Le Monde de L'Écriture
		Coin écriture => Poésie => Discussion démarrée par: HELLIAN le 22 Octobre 2025 à 11:45:28
		
			
			- 
				Mes anciens paysages
J'aimerais retrouver les anciens paysages
Qui des années enfuies tenaient lieu de décor
Et laisser mon esprit raviver cet accord
Entre mon moi du jour et mes différents âges.
Je revois la maison tout de brocs et de briques
Où je m’ennuyais tant en attendant ma mère,
Cette chambre si sombre habitée de chimères
Que gamin j'affrontais brandissant une trique.
J’évoque les couloirs d’un lycée de province:
Tel un preux chevalier qui pour sa belle en pince,
J’attends le cœur battant qu’Aline me me sourit.
À la fac me voici dans un amphithéâtre ;
J’écoute sidéré mon professeur mulâtre,
Enseigner que d’amour une vie se nourrit.
			 
			
			- 
				Bonjour Hellian,
Me voici pour découvrir ton sonnet intitulé Mes anciens paysages.
Et c'est un poème émouvant qui mêle nostalgie et souvenirs de jeunesse. L'ensemble des vers est très limpide et parle de choses facilement accessibles à la sensibilité. Il y a une lente progression de l'enfance à l'adolescence avec une conclusion toute en finesse. Chaque mot est soigneusement choisi pour évoquer de si belles choses.
Merci à toi pour ce moment de lecture.
Et à bientôt sur le Monde de l'Écriture.
			 
			
			- 
				Bonjour beau poème nostalgique cher Hellian, j'ai aimé te lire, doux et bon week-end bisous 
			
 
			
			- 
				
 Courageux sonnet qui évoque les strates du passé.
 Mystérieuse cette "trique" pour affronter la chambre ?
 J'aime bien la rime "province" et "pince" ; décalage de style.
 Et le bégaiement du "me me sourit", comme celui d'une émotion
 ressentie envers Alice, jusqu'à déstabiliser  l'alexandrin.
 La rime aussi désuète de "mulâtre" avec "théâtre", comme si le théâtre
 était encore l'endroit où pouvait user honorablement de ce vocable.
 Oui vraiment ton poème est très attachant.     
			 
			
			- 
				 
Mercià tous les trois de votre visite.
Alan tu apprécies, dis-tu, « la limpidité » de mes vers. Je t'en sais gré. Il n'en a pas toujours été ainsi, j'avais, dans mon jeune âge, tendance à penser que la poésie devait se distinguer au saut du mystère et de l'amphigourique. L'âge venant ,  je ferais volontiers du haïku mon idéal.
 Béatrice 
Quel plaisir de te revoir ! J'ai cru comprendre, à la lecture d'autres messages de ta main, que tu traversais une zone de turbulences. Je veux croire que la fréquentation de ce lieu t'apporterait un peu de ciel bleu…
Lof
Oui, la « trique » en guise d'épée, comme le font souvent les enfants. Mais je t'avoue que l'emploi de ce mot m'a posé problème. Serait-il d'un usage régional, comme désignant un bâton ordinaire ? Je finis par me le demander.
Quant aux professeurs « mulâtres », l'allusion n'est pas qu'une concession à la rime… j'avais à la fac de droit un professeur d'origine guadeloupéenne qui n'était pas avare de considérations philosophiques.