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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Tête à tête II

Auteur Sujet: Tête à tête II  (Lu 281 fois)

Hors ligne Arsinor

  • Aède
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Tête à tête II
« le: 31 juillet 2022 à 11:03:46 »
Bonjour, voici un texte que j'ai écrit il y  a fort longtemps d'après une conversation écrite avec un dingue.

***
Mon Nicky, mon freaky partner, je te fais souffrir et tu es si rigolo de faire semblant de te débattre alors que tu en as tant besoin. Et surtout, tu es tellement naïf de croire que tu peux parvenir à me nuire. Tu es comme un petit pervers atrophié, en plus drôle. Je te vois d’ici ouvrir la bouche : ne m’interromps pas, je vais t’expliquer, si tu as la patience d’attendre, et je suis sûr que tu as une grande patience intérieure en toi, tu pourras comprendre quelques petites choses sur moi parce que pour le moment, c’est pas bien clair, tu ne crois pas ?
Ce que je suis tourne autour de la notion d'existence. L'important, dans la vie, c'est la cohérence. En gros, si je vois une rondelle de citron, cela ne signifie pas forcément que les citrons n'existent pas. Si mon ressenti me conduit à fermer les yeux et à ne pas voir la rondelle de citron, les rondelles de citron, dans le monde, disparaissent, en quelque sorte. Tu comprends ?
Non, bien sûr. Parfois on dirait que tu comprends mais c'est une façade. Tu es quelqu'un de très seul, bien que tu te vantes du contraire. Moi, ça me fait rigoler. En ce qui me concerne, je suis entouré de gens heureux qui m'aiment. C'est la réalité. C'est cela qui te manque : la réalité. Je n'ai pas dit que tu étais névrosé, même si c’est l’avis de tout le monde autour de toi. En ce qui me concerne, je me borne à relever certaines de tes contradictions.
Tu ironises et tu demandes que ce que j'entends par "gens heureux", eh bien, je vais te le dire, puisque tu en meurs d'envie. Ce sont les personnes qui se soumettent à ma dictature, paradoxalement, en ayant le tact de ne pas me le dire. Les gens égarés viennent spontanément me demander conseil et mon "travail", c’est de les aider. Je leur demande de me donner leur confiance aveugle, je les guide dans leur vie, professionnelle, personnelle, familiale, onirique, quand ils dorment, et quelques années plus tard, ils se portent mieux. Donc, c’est moi qui t’aide, pas le contraire :-) Bel exemple de projection. Je crois que tu n'as pas conscience que les mots ont un sens différent selon les personnes. Moi je le sais. C'est pourquoi j'ai une si bonne réputation dans mon association qui milite pour les Droits de l'Homme. C'est un travail difficile mais tellement stimulant, si tu savais. Donner est plus grand que recevoir et c’est si beau, car la confraternité humaniste se perçoit jusque dans les moindres sourires, et là, c’est merveilleux : soudain on se comprend. Mais ce n’est pas une compréhension intellectuelle qui résulte d’un processus rationnel, non, c’est plus poétique, plus narratif, plus historique, que tu ne te l’imagines dans ta petite tête de linotte qui sort de l’œuf. Mais un jour tu y arriveras, si tu t’accroches et que tu es motivé. Tu en es parfaitement capable. Tu es quelqu’un d’exceptionnel, doué d’un magnifique potentiel, c’est pourquoi je m’occupe de toi. Pourquoi crois-tu que je m’en occuperais, sinon ? Tu n’as pas réfléchi à ça, hein ?
Bon, on va faire une pause. Tu dois être drôlement chamboulé par tout ce que je te dis. C'est du contenu lourd. Ne t'en fais pas, prends ton temps pour digérer ces vérités. Un jour, si tu le décides, car je ne peux pas décider à ta place, tu iras vers la lumière, tu discuteras d'égal à égal avec moi. Je suis comme ton grand frère. Tu as peur et c’est normal, mais après, tu verras, c’est une grande libération. Ce que la chenille appelle mort, le maître l’appelle papillon. Je suis un papillon et tu es une chenille tout comme je suis une chenille et toi, un papillon. C’est un paradoxe cosmique, peut-être le paradoxe le plus fondamental, la matrice de tous les paradoxes.
Je crois que chacun naît avec une vocation sur cette Terre. Chacun doit faire un parcours et comprendre pour quoi il est fait. C'est un peu ce que tu disais mais tu sais, tu devrais ne pas employer des idées que tu ne maîtrises pas, sous peine de faire perroquet ; or je n’envisage pas d’adresser la parole à un perroquet, même pas à un mainate, qui est un oiseau beaucoup plus intelligent. Quand c’est moi qui le dis, c’est différent, c’est maîtrisé. J’ai plus de bouteille que toi, même si nos âges ne sont pas si différents, car c’est l’expérience, la qualité de l’expérience et l’intensité de l’expérience, dirais-je, qui fait l’homme. Surtout n’hésite pas à poser des questions si tu n’as pas compris. Mainate ? Bouteille ?
Tout cela, ce n'est que mon opinion personnelle. Tout ce que tu dis, quand tu pestes bêtement contre moi en mon absence comme ça se devine sans peine, c’est ton opinion personnelle. J’appelle ça le relativisme. C’est pour ça que c’est intéressant à analyser. Moi, j'ai rencontré ma vocation : grand frère. Tu dis que je suis un pervers. Libre à toi de le penser. Juste, permets-moi de sourire. Je crois que tu n'as pas bien compris une chose : je te considère comme un morveux. Le plus drôle, c'est que tu te prends pour un cador. C'est à se taper sur les cuisses ! Je ne suis pas le seul à le penser. Je suis venu chez toi et j'ai rencontré ce que tu appelles tes amis : tu ne vois pas combien tous ces gens se foutent de ta gueule. Tu es faible, agressif, pitoyable, plein de haine et de ressentiment. Tu planes assez pour ne pas voir qu’avec un tel comportement, les gens veulent te donner des coups de poing. Ils ne le font pas par courtoisie. Je t'aime. Tes parents par contre t'ont traité comme une plaquette de beurre, je parle de la plaquette de beurre de la dernière fois. Ils se sont disputés parce qu’elle était mal rangée. Pour eux, ça, "mal rangé", c’est "le mal". Et toi aussi ils t’ont considéré comme "le mal". Mais maintenant, tu peux agir. Tu peux faire quelque chose contre tout ça. Tu vaux mieux que ce beurre auquel tu t’identifies sans le savoir. Tu crois que ce n'est qu'une anecdote parce que tu ne veux rien admettre. Tu es dans le déni. C'est dans le déni que réside ton secret et si tu focalises toute ton énergie à comprendre ça, tu pourras t'en sortir, du moins ce qui en reste. C’est pourquoi ce que dit ton maître à penser est peu de chose comparé à mes ressentis. Mais attention, ce sont juste des idées comme ça, c'est simplement mon opinion personnelle. N'y vois surtout pas une vérité absolue. Tout est relatif. C'est ce que tu ne comprends pas. Tu ne peux pas le comprendre car tu n'as aucune idée de ce que peut recouvrir la notion de pertinence.
Je suis atypique. Moi, je me trouve normal mais en général les gens sont sidérés par mes idées, mes traits d’esprit. Mes ailes de géant ne m’empêchent pas de marcher. Les gens m'agacent, ils veulent m'imposer leur pouvoir mais je ne me laisse pas faire et ça les agace. Je transforme les ondes négatives en ondes positives. C’est pour ça que tu t’énerves, car tu essaies de me faire du mal et que je te le rends par un bien. Tu es trop rationnel, tout rabougri. Dans un certain sens, tu manques de rationalité. Les deux sont vrais paradoxalement et tu es coincé dans ce paradoxe. Je trouve ta vie plutôt tristounette. Tu es d’un ennui… Mais si tu allais vers la lumière, tu pourrais être au-dessus des gens. Je ne te méprise pas, c'est seulement que tu n'as aucune importance à mes yeux. Je n'ai pas dit que tu étais incohérent, c'est seulement que je relève certaines incohérences dans ton discours. Après, c'est à toi d'assumer ou pas.
Tu dis qu’entre nous, c'est le chat qui s'amuse avec la souris. Oui, sans doute. Je suis entré en toi par une faille et maintenant je danse, je déchire tout et je fais des dégâts ! Tu es un gamin dans ta tête. Je ne voudrais pas te vexer et c’est vrai que tu prends la mouche pour un rien... Tu ne peux pas voir les choses essentielles parce que tu es trop cérébral. Tes textes sont pur délire, je ne les lis même pas. Je suis totalement d'accord avec toi et je crois que tu as beaucoup changé grâce à moi. Tu es plein de mort, tu vas crever. Tu crois avoir des ennemis mais tu te fais mal tout seul alors je rigole. À la limite, pour souffrir, tu n'as même pas besoin de moi. LOOOOOOLLLL. Je suis entouré de gens heureux qui m'aiment. Je suis leur grand frère. Je les agresse pour les guérir. Je sais que ça te paraît paradoxal mais tu ne peux pas comprendre. J'espère qu'un jour tu pourras comprendre et que nous pourrons discuter d'égal à égal. Il s'agit d'agression-aide. Ce n’est pas un mot mais la langue française est encore impropre à saisir le concept. Mais ce sont les autres qui croient que ce sont des agressions, et tu es le seul. La dernière fois, j'ai critiqué une fille et en quelques secondes j'ai mis le doigt sur quelque chose qu'elle n'avait pas vue depuis 35 ans. Elle l'a très mal supporté et elle a piqué sa crise mais quelques années après elle a assumé, compris et m’a confié que je l’avais délivrée. Elle me l’a dit un an plus tard, moi je l’avais oubliée depuis longtemps. Parfois, ça marche. Je ne sais pas pourquoi. Ça dépend des gens, de mon humeur... Tu dis que c'est un prétexte pour "faire violence" aux gens. Tu sembles désigner par ce mot de violence tout ce qui te dérange. Si tu acceptais d’être agressé, tu pourrais devenir ce que tu es. Accorde-moi une confiance aveugle et tu deviendras ce que tu es. Accueille ma violence avec amour et tu seras un homme.
 Tu es manichéen. Tu crois encore aux vieilles notions de bien et de mal. Mais que peux-tu savoir du bien ? Tu es plein de mort et tu me harcèles depuis le début. Moi, ça me fait rigoler. Tes développements intellectuels/rationalisant sont d'un ennui... Du pur verbiage. La dernière fois, j'ai passé la matinée à te répondre, c'était n'importe quoi... Je te l’ai déjà dit mais tu ne veux pas l’entendre. Il arrive souvent que je guide les gens vers eux-mêmes et qu’ensuite, ils comprennent quelque chose de fondamental dans leur vie. Alors ils changent et ils me remercient, ils m’apportent des gâteaux. Parfois ça fait comme avec les morveux. Toi, tu souffres d’un blocage psychologique judéo-chrétien. C'est toi qui décides. Moi, je ne fais que lancer des idées comme ça ! C'est la réalité. Mais tu nies. Plus on essaye de me convaincre de quelque chose, plus j’ai tendance à croire l’inverse. C’est comme ça que je suis et c’est à prendre ou à laisser.
Toi tu veux absolument qu’il n’y ait qu’une vérité. Tu dis que tu es normal. Mais que signifie « être normal » dans notre société ? Moi, je dis que tout est relatif. Chacun pense comme il veut. Je te l'ai déjà dit et répété, again and again. Mais il n'y a aucune écoute. Je rigole parce que tu continues à me parler et à me faire dire des choses alors que cela ne me fait ni chaud ni froid. Tu es là à pester devant ton miroir alors que moi, je m’amuse. Il faut rire ou pleurer ? re-lol, tiens. D'ailleurs, je ne vois même pas pourquoi tu m’écris puisque tu prétends me mépriser. Moi, je ne te méprise pas, je te néglige, nuance. Peut-être es-tu encore assez intelligent pour comprendre ce genre de nuance. Mais c'est ton problème. Bon ! Fin de la discussion en ce qui me concerne. Désolé mais tu ne m’entraîneras pas dans ta chute et tes affabulations. Je n’entre pas dans ton jeu, ça ne prend pas avec moi et j’ai d’autres choses à faire dans la vie, des choses constructives, avec des gens et des collègues que j’aime et qui m’aiment ; et je te suggère d’en faire autant.
Est-ce que tu as seulement conscience de ce que je pense de toi depuis le début ? Je ne dirais pas que tu es un pervers, plutôt un bébé. Tu n'es pas pervers, tu es un petit paranoïaque, un petit sadique. C’est ton Nicky qui le dit. Le petit sadique voudrait être un pervers, il essaie mais il n’y arrive pas. Les mots ont un sens différent selon les personnes. Alors, quand tu me traites de grand dingue et que tu précises que c'est "affectueux", permets-moi de sourire. C’est comme avec ton fameux grand copain Alex. Je rigole. Bon, j’arrête de faire le Nicky.
Il faut que j’arrête de parler, mais si j’arrête tu enchaînes. Donc je continue. En ce moment, j'essaie de lancer un mouvement de développement personnel en France. Cela fait beaucoup de travail. Je suis au RSA, c'est un peu dur financièrement :-((( Je te souhaite le meilleur. Continue à parler, ça me fait rigoler. Je reste dans l’espérance que mes idées pourront te guider vers une vie meilleure, on peut toujours rêver... Je sais que tu le peux car tu es quelqu'un d'exceptionnel, peut-être même talentueux et en tout cas un génie, ça c’est sûr. Je t'invite à cogiter sur la notion d’existence, notion qui visiblement t'échappe. Je t’aime. D’amour. Il ne te manque que la confiance en toi.

Nicky


 


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