Pourtant ! Cette grande variété de choix amène bien vite ses contraintes, comme si la liberté avait un coût, et demande de prendre en considération un grand nombre de critères
il nous fallait indéniablement ce constat formulé '-'CiterPourtant ! Cette grande variété de choix amène bien vite ses contraintes, comme si la liberté avait un coût, et demande de prendre en considération un grand nombre de critères
Waouh, incroyable, mais ne seraient-ce pas les contraintes... de la réalité physique ?Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Si on part de ce constat, alors qu'est-ce qui donne de la crédibilité à une maison d'édition ?Comme le dit très bien un certain Didier que j'ai la flemme de retrouver en interview, les grosses maisons de production artistique que tu désignes comme des 'usines' pas authentiques surfent sur des succès déjà existant dans la plupart des cas ; de fait leur crédibilité n'est que le rebond de ce qui est en fait la machine libre de sélection naturellement artificielle, car humaine... je me comprend ; c'est en grimpant les échelons plus ou moins rouillés de notre société que l'on acquiert sa propre crédibilité, si c'est pour dépasser le questionnement ontologique et passer au pratique ; sinon, c'est d'une crédibilité déjà assise qu'une maison va s'étaler encore un peu plus, genre en vendant un bouquin qui assoie sa notoriété, puis un autre, une petite innovation ici, une intervention sensée là, une incidence ou une répercussion, bref, un truc dans le système qui justifie la place que cette notion psycho-sociale qu'on lui attribue, sa crédibilité...
Envisageons qu'il ne suffise pas d'être éditrice ou éditeur pour proposer une collection de qualité, alors où se joue la qualité ou la valeur du travail d'édition ?Bin ouai, tu te questionnes sur le caractère rassurant qu'on espère trouver dans la justesse de ce monde, mais ça personne ne te l'assureras jamais ! tu peux avoir des succès de qualité et des bide infâmes, comme l'inverse, ça on a pas encore la solution pour sécuriser la qualité...
Ça veut dire aussi que je me demande si ce serait sur l'inventivité d'une maison d'édition qu'on estime la qualité/valeur de sa production, ou s'il suffit qu'elle respecte un certain nombre de contraintes pour que cela suffise amplement (un peu comme pour une machine ou un robot).pareil, si je pense que ici y'a aucune solution, ptetr c't'à toi de là trouver, mais ça ferait vachement eugéniste de se dire que tout ce qui fonctionne se doit de le faire par sa qualité, nan ?
Si l'édition devait être soumise à des normes contraignantes (comme la grammaire, par exemple, pour laquelle il existe des correcteurs automatiques), peut-on envisager que la maison d'édition ait par ailleurs des espaces où exprimer sa créativité ? Et si oui, lesquels ?
Quelle place reste-t-il pour se démarquer des autres quand il y a tant de contraintes identiques ?
Ce que j'essaie de comprendre, c'est : « Où se trouve l'espace de créativité de la maison d'édition ? » S'il devait y avoir plus de contraintes que de libertés, alors cela signifierait qu'une maison d'édition n'a pas beaucoup de marge d'invention.En vrai l'espace de créativité de la maison d'édition, c'est là où les Lumières voulaient pointer du doigt leurs découvertes : c'est par la technique qu'elle se développe, grâce à elle, en sa fonction et ce qu'elle permet ! on l'oublie aujourd'hui où la technique nous dépasse et nous laisse cette 'liberté' que quoi que nous fassions, on pourra trouver l'originalité parce qu'il y a trop de jeu dans l'articulation mécanique de nos techniques ; alors on cherche tous là dedans, notre propre formule... mais en période de creux artistique, lorsque toutes les techniques sont maîtrisées, on voit bien que la créativité n'est pas une source miraculeuse où s'abreuver comme des veaux...
Et si au contraire, il y a moins de contraintes que de libertés, alors l'édition est très différente selon la maison (comme quand on dit « fait maison » pour une pâtisserie où ça veut dire que c'est pas passé par l'usine et qu'il y a de l'authenticité...).
Quand une maison d'édition crée un catalogue et y ajoute un « coup de cœur », ce livre « coup de cœur » est-il juste une sorte de mot-valise pour se donner une bonne image et vendre plus de livres ? Ou est-ce vraiment le reflet d'un véritable choix d'édition et d'une réelle liberté ?bin encore une fois, j'ai l'impression tu laces tes lacets...
Cette fameuse « ligne éditoriale » qui désigne l'identité d'une maison d'édition, est-elle relative à la liberté de l'édition ? Ou sont-ce là deux sujets tout à fait différents ?heu je flemme sur cette dernière question un peu flou, excuse ^.^'