[Edit] : en fouillant plus avant sur le forum, j'ai trouvé une section consacrée a l'ecriture automatique, ce texte n'a donc pas sa place en ce lieu, si un modérateur pouvait le supprimer (ou m'indiquer comment le faire), je lui en saurais gré.[Edit]
Abîme.
Génuflexion de l'immortel, qui applique à sa loi le sens de l'éternel.
Gouffre néantin des éons, du temps qui passe, subjugue en son sein les piaillements de la masse.
Noir trépassé, insolent envers Helios, grandeur nuitée au mystère trop présent.
Ici aussi, mon temps passe, et la promesse morbide vient couler en une bande noctambule et sinistre.
Toi, Amour, perdition de mon être, qui fut et sera bien plus qu'actuellement tu n'es, ton sourire hanté des doutes de notre finitude.
Stoïque à la porte des destins improbables, sous ce souffle vestibule qui annonce les défis, j'attends l'Homme, Diogène, la femme couronnée et serpentine qui viendra planter son venin dans la chair de ma morosité.
Poison de jour, nectar de la vie, et ce battement infini qui résonne encore, toujours, pareil à l'Eternel.
Contemplation, consternation, confirmation, conviction.
La force mûre, l'intention titanesque de porter au bras le monde intime qui sourd dans les galeries aux regards épistyles, et dehors les aigles sauvages (les vautours !) tournoyants au dessus des singes mammaux, nus, et stupides.
Aujourd'hui un cri de naissance, demain un râle de mort, et le Beau comme seul juge, impénitent dans sa face figée où il m'a semblé voir un sourire ténu.
Et soudain, en un chaos primaire, le cri du silence vient déchirer le ventre maternel des soupirs amers.
Le vieillard peu amène redevient monarque de sagesse, la plume redevient pensée, et l'ordre redevient vide et sans âge.
Retour a l'état premier, et l'esprit s'endort dans un nouveau fond de l'onirique, un nouvel abîme en abyme, alors que la face lunaire vient fuir le jour impertinent, vierge Sabine du passé.
Une nouvelle heure se perd, et, les paupières closes, j'entends l'oiseau rire de l’itération de sa vie.
Insouciance.