"Quelle vie merdique"
Telle fut la dernière pensée
Du voyageur, baroudeur
Débrouillard attitré.
Lorsqu'au fil d'un péripétie,
Fortuitement ultime,
Sur sa couche pirogue
Se laissant aller au gré du lit du fleuve
Une troupe hirsute et bondissante
Hors des mandragores
Lui ficha une flechette.
Entre les deux yeux.
Voyageur attitré, baroudeur
et débrouillard par necessité,
D'une vie faite d'échecs,
De retards et de découvertes ratée
(de trop peu souvent)
La énième déconvenue de son périple
Rocambolesquement maladroit
l'amena sans qu'il ne le sache jamais
au plus beau voyage de son ame cendrée.
Son crane coupe fit les joies
d'alliances ethanoles, pour la vie et la mort,
de générations qui suivirent.
Ses organes en canopes
déposés sur une barques et laissée aux flots,
retrouvés sur une ile, au phare habité
d'anciens marins converti en ermites
et fortement amateurs d'arts étrangers.
Ses os eux, déposés en offrandes
aux dieux vivants dans les tortueuses racines
Des Baobabs millénaires, des plaines arides.
Ses cendres, elle, envolées, aux vents
à l'espace, au retour à la matière
invisible.
Quelle vie merdique, mais quelle mort !
Pour un voyageur débrouillard,
Baroudeur attristé.
(j'ai dépassé de 3 minutes

)