Tu mourras pour le sens du livre, non pour l'encre ni le papier.Ah ah ah, ça c'est bien vrai. Si le fait que ce soit sur papier forme un sens, d'accord, je lirai sur papier. Si le fait qu'il soit sur tablette avec son et lumière forme un sens, ok, je lirai en numérique. Sinon, je m'en fous du support. Un texte qui se porte tout seul n'a besoin que de voyager depuis l'écrivain jusqu'à nous. Et le chameau, tant qu'il est bien portant, peut bien être de pixel il n'en sera pas moins chameau.
Mais j'aime pas trop parce que j'aime les livres comme objets, chacun individualisé. Je les ressens comme une sorte de matérialisation de l'histoire, la clef de la porte qui mène à ce monde imaginaire-là (alors qu'une liseuse (ça s'appelle bien comme ça ?) ça serait un peu une clé universelle qui mène partout indifféremment). Comme un petit bout de l'essence de l'histoire qu'on y a lue, qu'on croise avec un sourire de connivence dans une bibliothèque [...] J'aime me dire que dans MON livre, à la différence de tous les autres exemplaires, il y a un petit accroc à côté du E dans le titre, juste là, et que rien que pour ça il est à moi et il est unique. J'aime ranger mes livres, les déranger, les feuilleter, les re-ranger, lire des bouts, redécouvrir une illustration, lever les yeux vers eux dans le noir, le soir, et savoir qu'ils sont là. J'aime me rappeler que je les range systématiquement dans l'ordre où je les lis et qu'en parcourant des yeux la bibliothèque à l'envers, je remonte le temps.Extrait de Milora et ses livres, histoire d'une passion ou la passion des histoires
Extrait de Milora et ses livres, histoire d'une passion ou la passion des histoiresMdr :D Désolée, c'était mon premier message ce matin, j'étais pas très réveillée :mrgreen: (moralité : on devrait toujours se relire avant d'appuyer sur "Soumettre" :noange: )
Sinon je viens de lire dans Citadelle (Saint-Exupéry, écrit entre 1936 et 1944) :Oui, avant tout, c'est le contenu qui prime. J'aime bien l'image du chameau (forcément :mrgreen: ) D'ailleurs j'ai jamais compris vraiment les collectionneurs de beaux livres. Ouais, je suis d'accord, c'est super beau ! Mais bon, ça sert pas à grand chose d'avoir un livre sous verre dans ton salon si c'est pour pas le lire... Enfin si : à faire joli et à faire classe. Mais ça pourrait être une statue que ce serait pareil.
Citer
Tu mourras pour le sens du livre, non pour l'encre ni le papier.
Ah ah ah, ça c'est bien vrai. Si le fait que ce soit sur papier forme un sens, d'accord, je lirai sur papier. Si le fait qu'il soit sur tablette avec son et lumière forme un sens, ok, je lirai en numérique. Sinon, je m'en fous du support. Un texte qui se porte tout seul n'a besoin que de voyager depuis l'écrivain jusqu'à nous. Et le chameau, tant qu'il est bien portant, peut bien être de pixel il n'en sera pas moins chameau.
Apocalypse now : quand je dis lecture numérique, il ne s'agit pas de vider les bibliothèques, de jeter tous les livres au feu et de dire que le papier pue. Je veux dire que la lecture numérique et la lecture papier peuvent très bien cohabiter en toute entente. L'avantage du numérique, c'est avant tout le poids et la mobilité (j'aurais aimé pouvoir lire le Trône de fer sur mon reader :mrgreen:). L'avantage c'est aussi de pouvoir partager sur les réseaux, de pouvoir chercher une définition dans le dictionnaire, de pouvoir switcher de livre quand vous voulez. Cela dit. Si vous vous êtes promenés chez moi, vous aurez remarqué qu'il y a des livres (NON INCROYABLE VITE LES URGENCES JE DEFAILLE). Moi aussi j'aime avoir une bibliothèque avec des bouquins dedans (pour faire style ahahah), d'ailleurs j'aime bien quand la tranche est cassée, quand le livre a vécu. Moi aussi j'aime trouver des bouquins à 50 centimes qui ont été lus 10 fois et qui ont voyagé et qui sont fatigués à force d'être lus. Et comme je l'ai dit, pour les beaux livres ou les collections spéciales (comme la Pléiade), évidemment qu'une version numérique n'a pas de sens.Lol, t'inquiète, j'avais bien compris que tu ne plaidais pas pour un autodafé ^^
quand je dis lecture numérique, il ne s'agit pas de vider les bibliothèques, de jeter tous les livres au feu et de dire que le papier pue.
Mais à la longue, je pense que les livres numériques vont sans doute s'imposer, et qu'il ne restera que les beaux livres, chers, pour certains ouvrages seulement,
Après, comme le souligne Zach, ça peut être carrément pratique pour tout ce qui touche le scolaire ainsi que les guides touristiques et autres. Ca aura sûrement un bel avenir.
Pour ce qui est du beau-livre (avec de belles et grandes photos) je pense que le papier est plus à même de mettre en avant le rapport image-texte.Hum, je sais pas. Les iPad ou autres tablettes rendent assez bien les images, et peuvent permettre plus d’interactions. Dans un premier temps ce sera sans doute gadget, mais à terme se sera plus pratique que le papier.
Pour la cuisine, je préfère aussi ne pas risquer ma tablette numérique ou ma Nintendo DS et donc prendre un livre papier sur lequel mes éclats de pâte n'auront aucun effet.je suis d'accord pour "les éclats de pâte". Sauf que l'informatique permet de ranger beaucoup mieux les recettes. Parce que je vois ma mère et ses bouquins de recettes qui débordent de partout de bout de papier avec des recettes qu'elle a chopé par-ci par-là : c'est pas super pratique pour retrouver LA recette qu'on veut :mrgreen: Alors que l'informatique simplifie horriblement les recherches :coeur:
If we had a publisher, it would tell us we're stupid to do this [...]. But we don't have a publisher to tell us we're stupid, so we're just going to do it.
Mince alors, j'étais complètement passée à côté de ton post, Zach ! (merci Meilhac pour le déterrage) Mais maintenant, cette question m'intéresse plus que jamais :mrgreen:
J'étais plutôt livres papier pour toutes les raisons que Loïc, Mil, et les autres ont citées. Et je me disais que je ne pourrais jamais lire sur tablette/liseuse, que j'avais besoin du poids du livre, des pages qu'on tourne, ...
Mais samedi au Salon du Livre, j'ai fait l'acquisition d'une liseuse... et depuis ce week-end je me demande comment j'ai pu vivre sans aussi longtemps :mrgreen: Je n'ai plus à me demander quel bouquin je vais emmener, ça ne pèse rien dans mon sac, je souligne, annote et marque des pages sans avoir besoin de sortir un crayon, etc. Bref, ça a révolutionné ma lecture universitaire et de loisir.
Par contre, Zach, je veux bien que tu répondes à la question posée dans ton premier post : 'pourquoi un e-book coûte si cher ?"
Et aussi, si tu as des idées sur la manière dont on pourrait organiser le prêt de livres électroniques en bib de manière à ce que tout le monde soit satisfait (ou du moins ce qui coince vraiment du côté éditeur). :)
Déjà, les frais de création d'un livre numérique sont à peu près équivalents à ceux d'un livre papier (cf. article de Slate). L'auteur on est d'accord, il faut le payer. L'éditeur aussi. Le fabricant. Oui parce que fabriquer un livre numérique qui ne casse pas la gueule quand tu changes de machine, ça exige un savoir-faire qui se monnaye^^. Le marketeux. Le distributeur. Le libraire. Bref, toute une galaxie de gens, j'en oublie sûrement.
Maintenant, la mode est aujourd'hui aux ventes flash (un casse-tête pour le distributeur lol) c'est-à-dire que dans une période donnée, les prix sont cassés pour attirer des lecteurs. Donc si tu guettes bien les offres tu pourras trouver un tas de livres à 0,99, 1,99, 2,99 €... bref, pas de raison de se priver à ce prix-là !
Ouais, enfin, c'est pas les mêmes frais d'échelle! Copier un livre papier 1000 fois et copier un fichier d'e-book 1000 fois, c'est pas le même prix j'imagine...quand tu dis copier c'est imprimer, pour le livre papier ? En fait c'est imprimer en très grande quantité qui rend les coûts moins importants. Pour des petites quantités, ça reste assez cher. Ca se voit très bien à l'impression à la demande : les livres sont bien plus cher qu'un poche qui est noyé parmi des milliers d'autres congénères.
Quelqu'un disait sur France Inter que le prix de l'e-book devait être juste au-dessus de celui du prix des bouquins d'occaze. Je suis assez d'accord avec ça, à vrai dire.le bouquin d'occaz c'est combien pour toi ? Parce que pour moi c'est de 0.20 ct à 2 € alors non, je ne suis pas d'accord. Pour moi le prix idéal d'un livre num devrait être grosso modo 2-3€ de moins qu'un livre de poche. Soit 4-5 € en moyenne. Avec une hausse à un prix livre de poche + pour les nouveautés genre 8-9 €.
Et non, un ebook n'est pas un livre. Comme un mp3 n'est pas un cd. C'est un roman/recueil de nouvelles/ouvrage de cuisine si tu veux mais pas un livre.On ne va pas réussir à se mettre d'accord là-dessus. Je trouve que le livre désigne moins le contenant, la forme, que le contenu, qui est l'essentiel. D'où l'idée qu'un ebook est un vrai livre. Je trouve idiot d'essayer de les séparer pour dire qu'il y a les vrais et les faux. C'est pas parce que c'est dématérialisé que c'est faux. C'est pas parce que tu peux mettre ta musique sur ton mp3 qu'elle est moins musique. Enfin j'imagine que c'est un débat stérile mais si tu veux rebondir, sens-toi libre.
En fait, le prix unique est déjà appliqué. Tous les libraires répercutent les baisses de prix, qui ne sont que temporaires. Ensuite le prix remonte. L'essentiel, c'est que tous les libraires proposent les livre au même prix à un moment-t.CiterMaintenant, la mode est aujourd'hui aux ventes flash (un casse-tête pour le distributeur lol) c'est-à-dire que dans une période donnée, les prix sont cassés pour attirer des lecteurs. Donc si tu guettes bien les offres tu pourras trouver un tas de livres à 0,99, 1,99, 2,99 €... bref, pas de raison de se priver à ce prix-là !
Yep. En attendant le prix unique ^^
Pour copier un fichier numérique certes ça coûte peut-être un peu moins, mais ce n'est pas gratuit. Il faut des système de sécurité pour protéger le serveur, de la bande passante mine de rien, être sans cesse en veille technologique pour assurer une protection du fichier (ou contrainte aux utilisateurs, je ne suis pas fan des drm mais on ne peut ignorer pour les boites que ça a un coût), il faut pour les libraires créer des espace utilisateur bien conçus pour être à la fois ergonomiques et sûrs... C'est pas un fichier qu'on se passe de main en main quoi. Enfin, sauf les pirates quoi.
On ne va pas réussir à se mettre d'accord là-dessus. Je trouve que le livre désigne moins le contenant, la forme, que le contenu, qui est l'essentiel. D'où l'idée qu'un ebook est un vrai livre. Je trouve idiot d'essayer de les séparer pour dire qu'il y a les vrais et les faux. C'est pas parce que c'est dématérialisé que c'est faux. C'est pas parce que tu peux mettre ta musique sur ton mp3 qu'elle est moins musique. Enfin j'imagine que c'est un débat stérile mais si tu veux rebondir, sens-toi libre.
le bouquin d'occaz c'est combien pour toi ? Parce que pour moi c'est de 0.20 ct à 2 € alors non, je ne suis pas d'accord. Pour moi le prix idéal d'un livre num devrait être grosso modo 2-3€ de moins qu'un livre de poche. Soit 4-5 € en moyenne. Avec une hausse à un prix livre de poche + pour les nouveautés genre 8-9 €.
Je rebondis juste en passant sur la question de l'attachement au livre-papier. Évidemment, pour nous, un livre c'est en papier, c'est un ensemble de cahier cousus, collés, reliés, mais parce qu'on a grandi avec cet objet entre les mains. Je crois que le rapport au livre pour les générations qu'on voit manipuler des tablettes dès leurs 2 ans, le livre aura beaucoup perdu de sa "valeur" en tant qu'objet.On peut avoir la même réflexion pour les CD, les DVD/Blu-ray, que les jeunes d'aujourd'hui connaissent beaucoup moins que les fichiers mp3 ou divx, qu'ils sont loin de consulter systématiquement sur une vraie chaîne haute fidélité ou une télé HD.
Des beaux livres, il y en aura toujours, à mon avis, mais pour tout ce qui est livres de poche, je ne vois pas l'intérêt de les garder si ce n'est par nostalgie.
la règle des soixante-dix ans, c'est qu'il faut que l'auteur soit mort depuis soixante-dix ans ? ou que le livre soit sorti il y a plus de soicante dix ans? moi dont le panthéon littéraire est peuplé de gens qui sont morts entre 1920 et 1990, faut peut-etre que j'attende un peu pour la tablette :--)
La durée des droits d'auteur en France est la vie de l'auteur plus soixante-dix ans après sa mort. Les 70 ans se calculent à partir du 1er janvier de l'année qui suit la date du décès de l'auteur et se compte en années civiles entières. La durée de la protection littéraire et artistique est la même pour toutes les œuvres : texte, images, dessins, musique etc.
ça augmente mes possibilités de découvrir ou d'acquérir des livres, mais ça ne change pas foncièrement mon mode de fonctionnement.Je plussoie.
Sinon, je suis assez d'accord pour dire qu'un e-book reste un livre, même en perdant sa matérialité papier. Loïc, j'ai envie de te répondre qu'un film reste un film, que tu le regardes au cinéma, à la télé, que tu achètes le DVD ou que tu le télécharges sur Internet...
On appelle bien "livre audio" des supports CD, et ça n'a jamais choqué personne.
On appelle bien "livre audio" des supports CD, et ça n'a jamais choqué personne.
Exactement ce que j'allais répondre ^^CiterSinon, je suis assez d'accord pour dire qu'un e-book reste un livre, même en perdant sa matérialité papier. Loïc, j'ai envie de te répondre qu'un film reste un film, que tu le regardes au cinéma, à la télé, que tu achètes le DVD ou que tu le télécharges sur Internet...
On appelle bien "livre audio" des supports CD, et ça n'a jamais choqué personne.
Ben film c'est le contenu, pas le support. L'équivalent littéraire de film c'est roman. Pas livre. Le DVD serait l'équivalent du livre et le fichier numérique de l'e-book.
En fait je pense que c'est question de goût. Je comprends que ça agace les adeptes de l'e-book de lire que c'est la mort du livre et patati et patata, mais je vous assure que ça agace aussi les tenants du livre papier (qui souvent n'ont rien contre l'e-book, mais n'aiment juste pas à titre personnel) d'entendre ou de voir sous-entendu que c'est l'avenir et que si vous aimez pas vous n'avez rien compris, parce qu'il faut vivre avec son temps :mrgreen: (je vise personne d'ici, hein, je parle du discours général).ça augmente mes possibilités de découvrir ou d'acquérir des livres, mais ça ne change pas foncièrement mon mode de fonctionnement.Je plussoie.
Autant, pour ce qui est du débat MP3/CD, on peut arguer du fait qu'il y a une perte de qualité, à moins de choisir un format de compression dis Lossless (sans perte en français), qui comme son nom l'indique, est de la même qualité que la source dont il est issu. Autant, pour les livres, mis à part pour les ouvrages qui nécessitent une édition hors normes pour rendre un travail fait sur la qualité tactile, visuelle, etc. tant que le texte est conforme à l'original et aisément lisible, peu m'importe le support au moment de la lecture.
Sinon Mil, je ne pense pas que les tablettes vont marcher et piétiner les liseuses parce que le marché n'est pas du tout le même. Les gros lecteurs, ok c'est une frange réduite, mais dans la limite de leur budget ils prendront les deux appareils, à minima la liseuse, parce que c'est quand même beaucoup, de très loin, plus confortable qu'une tablette (poids, éclairage, autonomie comme je l'ai déjà dit). A moins que l'on ne s'oriente vers un format un peu plus hybride pour les liseuses, comme le montre les liseuse à éclairage disponible aujourd'hui. Mais tant qu'on reste avec de l'encre électronique, il ne faut pas s'attendre à des révolutions (éventuellement la couleur). Enfin c'est mon avis !Hm... En même temps, la tendance est vraiment de tout regrouper sur un même appareil. Les portables sont de plus en plus en train de devenir des tablettes. Certes, il reste des appareils photos alors que tous les portables en prennent. Mais bon, faudrait voir quel public en achète, et combien de temps ça dure...
De tout façon, comme le souligne Anlor, le type de livre qui peut craindre le plus le numérique, c'est le livre de poche. Mais bon ça ne va pas dire qu'il va disparaitre d'un coup ni même disparaitre tout court. On imprimera peut-être moins, ce qui n'est peut-être pas plus mal, on sera plus au juste des besoins. Je sais pas, c'est dur de spéculer.Justement, moi c'est les livres de poche que je lis le plus ! :D
Ben film c'est le contenu, pas le support. L'équivalent littéraire de film c'est roman. Pas livre. Le DVD serait l'équivalent du livre et le fichier numérique de l'e-book.Le problème vient du fait que, pour moi, "livre" renvoie de manière complètement liée au contenu et au support.
Ce qui ne veut pas dire qu'il faut crier au sacrilège : tout change et évolue. Mais faut pas non plus dire "c'est pareil mais en mieux : c'est ce qui l'adoptent qui ont compris le sens du progrès" - parce que là encore, c'est question de goût et de rapport personnel au bouquin...Je sais que tu ne vises personne, Mil, mais je veux seulement préciser que, personnellement, ce n'est pas parce que je me suis mise à l'e-book que je renie complètement le papier. Pour moi c'est un progrès au sens où on accède à des possibilités nouvelles pour la lecture que je trouve formidables (mais qui ne visent pas forcément le monde) ; en tout cas, je ne le pense pas au sens où on doit abandonner le reste.
[mode Daniel Jackson on]Daniel Jackson ne serait pas le seul à y penser :mrgreen: Pour tous ceux qui réfléchissent en terme de conservation, le numérique pose un énorme problème. Parce que le papier reste encore aujourd'hui le support de conservation le plus fiable.
Et puis bon, comme tout ce qui est dématérialisé, un bug informatique et c'est perdu. Imaginez les historiens dans cinq cent ans ne retrouver que des liseuses sans batterie, incapables de trouver un format pour lire ces données archaïques ! Pas de possibilité de retrouver une copie nichée dans une cave scellée par le temps... :huhu:
*je sors*
[…] Bien entendu que ça ne change pas la nature d'un texte mais pour autant, j'ai un rapport particulier avec les livres. Ce rapport étant fort, lire le même texte sur un écran ne me procure pas la même sensation et je ne dois pas être le seul ici.
J'aime toucher du papier, j'aime sentir leur odeur, j'aime voir les caractères imprimés sur les fibres à peine visibles du papier et j'aime enfin entendre les pages se tourner. Ce sont quasiment tous les sens (hormis le goût) qui entrent en jeu, chose qui n'est pas possible avec du numérique.
Et puis enfin, un livre classique n'a pas besoin de batterie pour fonctionner (même si c'est plus fin et plus léger). ;)
Je m'exprime en tant que lecteur, bien sûr, je serais ravi de voir un jour mes écrits publiés en numérique [...].
Pour moi, le même texte sera sublimé dans sa version papier mais ce qui compte, c'est surtout ce qu'on lit, oui. Pour autant, j'espère ne pas voir disparaître de sitôt les livres papier !
[...] Un livre numérique (je pensais au livre/à la liseuse électronique à ce moment-là) est un objet, certes, mais moche et sans âme. D'ailleurs, on touche du plastique, on sent du plastique, on regarde des pixels ou de l'encre électronique et on n'entend... rien.
J'irai même plus loin : un livre papier, c'est presque vivant si on part du principe qu'un arbre est vivant et que l'encre* est un composé chimique naturel (eau/huile + pigments). S'il n'est vivant à proprement parler, il est du moins naturel et j'accorde de l'importance à cette symbolique.
*L'encre des livres se décline en deux variétés connues (parmi d'autres) : l'encre de Chine (eau + pigments), c'est une encre hydrophile, et l'encre offset (huile + pigments), c'est une encre hydrophobe. J'ai appris ça récemment, j'ai trouvé ça intéressant. ^^
Vaste, voire très vaste débat.
Pour que tu me situes, je fais partie des amoureux inconditionnels du papier qui prône l'utilisation du papier et ses vertus écologiques (si tu fais une petite recherche sur google avec mon nom et prénom tu trouveras pas mal de chose que j'ai écrit ou commenté ;)).
Je pense que le papier a de l'avenir parce qu'il a un passé et qu'une opposition numérique/papier n'a pas lieu d'être. Chaque medium a ses qualités et ses défauts. Et je pense que les deux vont cohabiter.
[Parenthèse écologique]
Ce qui m'énerve personnellement c'est quand on vend du "numérique" avec l'argument écologique. Comme si la filière bois et papier est la filière la plus polluante du monde (bouuuhh la déforestation) et que seul le numérique peut sauver la planète. Toute la chaîne graphique de l'exploitation de la forêt durablement (je remonte loin, je sais) jusqu'au recyclage des déchets en passant par l'impression a fait énormément d'efforts écologiques ces dernières années. Ce qui est loin d'être le cas des objets technologiques/numériques qu'on utilise tout les jours.
Le papier a de l'avenir parce que c'est une matière non fossile, qui provient de forêts gérés durablement*. C'est un medium que l'homme maîtrise depuis des années et depuis quelques années on a appris à le recycler et a lui donner plusieurs vies, plusieurs utilisations.
[/Parenthèse écologique]
Le papier est encore très très ancré et dans les mentalités humaines. C'est un vecteur de communication très appréciés auprès de nombreuses personnes dans le monde. Il y a un lien quasi-affectif qui est dû à la tangibilité du medium.
Je pourrais encore écrire des dizaines voire des centaines de lignes mais je vais m'arrêter : vous avez tous compris que j'aime le papier ;D
* Les forêts européennes ont grandit de plus de 30% depuis les années 50, ce qui représente une augmentation de plus de 1,5 million terrain de foot.
mais l'idée pour les éditeurs c'est de ne pas faire de la version numérique d'un livre un "sous-livre".Moui enfin, ça j'avoue que je trouve que ça fait un peu une excuse facile... :P (surtout que le pourcentage de l'auteur ne bouge pas, pour ce que j'ai cru comprendre...) Un peu comme la justification par l'écologie ^^
Alors, le rétroéclairage c'est une option qui vous permet de lire dans l'obscurité. Sans, vous avez besoin d'une source de lumière extérieure pour lire (comme pour les bouquins papier quoi). C'est une option utile si vous ne voulez pas réveiller la personne qui dort à côté de vous ;)Et aussi dans un environnement qui n'est pas super bien éclairé (moi je bascule parfois en mode rétroéclairage dans certains transports en commun). Surtout - en tout cas sur la Bookeen, je ne sais pas pour les autres - on peut régler la luminosité qu'on veut, donc c'est super agréable.
Sinon les prix restent cher, oui, mais il y a souvent des offres promotionnelles qui cassent les prix pendant 24h, une semaine, voire un mois.Ils ont le droit de faire ça ?
Ouais ! Et tant qu'on en est à parler de tablettes, j'voudrais vous parler de trucs chouettes en appli :Ah le Fantôme d'Anya je l'ai en papier, je savais pas qu'il était dispo en numérique ! Elle est chouette, cette BD, c'est vrai (Gaiman a raison...)
- y en a sans doute qui connaisse, Altercomics (http://www.altercomics.com/bandes_dessinees.html), une maison de Montpellier qui s'est lancée dans la BD numérique. À sa tête il y a Jean-Christophe Lopez, l'éditeur de 6 pieds sous terre (http://www.pastis.org/jade/) et Stéphane Corbinais de chez Bang ediciones (http://bangediciones.com), et ça envoie du pâté.
Vite fait, comme ça, je vous recommande les BD de Joseph Lambert (impressionnantes, dérangeantes et franchement chouette), Le fantôme d'Anya de Vera Brosgol (Gaiman a kiffé) Monsieur Strip de Yassine et Toma Bletner (complètement con, mais c'est ça qu'est bon) et Nympha Moderna d'Alex de Moté (très graphique et très beau) ;
chez Bang, TOUTE la collection Mamut pour les enfants à partir de 3 ans (en plus vous pouvez télécharger de superbes fiches pédagogiques sur leur site :mrgreen: ), Norton Gutierrez de Juan Saez Valiente (de l'aventure, de l'improbable avec un collier maya et un super martien) et Mox Nox de Joan Cornella (du trash en pastel et sourire playmobil).
J'vous donne cette petite liste, mais vraiment, le reste vaut le coup aussi, et c'est pas que parce que c'est mon ancien tuteur de stage :mrgreen:
- et, beaucoup moins gros, j'ai découvert une petite maison qui a fait des émules à Montreuil, ça s'appelle l'Apprimerie (http://lapprimerie.com/), c'est deux nanas, c'est tout jeune, et ça propose des versions interactive de romans. Pour l'instant Le voyage au centre de la terre est le seul disponible, mais de ce que j'ai pu en voir, il est vraiment très beau. Joli graphisme, avec des jeux sur la typo vraiment sympa.
Personnellement, je lis des livres empruntés à droite à gauche chez mes proches, empruntés à la bibli, achetés en librairie, et maintenant téléchargés sur ma liseuse. Donc ça augmente mes possibilités de découvrir ou d'acquérir des livres, mais ça ne change pas foncièrement mon mode de fonctionnement.
Sur ces appareils comme sur toute l'électronique portable, la pièce fragile c'est la batterie.
(petite parenthèse un peu HS, mais l'obsolescence programmée, c'est le fait que les appareils soient construits pour se casser au bout d'à peu près 2 ans ? Je pense pas que ça soit une théorie du complot, c'est juste que les gens rachètent très vite des appareils, alors les fabricants n'ont pas besoin d'en faire des solides qui vont durer 15 ans. Comme ça ça entretient la boucle, et beaucoup d'appareils se cassent après quelques années seulement d'utilisation. Comme ça on en rachète un...
Ensuite quand à l'obsolescence programmée, je ne vais pas rentrer dans un débat, mais c'est quand même un peu une théorie du complot. D'accord, elle a de très bon points de son côté, mais rien n'a été prouvé ou démontré, alors ça fait quand même tiquer quand on en voie qui parle de l'obsolescence programmée comme un fait objectif du même degré que "la pluie ça mouille" ou "le feu ça brûle".
Sur ces appareils comme sur toute l'électronique portable, la pièce fragile c'est la batterie.
Plutôt que la batterie, dans le cas des liseuses, je dirais l'écran (aussi à cause de ce que tu as dit : avant que la batterie fatigue...). Ces trucs s'abîment vraiment facilement. J'ai découvert une jolie "tâche d'encre" sur mon Kobo quasi neuf après...
(petite parenthèse un peu HS, mais l'obsolescence programmée, c'est le fait que les appareils soient construits pour se casser au bout d'à peu près 2 ans ? )
Sinon j'ai appris récemment que parler de "rétro éclairage" pour les liseuses c'est abusif parce que cette option ne s'appuie pas sur la même techno qu'une tablette : sur une tablette l'éclairage est dirigé vers le visage de l'utilisateur ; sur une liseuse l'éclairage est dirigé vers l'appareil. J'ai cherché un peu le lien mais j'ai pas retrouvé où j'avais lu ça !oui normalement on ne parle pas de rétro-éclairage pour les liseuses, mais je ne sais pas si un autre mot existe (en tout cas il n'est pas beaucoup utilisé), donc quand il faut expliquer ce que c'est, ben, c'est plus facile de dire "rétro éclairage mais qui ne fait pas mal aux yeux"
oui normalement on ne parle pas de rétro-éclairage pour les liseuses, mais je ne sais pas si un autre mot existe (en tout cas il n'est pas beaucoup utilisé), donc quand il faut expliquer ce que c'est, ben, c'est plus facile de dire "rétro éclairage mais qui ne fait pas mal aux yeux"
D'ailleurs ça vous intéresse si de temps en temps je déniche et partage des bons plans, genre des promotions etc. ?
oui mais e-ink c'est l'écran "basique". Maintenant y'a des liseuses qui ont de la lumière intégrée (c'est toujours le même écran, sauf qu'une lumière peut l'éclairer)oui normalement on ne parle pas de rétro-éclairage pour les liseuses, mais je ne sais pas si un autre mot existe (en tout cas il n'est pas beaucoup utilisé), donc quand il faut expliquer ce que c'est, ben, c'est plus facile de dire "rétro éclairage mais qui ne fait pas mal aux yeux"
e-ink
L'avantage des liseuses par rapport aux écrans LCD est que la lumière s'y réfléchit comme sur une page normale, contrairement aux écrans LCD qui sont eux-mêmes sources lumineuses. Une analogie serait la lune par rapport au soleil.
*ressort sur la pointe des pieds*
Nous sommes tous des bénévoles, notre credo est la culture libre et gratuite, mais... nous devons payer l'hébergement du site, les logiciels nécessaires pour élaborer les ebooks, parfois les livres que nous scannons, etc. Et vous avez remarqué l'absence totale de publicité sur le site... Si vous pouvez verser quelques euros chaque année (...)(mon but c'est pas de faire de la pub mais ça a l'air un peu galère pour eux huhu)
Pourquoi ça ne marche pas depuis le site d'emaginaire ? Tu devrais pouvoir sideloader tes livres achetés sur emaginaire depuis ton ordi sur ta Kobo, comme une clé USB (peut-être en passant par ADE s'ils sont DRMisés). De mon côté je pratique surtout la librairie Bookeen et Immatériel :)Ouip je fais passer les livres de l'ordi à la liseuse (en passant par Calibre). Sur emaginaire, ça ne marche pas parce que le site refuse d'enregistrer ma carte. Je mets les bonnes données mais ça me met "error" systématiquement (alors que je sais qu'elle fonctionne et tout). Je les ai contacté via facebook mais ils ne m'aident pas du tout ("ben le site fonctionne pourtant").
Sinon en livres du domaine public il y a aussi Gutenberg.org (http://www.gutenberg.org/) qui a pas mal de choses.Ah cool ! Et il y a Gallica aussi, je crois qu'on peut télécharger des epubs
Tout à fait ! Il y a actuellement plus de 3800 epubs gratuits (http://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?version=1.2&operation=searchRetrieve&query=dc.format%20adj%20%22epub%22%20and%20provenance%20adj%20%22bnf.fr%22%20sortby%20indexationdate/sort.descending) sur Gallica :)Sinon en livres du domaine public il y a aussi Gutenberg.org (http://www.gutenberg.org/) qui a pas mal de choses.Ah cool ! Et il y a Gallica aussi, je crois qu'on peut télécharger des epubs