Bonjour à tous, je me lance concernant un texte mis long. Je me suis mis à écrire ce texte il n'y a pas longtemps, débutant dans l'écriture, j'aurais aimé vos retours, et la réponse à ces quelques questions : Arrivez vous à vous immerger ? N'il y a-t-il pas trop de détails ? Quels sont vos impression ? Je pose ces différentes questions afin de voir si je suis dans le bon d'un point de vue narratif. Merci d'avance pour tout ceux qui prendrons la joie de me lire et vos retours.Chapitre I : Horizons Fragiles.
La Sicile, prisonnière des ombres restantes des vestiges de la Seconde Guerre mondiale, elle se relevait des décombres fumant du passage américain sur leur terre et était devenu un théâtre d’intrigues familiales et de rivalités anciennes. C’est dans ce décor chargé d’histoire, au cœur des ruelles étroites de Favara, un village de la province d’Agrigento aux maisons de pierre baignées par le soleil méditerranéen. Les fenêtres aux volets en bois fatigué par le temps, laissaient filtrer des rayons dorés qui dansaient sur les sols pavés des ruelles. Des balcons en fer forgé délicatement ouvragés supportaient le linge des habitants, témoins silencieux du passage des générations. C’est dans cet écrin architectural que le destin de Marco Rossi prit un tournant irréversible.
Son père, Antonio portait sur ses épaules les stigmates d’une lignée enracinée dans les conflits familiaux, enfilés comme une armure et enfermant ses blessures profondes, témoins d’une enfance difficile. Ses mains caleuses étaient les sentinelles du dur labeur de la terre, chaque crevasse racontant une histoire de labeur acharné et de détermination, portant avec fierté les marques de ses origines siciliennes. Au cœur des champs d’oliviers, Antonio travaillait du lever au coucher du soleil, échangeant la sueur de son front contre une maigre récompense. Ses yeux d’un noir profond, étaient des témoins silencieux de l’héritage douloureux transmis de génération en génération, révélant les cicatrices invisibles marquant son âme. Les terres siciliennes, jadis généreuses avec leurs oliviers centenaires érigés en majesté, leurs vestiges des temps passés se mélangeant à cette terre rocailleuse, portent maintenant les traces d’un passé de conquête. Aujourd’hui, elles sont le théâtre de chasses, un terrain fertile où le sang des rivalités ancestrales et des drames familiaux est devenu l’eau qui humidifie ces terres.
Sa mère, Isabella et épouse dévouée d’Antonio, portait-elle aussi le fardeau du passé de la Sicile avec une grâce empreinte de dignité. Ses yeux bruns d’une profondeur rare, reflétaient la tristesse des femmes qui avaient vu leurs fils partir, condamnés à suivre la voie de leurs pères. Elle portait un foulard noir, comme la plupart des femmes de l’époque, laissant entrevoir une mèche rebelle de cheveux couleur ébène, l’expression du visage d’Isabella laissait apercevoir une tristesse cachée derrière une détermination à sourire pour le bien être de sa famille. Les deux amants décidèrent de briser le cycle infini de la vendetta et de fuir vers un avenir incertain. Leurs regards sans paroles étaient le signe fort de leur envie de changer de vie.
La famille Rossi, pilier ancestral du village, avait tissé ses origines à travers des mariages consanguins, une pratique solidement enracinée dans les traditions de l’époque. Bien qu’ils soient respectés et chéris par leur entourage, porteur d’une histoire riche, une vieille rivalité jetait une ombre persistante sur leur réputation. Les querelles mafieuses, héritage toxique du passé, semblaient s’accrocher à la famille comme une malédiction, exacerbé par la perte du premier fils de la famille quelques années auparavant.
Soucieux de fuir leur passé tumultueux et mettre leur famille à l’abris de la vendetta organisée par les familles mafieuse du pays. Ils planifièrent leur départ minutieusement, chaque étape exécutée comme une danse avec le destin. La nuit choisie pour leur fuite était une toile d’encre éclairée par les étoiles et une Lune si pleine qu’elle ressemblait à un phare dans la nuit indiquant le chemin d’une vie nouvelle. Favara se préparant à dire adieu à l’une de ses familles les plus anciennes.
Antonio avait pris contact avec un passeur, pouvant les aider à traverser la Sicile et les amenés vers une nouvelle vie. Il s’agissait d’un homme mystérieux agissant dans l’ombre de la nuit, portant des vêtements d’un noir profonds, aidant à la dissimulation des ruelles, une capuche recouvrait son visage ne laissant passer que quelques poils de barbes argenté à la lueur de la lune. D’où venait-il ? Qui était il ? Celui-ci était prêt à aider la famille à quitter la Sicile et les attendrais au détour des ruelles labyrinthiques du village.
Antonio, le visage tendu par l’anticipation, examinait minutieusement les cartes étalées sur la table. « Chaque détail compte ! Nous ne pouvons nous permettre la moindre erreur », murmura-t-il, son regard se levant pour rencontrer celui de sa femme, Isabella. Ses yeux empreints de préoccupation trahissaient les craintes qui le hantaient. « Je crains pour les enfants, Antonio. Que leur réserve ce voyage ? », chuchota Isabella, serrant les mains de ses filles dans un geste protecteur.
Marco, avec une détermination inattendue dans son regard affirma, « Papa, je suis prêt. Nous devons partir maintenant pour protéger notre famille. »
Le groupe avait préparé que peu de vêtements afin de pouvoir fuir sans bruit dans la nuit, il comprenait également la mère d’Antonio, Angelina, une femme sage aux cheveux argentés qui avait survécu à tant de chagrins, notamment la perte de son mari, Antonio lors d’un règlement de compte de la mafia, s’engagèrent dans les ruelles tortueuses de Favara, en direction du port de Palerme. Des prières étouffées et des murmures d’anciennes mélodies les accompagnaient comme un au revoir à une vie qu’ils laissaient derrière eux. La famille s’en allèrent rejoindre le passeur dans la nuit à la lueur de la lune comme seul point de référence. La nuit était froide pour un pays au soleil ardent, laissant présager les tensions que la famille vivait lors de cette fuite. La famille Rossi accompagné de leur trois enfants, Marco, Maria et Sofia, partirent le long des sentiers. Leurs ombres dansaient tel des fantômes sur les murs en pierre des maisons.
Marco regarda sa mère à travers son regard, mélancolique et lui demanda d’une voix tremblante laissant transpirer la peur de ce départ : Mama, où allons nous ? Sa mère se mis à genoux à hauteur de sa tête et lui dis d’un ton rassurant essayant de ne pas montrer la peur qui l’envahissait : Nous partons, pour une nouvelle vie. Les sœurs de Marco, alors plus âgé, le pris dans les bras, dans une étreinte rassurante, tentant de le réconforter et d’apaiser ses craintes.
Le passeur avait prévenu Antonio des différents risques lié à leur fuite, ils allaient devoir faire vite, et les différents dangers liés au relations familiale tendues ne laissait présager rien de bon.
Antonio serra la main du passeur pour le remercie et vit à ce moment un tatouage sur son avant-bras gauche, celui-ci l’interpella, en effet, il ne lui était pas inconnu. Le tatouage représentait le symbole de la Sicile, associé au symbole de la résistance sicilienne durant la seconde guerre mondiale.
Nous connaissons nous ? Demanda Antonio d’une voix tremblante et emplis de questionnement, le passeur ne répondit pas de suite, il se contenta de fixer Antonio dans un silence de cathédrale, un éclat lunaire vient frapper le visage du passeur laissant entrevoir un regard profond marqué par une cicatrice allant du haut du front et laissant un œil aveugle aussi blanc que les poils de sa barbe argenté. Antonio le fixa d’un air soupçonneux, se visage, cette cicatrice très particulière, Antonio était certain de l’avoir déjà rencontré par le passé. Qui était ce ?
Le passeur, enveloppé dans l’ombre de la nuit, ne laissa filtrer qu’une lueur énigmatique sur son visage. « Les réponses viendront en temps voulu, Antonio. L’important est de partir rapidement. » articula-t-il d’une voix feutrée, soulignant le sens de l’urgence.
Ils continuèrent leur fuite à travers les ruelles sombres, ou seule la lueur de la lune laissait entrevoir des ombres fugaces sur les murs. Les pas pressés sur les pavés des ruelles, tantôt discret tantôt plus bruyant. « Rester près de moi, ne faites aucun bruit », murmura Isabella, un mélange de peur et de détermination dans sa voix. Marco, l’angoisse perçant dans sa voix, questionna son père, « Papa, j’ai peur. Et si on nous trouve ? ». Antonio, tentant de rassurer sa famille dans ces moments de terreur affirma, « Nous sommes presque arrivés, restez silencieux. Tout ira bien. ». Angelina avait du mal à suivre sa famille compte tenu de son âge avancé. Maria se retourna vers elle afin de l’aider à suivre la famille, dans un regard plein de sagesse, ne t’en fait pas mi carina, continue d’avancer je suis juste derrière vous répondit la grand-mère en esquissant un léger sourire.
La nuit glaciale se fit ressentir, les coups de fouet provoqué par le vent lacéraient la peau des différents membres, la famille décida de s’arrêter dans une petite étable nichée dans le creux d’une montagne où quelques chèvres dormaient, ils se serrèrent les uns contre les autres pour retrouver un semblant de chaleur familiale, le passeur, lui fixait l’horizon, scrutant la moindre ombre dans la nuit. Le vent continuait de frapper les arbres près de l’étable, chaque coup des branches contre les murs en bois de l’étable était semblable à des coups de feu, réveillant la famille et faisant remonter des souvenirs douloureux du passé.
Après plusieurs jours à se cacher, de villes en villes, de plaines en montagnes, la famille Rossi arriva à Palerme, ils se cachèrent dans une vieille maison aux abords du port, cet endroit avait été trouvé par le passeur, sans doute lors de précédent passage, décidant d’attendre la nuit pour rejoindre leur embarcation de fortune. L’odeur d’iode flottant dans l’air emplissait les poumons d’Antonio et Isabella, laissant apparaitre le sentiment proche de la liberté bientôt acquise. La nuit tombante, la famille Rossi se dirigea vers les docks, au fond on pouvait voir un immense navire, dont la coque usés et burinée par le sel marin, laissait entrevoir une embarcation vétuste qui avait dû connaitre de longue traverser.
Le passeur alla parler au capitaine de navire, fixant la famille du coin de l’œil, que pouvait bien-t-il se dire ?
La famille, embarqua sur le navire émigrant, les yeux encore rougis par les larmes et les cœurs lourds de douleur et pour seule bagages deux petits sacs en cuir contenant quelques vêtements pour la traversé et quelques vielles photos de famille, vestige de leur ancienne vie en Sicile. Ils laissèrent derrière eux une Sicile marquée par la rivalité des familles et une menace sans cesse présente dans l’air.
Le navire émigrant, un vaisseau fatigué mais porteur d’espoir, fendait les eaux tumultueuses de la Méditerranée. Á bord, la famille Rossi était une constellation d’émotions complexes. Vacillant entre peurs, tristesse et douleurs, Isabella serrait ses deux filles, Maria et Sofia contre elle, cherchant du réconfort dans leur chaleur, se murmurant à son soi intérieur, « Je ferais tout pour protéger ma famille, quitte à m’aventurer dans l’inconnu ». Marco et son père quant à eux, fixait l’horizon désirant de bâtir un avenir loin des spectres du passé.
Les conditions à bord étaient spartiates. Les passagers étaient entassés comme du bétail dans des espaces exiguës, partageant un écho étouffé de rêves et de désespoirs. L’odeur de l’huile de moteur, mêlée à celle des larmes séchées et de la mer déchaînée, imprégnait l’air. Chaque vague était une métaphore des montagnes russes émotionnelles que la famille Rossi traversait.
Antonio et Isabella, guidées par une force intérieure, tenait la famille ensembles. Leurs mains et leur étreinte étaient un réconfort dans la nuit obscur. Marco sentait monter en lui un feu intérieur, une détermination à transformer la peur, la crainte et la fuite en triomphe. Il scrutait l’horizon, espérant y trouver un nouveau foyer loin des murmures de la vendetta.
Les jours défilaient comme des heures éthérées, chaque lever et coucher de soleil marquant la distance parcourue vers l’inconnu. Les nuits étaient remplies du murmure apaisant des vagues et des échos des chansons que les émigrants entonnaient pour calmer les esprits inquiets.
Au fil du voyage, des liens se tissèrent entre les passagers. Des amitiés naquirent dans les espaces confinés du navire, liant des destins autrefois étrangers dans une communauté improbable. Cependant, Marco restait souvent à l’écart, absorbé par ses pensées et par le poids des responsabilités qui pesaient sur ses épaules d’adolescent.
Les rumeurs de la poursuite par la mafia circulaient parmi les passagers comme une ombre insaisissable. Certains regardaient la famille Rossi avec une curiosité teintée de méfiance, se demandant quelles histoires se cachaient derrière leurs regards tristes et leurs silences.
Isabella, dans ses moments solitaires, priait pour un avenir où ses enfants pourraient grandir en paix. Maria et Sofia, malgré leur jeunesse, sentaient le poids de la perte et s’accrochaient à la promesse d’un nouveau départ. Marco, lui scrutait chaque horizon, cherchant des réponses dans les vagues infinies qui s’étendaient à perte de vue.
Le navire, tel un pèlerin voguant vers la rédemption, franchit finalement les eaux tumultueuses de l’Atlantique. Les rivages d’une Amérique inconnue se dessinèrent à l’horizon, une terre de promesses et d’opportunités. Les émigrants, porteurs de rêves et de bagages lourds de souvenirs, débarquèrent sur la terre ferme avec l’espoir que cette nouvelle terre serait le lieu où les cicatrices du passé pourraient enfin commencer à guérir.
Les premiers pas de la famille Rossi sur le sol américain étaient empreints d’un mélange d’excitation et d’appréhension. Ils marquèrent le début d’une nouvelle ère pour la famille. Ils s’installèrent dans la ville animée de New York, où les gratte-ciels griffaient le ciel et les rues résonnaient d’une énergie électrique.
L’appartement des Rossi, niché dans un immeuble usé du quartier italien de New York, était un modeste refuge empreint de simplicité et d’humbles débuts. Les murs dénudés laissaient apparaître la brique nue, soulignant l’absence de décorations coûteuses. La lumière vacillante d’une ampoule nue pendait au plafond, jetant des ombres dansantes sur les surfaces usées.
La cuisine, petite et fonctionnelle, était dotée d’une veille cuisinière à gaz dont les flammes vacillaient parfois de manière capricieuse. Des casseroles éraflées et des ustensiles éculés occupaient l’espace limité des armoires. Une table bancale, héritage du passé, était le lieu où la famille partageait des repas simples, souvent composés de pain sec et de légumes modestes.
Le salon se résumait à quelques meubles d’occasion, dont un canapé fatigué et une table basse ébréchée. Un tapis mince, usé par le temps couvrait une partie du sol défraîchi. Des couvertures usagées étaient soigneusement disposées sur le canapé pour ajouter un soupçon de chaleur à cet espace humble.
La salle de bain était petite et dénuée de tout luxe. Le carrelage éraflé et les serviettes fines témoignaient de la frugalité de la famille. Un petit miroir ébréché reflétait les visages marqués par le voyage et les défis qui les attendaient.
La chambre de Marco était minimale, avec un lit étroit et un vieux bureau aux tiroirs grinçant. Une armoire élimée contenait les maigres possessions de la famille, quelques vêtements usés et des effets personnels soigneusement pliés. Les fenêtres délabrées laissaient filtrer la lumière terne de la lueur des lampadaires extérieurs.
La chambre partagée par les sœurs Maria et Sofia était un espace exigu où la créativité et la modestie se rencontraient. Les murs nus laissaient apparaître la brique crue, soulignant l’absence de toute décoration superflue. De vieux dessins et esquisses, modestement épinglés, donnaient vie à l’endroit.
Les lits jumeaux, habillés de couvertures tricotées grossièrement, étaient un doux rappel de l’artisanat simple de leur mère. Un petit bureau d’occasion, aux pieds instables, servait de lieu de création pour Maria, avec des pots de peintures épuisées et des crayons émoussés épars. Une étagère en bois soutenait une collection hétéroclite de livres usés, offrant une escapade mentale dans des mondes lointains.
La chambre des parents était une pièce où l’austérité régnait en maître. Un lit simple, recouvert de draps élimés, occupait le centre de la pièce. Des tables de chevets usées accueillaient des photographies sépia encadrées, témoignages d’une vie en Sicile désormais lointaine. Une commode écaillée abritait les maigres possessions vestimentaires d’Antonio et Isabella.
Un miroir fendu reflétait les regards fatigués des parents, tandis que des rideaux décolorés laissaient filtrer une lumière terne. L’air était imprégné du parfum familier d’herbes siciliennes séchées, suspendues au plafond avec des ficelles usées. C’était un espace qui parlait de l’humilité de la famille, où chaque objet racontait une histoire de détermination face à l’adversité.
Angelina, la matriarche de la famille, avait aidé son fils et sa belle fille à fuir sa Sicile natale après la Seconde Guerre Mondiale, théâtre de bien de drame et de secrets enfouis qu’elle avait décidé d’enterrer profondément dans sa mémoire. Son mari avait été assassiné par un clan mafieux à la suite d’un règlement de compte opposant d’anciennes familles. Se passé pouvait se lire dans ses yeux gris emplis de sagesse et de tristesse. Elle avait élu domicile dans le même appartement que son fils lors de leur arrivé en Amérique afin de continuer à soutenir sa famille dans cette nouvelle épreuve de leur vie. Sa chambre était précaire, un lit grinçant au moindre geste, une veille couverture, artefact de leur vie en Sicile ornait la tête de lit. Elle avait emporté avec elle, quelques rares souvenirs de leur Sicile natale, dont une veille photo jaunie d’elle et son mari dans leur enfance, entouré de ses parents aujourd’hui disparus, servant de marque page d’une vielle bible dont les pages jaunies et déchiré témoignait d’un passé difficile. Elle avait pour habitude, de fredonner des mélodies siciliennes d’antan.
L’appartement modeste des Rossi devint le point de départ d’une nouvelle vie. Marco, désormais immergé dans une culture étrangère, ouvrait les volets chaque matin pour révéler un paysage urbain aux horizons infinis. Les bruits de la ville se mêlaient aux souvenirs de Favara, créant une symphonie complexe qui accompagnait les premiers moments de la journée.
Les années s’écoulaient comme un ruisseau ininterrompu dans la vie des Rossi en Amérique. Marco, désormais un adolescent aux yeux mélancoliques, s’était adapté à la frénésie de New York, mais la Sicile persistait dans ses pensées comme un écho lointain. Leur appartement, au cœur d’un quartier vivant, devenait un sanctuaire où les traditions italiennes s’accrochaient à la vie.
Isabella, matriarche inflexible, trouvait du réconfort dans le pétrissage de la pâte à la boulangerie italienne où elle travaillait. Ses mains habiles manœuvraient la farine avec une grâce héritée, mais son regard trahissait la mélancolie d’une époque révolue. Les dimanches, elle tentait de faire revivre les festins familiaux, un effort pour reconnecter les fils du passé dans cette nouvelle réalité.
Antonio, le père de Marco, avait lui trouver un travail sur les docks, passant ces journées à remplir les camions de marchandises, entre écharde et clou rouillé pour une poignée de dollars, permettant à sa famille de vivre dans cette nouvelle vie.
Les sœurs de Marco, Maria et Sofia, suivaient des chemins divergents. Maria, passionnée d’art, laissait ses émotions s’exprimer à travers des toiles vivantes. Sofia, elle, avide de savoir, se plongeait dans les mystères de la science, ouvrant des portes vers des horizons inexplorés.
Malgré la diversité assourdissante de New York, Marco ne pouvait échapper à l’étreinte glaciale de ses racines siciliennes. Chaque recoin réveillait des souvenirs de Favara. Il se questionnait sur les démons qui hantaient son père, sur les cicatrices ténébreuses qu’il portait peut-être.