[LOF]

                                                      Devoir de vacances

Quand les vacances arrivent, les parents envoient leur môme à Strée Les Gottes, un village profond en Wallonie. Et personne ne doit cracher sur ce village profond parce qu’il est en Wallonie. S’il n’y a pas de satellite par-là, il y a quand même une centrale nucléaire au milieu des vaches et des ruisseaux.

Toujours est-il que le môme va faire courir ses petites cuisses sur les chemins et c’est dans la maison de son tonton et tata qu’il va se reposer et bien manger. Dans le potager, chaque jour, tata arrache des légumes frais pour préparer le repas du soir.

Il n’y a pas de mont Olympe à Strée Les Gottes, mais une petite église et un cimetière. Et à la nuit tombante, le môme embrasse les filles en les allongeant sur les tombes du cimetière. Sous une rangée de peupliers, un jour, le môme surprit un couple d’amoureux dans une voiture. La femme avait sa jupe relevée jusqu’au nombril.

Mais ce que le môme préfère c’est le midi savourer de larges tartines de pâté qu’il trempe dans son bol de café. Le nom de jeune fille de sa tata, c’est Delfosse. Le môme le retient, parce que dedans il entend le mot fosse. Et des fosses, dans ce village, il n’y en a pas beaucoup.

Il y a qu’une seule épicerie dont les patrons sont tata et tonton. Ils vendent dans cette épicerie tout pour manger et beaucoup plus, des journaux, des cigarettes, et des cuillères en inox pour manger ce qu’on y achète. Dans l’épicerie aussi, tout le monde raconte ses histoires. Des décès, des mariages, des naissances quand la femme se fait encloquer, des bagarres aussi quand le mari rentre saoul à la maison. Une fois, une villageoise a failli s’empoisonner parce qu’elle avait ingurgité trop d’ecballiums pensant ainsi avorter d’un enfant qu’elle ne voulait pas.

Il est vrai qu’à Strée Les Gottes, personne ne part en vacances à Venise, à part peut-être les ingénieurs qui travaillent à la centrale nucléaire. Mais pour le môme, Strée Les Gottes, c’est comme une Venise. Une Venise à lui, dont plus tard, il se souviendra romantiquement.

Dans les forêts, sous les braises d’un feu de bois, il grille des pommes de terre, qu’il déguste, accompagnées d’un moelleux ciflard, en compagnie de ses copains, autour du feu, tandis qu’une pluie d’été tinte joliment entre les branches. Il paraît qu’ici, les tanks de la dernière guerre ont fait beaucoup de dégâts. C’était il y a longtemps. Le soir, les mômes gravent au couteau, des cœurs, aux portes des garages. 

[Cendres]

Merci pour ton texte descriptif.

On dirait que tu nous parles d'un temps ancien, de la fin du siècle passé. J'imagine ce genre d'ambiance ,année 60 70 80, du moins comment je me les représentes.

[LOF]

  C'est tout à fait juste.
  Peut-être que le style de l'épicerie, les amours adolescents dans le cimetière, les feux de bois avec les
  copains, les cœurs gravés dans les portes, et déjà la centrale nucléaire qui faisait son apparition dans les paysages,
  sont des signes de cette époque.
  Merci pour ta lecture. 

[Opercule]

Merci pour ta petite scène d’été. Peut-être passes-tu par Strée et cela a inspiré ton texte. Je pense qu’il y pleut 🌧

[…] personne ne doit cracher sur ce village profond parce qu’il est en Wallonie. S’il n’y a pas de satellite par-là, il y a quand même une centrale nucléaire […]

  est-ce que le môme se faisait embêter à l’école à cause de cette profondeur de village ? À part sa tata, il y avait qui ? Il n’y vit pas toute l’année assurément…

Si personne ne part en vacances à Venise, ils allaient en vacances où alors ?

C’est étrange, il n’y a pas vraiment de lien entre les paragraphes, parfois entre les phrases d’un paragraphe. C’est assez déroutant. Peut-être que le texte devrait être bien plus long, ou plus court, en tout cas il ne me semble pas être de la bonne longueur. Aussi, quel est le lien avec le titre ?
Bien des questions sans réponses après tout…

[Robert-Henri D]

                                                 
Quand les vacances arrivent, les parents envoient leur môme à Strée Les Gottes, un village profond en Wallonie. Et personne ne doit cracher sur ce village profond parce qu’il est en Wallonie. S’il n’y a pas de satellite par-là, il y a quand même une centrale nucléaire au milieu des vaches et des ruisseaux.

Bonjour Lof, l'est bizarre ton texte. On dirait un relevé d'anecdotes mêlées à des images erronées... alors je me pose cette question : Certes, au fil du temps, comme partout ailleurs l'environnement immédiat de cet endroit a été profondément modifié. Et ce notamment  en raison de la construction de zones pavillonnaires et la présence d'un répartiteur, ce dernier entrainant celle de nombreux pylônes qui ont un rapport plus ou moins direct avec la centrale nucléaire de Tihange (positionnée à 7Km au bord de la Meuse) mais bon.

[LOF]

 Merci pour vos remarques.
 A Opercule : "pas de lien entre les paragraphes" : c'est un devoir de vacances écrit par un enfant supposé. Les enfants
 souvent écrivent par sauts. Avec des béances. Ce texte est une description de souvenirs non linéaires.
 Une autre raison aussi ; ce texte contient 15 mots imposés hors contexte. Il fallait donc bien tenter des liens "problématiques" entre ces 15 mots. C'était l'exercice d'écriture, oui comme un devoir de vacances avec des consignes...
 A Robert-Henri D : merci pour l'actualisation environnementale. Bien sûr dans mon texte les images sont erronées, elles
 sont celles d'un passé.
 Au final, tout cela crée une étrangeté, entre le vrai et la fiction.   

[Robert-Henri D]

 Une autre raison aussi ; ce texte contient 15 mots imposés hors contexte. Il fallait donc bien tenter des liens "problématiques" entre ces 15 mots. C'était l'exercice d'écriture, oui comme un devoir de vacances avec des consignes...
 

Ceci explique cela... mais dans ce type de narration proche de la géonomie, il eut peut-être mieux valu inventer un lieu à partir d'un endroit réel mais sans le citer. Quitte à l'affubler d'un nom de lieu-dit totalement inventé. D'autant que ce type de 'brainstorming' s'appuie généralement sur la créativité. Maintenant, comme tu le soulignes, c'est juste un exercice d'écriture nullement destiné à être diffusé. Alors oui, tu as raison, dans ce cas précis, le libre-cours est permis.

Bonne fin de journée, et merci pour ta patience.

Robert.

[Opercule]

c'est clair que les contraintes peuvent aider à comprendre. dans ce cas il faudrait peut-être structurer ton texte différemment par exemple, pour mettre en exergue le côté devoir, mettre des dates estivales ou des numeros d'exercice