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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » L'Horloge (nouvelle fantastique)

Auteur Sujet: L'Horloge (nouvelle fantastique)  (Lu 690 fois)

Hors ligne Alex Stan

  • Tabellion
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L'Horloge (nouvelle fantastique)
« le: 03 novembre 2022 à 20:34:23 »
L'Horloge : Nouvelle fantastique

       
I\

                 Des nuages blanchâtres dessinaient dans l'azur des formes fantastiques et les rues de Paris, sous ce ciel étrangement clément, riaient au gré du vent. Les boutiques s'étalaient à perte de vue sans qu'on puisse les distinguer clairement. Les bâtiments se confondaient, mêlant leurs âmes pour former l’immense corps de la ville. Une ville agréable, une cité charmante, dans laquelle je déambulais sans but, attendant qu'une vitrine attire mon regard. J'aperçus soudain une modeste boutique. Sa façade délabrée, ses vitres enfumées, son écriteau tout droit sorti du passé, son air désuet enfin, happèrent mon esprit.
J'entrai sans hésiter. Un vieillard, qu'on eût pris pour une de ses antiquités tant les années avaient marqué sur son visage leur douloureux passage, m'accueillit. Son regard, errant dans l'espace sans jamais se poser, son regard, empli d'une folie millénaire, me glaça. Mais rien ne pouvait altérer ma joie ; ce taudis rempli d'antiquités était pour moi un véritable paradis ! Je parcourais frénétiquement les allées, fouillais les étalages, étudiais les objets, cherchant la perle rare. Je vis alors, sous une pyramide de bibelots, une horloge à la majesté monstrueuse. Sa beauté m'enivrait. Une euphorie mêlée d'une singulière terreur envahissait mon cœur.
J'allai voir le marchand et lui demandais de me la vendre. Un soulagement furtif éclaira ses yeux fous. Il se hâta de me la donner, déplaçant sans ménagement le chef d'œuvre. Je sortis, l'esprit bouleversé par un étrange sentiment, sorte de peur mêlée d'extase qui assombrissait ma raison. Le ciel, en mon absence, s’était chargé de lourds nuages, prémices d’un orage qui ne tarderait pas à déverser ses pleurs sur la ville.

II\

          Une fierté irraisonnée s’empara de moi et je ne pus m'empêcher de contacter en hâte mes amis. Je leur envoyai un message pour leur faire part de ma merveilleuse acquisition et les inviter le lendemain à dîner à 20 heures. Puis, enorgueilli et guilleret, je déposai la déesse sur le plus majestueux, le plus splendide, des meubles qui encombraient ma maison. L'effet produit par sa stature et son emplacement me troubla. Je crus voir une reine, ou peut-être un tyran, sur son trône de marbre, asseyant son pouvoir par sa place nouvelle. Vint alors le moment tant attendu pour tout acquéreur d'horloge mécanique. J'introduisis la clé, remontai le mécanisme et mis la pendule en mouvement. L'ancre bâtait régulièrement la mesure sur les pointes de la roue d'évasion, cadence délicieuse, semblable aux battements d'un cœur. J'admirais le génie du mécanisme et les lignes épurées de la structure, qui laissait entrevoir le grouillement des engrenages. Les mouvements infimes de la roue principale entrainaient irrésistiblement les minutes, emportaient les secondes dans une ronde infinie. Muet devant la course frénétique du temps, j'étais plongé dans un ravissement tourmenté, une de ces joies trop fortes pour pouvoir durer, et qui fut bientôt contrariée.
Le tic-tac de l'horloge se fit plus difficile, comme entravé par un défaut inconnu. Les oscillations systématiques du pendule devinrent irrégulières et leurs trajectoires incertaines. Cette symphonie magistrale du temps devint chaos imprévisible. Bientôt j'en repérai la cause, il provenait de l'ancre, aux angles imparfaits. Une erreur de calcul, de précision grossière, avait brisé l'harmonie de la roue du temps. La marche des aiguilles se faisait à grande peine, butant sur les minutes comme un bègue sur les mots. Mais le mouvement ne s'arrêtait pas, la torture continuait, les minutes de retard s'accumulaient, soudain remplacées par des éclats de vitesse, un emballement des engrenages, qui les ensevelissait sous une vague d'avance. L'heure annoncée s’en trouvait imprévisible et souvent inexacte. Cette défaillance inattendue, se déversa sur mon enthousiasme et en éteignit la flamme. Une déception enfantine emplissait mon esprit, remplaçant tout autre pensée.
 Me rappelant du dîner organisé, je tentai de la réparer, en vain. Las, je l'observai encore, ne pouvant empêcher mon regard de se poser sur elle et la position de ses aiguilles, inévitablement fausse.

III\


     Le lendemain, cette pensée me tourmenta sans discontinuer malgré mes efforts pour me divertir. Le souvenir de cette reine fourbe s'était ancré dans mon esprit. À 17 heures et demie, je décidai finalement de rentrer chez moi pour préparer le dîner. Il me sembla alors que le soleil déclinait inhabituellement tôt pour un soir d'avril. Sur les coups de 18 heures on sonna à ma porte, mes amis appelés pour le dîner étaient arrivés. Étonné, je m'excusai et les prévins que rien n'était encore prêt. Ils ne s'en soucièrent pas. Si leur heure d'arrivée me troublait, je ne leur posai aucune question, croyant à une méprise. Mon regard se posa inconsciemment sur l'horloge détraquée qui sonnait 20 heures. Au cours du repas, je leur présentai l'horloge et mes regrets. L'avance avait alors encore augmentée et les aiguilles pointaient vers 21 heures. Ils rirent. L'un m'affirma même que l'heure était exacte. Je crus à une farce et m'en amusai avec eux. Mais, irrésistiblement, au cours de la soirée, une frayeur inexpliquée germa dans mon esprit, glissant inexorablement ses racines dans mon être, grandissant graduellement, oppressant mon cœur. J'étouffais. Devenue terreur, le sentiment pénétrait plus profondément mon âme, insupportable. Je n'y tins plus. Dans un bond de frayeur, hagard, je demandai l'heure à mon ami. Il me donna celle de l'horloge. Mon air ne prêtait pas à rire, il ne plaisantait pas. Ce doute atroce qui m'avait rongé la soirée durant, se dressa alors devant moi, monstrueux de vérité, vision crue et nette d'un évènement que je croyais impossible : l’horloge avait maîtrisé le temps ! Cette peur invraisemblable et triomphante brisa ma raison. Ahuri, je congédiai mes invités et me précipitai au balcon ; les lumières de la ville me semblaient un mirage et la nuit un affront. Fébrile, j'allumai la télévision, vérifiai l'heure partout, elle correspondait à la mienne, et différait de celle annoncée par mes amis. C'était certainement une farce de mauvais goût et je ris (passé simple) de ma terreur ridicule.
 Mais ce sentiment de malaise ne m'abandonnait pas et au réveil je crus rêver encore.

IV\

     Mon portable sonne, il est 6 heures. La nuit a interrompu mon délire mais ce mal me ronge, encore et plus profondément. Je n'ose ouvrir les yeux, sentant une lumière inconnue à l'aurore. Je crains de retomber dans ce cauchemar grotesque. Ma chambre est baignée d'une lumière trop vive. Ouvrant les rideaux, le jour me jette au visage la plus cruelle vision ; le soleil est à son zénith. Effrayé, je me précipite au balcon, la ville est grouillante de flâneurs ébahis, quelques-uns font leurs courses et les cafés sont pleins. L'activité ne trompe pas, je m'informe. On m'apprend que je suis en retard au bureau : il serait midi. Une lourdeur énorme s'abat sur mes épaules, et perdus, mes pas me portent vers l'horloge.  Elle est là hypnotique, accablante, plus fière qu'elle ne m'avait semblée de prime abord, et plus terrible aussi. Maîtresse de ma temporalité, elle est donc parvenue à en modifier ma perception ! Les aiguilles trottent, goguenardes, et dessinent la ronde infernale dans laquelle elles me jettent. Le pendule se balance sur son fil de cuivre enserrant mon âme. Chacun de ses tictac irréguliers est un coup plus puissant porté à ma raison.

Je chancelle et ferme les paupières.

 Mon esprit se vide de toute pensée, seul cette horloge, plus réelle, plus nette, persiste dans mes yeux. Son souvenir me hante et me poursuit sans cesse. Je la fuis et la vois en tout lieu. Son image infâme s'impose à ma vision ! Chacun de ses coups résonne dans mon âme et m'entraine plus profondément dans l'abysse du temps. Je me noie je suffoque, emporté par les oscillements lancinants du pendule, submergé d'angoisse, noyé par les minutes et trainé par les heures.

Je sombre.

Il est 15h et la nuit est tombée. Mes amis me fuient. Je suis seul. Dans cette solitude le ciel m'abandonne et la course du soleil ne me guide plus. Mes sens me dupent sans cesse et la lumière se joue de moi. Le jour pour moi est devenu la nuit. Hors du monde hors du temps, je crois devenir fou.
Ô Lune ! Guide de mes nuits et gardienne de mes songes, tu me trompes à ton tour ! Et ton éclat mensonger qui m'enivrait autrefois, jette une lueur factice sur mon égarement. Ô ville ! qui s'offre à mes regards pour me mieux narguer ! Tu te métamorphoses sans cesse quand moi je suis le même, tu m'as abandonné ! Monde, tu m'as laissé là, rejeté ! Tu avances sûrement, je tourne sur moi-même ! Ayez pitié de moi ! Sauvez ! Mon être misérable ! Je me sens défaillir, soutenez-moi ! La folie me happe, retenez-moi !
Le temps tourbillonne sur le cadran de l'horloge, sa bouche monstrueuse s'ouvre sur moi, m'engloutit et ses entrailles noires se referment sur mon esprit.

V\


     Mon errance se prolonge, j'en oublie la durée. Je ne sais plus ni l'heure, ni le mois, ni l'année. Les jours se remplacent et me laissent immobile.
                                           
Je me suis perdu sur les chemins du temps.

 Les vagues des instants m'ont englouti dans leurs flots. Là, sombrant de plus en plus dans ces abysses de ténèbres et perdant tout repère, le soleil ne m'atteint plus. L'heure tourne et se change sans que je puisse la suivre, aveugle perdu, las, pris dans ses mailles, je suffoque et succombe. Le monde s'effondre autour de moi et seul l'horloge persiste dans mon esprit malade.
L'ancre détraquée s'entête à buter sur la roue mais prises d'une folie nouvelle, les aiguilles noires s'envolent sur le cadran blanc, créant un fourmillement impossible à supporter pour mes yeux. Les mouvements pressés de la roue principale entrainent irrésistiblement les minutes. Les engrenages à présent dans leur course effrénée font vrombir l'horloge. Tressaillante, fumante, taureau du temps aux naseaux enflammés, animée, presque vivante ! Mue par sa propre volonté, sans besoin d'être remontée, Ô pendule éternel !
Machine fantastique ! Quel pouvoir exerces-tu donc sur mon esprit, dans quelle trame m'as-tu donc plongé ? Objet que j’ai chéri dès le premier instant, quelle vengeance, plutôt quelle traîtrise ?!  Qui suis-je donc à tes yeux ? Vie humaine que tu peux briser, implacable, par tes illusions diaboliques ? Oui, enfin, je vois ton vrai visage, et si mon esprit refusait à le croire, tu es mon tortionnaire, mon bourreau ! Mais je ne te laisserai pas porter le dernier coup, je me sens revivre, enivré par une force nouvelle ! Je saurai te détruire avant que tu ne m'achèves, et, blessé de toute part par tes machinations, je demeure Homme et toi machine ! Tu ne peux te défendre ! Je m'en vais te saisir et te briser sur ce sol baigné de mes larmes et de mes cris ; je vaincrai !
-Ah !- Mais que sont ces objets qui s’étendent vers moi ! La commode, le bureau, la statue, le tableau ! Mes meubles entassés, bibelots collectionnés, s'animent maintenant ! Armée dressée contre moi, dont tu es le général ! Ainsi la magie exercée sur moi, tu l'exerces sur eux, tu les enrôles à présent, vole mes possessions ! Où s'arrête ta cruauté, que veux-tu de moi ? Objet de Satan, que le jour où je t'ai vu soit maudit, puisqu'il me coûte la vie !

J'ai perdu.                                                                                   
                                             
*

Un bruit assourdissant avait retenti dans l'appartement voisin. Elena avait prévenu les autorités, qui, faute de réponses, ont ouvert la porte de force. La scène invraisemblable qui se présentait à eux semblait porter les traces d'un véritable cataclysme. Les innombrables meubles qui remplissaient la pièce s'étaient écroulés sur le propriétaire sans défense dont le corps venait d'être découvert sous les décombres. Les causes de la catastrophe étaient inconnues et l'on clôtura l'affaire sous l'intitulé « accident ». Mais un élément troublait Elena ; au-dessus des débris d'objets, un n'avait pas été détruit et trônait en vainqueur sur le monceau de cadavres. L'horloge, impassible et fière, était restée debout.
« Modifié: 05 novembre 2022 à 11:11:02 par Alex Stan »

Hors ligne frenchwine

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Re : L'Horloge (nouvelle fantastique)
« Réponse #1 le: 03 novembre 2022 à 21:36:32 »
Aie ^^ c'est du condensé, je n'ai même pas la pris la peine de lire.
Un texte a besoin de s'aérer, le lecteur a besoin de respirer, en gros découpe et sabre, les espace, les interstices, les chapitres, les virgules ... ça peut aider à te lire, pour le reste ^^ je n'en sais rien, je n'ai pas osé lire, j'ai eu peur de me perdre.

Hors ligne Alex Stan

  • Tabellion
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Re : L'Horloge (nouvelle fantastique)
« Réponse #2 le: 03 novembre 2022 à 22:07:04 »
En effet, ça rendait mieux sur Word >< J'ai ajouté quelques espaces entre les paragraphes suite à ton commentaire , malheureusement comme sur le forum les espaces sont assez petits, les retour à la ligne sont peu visibles. Et pour ce qui est de la ponctuation j'en ai mis un bon tas donc je pense juste qu'elle n'est pas très visible à cause du format. J'espère que c'est plus lisible maintenant.

Hors ligne frenchwine

  • Calliopéen
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Re : L'Horloge (nouvelle fantastique)
« Réponse #3 le: 03 novembre 2022 à 23:44:29 »
non, c'est toujours des pavés,je ne sais pas trop, il faudrait qu'un pro passe dans le coin ...

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Re : L'Horloge (nouvelle fantastique)
« Réponse #4 le: 04 novembre 2022 à 08:32:34 »
Bonjour,

je ne suis pas un pro, d'ailleurs personne n'est pro ici( je ne crois pas).
Juste un commentaire qui n'engage que moi.

Un texte qui a des côtés sympathiques : l'argument, le style un rien fantastique début de siècle.
J'ai eu toutefois un peu de mal a bien saisir le problème de cette horloge, bien sûr je l'ai déduit mais plus par ma propre logique que la clarté du texte.

B

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Tout a déjà été raconté, alors recommençons.

Page perso ( sommaire des textes sur le forum) : https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=42205.0

blog d'écriture : https://terredegorve.blogspot.com/

Hors ligne Choumi

  • Calliopéen
  • Messages: 580
Re : L'Horloge (nouvelle fantastique)
« Réponse #5 le: 04 novembre 2022 à 08:56:13 »
Bonjour
J’ai lu ton écrit et je rejoins mes camarades qui se sont exprimés avant moi.
Tu es un nouveau inscrit ceci explique peut-être cela.
On est tous , plus ou moins, passés par là
Côté texte il y a de bonnes choses qui ressortiraient avec une mise en page plus rigoureuse
Par endroits tu prends la parole, quelque tirets (cadratins) serait les biens venus
L’écriture est une chose, la mise en page en est une autre
je suis passé par là et j’y passe encore.
C’est un des mérites de ce forum
Amicalement
Michel

Hors ligne Alex Stan

  • Tabellion
  • Messages: 38
Re : L'Horloge (nouvelle fantastique)
« Réponse #6 le: 04 novembre 2022 à 11:13:47 »
Merci beaucoup pour ces commentaires détaillés. Comme vous me l'avez fait remarqué je vais faire un effort plus poussé pour la mise en page et faire ressortir certains éléments.
Basic, merci d'avoir repris tout le texte, ça me permet d'avoir un retour détaillé de ce qui peut bloquer dans la lecture, je vais donc reprendre tout ça et modifier certains éléments (et merci pour les fautes d'orthographe).
Je vais aussi essayer de rendre le texte plus clair par endroits, notamment avec la temporalité (même si le but est de mélanger les temps, j'avoue que certains passages ne sont pas très clairs),

Hors ligne frenchwine

  • Calliopéen
  • Messages: 573
  • Les Muses n'existent pas.
Re : L'Horloge (nouvelle fantastique)
« Réponse #7 le: 04 novembre 2022 à 14:54:12 »
Je repasse vite fait ^^
Tente des retours à la ligne ça aèrerait encore.
J'ai lu le premier chapitre, quelques virgules à la place de points et quelques points à la place de virgules, ça donnerait de l'air au texte.
Je t'avouerais qu'on me fait les même remarques ^^ je le vois chez les autres ^^ l'histoire de la poutre et la paille ^^ pas chez moi.
« Modifié: 04 novembre 2022 à 14:57:52 par frenchwine »

Hors ligne Alex Stan

  • Tabellion
  • Messages: 38
Re : L'Horloge (nouvelle fantastique)
« Réponse #8 le: 04 novembre 2022 à 19:15:56 »
Voilà c'est modifié   ;D . Merci pour vos remarques, je trouve le texte beaucoup plus agréable maintenant. Les retours à la ligne m'ont permis d'accentuer certaines phrases et ainsi l'effet produit. J'espère que les changements sont visibles et utiles.

 


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