa montre, alors même que doit arriver pour dîner son ami d'enfance, Alphonse Aldus, qui est « accessoirement le beau-frère de la demi-sœur du petit-fils du troisième cousin au second degré de l’oncle du prêtre du village où [il a] grandi ». Malheureusement pour lui, ce n’est que le début des inconvénients qui vont venir ponctuer cette soirée : le facteur vient récupérer le képi qu’il a oublié le matin même, les invités amènent avec eux un « antiquaire » russe qui ressemble diablement à un clochard, la bonne, Anna, fait des calembours douteux sur les noms de leurs invités, le docteur passe pour s’occuper du facteur qui est tombé inanimé devant leur porte… Mais tout ça, finalement, c’est la faute des autruches qui ne s’accouplent plus lorsqu’il pleut !
Extrait :(un coup de sonnette retentit, suivi d’un autre qui dure jusqu’à ce qu’Anna ouvre la porte en essayant de se boucher les oreilles)BERNARD POINTCARRE : Ce sont eux cette fois.
ALPHONSE ALDUS : (avançant, bras tendus) Ce cher Bernard !
BERNARD POINTCARRE : Ce cher Alphonse !
ALPHONSE ALDUS : (se dirigeant vers Madame Pointcarré) Cette chère Elise !
BERNARD POINTCARRE : (vers Madame Aldus) Cette chère… Heu… Madame.
PENELOPE ALDUS: (tirant Monsieur Zebriewitch par le bras) Nous vous avons apporté quelque chose.
BERNARD POINTCARRE : (souriant) Ho, un clochard ! C’est gentil, il ne fallait pas.
PENELOPE ALDUS: Ho, ce n’est rien, vous savez.
BERNARD POINTCARRE : Non mais il ne fallait (insistant) vraiment pas !
ALPHONSE ALDUS : (à sa femme) Tu es vraiment pénible.
PENELOPE ALDUS: Non. Mon nom est Pénélope.
ALPHONSE ALDUS : (offrant une boîte de pralines aux Pointcarré) Bref. (insistant) Voici (normal) un petit quelque chose pour vous.
BERNARD POINTCARRE : Et le clochard ?
ALPHONSE ALDUS : Ha, lui. Il nous faisait rire alors on l’a emmené.
MONSIEUR ZEBRIEWITCH : (fort accent russe) Je pas clochard ! (montrant avec ostentation un samovar) Je vendre beaux samovars !
ALPHONSE ALDUS : (ravi) Ha, il recommence !
ELISE POINTCARRE : Vous l’avez trouvé où ?
ALPHONSE ALDUS : Ho, pas loin d’ici. Il y avait un genre de réunion de loqueteux dans son genre. Ils essayent de vendre des bibelots qu’ils trouvent dans des bennes à ordure, je crois.
BERNARD POINTCARRE : Oui, donc il s’agit d’un antiquaire, quoi.
ALPHONSE ALDUS : Un anti quoi ?
ELISE POINTCARRE : Caire.
PENELOPE ALDUS: Non, nous revenons de Tunis.
Fiche par Mary