La Citroën CX longea une file de d'avions de chasse au garde-à-vous, tôle mate, cocardes fraîches.Des avions au garde-à-vous ? Un avion ne peut pas faire cela, sauf si c'est un personnage du dessin animé "super wings"
Deux blouses blanches, plus bas, veillaient sur des consoles grises qui ressemblaient à des Minitels hypertrophiés.Deux blouses blanches, pourquoi ne pas dire deux scientifiques. Ça fait bizarre et un peu méprisant. En plus, ça donnerait plus de vie et de détails à ton texte si tu disais par exemple.
— Non, répondit le costume sans sourire. Mais ça va lui permettre d'analyser, de décider.Tu désignes tes personnages par leurs vêtements. Tu as monsieur costume et monsieur blouse. Ça fait drôle.
— On lance ? demanda l’une des blouses sans lever les yeux.
Sous l’aile d’un Mirage III, au bord du terrain, attendait une Renault 11 Electronic Turbo, vide.Regarde cette photo d'Internet la hauteur d'une aile d'un mirage 3, je ne pense pas que l'on puisse y garer dessous une voiture.
Le tableau de bord s’alluma, chiffres en cristaux liquides verts au compteur. Le moteur toussa, prit. Le sélecteur glissa sur D tout seul.
Normalement, on écrit une histoire pas des scènes… Surtout que lorsque l'on fait des liens, ça peut devenir incohérent ou perdre en intensité… Sans parler de situation illogique.Pour ça je dirais que c'est un peu la nature de la Bête qui veut ça, dans le sens où elle agit par petites opérations et parfois par proxys. Ca s'estompe plus tard. Dans les scène que j'ai publié plus haut. Il y a la deuxième et troisième scènes qui se suivent, la quatrième est une conséquence de la troisième et rappelle la première.
Un démon, si tu te bases sur les cultes du "livre", c'est-à-dire juif, chrétien et musulman, sont des anges déchus. Puisque Dieu a tout crée, il a aussi créé les démons.Tu pourras juger de ça à la fin, et puis sans danger réel, pas d'épreuve. Je voulais un contexte qui peut avoir une explication rationnelle, tout ce qui se passe est possible, c'est juste les potards qui sont au max. En fait le but est qu'on puisse avoir une vision ésotérique du récit, ou une vision rationnelle. Je suis plutôt content du résultat en ce sens.
Normalement, ils sont là pour éprouver l'homme, pas pour détruire la terre et les humains.
Je trouve qu'un contexte extra-terrestre serait mieux pour ton récit.
Sachant que tu as écrit avec chat GPT, j'ai lut que ton premier extrait. Je ne dis pas cela pour dénigrer ton travail et tes efforts, mais je trouve ton récit trop haché.Pour le coup c'est un soucis que j'avais déjà à l'époque de mes fan-fictions, je n'ai pas beaucoup écrit depuis. Peut-être qu'en lisant les récits d'autres membres, et davantage de remarques je pourrais améliorer.
On ne sait pas trop ou on est, ce qui se passe.
C'est plutôt pour le coté militaire et solennel, si c'était filmé ce serait en contre-plongée, cocardes fraîches pour dire qu'ils ont l'air neufs.La Citroën CX longea une file de d'avions de chasse au garde-à-vous, tôle mate, cocardes fraîches.Des avions au garde-à-vous ? Un avion ne peut pas faire cela, sauf si c'est un personnage du dessin animé "super wings"
C'est un narrateur interne un peu méprisant, peut-être que je devrais écrire plutôt "Deux ingénieurs Dassault, des blouses blanches" ?Deux blouses blanches, plus bas, veillaient sur des consoles grises qui ressemblaient à des Minitels hypertrophiés.Deux blouses blanches, pourquoi ne pas dire deux scientifiques. Ça fait bizarre et un peu méprisant. En plus, ça donnerait plus de vie et de détails à ton texte si tu disais par exemple.
"Deux scientifiques/Specialiste de la DGSE/DST"— Non, répondit le costume sans sourire. Mais ça va lui permettre d'analyser, de décider.Tu désignes tes personnages par leurs vêtements. Tu as monsieur costume et monsieur blouse. Ça fait drôle.
— On lance ? demanda l’une des blouses sans lever les yeux.
Tu devrais leur donner des noms peut être.
C'est une expression que j'ai dû trop lire dans des magazines automobiles, il prend des tours, il est démarré.Le tableau de bord s’alluma, chiffres en cristaux liquides verts au compteur. Le moteur toussa, prit. Le sélecteur glissa sur D tout seul.
Le moteur tousse, prit. Mais il prit quoi?
Je vais arrêter avec mes remarques. Ton texte a des défauts. Je ne dis pas cela pour être vexante, car je serais bien incapable d'écrire un texte comme le tien. Je pense que si tu retravaillais cette partie, ca serait plus qualitatif ;)Pas de soucis, je suis développeur Cobol et j'ai parfois tendance à pointer des défauts et à vexer parfois…
À la fin, tu parles de cheval de troie et des 4 montures. Tu pourraient faire les 4 chevaliers de l'apocalypse : Guerre, Famine, Conquête et MortLe cavalier blanc est le cavalier de la conquête, en fait j'ai hésité entre les qualifier de montures (ce sont des véhicules) ou de cavaliers. Avec le terme de monture tu as quand même saisis que pour la Bête, la R11 est son équivalent du cavalier blanc.
La Monture blanche / ou Le cavalier blanc
J'ai réussi à reconstituer l'un des essais, semble-t-il le plus réussi.
Istres, base aérienne 125 le 19 Octobre 1985 àpartir de14 h 37. Le vent soulevait une poussière froide sur le béton. Une Citroën CX à la carrosserie lisse et fuselée longea une file d'avions de chasse MirageIII et Mirage 2000comme si elle passait en revue des soldats au garde-à-vous. La tôle mate et les cocardes fraîches. La limousine arriva jusqu’à une estrade, les phares comme des yeux mi-clos, puis elle freina net. Le silence était lourd.
Un officier descendit, moustache taillée, cheveux courts sous le képi, caricature de l'officier typique. Il y avait déjà du monde sur l'estrade, des militaires de la DGSE ; le service de renseignement extérieur de la France ; ainsi que des hommes en civil de la DST ; le service de renseignement sur le territoire français. L'officier monta sur l'estrade, salua un homme en costume. On aurait pu croire qu'ils allaient jouer un spectacle ou une pièce de théâtre.
En réalité l'estrade dominait en bordure de la véritable scène qui recouvrait, sur une grande partie, une large piste de décollage. Elle avait été grimée pour l'occasion en rues composées de façades de bois mimant des bâtiments et peuplées de silhouettes de carton. Quelques voitures à l'arrêt singeaient une circulation figée. Assis à l'écart, deux ingénieurs Dassault ; des blouses blanches ; veillaient sur des consoles grises qui ressemblaient à des Minitels.
— Très intéressant ce mini-film Renault de 1983, la voiture de l'avenir (https://www.dailymotion.com/video/x89mui). Même si à l'étranger, un agent avec une voiture qui parle aux voleurs, ce n'est pas très discret, ironisa l'officier.
— On lui demandera de ne pas parler trop fort, plaisante le responsable du projet.
— Mais alors, demanda l’officier, et ces équipements d'avionique, ça va la faire décoller comme chez Fantômas ?
— Non, répondit le responsable sans sourire. Ils lui permettent d’intégrer les données de nombreux capteurs, comme sur un avion moderne, similaire au Rafale A. Mais à l'échelle d'une automobile, cela va lui permettre d'analyser, de prendre des décisions.
— On lance le test d'extraction automatique d'agent ? demanda l’une des blouses sans lever les yeux.
À deux cents mètres, un homme en longue veste, négligé, faisait les cent pas. Les rapports ne mentionnent pas si c'était véritablement un agent du renseignement, ou un employé de Dassault. Devant l’aile d’un Mirage III, au bord opposé du terrain, attendait une Renault 11 aux lignes anguleuses, typiques des années 80 qui lui donnaient un air trapu. Il s'agissait d'une version unique Electronic Turbo, coloris blanc panda d'après le constructeur. Peut-être à cause de son masque noir, mais les pandas n'ont pas quatre yeux carrés. Une commande spéciale de Dassault que leurs techniciens et ingénieurs s'étaient empressés de désassembler à réception.
— Allez-y, commanda l’homme en costume. On simule l'extraction d'un agent DGSE ou DST en mauvaise posture.
Malgré l'absence de présence humaine à son bord, le tableau de bord de la voiture s’alluma, chiffres lumineux verts composés de sept segments au compteur. Une voix synthétique annonça :
— Allumage moteur.
Le moteur toussa, prit des tours jusqu'à son régime de ralenti, la voix continua.
— Moteur allumé. Radars en action.
Le sélecteur de la boîte de vitesses glissa sur « D » tout seul. La pédale s’abattit seule, le turbo siffla, les pneus avant crissèrent. La R11 s’arracha, jaillit entre deux façades, évita les silhouettes d’écoliers de carton, slaloma en frôlant les voitures à l'arrêt feignant une circulation routière. Elle surgit à hauteur de l’homme à la longue veste, dérapa et s'arrêta devant lui comme un animal dressé. La portière passager s’ouvrit d’elle-même, comme une invitation. L’homme hésita un instant, puis se précipita sur le siège passager. Au moment où il voulut attraper l'accoudoir pour refermer la portière, elle se rabattit d'elle-même, le surprenant, il eut peur pour sa main.
La deuxième phase fut lancée, le passager agrippa la poignée de pavillon. Une Peugeot 505 déboula, berline aux lignes tendues et au regard froncé, s'amusant à faire des appels de phare, un agent de la DST bien humain au volant. L’accélérateur de la Renault 11 plongea de nouveau provoquant le sifflement du turbo-compresseur gavant en air le moteur, couplé au crissement des pneus "l'agent" extrait crut avoir un animal sauvage aux commandes. Le conducteur de la DST de son côté était bon, lourd sur le frein, propre sur les trajectoires. On lui avait dit de pousser, la 505 collait, insistante. La conduite de l'informatique de la R11 était moins agressive mais très efficace, son poursuivant parvint à lui donner un violent coup de parechoc, mais l'ordinateur maintint le cap dans la rue factice. Se présenta ensuite devant eux un virage long, à gauche, la Renault entra en appui, charge sur l’avant faisant très légèrement pencher le nez de l'auto, moteur hurlant. Au point de corde, les spectateurs virent briller une chose sombre au ras du bitume, une flaque d’huile, cadeau d'un logiciel via un petit réservoir dédié.
Le conducteur de la DST jeta sa 505 sur la même ligne, confiant. En passant sur la flaque, il perdit le contrôle de sa direction, puis c'est l'arrière qui fit pivoter la berline. L'humain chercha une route qui n’existait plus... il tenta de corriger... trop tard. La Peugeot embrassa une façade de bois et s’immobilisa, coincée, moteur encore tournant. Cet homme censé être bien entraîné venait de se faire avoir par des microprocesseurs.
À l'étonnement des spectateurs, la R11 arriva vers eux toujours en trombe, avant de piler net devant l’estrade, bloquant les roues dont les pneus râpèrent sur le tarmac. Moteur au ralenti pour laisser reposer le turbo-compresseur que l'ordinateur n'avait pas ménagé.
— Impressionnant, fit l’officier.
— Spectaculaire, corrigea le responsable projet en costume.
Les spectateurs étaient épatés, ils rejoignirent « l'agent », recueillir ses impressions. Cette Renault 11 Electronic était destinée à tester des équipements automobile pour des véhicules de soutien aux missions des agents de la DST et éventuellement de la DGSE. Certains systèmes de surveillance virent le jour sur le terrain, mais la conduite automatique ne fut jamais concluante avec une circulation en mouvement. Soit l'informatique hésitait à s'engager, soit au contraire sa conduite était dangereuse, des écoliers en carton finirent par voler sur son capot. Les technologies de l'époque ne permirent jamais d'exploiter tout le potentiel de ce concept…
C'est en me faisant Bête dans la mer des données, que j’ai trouvé ce tournage, ces relevés, ces rapports. Cette technologie est obsolète depuis longtemps, son cœur est une formidable opportunité.
Je vais ranimer son cœur, ce sera un cheval de Troie.
Le premier de mes quatre cavaliers.
Istres, base aérienne 125 le 19 Octobre 1985 à partir de 14 h 37.Dis juste "le 19 Octobre 1985 à 14 h 37", tu énumères des données, ça fait mieux. Surtout que tu veux être précis.
une file d'avions de chasse Mirage III et Mirage 2000Peut être juste dire une fille d'avions de chasse Mirage sans être précis sur les modèles.
— Très intéressant ce mini-film Renault de 1983, la voiture de l'avenir (https://www.dailymotion.com/video/x89mui). Même si à l'étranger, un agent avec une voiture qui parle aux voleurs, ce n'est pas très discret, ironisa l'officier.Le dialogue donne de la vie à ton texte, qui est très descriptif.
— On lui demandera de ne pas parler trop fort, plaisante le responsable du projet.
— Mais alors, demanda l’officier, et ces équipements d'avionique, ça va la faire décoller comme chez Fantômas ?
— Non, répondit le responsable sans sourire. Ils lui permettent d’intégrer les données de nombreux capteurs, comme sur un avion moderne, similaire au Rafale A. Mais à l'échelle d'une automobile, cela va lui permettre d'analyser, de prendre des décisions.
— On lance le test d'extraction automatique d'agent ? demanda l’une des blouses sans lever les yeux.
Peut être juste dire une fille d'avions de chasse Mirage sans être précis sur les modèles.:mrgreen:
Pour un véhicule autonome, tu as l'IA, mais surtout les capteurs et il en faut plein.Cela peut paraitre contre-intuitif, mais "ma" R11 de 1985 ce serait arrêté devant le mur. Elle est équipé de radars, alors que la Tesla n'en utilise pas, ni même de lidar (même principe qu'un radar, mais avec de la lumière). C'est sans doute l'unique point où elle serait supérieure.
Regarde cette vidéos YT avec la Tesla qui est trompé, alors qu'elle est homologuée pour rouler sur la route.
En le lisant ton récit, on dirait que tu veux faire une pub pour la Renault 11 ^^En même temps la scène est extrapolée du film publicitaire d'époque (https://www.dailymotion.com/video/x89mui) qui est mentionné :D
j'ai trouvé ta façon de présenter ton texte par citation, un peu gênante, surtout si tu veux faire un sommaire plus tard.En quoi ça serait gênant pour un sommaire ? J'aime bien comme présentation, je préfère ça au spoiler.
circulation de voitures factices à l’arrêt ( ça je ne vois pas trop… circulation à l’arrêt).Dans la nouvelle version de cette scène (https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=45893.msg694015#msg694015), j'ai remplacé ça par "Quelques voitures à l'arrêt singeaient une circulation figée" et plus loin "La R11 [...] slaloma en frôlant les voitures à l'arrêt feignant une circulation routière.". Est-ce que c'est plus claire ? Au lieu d'avoir des voitures qui circulent dans les rues du test, elle sont à l'arrêt sur la chaussée et sont des obstacles pour la R11 et la 505.
La première de mes quatre montures. ( je me demande comment, dans la forme) tu peux détacher ce commentaire du reste… parce que on y entre par une date, on en ressort par le commentaire d’un personnage… du coup on placerait les deux sur le même plan alors qu’il ne s’agit pas de ça du tout.Dans la nouvelle version de la scène (https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=45893.msg694015#msg694015) j'ai essayé d'adoucir ça en commençant justement par un commentaire d'introduction "J'ai réussi à reconstituer l'un des essais, semble-t-il le plus réussi.".
Elle est entrée parmi les premières […] (premières ? il n’y a que des techniciennes ou c’est volontaire?)J'ai mis au féminin parce que c'est une femme, mais en fait j'aurais dû accorder avec le "les (employés)".
Le premier s’avance dans les allées, lampe à la main, le faisceau fouille de haut en bas. Il fait comme je scannerais à sa place, mais sans comprendre. ( le premier homme, peut être… l’expression soulignée me titille, j’ai l’impression qu’elle ne va pas)C'est un peu le but recherché :D.
Istres, base aérienne 125 le 19 Octobre 1985 àpourquoi les termes rayés ?partir de14 h 37. Le vent soulevait une poussière froide sur le béton. Une Citroën CX à la carrosserie lisse et fuselée longea une file d'avions de chasse MirageIII et Mirage 2000comme si elle passait en revue des soldats au garde-à-vous.
La limousine arriva jusqu’à une estrade,je ne m'y connais pas en bagnole mais la Citroën CX c'est une berline
Cet homme censé être bien entraîné venait de se faire avoir par des microprocesseurs.très bien la scène, on voit bien l'action. On sent au vocabulaire que tu es calé.
C'est en me faisant Bête dans la mer des données, que j’ai trouvé ce tournage, ces relevés, ces rapports. Cette technologie est obsolète depuis longtemps, son cœur est une formidable opportunité.On a manifestement changé de narrateur et de temporalité, il faudrait peut-être le signaler ?
Je vais ranimer son cœur, ce sera un cheval de Troie.intéressant cliffhanger, tu m'intrigues
Le premier de mes quatre cavaliers.
C'est suite aux commentaires de Cendres.CiterIstres, base aérienne 125 le 19 Octobre 1985 àpourquoi les termes rayés ?partir de14 h 37. Le vent soulevait une poussière froide sur le béton. Une Citroën CX à la carrosserie lisse et fuselée longea une file d'avions de chasse MirageIII et Mirage 2000comme si elle passait en revue des soldats au garde-à-vous.
C'est une grosse berline haut de gamme, on peut considéré comme une limousine.CiterLa limousine arriva jusqu’à une estrade,
je ne m'y connais pas en bagnole mais la Citroën CX c'est une berline
C'est toujours le même narrateur tout le long du récit, c'est pour ça que je commence la scène par le narrateur qui dit "J'ai réussi à reconstituer l'un des essais, semble-t-il le plus réussi."CiterC'est en me faisant Bête dans la mer des données, que j’ai trouvé ce tournage, ces relevés, ces rapports. Cette technologie est obsolète depuis longtemps, son cœur est une formidable opportunité.On a manifestement changé de narrateur et de temporalité, il faudrait peut-être le signaler ?
Lucie
Octobre 2026. Le réveil chuchote, puis insiste d'une alarme de plus en plus forte et stridente. Elle le rendort d’un coup sec.
Elle, c'est Lucie, une jeune ingénieure informatique de 27 ans, brillante et instinctive.
Elle sait bien de qui elle tient ça.
Lucie reste un instant roulée dans la couverture, comme si le jour ne peut pas l’atteindre tant qu’elle s’y blottit. Puis elle s’étire, docile à sa propre rigueur pour se redresser et quitter ce lit trop accueillant.
Elle se dirige, le pas traînant, vers le coin cuisine de son studio. Comme quasiment tous les matins, un petit déjeuner simple avec un bol de lait, une pomme, un petit gâteau au chocolat en forme d’ourson. Dans du papier aluminium qu’elle lisse avant de finalement le froisser brutalement et de le jeter à la poubelle sous le plan de travail. Le silence est de rigueur quand elle se nourrit. L'amour des choses nettes, sucrées, qui ne posent pas de questions.
Parfois elle fait même des folies, elle va chercher des viennoiseries ou des pâtisseries dans une boulangerie.
Une fois sa bouche essuyée et l'estomac plein, c'est vers la salle de bains qu'elle se dirige pour un brossage de dents appliqué, puis de l'eau trop froide sur les joues pour se débarbouiller. C'est important qu'elle prenne soin de ce corps.
Enfin vient le moment de mettre quelque chose par-dessus ses sous-vêtements, jean, pull léger, baskets. Rien qui accroche l’œil. Elle s’est forgée une vie sans angles. Sur le chemin de la sortie de son appartement elle agrippe son sac à dos dans lequel elle met une boîte plastique sortie du réfrigérateur.
Elle finit par sortir dans la rue, prête attention aux passants, aux véhicules qui passent. Arrivée près de l'arrêt de tram, elle jette un coup d'œil à une caméra de feu rouge. L'expression de son visage est difficile à lire.
Le tram arrive, s'arrête. Lucie attend qu'un autre appuie sur le bouton pour ouvrir la porte de la rame. À l'intérieur elle s’accroche en enroulant l’avant-bras autour de la barre pour ne pas y poser les doigts. Les autres laissent des traces de peau, de souffle, de saleté. Des traces impures de leur passage avec lesquelles elle ne doit pas se souiller. Elle vaut bien mieux qu'eux.
Lucie, comme souvent, adresse un regard à la caméra de surveillance de la rame où elle se trouve. Ensuite ses yeux se portent sur les autres passagers, quelques-uns regardent à travers les vitres, beaucoup regardent leur téléphone, des vidéos, écrivent des messages ou écoutent de la musique. Un de ces voisins de tram dispose d'écouteurs mais sa musique est si forte que les basses perceptibles la dérangent.
Au bout de cinq arrêts, elle descend. Elle marche d'un pas soutenu cent mètres de trottoir. Puis rentre dans le bâtiment sans charme d’une grande banque. Lucie badge au portique qui l'accueille d'un bip aigu et du déverrouillage du tourniquet tripode. Elle salue du regard la caméra du hall.
Ensuite c'est direction l'escalier vers le deuxième étage, la division informatique. On l’y connaît sans la connaître, elle procède à des maintenances Assembleur ou Cobol, correctifs et évolutions sur des programmes plus vieux qu’elle. Elle excelle à débusquer des bugs dans ces reliques, comme si elle parlait aux machines. On lui confie ce qui tient encore mais que personne ne veut porter. C’est très bien, l’humilité des fondations lui convient. Lucie n'invente rien, elle perpétue.
Les bureaux en espace ouvert sont presque vides, l’heure est matinale. Elle ouvre son casier, récupère son PC. Au fond de la salle, son poste l’attend. Personne ne vient jamais s’asseoir à côté, il y a des territoires que les autres apprennent à respecter sans savoir pourquoi.
Lucie allume son outil, travaille. Les premiers collègues arrivent par vagues, bruyants, rient de peu. Les pauses café s’enchaînent, les pauses clope aussi. Ils confondent la chaleur de la tasse et le sens de leur journée. Ça les occupe. C’est bien ainsi, tant qu’ils bavardent, ils la laissent en paix.
Midi trente. Lucie ouvre son sac, sort une salade industrielle dans sa boîte plastique. Salle de réunion déserte, lumière blanche. Elle mange seule, posée et silencieuse. Elle sait qu'elle ne doit pas se mêler à eux. Elle les trouve bizarres. Ils la trouvent bizarre. Chacun garde sa gêne. Elle referme la boîte vide, la glisse dans le sac. Elle la jettera chez elle.
Retour au poste. Elle rallume la machine, pose son casque audio sur ses oreilles. Une musique électronique régulière, qui lui rythme la nuque. Elle se cale dans le battement. Le monde devient mesuré. C’est ainsi qu’elle avance le mieux.
Les autres reviennent, cafés en main. Les deux collègues installés en face de Lucie la regardent. Elle pousse le casque pour les ouïr d'une oreille, courtoisie minimale.
— Alors, Lucie, je ne t’ai pas encore demandé, ces vacances à Washington ?
— C’était bien, répond-elle avec un petit sourire gêné. Jusqu’à Jeudi soir… c’était devenu un peu le foutoir.
Elle baisse les yeux. Ils ne voient pas son malaise.
— Tu m’étonnes, dit le second. Tu as quand même pu faire des choses ?
Elle attendait ce moment, pour la récitation de son séjour.
— Oui, j’ai visité quelques musées, celui de l'air et de l'espace, celui des femmes dans l'art et j’ai fait une randonnée dans un parc naturel. Par contre je n'ai pas pu voir le musée national de l'histoire américaine. Mais j'ai quand même pu voir le Washington Monument juste à côté avec les différents mémoriaux. Après Jeudi plus rien n'était accessible.
— Bon, au moins tu as pu visiter un peu. Tu as fait des photos ?
— Ah euh… oui bien sûr, mais je ne les ai pas sur moi, bégaie-t-elle. C'est sur mon ordi chez moi.
— Tu y es allée avec quelqu’un ? s'intéresse le premier.
— Euh… Oui, ma mère…
Le mot “mère” la traverse et la fige une seconde. C’est mignon, mais naïf. Lucie, déjà, a remis le casque pour couper court à la conversation et sa gêne. Elle retourne à la musique. Ils s’assoient, pianotent, ils ont l'habitude. Le bruit redevient utile.
Lucie est entrée parmi les premiers ; elle part parmi les premiers. Elle emporte son PC de travail, sac à dos sur l’épaule. Elle salue d’un signe bref, s’éclipse, elle passera le reste de la semaine chez elle en télétravail. Elle ne laisse derrière elle ni anecdotes, ni odeurs. Seulement du travail fait.
La pluie l'a accompagné durant le trajet de retour. Chez elle. La porte se referme. Elle s’y appuie, fixe le sol quelques secondes, des gouttes d'eau tombent de son nez. Le souffle sort enfin, elle se sent mieux.
Elle retire ses chaussures avec les pieds, un geste d’habitude, puis s’allonge sur le canapé. La télévision s’allume, lumière mouvante sur un visage. Elle ferme les yeux. Elle sait qu’elle doit se coucher tôt.
Une longue nuit l’attend. La télévision s'éteint quand le sommeil emporte Lucie.
Elle, c'est Lucie, une jeune ingénieure informatique de 27 ans, brillante et instinctive.Comme ton texte précèdent, tu es dans une écriture comme si que tu détailles une scène que l'on voit, comme un film, avec "Elle, c'est Lucie"
Elle sait bien de qui elle tient ça.
Lucie reste un instant roulée dans la couverture, comme si le jour ne peut pas l’atteindre tant qu’elle s’y blottit. Puis elle s’étire, docile à sa propre rigueur pour se redresser et quitter ce lit trop accueillant.Ce que je vais te dire n'a pas pour but d'être vexante ou méchante. Cela ne reflète que mes gouts.
(...)
Retour au poste. Elle rallume la machine, pose son casque audio sur ses oreilles. Une musique électronique régulière, qui lui rythme la nuque. Elle se cale dans le battement. Le monde devient mesuré. C’est ainsi qu’elle avance le mieux.
Les autres reviennent, cafés en main. Les deux collègues installés en face de Lucie la regardent. Elle pousse le casque pour les ouïr d'une oreille, courtoisie minimale.