[Joachès]

Ce week-end j'ai discuté de mes textes longs avec une connaissance scénariste, celui-ci m'a dit que mon texte "L'aristo arc-en-ciel" ressemblait à une chronique (L'aristo arc-en-ciel). Sa réflexion m'a surpris, cela me semble juste quand j'y pense mais je n'en suis pas sûr, j'aurais aimé avoir votre avis sur le sujet et vos conseils sur la manière d'écrire une chronique s'il s'agit de cela.

Je vous remercie d'avance.

[Robert-Henri D]

Salut Joachès,


Ben déjà, qui dit chronique dit chroniqueur... alors je dirai qu'il convient de se choisir un style en adéquation avec soi-même, car dans le cas contraire, ça se voit. Le texte résultant pourra donc s'avérer journalistique ou littéraire (et pas seulement) c'est selon le sujet traité (actualité, culture, société, sport, etc). Le mieux étant peut-être d'opter pour un ton d'écriture qui est personnel ?

Les caractéristiques essentielles d'une chronique, c'est peut-être la régularité autant que la diversité des sujets que l'on choisi d'étudier : on publiera donc à intervalles réguliers des textes du genre rétrospectifs qui se destinent à la confection d'un journal, ou pour alimenter un blog, etc). Elle traitera entre autres opinions, des sentiments et des réflexions que l'on s'en fait.

Le point à ne pas négliger, consistera à la prolonger par le partage d'idées car au-delà de la simple écriture, la chronique propose une interprétation, une analyse, un éclairage particulier du sujet traité qui devront néanmoins rester discutables. Ainsi, il convient de ne pas se montrer " fermé " mais largement ouvert à tout commentaire, même en cas de controverse (c'est d'ailleurs ce qui offre le plus d’intérêt à la démarche).

[Joachès]

Je te remercie de ta réponse. Mais après cherché, je pense que mon texte s’apparente davantage au roman d’apprentissage.

[Robert-Henri D]

Je te remercie de ta réponse. Mais après cherché, je pense que mon texte s’apparente davantage au roman d’apprentissage.

Oui, Joachès, on peut dire ça, à la condition toutefois de suivre l'évolution d'un personnage en particulier (par exemple le personnage  narrateur). L'idée étant de révéler dans le détail, outre ce qui ressort de ses moments d’introspection, les vraies raisons qui ont conduit à le façonner " autrement " et donc, tout ce qui est utile à produire une identité (et ce, sur plusieurs années ou décennies). Ce qui revient à dire des autres personnages qu'ils doivent être fugaces, voire, s’effacer et ne paraître qu'au second plan, sinon qu'a servir d'alibi.

[Joachès]

Je te remercie Robert-Henri D pour ta réponse. En me renseignant ces dernières semaines j’ai découvert que j’avais déjà lu quelques romans d’apprentissage comme « Candide » ou « Maurice ». Et effectivement j’ai me rendre compte qu’on était dans la tête du personnage, qu’il devait évoluer et que les personnages secondaires sont là pour « guider » le protagoniste, soit sur différentes périodes de sa vie, soit tout au long de celle-ci ou de l’œuvre.

[Robert-Henri D]

Bonsoir Joachès

Dans le même genre, on peut citer quelques exemples célèbres de romans d'apprentissage :

    Les Années d'apprentissage de Wilhelm Meister de Goethe (considéré comme le modèle du genre).
    Le Rouge et le Noir de Stendhal.
    L'Éducation sentimentale de Flaubert.
    David Copperfield de Charles Dickens.
    Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier.
    Demian de Hermann Hesse.
    L'Attrape-cœurs de J.D. Salinger.
    Harry Potter à l'école des sorciers de J.K. Rowling (pour un public plus jeune).

[Joachès]

J’ai lu le second volume du Rouge et le noir, ainsi que Le grand Meaulnes et les Potter, dont ma femme est fan. Mais je n’ai pas vraiment accroché.

[Robert-Henri D]

Ah ben, j'ai lu " Le grand Meaulnes " en 1955 sur un choix bibliothécaire obligé par un instit. Et si je m'y réfère, peut-être que, comme Alain Fournier, je reprends dans mon roman des thèmes de l'enfance perdue trop vite (quoique la mienne côtoya plutôt le genre " vipère au poing " !) et que je dévoile à ma façon sur fond de quête humaniste, alors que mes idéaux se trouvent à osciller entre le rêve d'ado idéaliste et une réalité étouffante de cruauté friquée. Or, s'il se peut que mon style s'y voit caractérisé par le choix d'une écriture plus poétique que prosaïque, quoique souhaitée évocatrice de ma personne, il est (et c'est à toi de me le dire !) que je pense être plus proche de la saga que du roman d'apprentissage ?...

[Joachès]

Mon histoire tient davantage du roman d’apprentissage. La saga je la garde pour plus tard, lorsque je serais plus aguerrie, si j’y arrive 😆

[Robert-Henri D]

Mon histoire tient davantage du roman d’apprentissage. La saga je la garde pour plus tard, lorsque je serais plus aguerrie, si j’y arrive 😆

Hé ! c'est de bonne guerre ! 

( d'autant que : " Tout vient à qui sait attendre " )