Bonjour à tous,
Je me suis réinscrit sur ce forum après l'avoir déserté un bon moment mais je dois dire qu'il me manquait un peu, surtout que c'est ici que mon pseudonyme est né (l'anagramme de mon prénom) donc on ne quitte pas le ventre de sa « mère » si facilement, n'est-ce pas ?

Pourquoi se réinscrire et ne pas me reconnecter avec mon ancien compte ? Tout simplement parce qu'un responsable de ce forum m'a contacté il y a quelques mois, me demandant s'il fallait ou non le supprimer étant donné que je ne venais plus. Avec du recul, j'aurais dû dire non mais les resurrections, c'est cool aussi.
Cela vaut bien une nouvelle présentation en tout cas.
En ce qui me concerne, j'écris de manière irrégulière même si depuis quelques années, je ressens le besoin d'écrire à certains moments et depuis l'an dernier, j'ai une histoire en gestation que je chéris tout particulièrement. Je prends le temps nécessaire, je ne me mets aucune pression mais je compte bien livrer quelque chose d'abouti. Ce serait une première car procrastinant plus que de raison, j'ai la fâcheuse habitude de ne pas terminer ce que je commence... et pas que dans ce domaine. C'est le problème de gens qui s'intéressent à trop de choses et qui s'éparpillent, vous connaissez peut-être ce problème.
Ceci dit, l'écriture constitue une activité qui s'inscrit désormais sur le long terme et c'est devenu presque inconscient, au-delà du plaisir procuré. Je ne pense donc pas arrêter du jour au lendemain, par lassitude ou je ne sais quelle autre raison.
Mes inspirations ? Elles sont assez nombreuses et je pioche aussi bien dans la littérature que dans le cinéma ou le jeu vidéo, même dans l'art. Après tout, c'est une question de sensibilité et un simple tableau peut parfois en dire plus qu'un livre.
J'aime les univers sombres et complexes, particulièrement quand ils relèvent de la dystopie car ils révèlent alors un aspect psychologique des personnages qui, à mon sens, devient vibrant de promesses sur bien des plans. Je mets un point d'honneur à traiter la psychologie dans mes textes, surtout dans celui que j'écris en ce moment. Bien sûr, le plus difficile est d'être cohérent, crédible et sortir des poncifs du genre, tout en suscitant l'intérêt. C'est ce que j'essaye de faire.
Un univers pregnant, des personnages denses, voilà pour moi les deux piliers d'un récit réussi/populaire.
Et l'histoire, dans tout ça, me direz-vous ? Eh bien c'est important mais cette dernière n'est pas forcément la clé d'un récit, j'ai souvent adoré des œuvres pour leur histoire très simple ou a priori absente, mais riche d'une ambiance et de personnages marquants. Souvent, c'est à nous-même de comprendre l'histoire, implicite et remplie de symboles. J'aime quand le lecteur (ou le spectateur pour un film, par exemple) est sollicité et qu'il cherche à comprendre les codes de l'auteur. Ce qui est sous-jacent est aussi ce qu'il y a de plus intéressant car rien n'est jamais terminé tant que la réflexion perdure.
Si je devais trouver un exemple, je prendrais L'Œuf de l'ange, de Mamoru Oshii. C'est un film d'animation japonais sorti en 1985 qui m'a littéralement bouleversé quand je l'ai vu en salle lors d'un événement spécial, il y a environ dix ans. Attendez voir... je viens de vérifier et j'ai retrouvé la date exacte, c'était le 12 mars 2006 au Carrefour de l'Animation à la Cité des Sciences et de l'Industrie, à Paris. Amano était présent, je me souviens de ce week-end. Bref, je m'égare...

Dans ce film, il n'y a presque aucun dialogue et l'histoire est évanescente, indicible. Et pourtant c'est sublime, chargé de symboles et emprunt d'une poésie onirique d'une puissance rare. C'est si réussi que même les personnages sont relégués au second plan. Ils sont à la fois très importants mais on ne sait presque rien d'eux et pourtant, tout est là. Les gens qui ont vu ce film me comprendront sûrement, d'ailleurs je vous invite à le voir au plus vite si ce n'est pas déjà fait.
Dans la littérature, l'exercice est bien plus compliqué pour un jeune auteur qui débute (ce qui est mon cas, même si j'ai la trentaine) mais c'est un bel horizon !
Retranscrire tout cela à travers des mots et rien qu'avec des mots, je pense que c'est bien plus difficile, c'est là où la littérature et le cinéma ne peuvent pas toujours se rejoindre. D'ailleurs, quand c'est le cas, l'adaptation est un terme bien choisi. On ne peut qu'adapter un roman, pas le traduire à l'écran.
Quoi qu'il en soit, je ne cherche pas la maîtrise à tout prix et je n'ai pas pour objectif de suivre coûte que coûte cette voie (ou petite ruelle sombre ha ha), ceci dit mon perfectionnisme me pousse souvent à me dépasser. D'un côté, c'est une bonne chose, mais c'est aussi épuisant voire décourageant. Pour lutter contre cela, j'essaye de me laisser aller et de rester naturel. Il ne faudrait pas oublier un mot important : l'authenticité.

Si vous me demandez les livres qui m'ont le plus marqué, il y en a beaucoup. De Dune de Franck Herbert à Fondation d'Asimov, qui furent je crois les premiers romans qui m'ont vraiment passionné plus jeune, je n'oublierai pas de citer 1984, d'Orwell, qui reste une œuvre... intemporelle.
Au plaisir d'échanger avec vous.
PS : je signe mes messages du nombre 33, à vous de deviner pourquoi.