Le Monde de L'Écriture
Coin écriture => Poésie => Discussion démarrée par: prune le 03 Septembre 2025 à 11:29:07
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Dans mon lit parfois je dors,
Mais quand je ne rêve pas
Je repense à ces trésors
Cachés sous les falbalas.
Mon vieux pilou pelucheux
Protège ce corps jeté
Dans un esprit curieux
Au creux de mon cher passé.
J'espère encore un chaland
Au futur antérieur
Quand nous aurons pris le temps
À jouer l'enfant rieur !
Installons un baldaquin,
Un merveilleux ciel de lit
Où perdre nos regards coquins
Après les joies de la nuit.
Alors on frappe à ma porte :
C'est le livreur de Bo-Bun
À qui d'une voix accorte
Je dis : « Fly me to the moon » !
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J'aime bien les heptasyllabes, moins les diérèses désuètes (antérieur, qui, d'ailleurs devrait rimer avec un autre "iheur").
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Nouvelle diérèse ! Merci.
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Un poème vif, tendre et malicieusement moderne (le bo bun + Sinatra) ; de belles trouvailles lexicales (“falbalas”, “pilou pelucheux”, “baldaquin”). Les images tiennent, la chute amuse. Une métrique irrégulière et un registre parfois “dépareillé” (archaïsmes vs références pop) qui brouillent un peu la musique (les diérèse peut-être... la diérèse est une traîtresse, on ne peut jamais lui faire confiance)
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Nouvelle diérèse ! Merci.
(pas ici:)
Mon vieux pilou pelucheux
Protège ce corps jeté
Dans un esprit curieux
Franchement, je crois que vous en abusez et l'abus de la diérèse nuit à la santé... du vers.
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Chers Hellian et Pehache,
Si l'auteur propose et le lecteur dispose, comment savoir si le poème est lu à la Comédie Française ou par Luchini ? Si pas de dièrèse, cela signifie-t-il qu'on ne doit plus les lire comme telles ? Voilà ce que j'ai trouvé à son propos : "La diérèse n’est plus un passage obligé dans la poésie moderne ; elle est devenue optionnelle, un effet poétique parmi d’autres. Elle n’est pas morte, mais elle a changé de fonction : d’outil métrique rigide, elle est devenue un choix stylistique subtil, dépendant du rythme voulu par le poète." Maintenant il me reste à justifier mes choix au cas par cas !
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Tout à fait d'accord- et l'éviter quand elle est signe de préciosité ou par trop tirée par les cheveux. (De plus, au niveau rime, elle appelle "normalement" sa petite sœur.)
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Quelle petite soeur ?
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Mon vieux pilou pelucheux (la grande soeur en l'occurrence, puisqu'elle précède l'autre)
Protège ce corps jeté
Dans un esprit curieux
Au creux de mon cher passé.