Un texte court automatique pour changer de la poésie :
Il était blotti contre elle, agonisant, tremblant de froid, contre son corps mort et raide, son chat n'avait pas survécu à la nuit.
N'avait-elle pas assez mangé, n'était-elle pas assez allé à la selle, avait-elle était intoxiqué ?
La seule vie sur laquelle il devait veiller était à présent partie, comme s'il l'avait abandonnée, comme si quelque chose lui avait échappé. Était-elle morte, transit de froid ? Lui, qui avait toujours depuis le début offert à sa petite boule de poils tout son amour et les opérations nécessaires en urgence chez les vétérinaires.
La vie à laquelle il tenait le plus venait bel et bien de succomber, raide comme un bout de bois, froide comme la glace, glaçante comme l'horreur.
Sa chatte adorée était décédée, là, contre un coussin, les yeux encore ouverts, l'expression de sa face figée en une effroyable sensation de douleur.
- Mais enfin, se disait-il, un chat ne peut mourrir de froid...
Il avais beau chercher toutes les causes possibles à ce drame inadmissible mais sa chatte Pouf était morte. Il ne pouvait ni retourner dans le passé, ne serait-ce que de quelques heures, ni la ressusciter, la ramener à la vie, en la chauffant avec d'amples caresses tout en lui faisant une sorte de bouche à bouche d'humain à animal par exemple.
Il l'avait perdu tout ce à quoi il tenait le plus depuis quelques années, et songer au fait qu'il n'avait pas d'enfant ne suffisait pas à le réconforter. À cause de lui, son amour, sa petite chatte de 5 ans, était définitivement passé du coté de ceux à qui la vie avait était enlevé, ou qui l'avait perdue...
Quoi qu'il en soit, il en était responsable et se furent toutes les souffrances du Monde qui s'abattirent sur lui. Tremblant comme une feuille, il ne savait plus si la vie valait la peine d'être vécue, s'il était fautif, s'il allait la rejoindre dans son état frigorifié.
Bien-sûr allumer le chauffage était à présent possible, tout comme par le passé, mais il ne voulut pas en trouver la force, il n'en avait pas eu envie assez jusqu'à maintenant, et n'en avait pas davantage le cœur aujourd'hui, et puis il n'avait pas si faim que ça non plus. C'est ainsi que, grelottant mais sans souffrir, il s'endormit près de Pouf, sa chatte morte, pour la rejoindre dans cette longue étape que l'on appelle la mort.