Salut !

Pour celles et ceux que cela pourrait intéresser, je viens faire part de mon expérience avec les Editions Vérone.
Maison d'édition à compte d'auteur, basée à Paris. Toutes les employées sont des femmes.
Seule la directrice éditoriale est joignable par téléphone, en passant par le filtre de la secrétaire. Les responsables de fabrication, de publication et de communication ne sont joignables que par mail.
Elles proposent un contrat pour 2 ans et un pourcentage très intéressant sur le prix de vente, des rabais en cas d'achat d'exemplaires.
Tarif demandé pour leur prestation de service : 2 650 € (+ 200 € pour l'ebook), comprenant
- la correction orthographique (pas de propositions d'amélioration de texte),
Je dois avouer que la correctrice qui a relu mon texte était très performante et m'a bluffée sur plusieurs points d'orthographe que je ne connaissais pas.
De plus, comme je trouvais difficile d'évaluer mon propre texte pour le dossier de presse, il lui a été demandé de rédiger un petit topo sur l'histoire et ses impressions. Celui-ci était très positif mais comme j'ai payé la prestation, je n'y ai apporté qu'un minimum de crédit. Comment savoir si c'est ce qu'elle pense vraiment ou si on lui demande de proposer des commentaires valorisants ?
Les corrections et la modification de certains passages sont acceptées tant que cela ne change pas la trame narrative du texte ; et autant de fois que nécessaire.
Par contre, je conseille de bien vérifier que les corrections proposées ont bien été apportées comme demandé. J'ai constaté quelques oublis pour ma part.
Le plus embêtant, je n'avais pas vu qu'elle avait laissé une partie d'un ancien paragraphe dans la version éditée et je me suis retrouvée avec un doublon de paragraphe dans le livre papier...
J'ai alors dû quelque peu batailler avec la directrice éditoriale pour qu'elle accepte de modifier le texte afin d'enlever le paragraphe en trop.
Du coup, mon roman s'est retrouvé plusieurs mois en rupture le temps que le nécessaire soit fait, en pleine période de fin d'année, en plus !
- la réalisation de la maquette du livre (mise en page du texte et couverture du livre),
A partir des indications données, la graphiste m'a proposé plusieurs images de couverture possibles. J'ai pu prendre certains éléments d'une couverture et les intégrer à celle qui me convenait le plus.
Cette personne n'est pas du tout illustratrice. Elle a une banque d'images qu'elle agence pour créer les couvertures.
Il est possible d'intégrer 10 illustrations en noir et blanc au texte, ce qui m'a permis de faire apparaître 4 cartes dans mon roman.
- la réalisation d'un dossier de presse
En fait, j'ai dû écrire moi-même les textes (présentation générale du livre, biographie de l'auteur, résumé pour la 4è de couverture). J'ai proposé quelques extraits et la responsable de publication en a choisi un.
Elle s'est contenté de les mettre en forme pour le dossier. C'est plus que moyen car on pourrait faire dire ce que l'on veut à ce dossier, du coup.
- la prise en charge de toutes les démarches administratives et légales (dépôt légal auprès des archives de France, numéros ISBN et EAN)
ça, c'est bien pratique, je trouve. C'est clé en main, pas besoin de le faire.
- le référencement sur les principales plateformes de vente en librairie et en ligne
ça aussi
- la distribution via Hachette Distribution
Bien pratique pour que les libraires puissent commander facilement (j'ai eu confirmation auprès de la libraire du coin qui m'a dit que le problème avec les livres auto-édités, c'est que c'était parfois difficile de pouvoir obtenir une facture).
L'impression se fait à la demande.
- "promotion" auprès des libraires et journalistes susceptibles d'être intéressés
En fait, la responsable de communication envoie un mail de présentation à une liste très conséquente de librairies et journalistes locaux et nationaux mais rien de plus par la suite, pas de relance.
- elle est censée proposer la participation à des salons et prix littéraires.
Personnellement, j'ai été obligée de la relancer plusieurs fois avant qu'elle ne me propose un prix littéraire.
J'attends toujours les propositions pour les salons.
Les pépettes tombent (ou pas) une fois par an à la date anniversaire de parution. C'est la surprise, il n'y a pas de compteur en tant réel du nombre de livres vendus.
Je verrai ce que cela donnera en octobre prochain...

De manière générale, je dirai qu'elles sont plutôt professionnelles et de bonne volonté. Elles ne cherchent pas à arnaquer l'auteur et essaient de proposer des solutions quand il y a des soucis, même s'il faut batailler un peu.
Bien que le tarif soit très conséquent, je me dis que cette formule n'était pas si mal (quand on a les moyens, c'est vrai ; j'ai eu l'opportunité d'être aidée par un ami, donc j'en ai profité, sinon je n'aurais jamais pu, ) car payer un(e) correcteur/rice, un(e) illustrateur/rice, l'imprimeur, j'imagine que cela ne doit pas être donné non plus ; plus le nombre incalculables d'heures passer à tout gérer quand on se lance dans l'auto-édition.
J'ai bien conscience que de nombreux auteurs détestent ce genre de maisons d'édition (qui n'en est pas une pour eux) car ce ne sont en fait que des prestataires de services.
C'est vrai que le must, cela reste les maisons d'édition à compte d'éditeur mais les places sont très chères.
Donc, pour ma part, cela m'a convenu pour cette fois-ci (et ce sera la seule). J'ai eu le plaisir (un peu égoïste, certes) d'avoir bouclé la boucle et de pouvoir avoir mon roman en format papier.
Je reste à votre disposition pour toute question et je vous remercie par avance pour votre bienveillance.
