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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Bouffées Délirantes

Auteur Sujet: Bouffées Délirantes  (Lu 1602 fois)

Hors ligne Kwak'

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Bouffées Délirantes
« le: 09 Octobre 2022 à 20:11:03 »
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Bouffées délirantes


C'était Bud qui l'avait prévenu. Le chien avait relevé la tête et reniflé doucement l'air autour de lui, puis il avait grogné jusqu'à montrer ses larges crocs en se dressant finalement sur ses pattes, aux aguets. Le message était clair : quelqu'un venait. L'homme se releva d'un bond, empoigna son fusil à lunette ainsi que les quelques grenades qui lui restait, et il passa la porte.

C'était une nuit sombre, le brouillard se faisait dense ; s'il y avait encore eu des loups, ils auraient hurlé à la lune. Mais même elle était absente. L'homme sortit une lampe frontale de sa poche, l'alluma à la puissance minimale, et la garda dans sa main en l'étouffant le plus possible. Ainsi, il avait un petit espoir de ne pas révéler bêtement sa position à ce qui avait fait grogner le chien, quoi que ce fut. Autour de lui, de grands rondins de bois, affutés en pics menaçants, servaient d'austères remparts. Bien qu'il soit à l'abri et des balles et des regards dans sa forteresse de fortune, il eut un mauvais pressentiment.

Il se dirigea d'abord vers le grand portail et tendit l'oreille. Il ignorait tout de ce qui arrivait pour le menacer ; il était tout à fait possible que des intrus soient déjà rendus aux abords du campement. Les nerfs à vif, sa respiration pour seule compagnie, il se rassura intérieurement : il n'y avait pas un bruit, et encore moins de présence autour de lui. Il amorça un demi-tour avec l'idée d'engueuler ce pauvre chien qui grognait sans raison, mais tout à coup, comme pour le contredire, un bruit de moteur se fit entendre au loin. Il tressaillit : un engin approchait. Quelqu'un d'autre que lui avait donc encore de l'essence ?

Qu'importe. Il étouffa un peu plus sa lampe, courut sans réfléchir au risque de chuter lamentablement sur un des nombreux obstacles qui jonchaient le sol, et arriva finalement au petit mirador qu'il avait construit quelques jours auparavant. Il grimpa les quelques barreaux en un rien de temps, et, se couchant ventre à terre, il plaça les grenades à sa gauche, logea le fusil dans la petite meurtrière prévue à cet effet, puis alluma la vision nocturne de sa lunette.

Ce qu'il vit le fit frémir.

D'abord, il y avait la Jeep. Cette dernière roulait à toute vitesse sur le chemin boueux qui montait jusqu'à lui ; elle n'avait plus qu'un phare, et à son bord, deux hommes : le premier conduisait, le second, le buste par-dessus le pare-brise, vociférait en agitant les bras en direction du camp ; on aurait dit un pirate criant à l'abordage. La surprise de voir une voiture après tant de temps stupéfia l'homme, mais il se reprit, et, résistant à l'envie de tirer instantanément pour empêcher l'engin de mort d'avancer plus encore dans sa direction, il scruta l'horizon derrière la jeep, et la terreur le saisit finalement.

Ils étaient une vingtaine. Les uns couraient, les autres marchaient difficilement, mais tous avançaient. D'aucuns avaient des pioches, d'autres des armes à feu ; il distinguait des haches, et même celui à mains nues semblait menaçant. L'homme calcula rapidement : une centaine de mètres les séparaient de lui ; au rythme où les plus rapides allaient, ce n'était qu'une question de minutes avant qu'ils n'arrivent à son niveau. Il allait falloir viser, et vite, et juste. Il savait qu'en de pareils cas, la précipitation et le stress constituent les pires ennemis du tireur efficace. Alors, calmement, il sortit sa cigarette électronique de sa poche ainsi que le dernier cachet bêtabloquant qui lui restait. Il ingurgita ce dernier sans eau et alluma sa clope en vidant ses poumons autant que faire se put. Il appuya sur le bouton pour tirer une grande bouffée de liquide vaporisé, mais rien ne vint. Il retenta le coup, et dut finalement se rendre à l'évidence en regardant l'écran, les poumons vides de toute nicotine : l'appareil n'avait plus de batterie. Il pesta en replaçant sa cigarette dans sa poche et son oeil en face de la lunette.

La Jeep était maintenant à portée de tir, mais il connaissait si bien les caprices des balles face au vent qu'il préféra attendre encore un peu. Il savait pertinemment que le bon moment était toujours celui qui venait après l'impression du besoin imminent de tirer. Il voyait maintenant parfaitement les deux hommes : celui qui conduisait avait les sourcils froncés par la concentration, l'autre faisait de grands gestes déments et semblait hurler de joie, de rage ou d'impatience. La haine de voir ces deux inconnus lorgner sur son camp si difficilement construit faillit le faire tirer, mais il se reprit. Encore trop tôt.

Enfin la Jeep acheva un léger virage et vint se placer parfaitement dans l'axe du mirador : c'était le moment. Le tir était facile et l'homme en avait déjà réussi de bien plus ardus, pourtant, il le rata. Était-ce le vent, le véhicule qui cahotait, le fusil mal entretenu, ou la malchance ? Il ne se posa pas la question, et tandis que la première balle passait à quelques centimètres de la tête du conducteur, la seconde vint se loger au beau milieu de son front. L'homme comprit qu'il avait fait mouche en voyant la voiture faire une embardée conséquente et s'écraser contre un arbre épais qui bordait le chemin. Il fit un rapide tour avec sa lunette infrarouge et constata que le second homme, dans la position conquérante où il était, avait été éjecté du véhicule avec force et qu'il se tordait de douleur sur le sol, incapable de se relever. Il songea à tirer pour l'achever, mais il se reprit : il y avait plus urgent. Il orienta son fusil vers l'arrière de la Jeep.

La vingtaine d'homme et de femmes s'était dispersée et il était maintenant impossible de les garder tous à l'oeil sans changer l'orientation du fusil de façon conséquente. Certains passaient à travers bois, d'autres suivaient le chemin ; et pire, même, les plus malins restaient en arrière, attendant que les autres leur ouvrent la voie. Alors que l'homme cherchait à cerner combien d'entre eux étaient équipés d'un fusil ou d'un pistolet, une balle siffla à quelques mètres à sa droite. Mauvaise surprise : ils avaient un sniper.

L'homme rentra la tête dans les épaules en se maudissant de n'y avoir pas pensé. Les assaillants les plus proches étaient maintenant à une cinquantaine de mètres, certains profitant de la jeep pour se couvrir et se protéger des balles en avançant. Il délaissa son fusil, attrapa une des quatre grenades qui étaient à sa gauche, la dégoupilla et la lança à l'aveuglette droit devant lui. Bien que cette dernière fut propulsée avec suffisamment de force et d'adresse, elle ne blessa personne, mais là n'était pas son but. L'homme cherchait à effrayer le groupe d'assaillants tout en obscurcissant la vue du tireur embusqué qui avait failli lui loger une balle dans le crane.

Instantanément après cette grenade de sommation, il comprit qu'il était temps d'arrêter de réfléchir. Il passa en revue les envahisseurs à sa portée ; celui avec la carabine prit une balle en plein torse, celle avec la hache eut un peu plus de chances et fut touchée au ventre en s'effondrant sur le sol. Il rata le porteur de pistolet et pesta contre sa maladresse, pourtant il réajusta son tir directement et eut finalement raison de sa cible. Il envoya une main à sa poche : il lui restait six balles. Si l'une d'entre elles termina sa course dans la portière de la Jeep alors qu'il visait au-dessus, les cinq autres touchèrent au but.

Ils étaient encore une dizaine, et son fusil ne servait maintenant plus que de jumelles. Tandis qu'il comptait s'en servir pour dénombrer combien d'assaillants il lui restait à éliminer, un terrible bruit éclata sous lui. Il sentit une forte chaleur sous son ventre, et tout autour vola en éclat.

Les assaillants avaient lancé une grenade sous le mirador et ce dernier avait cédé. Si l'homme ne fut pas touché par l'explosion, la chute de plusieurs mètres lui foudroya le corps, et seule l'adrénaline, pourtant régulée par les bêtabloquants, lui permit de se relever sans réfléchir. Il sonda le sol à grands gestes circulaires, paniqué, dans l'idée de retrouver les grenades qu'il avait stupidement posé sur feu le sol du mirador. Il devait en rester trois, il n'en retrouva qu'une ; les autres avaient du être propulsées plus loin.

Qu'importe ; le temps pressait. Il se savait couvert par la nuit et par l'épais brouillard, mais également épié par le sniper d'en face qui devait lui aussi avoir une vision nocturne sur sa lunette, aussi rebroussa t-il chemin et se mit à couvert, grenade en main, à l'angle de la cabane centrale qu'il avait érigé et qui lui servait d'habitation. Un second tir atteignit le mur au moment où l'homme s'abritait, il l'évita de justesse. Pétrifié, il attendit bêtement, en priant un dieu auquel il ne croyait pas pour que les envahisseurs cherchent à passer en groupe par le grand portail et qu'ils ne se divisent pas.

L'attente lui parut interminable. Les quelques secondes semblèrent durer des heures, tant il était aux aguets du moindre bruit trahissant le chemin emprunté par ses adversaires. Puis, enfin, le portail oscilla, et bougea carrément : on tapait dessus de l'autre côté. Il sourit, et attendit encore. D'abord, il entendit de petits coups spasmodiques, puis l'on se mit à marteler, enfin on reconnut carrément le bruit des haches, des pioches, des pieds contre le bois, frappant sans discontinuer. Lorsque le craquement du pilier central arriva, aussitôt les premières jambes des intrus entrées dans l'enceinte du campement, l'homme lança sa dernière grenade.

L'explosion mit en pièces et le portail et les intrus. Aux nombreux hurlements qui suivirent, l'homme comprit qu'il en avait touché un grand nombre. Il souffla de soulagement, mais cet apaisement fut de courte durée car la réalité le rattrapa : désormais, il était désarmé. Ni grenades, ni balles, ni rien. Et depuis l'angle embusqué de la cabane centrale, il regarda en direction du portail ou de ce qu'il en restait, et la terreur le saisit.

Les petits malins qui étaient restés en retrait, attendant que les autres meurent pour leur permettre d'avancer, venaient de pénétrer dans l'enceinte. L'homme attendit quelques secondes en luttant contre l'envie de fuir à toutes jambes, et enfin il se reprit. Il en restait trois. Le premier avait une grande hache qu'il tenait à deux mains, le second était mains nues et le dernier semblait tenir un grand couteau de combat. Trois hommes armés contre lui, mains nues.

L'homme comprit qu'il ne lui restait plus qu'une seule option et se précipita vers la porte de la cabane. Il entra rapidement, plaça le  petit loquet de fortune en bois pour compliquer l'ouverture de la porte par ses assaillants, et s'empara du couteau de cuisine qui trônait sur la table à sa portée.

Bud aboyait maintenant à gueule déployée, à quelques mètres devant la porte, prêt à bondir sur le premier qui entrerait dans la pièce. L'homme se plaça le long du mur adjacent à la porte, et attendit que cette dernière ne s'ouvre. Cela ne tarda pas : un grand coup de pied rageur fit éclater du premier coup le maigre loquet qui faisait mine de la verrouiller. L'assaillant fut surpris de se retrouver nez à nez avec un chien furieux au lieu de l'homme qu'il espérait débusquer, et la peur le fit vaciller légèrement en arrière, le poids de sa hache le déséquilibrant. L'homme bondit subitement du mur où il était adossé, passa son bras autour du cou de l'intrus et l'égorgea dans un geste brutal. Un sang chaud inonda son bras, et tandis que le corps inerte tombait sur le sol, il voulut se retourner. Mais trop tard : le couteau de combat du second assaillant venait de se planter quelque part dans le bas de son dos, et la douleur le fit tomber en avant. Tandis qu'il voyait déjà la mort arriver et qu'il pestait d'avoir échoué si proche du but, l'homme fut surpris par la vivacité de son chien ; ce dernier venait de sauter plus haut qu'il ne le croyait possible et avait percuté l'homme au couteau entre la gorge et le torse, le projetant au sol. Bud eut bien le dessus quelques instants, à deux doigts de réduire en charpie cet improbable prédateur qui venait de terrasser son maitre, mais l'assaillant était habile, et, bien que le chien le morde au sang, multipliant les prises violentes, il parvint à placer un coup de couteau très finement amené sur le flanc du chien qui s'écrasa de douleur sur le côté, l'arme blanche plantée entre les côtes. Durant quelques secondes, l'animal voulut se relever, mais en vain. La vision de cette horreur mit son maitre dans un état de rage indicible ; il sauta à califourchon sur l'homme qui venait de blesser son plus fidèle ami, et, à l'aide de son petit couteau de cuisine, si ridicule face à celui de combat, il lézarda rageusement son agresseur et le poignarda un nombre incalculable de fois. Le visage, le torse, la gorge ; tout était maintenant décharné, pourtant l'homme continuait, furieux.

Un dernier glapissement vint pourtant le sortir de sa folie meurtrière et le ramena à la réalité : Bud, sur le côté, l'appelait à l'aide, mais il était trop tard. Dans sa furie, son maître était devenu sourd à ses appels. Lorsque l'homme à genoux revint à la réalité et qu'il voulut prendre soin de son fidèle compagnon, c'était déjà trop tard : il était mort.

L'homme sentit son coeur se broyer, mais ce sentiment fut de courte durée : un premier coup de pied très vivace vint lui ôter le couteau qu'il avait dans la main droite, et un second, plus fort encore, vint lui exploser la mâchoire, le projetant au sol. Avant qu'il n'ait le temps de reprendre ses esprits et d'envisager simplement de se relever, il comprit que le dernier assaillant venait de prendre le dessus, et enfin il le vit se baisser pour prendre la grande hache tombée au sol, la dresser bien haut au dessus de sa tête, et l'abaisser violemment sur ce qui restait de sa gueule éclatée.

La tête de l'homme se fendit dans un bruit effroyable, juste à côté de son chien. Il y eut un grand silence.

Le dernier assaillant passa la main sur son front pour éponger la sueur qui ruisselait et regarda autour de lui. Un grand sourire illumina son visage lorsqu'il aperçut le groupe électrogène qui trônait dans le fond de la pièce. Il s'en approcha, et comprit d'un regard vers la jauge que l'appareil avait de l'essence. Il tira vivement sur la corde qui servait à le démarrer, le groupe électrogène vrombit bruyamment, et une petite lumière rouge s'alluma sur une rallonge connectée à lui. Ahuri, n'y croyant qu'à moitié, l'homme fouilla sa poche avec impatience et sortit un petit appareil qu'il rechargea sur le transformateur connecté à la rallonge. Il laissa passer à peine une minute, deux peut-être, enfin l'écran lui signifia que la batterie était tout juste suffisamment remplie pour être fonctionnelle. Alors il s'adossa au groupe électrogène, appuya sur le bouton de sa clope électronique, et, tirant deux énormes bouffées salvatrices, il poussa un grand soupir de soulagement.
« Modifié: 11 Octobre 2022 à 01:57:12 par Kwak' »

Hors ligne Stevius A

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Re : Bouffées Délirantes
« Réponse #1 le: 10 Octobre 2022 à 13:59:10 »
Bonjour Kwak,
l'actualité t'inspire-t-elle un futur proche plutôt néfaste et violent ?  ;)

J'ai relevé une petite coquille :
« les autres avaient du être propulsées plus loin. » dû

Sinon, je dorais qu'il y a pas mal de virgules en trop, surtout avant les « et » qui sont aussi bien nombreux. Certains pourraient être remplacés par des « puis », ou d’autres formules comme par ex : « aussi rebroussa-t-il chemin et se mit à couvert », par : aussi rebroussa-t-il chemin pour se mettre à couvert. Ou encore « et enfin il se reprit », par : avant de se reprendre.
Bonne journée
Tranches de vie et carnets de voyages peu classiques sur fond d'écriture non policée...

Mon blog avec toutes les histoires : https://www.stevius.fr/

Hors ligne Ash

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Re : Bouffées Délirantes
« Réponse #2 le: 10 Octobre 2022 à 18:12:07 »
Bonjour Kwak,

J'ai dévoré ton texte, c'est facile à lire, et cela s'enchaîne bien, c'est amusant comme on peu s'attacher  à la vie d'un perso inconnu qui se bat pour des raisons inconnues avec un peu d'adrénaline. Je commençais à vraiment me demander ce que je faisais là à te lire quand je suis arrivé à la fin qui m'a bien fait rire.
Bonne soirée,
Ash.

Hors ligne Kwak'

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  • Messages: 676
Re : Bouffées Délirantes
« Réponse #3 le: 12 Octobre 2022 à 11:11:09 »
Salut l'équipe

Stevius : maladie, les virgules en trop. Je bosse sur une V2 plus fluide, tu as raison, certaines longueurs peuvent être évitées. J'ai gardé tes suggestions !
Merci ;)

Ash : Content que ça t'ai fait rire, c'était le but ; genre "tout ça pour ça ??" ^^ on s'est battus a une soirée avec un pote en rigolant pour charger nos clopes électroniques, cette idée nous a fait rire, on s'est dit que ça ferait un joli scénario cynique comique, les zombies qui veulent un groupe électrogène pour fumer et un mec qui la défend bec et ongles ^^ le but était aussi de décrire de l'action, je ne le fais pas souvent ^^ merci de ton passage.

Orangina rouge : je pense que le style est en accord avec le thème et le fond, ce n'est pas forcément la question de donner à ce texte un style plus travaillé, mais d'écrire des choses avec un plus de fond et de forme, c'est pour ça que j'ai écris ça en spoiler ^^ Mais enfin, c'était un jogging. Et parfait pour le titre, il m'a bien fait rire quand je l'ai trouvé.
Merci pour ton passage :)

Hors ligne Alan Tréard

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    • Alan Tréard, c'est moi !
Re : Bouffées Délirantes
« Réponse #4 le: 28 Octobre 2022 à 21:35:50 »
Bonjour Kwak',


J'ai trouvé intéressante cette expérimentation fantastique dans un monde futuriste survivaliste qui est parvenu à m'éloigner des horreurs de la guerre quelques poignées de minutes. Grâce à la fiction, je parviens à rire des choses qui m'effraient d'habitude comme si je réussissais à rompre ce terrible maléfice. :)

Pendant ma lecture, à la moitié du texte, environ, j'ai eu le sentiment de retenir une avalanche de détails ombrageux qui avaient malgré tout tendance à me troubler. Je me suis fait la réflexion selon laquelle tu pourrais peut-être placer entre les passages d'action quelques instants absurdes, des réflexions hors de propos, des promesses futiles, des réactions du personnage explicitement exagérées, comme pour pousser l'imaginaire à dédramatiser la fiction. Trop de suspens tue le suspens, et ça aurait été dans ces passages quasi-burlesques que tu aurais pu glisser, selon moi, de quoi nous faire imaginer quel trésor fantastique pourrait bien avoir à protéger cet étrange bonhomme pour se démener ainsi comme un tigre.

Sinon, pour parler de narration, j'ai trouvé le fil conducteur cohérent avec une suite d'actions et d'événements qui évoluent d'étape en étape sur un rythme effréné. Je trouve ça bien raconté, j'ai facilement réussi à m'imaginer une telle scène.


Et voici pour mon retour de lecture sur ce texte inspiré par une idée amusante et horrifiante dont tu as su faire un moment d'émotion plein de surprises.

Un grand merci à toi pour cette lecture, et au plaisir de découvrir de nouvelles créations de toi bientôt. ^^

 


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