[Galianis]

Dès qu'il me vient l'idée d'une nouvelle, je la fouille bifouille et trifouille dans tous les sens.
Et surtout, le scénario, simple et direct au début, s'allonge encore et encore.
Je n'arrive pas à faire court. Chaque fois que j'en fais trop peu, je n'arrive plus à me figurer quel est l'intérêt de mon texte.
Résultat, chacune de mes nouvelles fait au moins trois pages.

Donc je lance une bouteille au monde  .
Suis-je seul dans ce cas ?
Y a-t-il quelques mondiens qui ont su se guérir de ce problème ?
Ou peut-être même avez vous le problème inverse !

[Aléa]

3 pages ca va ca reste court


J'ai ce problème aussi, mais en fait je me rends compte que depuis le début que j'écris, j'ai toujours eu ce "problème"
Au fur et à mesure que ma pratique de l'écritue s'est faite, il y a toujours eu des paliers où mes textes avaient besoin d'être de plus en plus long
Alors j'ai parfois une tendance à faire des prhases trop longues, c'est vrai, mais à part ça je pense que c'est une évolution plutôt naturelle et qu'il ne faut pas s'en inquiéter, ca peut même être vu comme un bon signe, que tu es de plus en plus à l'aise et que ton écriture a de plus en plus de choses à dire

[vinzWallbreaker]

Je plussoie : 3 pages, c'est pas ce que j'appelle long.

Ma première nouvelle faisait péniblement 4 pages.
La deuxième en faisait le double.
Dernièrement, j'en ai écris une pour m'aérer la tête dans mon roman et en quatre jours j'ai fini ma nouvelle au bout de 40 pages...

Et sinon, si ça s'allonge, c'est plutôt bon signe. Tu commences à être à l'aise.
Le jour où tu planches sur une nouvelle et qu'elle fini par faire 200 pages, t'as fais un roman

[mercurielle]

Bonjour Galianis,
 

Je n'arrive pas à faire court. Chaque fois que j'en fais trop peu, je n'arrive plus à me figurer quel est l'intérêt de mon texte.
Résultat, chacune de mes nouvelles fait au moins trois pages.
Donc je lance une bouteille au monde  .
Suis-je seul dans ce cas ?
Y a-t-il quelques mondiens qui ont su se guérir de ce problème ?
Ou peut-être même avez vous le problème inverse !

4 pages pour une nouvelle, c'est bien. Très dur, les nouvelles. J'ai lu il y a longtemps que les écrivains nouveau-nés commençaient à tort par les nouvelles, croyant que c'était plus facile. Or, une nouvelle, c'est du concentré mais avec un début, un milieu et une fin. Il faut, je crois, avoir longtemps manié la plume pour pondre un truc court avec du suspense (+ ou -) et un objectif précis (l'intérêt du texte dont tu parles). A force d'écrire, on se connaît, on a appris qq.  ficelles, etc. On sait raccourcir, barrer, supprimer ce qui n'apporte rien, etc. etc.

Donc, oui, c'est très difficile de faire court !   

[Galianis]

@Ben.G @vinzWallbreaker Certes mais n'avez-vous pas envie (et ne le faites-vous pas d'ailleurs ?) parfois d'écrire des nouvelles (ou un texte ? vu la longueur) très courtes ? Quand ça vous arrive, vous n'avez pas le sentiment d'avoir du mal à y trouver un objectif précis, comme le dit mercurielle ?

[Aléa]

@Ben.G @vinzWallbreaker Certes mais n'avez-vous pas envie (et ne le faites-vous pas d'ailleurs ?) parfois d'écrire des nouvelles (ou un texte ? vu la longueur) très courtes ? Quand ça vous arrive, vous n'avez pas le sentiment d'avoir du mal à y trouver un objectif précis, comme le dit mercurielle ?

Je sais pas, je crois que je me suis aussi un peu rendu compte que les nouvelles à chute c'était pas forcément là où j'étais le meilleur.
Mais pour avoir testé y'a pas longtemps, j'ai du faire beaucoup de coupe (un AT, la limite de caractère fixe un cadre) : en gros je dirai qu'il faut avoir une idée hyper précise de ce que tu veux (et tout est là dedans, une idée précise ou une ambiance précise) et la mener de manière efficace. Bannir les circonvolutions et digressions habituelles (la chasse a été dure, j'en ai gardé deux pour donner un peu de vie tout de même, mais j'ai surtout viré toutes celles qui me paraissaient ne rien apporter à la construction d'un personnage ou de l'histoire ou de l'ambiance), bref, être efficace et carré et rechercher ca aussi dans les phrases (attention je veux pas inciter à la phrase courte en disant ça, du tout, mais tu vois ce que je veux dire peut être)


Et sinon y'a des ateliers très courts ici (genre soirées dico ou défi tic tac) qui imposent de faire court par une limite de temps, genre écrire une heure, pas plus, et devoir faire tomber un texte fini, ca aide pas mal de se donner à soi-même ce genre de contrainte

[vinzWallbreaker]

En fait, je ne me fixe pas de limite en terme de longueur. J'ai une idée de base : elle appelle à être courte ou non.
Par contre, j'ai aussi fait comme Ben G : répondre à des AT avec une contrainte.
Et en fait, j'arrive à être efficace sur du très très court ou du long, mais finalement, sur l'intermédiaire (une dizaine de pages) je me vautre à chaque fois.

Un truc qui peut aider, lire des nouvelles très courtes et essayer d'en comprendre les mécanismes.

[Galianis]

@Ben.G @vinzWallbreaker Certes mais n'avez-vous pas envie (et ne le faites-vous pas d'ailleurs ?) parfois d'écrire des nouvelles (ou un texte ? vu la longueur) très courtes ? Quand ça vous arrive, vous n'avez pas le sentiment d'avoir du mal à y trouver un objectif précis, comme le dit mercurielle ?

Je sais pas, je crois que je me suis aussi un peu rendu compte que les nouvelles à chute c'était pas forcément là où j'étais le meilleur.
Mais pour avoir testé y'a pas longtemps, j'ai du faire beaucoup de coupe (un AT, la limite de caractère fixe un cadre) : en gros je dirai qu'il faut avoir une idée hyper précise de ce que tu veux (et tout est là dedans, une idée précise ou une ambiance précise) et la mener de manière efficace. Bannir les circonvolutions et digressions habituelles (la chasse a été dure, j'en ai gardé deux pour donner un peu de vie tout de même, mais j'ai surtout viré toutes celles qui me paraissaient ne rien apporter à la construction d'un personnage ou de l'histoire ou de l'ambiance), bref, être efficace et carré et rechercher ca aussi dans les phrases (attention je veux pas inciter à la phrase courte en disant ça, du tout, mais tu vois ce que je veux dire peut être)


Et sinon y'a des ateliers très courts ici (genre soirées dico ou défi tic tac) qui imposent de faire court par une limite de temps, genre écrire une heure, pas plus, et devoir faire tomber un texte fini, ca aide pas mal de se donner à soi-même ce genre de contrainte

Je ne suis jamais vraiment allé voir les ateliers ! Ça m'intéresse tout d'un coup.

En fait, je ne me fixe pas de limite en terme de longueur. J'ai une idée de base : elle appelle à être courte ou non.
Par contre, j'ai aussi fait comme Ben G : répondre à des AT avec une contrainte.
Et en fait, j'arrive à être efficace sur du très très court ou du long, mais finalement, sur l'intermédiaire (une dizaine de pages) je me vautre à chaque fois.

Un truc qui peut aider, lire des nouvelles très courtes et essayer d'en comprendre les mécanismes.

Le MdE m'apprend des choses, sur ce dernier point

[Dot Quote]

en terme de quantité/qualité :
- entre digression infinie (qui peut être barbante ou au contraire intéressante, volontaire ou incontrôlée) et synthétisation de l'essentiel (à la densité lumineuse ou austère)…
- est-ce que la volonté de faire court ne mériterait pas un peu de lâcher-prise sur son caractère injonctif certes pertinent mais ptetr un peu trop séparé de son opposé ? à ces impératifs de l'édition actuelle assez ancrés, proust n'aurait jamais percé…
- et puis surtout, la complexité de certaines choses peut-elle seulement être pleinement clarifiée si l'on se force trop à tout "réduire" (process plus souvent qualifié (faussement ?) avec le verbe "simplifier") ?

pour l'idée de temps alloué en tant que contrainte pour réguler cette quantité/qualité :
- comme on dit, tout va de plus en plus vite, il est à la fois "contraint par l'époque" et "méthodologiquement utile" de songer à cette dimension temporelle presque instantanée, j'en suis le premier adepte avec mes one-shot minuscules, et pourtant il me semble que les études sur l'endurance à l'attention et à la concentration que j'ai pu apercevoir dernièrement, me montrent que j'en subis l'effet indésirable de ma faiblesse sur la question (ce qui ne m'empêche pas d'avoir des difficultés à faire court pour autant)…

bon après, pour notre environnement amateur, la question est ptetr un peu décentrée si je m'en réfère à une préface de msieur werber qui raconte qu'il s'entrainait en fin de journée, après des heures sur un projet long, à se reposer sur un court à terminer en une heure, les quantités et dimensions de courtitude-longuitude sont donc sûrement toutes relatives

heu… ptit up, parce que comme sûrement bcp d'entre nous, le sujet m'est tjrs en fond de pratique, et que comme j'y ai vu sur le qeel, j'en ai profité pour y réfléchir un peu

"difficulté" (textuellement), oui, "impératif" (implicitement), ptetr plus modérable qu'un sens unidirectionnel…