Bonjour,
je suis un nouveau venu, présentation ici =>
https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=40557.new#newChouc me conseille de mentionner, et ma présentation vous le montrera, que j'ai une deadline assez serrée.
J'ai voulu tenter l'écriture alors que je suis acteur. Je vous avoue que je le regrette et que je n'écrirais pas les mêmes choses si je n'avais pas de jury qui m'attend.
Il s'agit d'une pièce nommée "Les Locataires" ou "Le Locataire" où j'essaie de tracer l'histoire d'un gars exagérément fier (têtu, pour les autres) qui reçoit des factures indues et s'engage dans une guerre contre le monde pour ne pas les payer, en accumulant les amendes jusqu'à des sommets qui ruineront sa vie dans la société. (Donc pas de plafonds, de faillites, toute dette accumulée le suit ad vitam eternam.)
Je suis très touché par Falling Down (Chute Libre en VF) et j'imagine une descente aux enfers de ce type mais un rien plus littéraire. Cependant je n'ai jamais eu de cours d'écriture digne de ce nom.
Mon professeur m'engage à produire de la masse, même mauvaise, car je manque surtout de matière première. Je cherche donc à plus contextualiser la 2ème moitié du texte avec de nouvelles idées mais aussi une oralité plus nette.
Voici le texte premièrement posté ici, bien mis en page pour un forum (désolé je n'ai plus le temps de le faire sur les modifs)
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
Et voici donc la modification d'hierScène 1 – Intro :
Sébastien : Depuis que j’ai 7 ans je suis effrayé de me retrouver à la rue si je n’étudie pas bien à l’école. On peut croire que c’est une peur d’enfant, irrationnelle, mais ce malaise m’a poursuivi à chaque âge et ça n’a pas pour autant eu le mérite de me motiver beaucoup plus qu’un autre.
Aujourd’hui j’organiserais une mafia avant de pousser des cagettes de chips dans des rayonnages.
Il parle comme à un petit enfant.
Ne t’inquiètes pas pour l’argent, c’est pour toi-même que tu étudies. Du reste, tu seras riche si tu traites avec soin avec les gens qui te sont proches : riches et pauvres.
Il revient au public.
C’est important.
On pourrait voir l’argent non comme l’argent lui-même mais comme la forme absolue de la liberté. C’est une chaîne pour ceux qui sont emmêlés par lui, et des ailes pour ceux qui emmêlent les autres, ou volent tout schuss à côté.
On entend « Argent », de Stupéflip. Sébastien enfile un tablier de travail, un comptoir de bar arrive sur le plateau, et des clients dont on ne voit jamais les visages viennent régulièrement commander diverses boissons à Sébastien qui doit au même moment nettoyer le bar, le lave-vaisselle sonne et s’ouvre indiquant qu’il doit faire le changement entre le propre et le sale, il essaie de faire une poubelle. Il sue.
Un petit compteur apparaît, avec une horloge noire. À chaque nouvelle heure pile, ce petit compteur d’argent gagné augmente de 9€. Il s’arrête à 72€, après 8 heures de travail.
« Argent mon ami tu n'es pas très fidèle
Et tu n'es pas souvent la quand j'ai vraiment besoin de toi
Mais où est tu argent quand mon frigo fait pipi
Ou quand j'ai beaucoup trop perçu mon ami le RMI
Argent j't'aurai avec ta couleur bizarre
Sans qu'j'aie à faire le canard
Regarde moi je ne suis pas transparent
Et prend un air intelligent
Argent
Argent
Argent j'te remarque quand t'es plus avec moi
Mais la plupart du temps j'en ai rien à foutre de toi
Tu t'incruste dans ma tête pourtant j't'ai pas invité
Et tu m'as bien nargué les jours où j'ai pas pu payer
Argent j't'aurai avec ta couleur bizarre
Sans qu'j'aie à faire le canard
Regarde moi je ne suis pas transparent
Et prend un air intelligent
Argent
Argent
Argent pauvre nul tu m'fais un peu pitié
T'as pas l'air très malin avec ta dégaine en papier
Alors rampe comme un chien et surtout excuse toi
Toute façon t'existera plus quand j'aurai plus besoin de toi
Argent j't'aurai avec ta couleur bizarre
Sans qu'j'aie à faire le canard
Regarde moi je ne suis pas transparent
Et prend un air intelligent
Argent j't'aurai avec ta couleur bizarre
Sans qu'j'aie à faire le canard
Regarde moi je ne suis pas transparent
Maintenant baisse les yeux et prend un air intelligent
Argent... »
À la fin du temps, Sébastien enlève son tablier. Le comptoir, le compteur et l’horloge disparaissent. Il retrouve les meubles de son salon-patchwork, décoré par ses colocataires aux styles différents : une affiche d’un spectacle de métal anarchiste, Peppa Pig, une guirlande de cartes postales reliées par du fil de chanvre, une plante d’intérieur et des fauteuils de styles et couleurs différents.
Un temps.
Je n’aime pas louer. C’est comme si je vis dans un magasin où on me facture tout ce que j’ai touché à la sortie.
Imagine-toi ne pas savoir si tu peux ou non refuser l’entrée à un étranger, pas en termes juridiques, mais en termes de conséquences réelles. Qu’est-ce que le proprio peut-bien te faire subir s’il est mal luné et que tu n’obtempères pas ?
Imagine-toi être un esclave. Tes maîtres sont peu présents et ils ne s’embêtent pas à te réclamer un produit brut à traiter pour enfin le commercialiser. Tu dois te bouger pour leur fournir le produit directement distillé : le fric.
Le fric, ton fric, le fric de ta pauvre mère, qui coule maintenant et en permanence dans les veines du type qui possède la moitié de la ville, qui flotte sur son yacht, dans sa maison vide de onze chambres.
Tu ne sais jamais ce qui peut t’arriver et être un créatif, ça n’arrange pas la chose… tu as beaucoup trop d’imagination !
Et si je dois être ferme avec la proprio pour qu’elle me respecte ?
Et si au contraire mieux vaut aller dans son sens pour rester amis ?
Et si aucune de ces deux méthodes ne peut marcher? Comment je peux le savoir ?
De toutes façons je suis perdant dans le rapport de domination.
Et si j’envoyais tout balader ?
Noir. On entend la voix de Bernard Montangero.
Bernard : Dès l’école on éduque les gens à être de bons citoyens qui renacleront pas trop et qui gueuleront pas trop. Et puis on les dirige. Mais vivre c’est pas bosser comme un dingue boulot metro dodo ça c’est pas vivre c’est être esclave. La plus grande trouvaille du 20e siècle c’est l’abolition de l’esclavage ! Ils ont remplacé ça par le pognon : putain de Dieu c’est bien mieux hein. Les gars y peuvent plus bouger. Ils sont coincés, on leur construit à côté de leur usine, des usines à habiter, comme ça y quittent pas le milieu on est sûrs de les avoir sous la main. C’est pas vivre. Or moi j’ai qu’une vie. Ce qui m’importe c’est de la vivre. Si je la vis mal ça regarde personne que moi. Parce que vivre bien c’est pas avoir de l’argent. Vivre bien c’est VIVRE ! Prendre son temps, boire un verre discuter comme on fait maintenant, aller se balader, rien foutre ! Perdre son temps c’est la plus merveilleuse façon d’le gagner.Scène 2 :
À table. Sébastien soupe chez ses parents à Villerogne. Son père ressert du vin mais Sébastien refuse.
Le père : Tu n’aimes pas le vin ?
Seb : Si si mais eh, j’ai encore la route à me taper après hein, mon vieux.
Le père : Qui ça, mon vieux ? (Il rit) Ça ne va pas, non ?
La mère : Ah tiens on a vu mamie cette semaine !
Sébastien : Ah oui ?
Le père : Je lui ai remis ton bonjour !
Seb : Ah bon ? Tu lui as remis mon bonjour alors que je ne savais même pas que tu la voyais ?
Père : Eh bien ?
Mère : C’est vrai que ça n’a plus de valeur si tu le dis comme ça, sans son concours.
Père : Ben qu’est-ce que tu voulais que je lui dise ? Que tu l’envoies paître ?
Seb : Non mais c’est très simple : tu me dis quand tu la vois et là, tu lui remets mon bonjour quand je te le dis.
Père : Ok ben pour la prochaine fois…
Seb : Pas de prochaine fois : tu lui retires le bonjour que je ne lui ai pas transmis, et ensuite tu lui remets mon bonjour de maintenant !
Ils rient franchement.
Père : OK je vais faire ça !
Seb : Super.
Un temps.
Mère : Bon, et sinon ? Tu te sens comment à Barges?
Seb : À Barges, dans la vie ou à l’école ?
Mère : Les deux ?
Seb : Meh. Ça passe.
L’école c’est cool, mais j’ai toujours du mal à m’intégrer au groupe, et je me demande toujours si je le veux. La ville c’est bizarre, je ne saurais pas trop dire. À la fois c’est la zone, et en même temps tu as le petit cinéma, la grand-place, et des parcs super cools. Et tout le monde est super fier de sa ville hein, autant les gros bourrins que les gens propres sur eux. C’est bizarre comme effet, il y a une drôle d’unité qui dénote avec les styles des gens. Mais je reste surtout dans ma chambre sur le PC.
Mère : Et tu as pu parler à ton propriétaire du fait que vous n’avez toujours pas reçu vos factures pour l’eau ?
Seb : Je n’ose jamais l’appeler. Et puis au fond, en quoi ça le concerne ? D’ailleurs et puisque je ne suis pas un esclave, je n’ai pas de propriétaire. C’est le propriétaire du logement.
Mère : Oui, je sais.
Mais tu devrais lui en parler, c’est bizarre que tu ne les aies pas eues. Ici à Villerogne on en a une par trimestre.
Seb : Ça ne m’inquiète pas plus que ça, apparemment c’est un système de factures différent que le système mensuel, on n’en aura peut-être qu’une seule en fin d’année.
Mère : Et tes colocataires, qu’est-ce qu’ils en disent ?
Seb : Ils sont surpris mais qu’est-ce que tu veux, on n’a qu’à attendre. De toutes façon c’est à mon nom, eux me fileront juste leur part une fois que j’aurai reçu le montant.
Mère : Pardon ?
Scène 3 :
On entend du bruit dehors. Sébastien, Mathis, Marie et Fabienne sont dans le salon. Dans la rue, deux hommes abîmés passent devant la fenêtre. Une fois devant la maison des voisins la voix de l’un d’eux s’agite.L’homme : Regarde qui mange, regarde qui mange !
Il manipule nerveusement les poubelles posées devant la maison voisine.
L’homme : Regarde qui mange, regarde qui mange, regarde qui mange, regarde qui mange !
Les étudiants attirés par les propos et les bruits de l’homme tâchent d’écouter discrètement. Ils se regardent un instant éberlués, puis rient.
Fabienne : Arrêtez, c’est pas drôle.
Mathis : Ça vous dit qu’on se mette un film ?
Marie : Oh mais ouais ! Carrément.
Fabienne : On met quoi ?
Seb : Un truc drôle !
Mathis : Ben moi j’ai Lucky Logan, tous les Monty Pythons, Whiplash, Ratatouille, The Shape of Water, The Big Short, Shining, Missing, Edouard aux mains d’argent, Charlie et la Chocolaterie, Léon, Scott Pilgrim, Nemo, Wall-E, La Ligne Verte, Philadelphia, La Classe Américaine,...
Fabienne : Attends une minute, j’ai même pas le temps d’enregistrer.
Seb : Attends moi aussi j’ai plein de trucs sur mon ordinateur, je vais voir !
Il sort.Marie : S’il revient avec du Bigard on se met d’accord que c’est mort ?
Mathis,
taquin : Tu n’aimes pas Bigard ?
Marie,
agaçée : Bah…
Mathis : Que proposes-tu Fabienne ? La Star Ac’ ?
Fabienne : Ça ne va pas non ?
Moi j’ai juste mon téléphone, je n’ai pas de films en numérique. J’ai des dvd. Grease, Le diable s’habille en Prada, des choses comme ça.
Sébastien entre.
Seb : J’ai trop de trucs en fait ! Mais j’ai Fight Club, La Beuze, The Mask, tous les Ace Ventura et sinon j’ai tout Kaamelott aussi !
Mathis : Je ne suis pas sûr que ça plaise à tout le monde.
Marie : Oui, Kaamelott, merci bien..
Seb : Ah sinon j’ai un spectacle de Jean-Marie Bigard.
Un temps.
Quoi ?
Marie : On ne peut pas regarder un film fait par une femme, pour une fois ?
Seb : Comment pour une fois ? C’est la deuxième fois qu’on se met un film.
Fabienne : Justement, maintenant on change.
Seb : Pas de soucis, mais je ne sais jamais qui sont les réalisateurs de films.
Marie : Tu as quoi, Mathis ?
Mathis : J’ai Matrix.
Fabienne : Ouais... Matrix …
Seb : Je vais vite fait dans ma chambre, dites-moi quand vous avez trouvé.
Marie : Sinon tant pis, on se met d’accord un autre jour.
Seb : Mais il n’y a pas de problème, juste je reviens.
Marie : Comme vous voulez...
Fabienne : Oh non, c’est dommage...
Silence. Certains se toisent, d’autres évitent les regards. Ils piétinent.
Dans le silence on entend la voix étouffée de l’homme de tantôt qui poursuit sa scène dans l’appartement d’à côté. On entend quelques bribes de dispute et l’homme en colère.
L’homme :
JE VAIS TE TUER ! JE VAIS TE TUER ! JE VAIS TE TUER !Les colocataires regardent vers le mur d’où viennent les cris étouffés, puis se regardent à nouveau.
Sébastien : Bon on fait quoi du coup ?
Marie : Mais non c’est bon, pas grave, va dans ta chambre.
Sébastien sort, les trois autres se regardent.
Marie : Allez, va pour Matrix.
Fabienne : Ok !
Ils s’installent devant la télé, Mathis lance Matrix.
Le temps passe.
Plus tard Sébastien entre dans le salon, une enveloppe vide dans une main et de nombreux papiers dans l’autre. Il tombe sur Mathis, Marie et Fabienne installés devant le téléviseur.
Sébastien, interloqué : Mais qu’est-ce que vous faites là ?
Fabienne : On regarde le film.
Sébastien : Oui mais… pourquoi ? On n’avait pas dit une autre fois ?
Marie : C’est toi qui as dit que tu allais dans ta chambre !
Mathis : Qu’est-ce que c’est que ça ?
Sébastien : On a enfin reçu la facture d’eau, mais regardez !
Il tend les papiers puis commence à trembler et à pleurer.
Mathis : Problem ?
Il lit.Mathis : QUOI !?
Marie : Quoi ?
Mathis : Y’a au moins trois factures normales, puis une de frais de retard et là une mise en demeure d’un huissier !
Sébastien : J’en ai marre. Je vais les tuer ces connards !
Marie : Arrête! On va les appeler, c’est clairement une erreur. Tu veux que je le fasse ?
Sébastien : Non, c’est bon, je m’en occupe.
Marie : Comme tu veux hein...
Sébastien : Il faut juste que je me calme.
Fabienne : Oui, il vaut mieux.
Marie : Tu appelleras après.
Sébastien : Je peux appeler demain ?
Marie : Il vaut mieux que ce soit fait tout de suite, non ?
Sébastien : Ok, je vais appeler.
Scène nouvelle : Le château des Nazes
(Tout n'est pas encore cohérent, la didascalie est une idée pas reprise, ils sont directement dans le château et non en voiture)(Yves et Sylvie se disputent, ils vont arriver en retard au château loué pour le vernissage d’une de leurs amies. Sylvie s’est acheté des chaussures à 300 euros pour ce soir-là et lui a passé sa journée à polir leur voiture et couvrir les griffes. Il a clairement peur de passer pour un « guignol » avec son Audi A6, et ne voit passer que Porsches, Bentleys, Rolls-Royce, Maserati et une seule Mercedes.)
Yves : On a craqué, on a craqué.
Sylvie : Oh ca va !
Si on a acheté une A6, je peux bien me prendre des chaussures à 300 euros. C’est pas la mort, Yves ! Et puis c’est pas tous les jours qu'Hélène fait son verniss...
Yves : Rah ! Mais c’est pas de ce que je parle ! Qu’est-ce qu’on va foutre dans cette soirée ? Je t’ai dit que je ferais attention au finances si on rachetait encore un bâtiment. Faut qu’on puisse les gérer, encore, tu ne te rends pas compte de tout ce qu’il y a à faire.
Yves regarde la carte affichée sur une tablette noire.
Sylvie : Oui! Mais comme je te disais, Yves, c’est pas tous les jours...
Yves : Allez, la coupe de champagne à 18 balles ! Et puis je craque tiens ! (Au barman:) Hep ! Deux coupes. (À Sylvie : ) Comme tu dis, c’est pas tous les jours !
Sylvie : Tu n’en profites même pas : c’est du gâchis. Regarde-toi, on voit les veines de ton visage.
Il lui tend une coupe de champagne.
Yves : Détends-toi Sylvie, c’est la fête!
Dans un autre espace, Sébastien apparaît en tablier au loin dans la pénombre. Il est encore seul dans son bar et arrange les tables, sort les poubelles et sert les clients occasionnels.
Sylvie : Oui, ça va être ta fête dans un instant.
Ils rient, mal à l’aise, et boivent. Le compteur est de retour et on entend un son de caisse enregistreuse : « ka-ching ! » Le compteur affiche : 18€. « Ka-ching ! » Il affiche maintenant 36€.
Je dois encore écrire la suite mais j'imagine que l'homme qui hurle dans la rue fait un attentat, ou alors sébastien, et tue une figure d'autorité quelconque à la fête ou fout le feu qui dérape. Il chanterait alors une parodie de Michel Polnareff :
Je serai pendu demain matin
Ma vie n'était pas faite
Pour les châteaux
Tout est arrivé ce soir de juin
On donnait une fête
Dans le château
Dans le château de Nazes
Une proprio rubiconde
Boit du champagne de Nazes
Recevant le grand monde
Diamants, rubis, topazes
Et blanches robes longues
Caché dans le jardin
Moi, je serrais les poings
Je regardais danser
Ceux que j’ai financés
Je serai pendu demain au jour
Dommage pour la fille
De ce château
Car je crois qu'elle aimait le velours,
Qu’elle se sentait tranquille
Dans son château
Dans le château de Nazes
Pour recevoir Hélène
Lords et Ladies de Nazes
S’étaient donné grand peine
Moi, le fou que l'on toise
Moi, je crevais de haine
Caché dans le jardin
Moi, je serrais les poings
Je regardais danser
Ceux que j’ai financés
Je serai pendu demain matin
Ça fera quatre lignes
Dans les journaux
Je ne suis qu'un vulgaire assassin
Un vagabond indigne
De ce château
Dans le château de Nazes
Peut-être bien qu’Hélène
À l'heure où l'on m'écrase
Aura un peu de peine
Mais ma dernière phrase
Sera pour qu'on la plaigne
Puisqu'on va lui donner
Un contrôle financier
Et qu’elle ne pourra pas
Supprimer celui-làPuis la suite est comme au dessus, j'en suis là.