Voici donc la légende du petit colibri, " la part du colibri" comme on dit chez les chevelus décroissants

Avec l'aimable collé/copié de Térébenthine que je remercie .
Un jour, un grand incendie se déclare dans la forêt…
Tous les animaux, terrifiés, observent impuissants ce désastre.
Chacun pense que l'autre est plus qualifié, plus fort, plus malin pour trouver le moyen d’arrêter cette calamité... En attendant, tous attendent la solution qui viendra du conseil des sages ou du clans des forts et chacun se désole et espère à la fois, pétrifié devant l’horreur de la situation.
Seul le petit colibri, aussi frêle que déterminé, s’active en allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec minuscule, jette sur le feu le petit filet d'eau, recommençant son manège sans relâche.
Au bout d’un moment, le tatou agacé par cette activité à ses yeux inutile, lui dit :
- « Colibri ! Tu n’es pas un peu fou ? Tu crois que c’est avec ces quelques gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ? »
- « Je le sais, hélas je le sais bien, répond le colibri, mais moi au moins, je fais ma part. »
Je souhaite introduire cette fable ( ou tout au moins sa morale ) dans un texte en cours d'écriture, où le personnage principal se désole de la situation des migrants en attendant que les pouvoirs publics, les autorités, la police, l'église, enfin quelqu’un de plus fort, de mieux armé, de plus intelligent trouve la solution.
Mais il ne va pas se résigner et quitte à paraitre ridicule, voire pathétique, va tenter d'éteindre le feu à sa manière.
Je vous confie tout de suite qu'il ne va pas parvenir à endiguer le flot du malheur, tout au plus aura-t-il soulagé un enfant... Mais il aura fait sa part.
Merci pour vos commentaires et vos avis !
Sincèrement
Goémine