Bonjour Peyou

Je découvre ton texte au hasard du forum... Tu as de la chance, tu bénéficies donc d'une lecture commentée soigneusement détaillée ! Plus sérieusement, j'espère mes remarques aussi objectives et pertinentes que possible, et espère qu'elles te seront utiles, peut-être aussi pour de prochains textes.
En attendant, celui-ci me semble avoir du potentiel

Il se lit assez bien, est fluide. Le sujet me semble bien traité.
J'ai relevé des phrases au fil du texte pour te faciliter les modifications.
Bonne lecture, et bonne suite !
Il était libre, et rien ne pouvait l’arrêter, semblable à une feuille de chêne se détachant de sa branche, et évoluant au grès du vent.
au gréOn ne lit pas bien "il était semblable", car entre "semblable" et le verbe être conjugué, tu as placé " et rien ne pouvait l’arrêter" ; la structure de la phrase me semble maladroite.
Il lui prenait la main et ils allaient se promener au hasard des chemins de campagne.
Dans la première phrase, tu as mis une virgule avant le "et", et pas ici ; je te conseille d'homogénéiser

Appréciant la nature, avec ses chants d’oiseaux, sa verdure majestueuse, ses couleurs vives et éphémères, le soleil réchauffant leur corps et leur cœur dans un moment de tendresse et de complicité.
Le fait que cette phrase soit non-verbale et commence pas un participe présent me gêne un peu, l'usage de ce dernier ne me semblant pas vraiment justifié
rien ne pouvait l’handicaper, pas même son souffle, ni son cœur s’affolant trop vite.
La tournure me semble un peu maladroite ; son souffle ne pourrait de toute façon pas l'handicaper (plutôt 'un manque de souffle' ou autre) ; le participe présent "s'affolant" me gêne aussi un peu car la phrase n'est plus homogène ("son coeur qui se serait affolé trop vite" serait d'ailleurs plus juste car il s'agit de quelque chose qu'on imagine, qui n'arrivera pas)
Je relève quelques répétitions de verbes faibles (être, avoir) qui pourrait parfois être aisément remplacés

Cela enrichirait globalement ton texte à mon avis :
Dans son rêve, il n’était jamais fatigué par exemple : il ne fatiguait jamais. Il avait beau courir, sauter, danser, il conservait un tonus hors du commun et rien ne pouvait l’handicaper, pas même son souffle, ni son cœur s’affolant trop vite. Il était le vent animant ses beaux cheveux bruns dans ses tourbillons fortuits. Il était l’eau de sa rivière qui toujours s’écoule, parfois amoindrie ou grossie selon sa saison, mais toujours réelle comme la mer dans laquelle elle se jette.
Dans son rêve, il avait toujours faim par exemple : la faim ne le quittait pas. Et dans son ventre il avait
La vie lui paraissait telle, que rien
Pas de virgule à mon avis (en remplaçant par exemple "telle" pas "si belle", on écrirait "La vie lui paraissait si belle que rien..")
il partait dans des paysages
C'est abstrait, un paysage, difficile d'aller dedans

Je te conseillerais de remplacer le terme
des paysages lointains aux reflets de sensations inconnues
"reflets de sensations" est incorrect à mon sens
Découvrant la vie sous d’autre angles, s’employant à générer le bonheur dans son cœur et dans celui de ses proches, donnant aux visages de ses rêves des couleurs de sourires, peint sur du bien-être.
J'aurais la même remarque sur ces participes présents que plus haut et d'autres que je n'ai pas relevé ; je les trouve souvent un peu maladroits, et le texte me semble plus vivant quand on les évite
donnant à ses parents le bonheur, la récompense d’être là
"donner le bonheur d'être là" me semble être une tournure maladroite
dans un rêve nous ne faisons que projeter des situations, des sensations, et des émotions que l’on aimerait voir un jour se réaliser.
Le ton de vérité générale me gêne un peu (dans la mesure où je ne suis pas d'accord, puisqu'on peut faire plein d'autres choses dans ses rêves que faire des projets) ; peut-être serait-il judicieux de continuer à parler du narrateur, d'indiquer que, dans ses rêves à lui, ça se passe ainsi ?
mais parfois quand nous sommes malades
Virgule avant "quand"

Ce rêve c'est celui de Paul.
Virgule avant "c'est"
il en fait souvent éveillé.
Virgule avant "éveillé" (ou alors tourner la phrase autrement peut-être)
Une manière bien à lui de donner quelques couleurs à son quotidien.
Pourquoi cette phrase est-elle non-verbale ?

Dans sa chambre d’hôpital, il n’a pas beaucoup de copains avec lesquels il pourrait jouer dans les couloirs trop éclairés.
Ça coince un peu

Pas de copains pour parler ou même jouer au foot avec le maillot de son joueur préféré.
Ici, en revanche, le fait que la phrase soit non-verbale ne me gêne pas

Il est grabataire du fait de sa maladie
La tournure me semble lourde
comme un petit coléoptère prit
pris
les mailles d’une toile d’araignée sadique
Là, c'est la toile d'araignée qui est sadique

(ceci mis à part, je trouve l'adjectif "sadique" trop fort, il dénote un peu, à mon sens)
Il est triste, et ne veux
ne veut
animé par le dégoût de son destin, le retenant dans ses draps délavés.
La phrase est incorrecte (c'est un piège du participe présent), car ici on lit que c'est le personnage qui retient quelque chose dans ses draps, alors qu'en réalité c'est lui qui est retenu.
Ce serait plutôt par exemple "..de son destin qui le retient dans ses draps"
(petite remarque : "animé" me semble un peu inadapté)
Le parfum qu’elle met tous les jours pour aller au bureau, ce parfum si insistant ce met à envahir la pièce, Paul le déteste.
"ce parfum
qui se met"
(à cause de "Paul le déteste" en fin de phrase)Je trouve que la répétition de "Dans sa chambre d’hôpital," en début de paragraphe passe bien

Paul n’a plus de cheveux du fait de son traitement.
C'est le deuxième "du fait de", je te conseille d'alterner avec "à cause de", plus léger et plus courant
Les fleurs que lui apporte sa mère tout les deux ou trois jours
tous
Les fleurs que lui apporte sa mère tout les deux ou trois jours, lui font penser à lui-même, prisonnières d’un vase trop grand pour elles
A partir du moment où tu écris "lui font penser à lui-même", il me semble incorrect de placer "prisonnières" juste à côté derrière une virgule ; par exemple "lui font penser à lui-même
car elles sont prisonnières" est correct
, et si laid aussi.
et tout aussi laid
Elles restent là toute la journée, comme prise
prises
En outre, l'image "prises en photo par la dégénérescence" me semble bizarrement construite, je ne vois pas ce que tu veux montrer
il ne le veux pas
veut
ce n’est pas pour lui ça
Virgule avant "ça" (ou bien il serait possible de l'enlever, il semble un peu superflu)
soit disant
soit-disant
, et seul.
ici, il y a deux espaces entre les mots. Pour traquer ce genre de problème, je te conseille d'utiliser la fonction "rechercher" de ton traitement de texte et d'y taper deux espaces, c'est radical

Je m'arrête ici car je n'ai pas encore retrouvé mon endurance de correction d'antan, mais souhaite que tu puisses aviser tout ça sans attendre trop longtemps. Si mes remarques te sont utiles et que tu souhaites que je travaille sur la deuxième moitié de ton texte, n'hésite pas à m'envoyer un message privé.

Bonne soirée,
Spes