Tenez, j'avais écrit ce texte dans l'idée d'en faire un rap, donc je vous rajoute l'instrumentale que j'ai choisi après coup
https://www.youtube.com/watch?v=eUzEId3M-ZQJe suis sur le sommet d'une colline, l'everest à l'horizon, fuis et omet mes racines, mes rêves ne restent qu'oraisons
pt'tet à raison, raisonner ne m'a mené nul part où résonner, j'ai perdu ma vraie son-mai là où leur réseau naît.
Le monde réel s'est résorbé au rythme des immondes réveils, desorbité au milieu du décor mité où régne le désordre inné des corps minés par le déterminé de guerres minables.
C'est germinal sans personnages mais mille visages qui s'agglutinent, qui regardent le rivage dans un rire grave, ces clivages ne sont que blagues lucides je j'balbutie
Plus aucun plan ne m'étonne, j'me projette blanc et atone, ou entassement d'atomes dans un grand capharnaüm.
Ce cafard m'assome pendant qu'une alarme sonne, mon esprit maraude, compte les clochards qui dorment comme un couche-tard morose.
Et j'erre, minable, dans l'ère miracle, répète mes fables d'un air bizarre, repère les failles de mes mirages, paumé au milieu du blizzard
Célèbre l'art du sommeil éveillé pendant une course aux rêves effrénée. Nous avons effrayé nos craintes, effacé nos plaintes et égaré nos gains
Effaré, l'être humain s'est efforcé d'effleurer le divin sans dépasser les épreuves qui le séparent de demain, les devins s'éparpillent, c'est parti pour les tranchées. L'homme a fait de l'homme un étranger
J'fuirais la merde et cette toile, qui m'enserre et me toise, j'finirais seul sur un atoll, entre la mer et les étoiles, une merveille qui s'étiole, attendant qu'le temps me nettoie