Hey, c'est pas si mal, je trouve! C'est un contexte auquel j'aurais pas du tout pensé.
Le seul truc qui me chiffonne, c'est qu'on puisse "se prétendre mougeasse", vu que c'est péjoratif... Mais bon :-°
Alors moi, j'ai commencé, comme d'hab', dans le fandom Harry Potter, avec 154 mots:
Pfeuh! Regardez-moi ce
clabaud fat aux robes
vespiformes tant elles sont bigarrées, qui
vaticine sur tous les toits qu'il sera le meilleur professeur de Défense de sa décennie, le plus célèbre, la star de Poudlard! Ah! Des soirées mondaines et autres bals de la Saint Valentin saturés de mièvres
barcarolles aux séances d'autographes à des
mougeasses aux yeux
chassieux, la belle
vie de patachon que voilà!
Mais Gilderoy Lockhart poursuivait son discours en ignorant superbement le bourdonnement des critiques fielleuses de Rita Skeeter:
"Car oui, je serais le digne
épigone de cette mosaïque aux milles
abacules, ces générations de maîtres plus valeureux les uns que les autres, je serai la somme de tout ce savoir, la
quintessence que nul n'eût
oncques atteint avant moi! Tel la
verticille de la
salicaire, je serai la boucle qui suit la tige tout en l'enrichissant, et je m'efforcerai aussi d'égayer ce triste
cloaque qu'est une école trop austère!"
Et comme il est grand temps que je me lance à essayer d'écrire quelque chose d'original, voici ma deuxième application de l'exercice, avec cette fois 114 mots:
Ainsi
vaticinait d'une aigre voix de
mougeasse Barille l'ermite, frêle
chassieuse recluse dans une tourelle d'un phare, en
épigone des antiques prophètes:
"Tous ces chanteurs de rues aux
vies de patachons, qui couvrent de leurs
barcarolles le tapage des
clabauds, ces baladines
fates à la silhouette
vespiforme par leur taille de guêpes, qui virevoltent dans la spirale de leurs rubans comme la
salicaire s'enroule dans ses
verticilles feuillus, tout cela, je vous le dis, disparaîtra quand le soleil fondra sur nous, en une canicule telle qu'
oncques nul ne connût, quand les pavés seront incandescents et que les
abacules des fresques éclateront dans l'air brûlant nos poumons, alors, cela est sûr, la
quintessence redeviendra
cloaque."