Pour écrire un haïku, faut-il avoir trouvé la paix intérieure ?
Sinon, y a-t-il un quelconque lien entre le haïku et la paix intérieure/le calme/l'apaisement ou ces sujets sont-ils distincts de l'état d'esprit du haïku en général ?
Je pense que la paix intérieure est plus un effet de la pratique et de la lecture du haïku, qu'une de ses conditions.
Pour écrire et lire des haïku, je crois qu'il faut avant tout être en quête de sens. S'ouvrir au monde et se mettre sur une voie. Et cette voie est celle d'un esprit enfantin dans des yeux d'adulte. C'est une recherche d'ouverture, de complicité et de médiation avec le monde et d'acceptation de ce qui est. Donc dans ce sens il peut surement produire l’apaisement puisque qu'il cherche à relier, à fraterniser et à donner du sens, sans imposer, avec bienveillance. J'aime beaucoup cette idée ; "'il permet de mélanger l'esprit et l'espace. Plus exactement, la surface du poème se voit transformée en espace intérieur."
Je te remets deux citations au cas où tu serais passé à côté :
« de tels poèmes ne comblent rien – surtout pas un sujet ou un ego – , ils ouvrent, continûment. Ils n'entendent pas flétrir les choses en les fixant, mais les effleure (les faire affleurer) dans une interrogation juvénile – les laisser flotter dans un continuum vibrant. Pour le lecteur saisi, ils forment le lieu d'une fraternité avec la saveur du monde, d'un consentement lumineux à ce qui est. »
« Tout haïku réussi nous apparaît comme un tremplin de méditation – traduisant au mieux ces moment où, saisis d'une évidence bouleversante, nous remarquons une fêlure sur le verre de la réalité. Tout à coup, le haïku respire – il respire parce qu'il permet de mélanger l'esprit et l'espace. Plus exactement, la surface du poème se voit transformée en espace intérieur. »
j'aime découvrir les arts & lettres d'ailleurs, c'est quelque chose qui me motive beaucoup dans mes propres écrits.
Comme je te comprends.
(Il y a d'ailleurs un
sujet à ce propos, si tu veux le nourrir)