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12 décembre 2024 à 06:23:52
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Auteur Sujet: INTERVIEW 1 : DELNATJA  (Lu 609 fois)

Hors ligne Thom

  • Troubadour
  • Messages: 281
INTERVIEW 1 : DELNATJA
« le: 26 novembre 2024 à 16:16:15 »
Bonjour Delnatja. Merci de nous accueillir pour cette première interview d'auteur du MdE, dans cet endroit qui vous est cher, mais d'ailleurs : où sommes-nous ?

Bonjour Thom, je suis ravie de vous recevoir. Eh bien, voyez-vous, j'ai beaucoup changé d'endroit dans ma vie, mais je ne me suis jamais sentie vraiment à l'aise nulle part. Et puis, lorsque j'ai pris ma retraite et après avoir beaucoup cherché un endroit qui me convienne, et non pas imposé par mon lieu de travail, j'ai atterri dans le Cantal. C'est le seul endroit d'où je n'ai pas envie de partir. Je peux faire coucou aux vaches Salers, aux chevaux, aux oiseaux et mes quelques voisins sont sympathiques. Que demander de mieux ?

En effet, que demander de mieux qu'un tel écrin naturel pour trouver l'inspiration ? C'est cette ambiance qui vous a inspiré ce pseudo ? Peut-on en savoir plus ?

Non, pas du tout. Il s'agit, ni plus ni moins, d'un assemblage de plusieurs prénoms et de mon nom de famille. Si j'avais dû choisir un pseudo lié à mon lieu de vie, j'aurais probablement choisi quelque chose comme : Meulesvaches. Je plaisante, bien sûr !

On distingue un fil rouge dans vos écrits : une force cachée chez un personnage qu'on pourrait d'abord penser fragile, un combat inégal, souvent féministe, de la violence parfois, mais aussi des textes plus légers, voire burlesques. C'est selon l'humeur ?


Cela peut effectivement dépendre de mon humeur ou bien d'un ressenti. Cela m'aide à extérioriser un mal-être passager. Par exemple, le texte Choupette, a été écrit à cause d'une forte dépression, suite à une intervention chirurgicale. Mais en règle générale, je pars d'une phrase qui me vient, de préférence le matin au réveil. Je pense que nous sommes plus ou moins ce que nous écrivons. Étant quelqu'un de sensible, je n'ai jamais aimé le monde tel qu'il est, d’où le fait de le décrire en partie à mon image et mes désirs fréquemment refoulés. Mais je me soigne ! C'est également pour cela que je m'échappe dans l'écriture de texte de SF et notamment, un petit roman dans le style ''Star Wars'', que Jonathan connait bien.

Celui-ci était particulièrement sombre, en effet. Je me souviens aussi de Là-haut sur la montagne, (avec ses chats laids), ou du savoureux détournement de A la claire fontaine, plus légers. Le texte Petite Fleur était aussi remarquable, très sensible.
L’ami Jonathan, au ton ciselé à la Audiard et à la plume franche et fine, est de tous les coups, en effet.
Mais je vois que quelqu'un vient de s'asseoir à vos côtés, visiblement l'un de vos personnages, qui est-ce ?


En effet, il s'agit d'Angélique. Celle dont vous avez pu suivre, la vie de ses six ans jusqu'à ses quatre-vingt-douze ans, le tout en sept chapitres et comme vous le voyez, elle se porte très bien.

Bonjour Angélique, merci de nous rendre visite ! Nous avons suivi vos aventures, on s'est attaché à vous. J'ai deux questions pour vous : où en est votre lutte contre la société de consommation (Angélique et l'homme au poireau) et quels sont vos projets, pour vous ou pour une cousine qui vous ressemblerait ?


Bonjour tout le monde. Eh bien, après mon premier décès, Delnatja m'a proposée de faire Sara Toustra, qui, elle aussi, finit par mourir. Je vais finir par croire qu'elle m'en veut. (Rire d'Angélique et Delnatja). Bien sûr, j'ai accepté, car je garde un bon souvenir de notre collaboration sur Angélique petit démon. Étant assujettie à l'imagination de ma créatrice, j'ai une autonomie toute relative, que j'utilise du mieux que je peux. Du coup, je pense que la seule façon de lutter contre quoi que ce soit, c'est de faire en sorte de ne pas tomber dans les travers de votre société. C'est, par exemple, de privilégier les circuits courts et surtout, de prendre la peine de lire la liste des ingrédients des produits préparés par l'industrie alimentaire. Même si c'est écrit en tout petit ! Mes projets étant liés à ma créatrice, je pense que vous allez être surpris de me voir bientôt dans un petit texte sur Noël.

Voilà une belle complicité entre un personnage et sa créatrice, certains penseront même que vous n'êtes qu'une seule et même personne !
Delnatja, quels sont les auteurs, les œuvres que vous appréciez ?


Le premier titre qui me vient, c'est Le seigneur des anneaux. Ensuite, il y a Dune, Fondation, Neuromancien, Les fourmis. Pour les auteurs, je dirais que je suis, depuis plusieurs années, Maxime Chattam, Michael Connelly et Bernard Werber, dans des styles différents. J'aime également découvrir de nouveaux auteurs.

Des auteurs majeurs et reconnus qui maitrisent effectivement le suspense. Dans la même veine, il y a également les romans de Preston and Child.
Pourriez-vous, je vous prie, poursuivre d'un paragraphe cette phrase, le prochain auteur interviewé en écrira la suite :
"A cet instant, j'ignorais qui elle était. Aussi, je l'abordais comme n'importe qui..."


À cet instant, j'ignorais qui elle était. Aussi, je l'abordais comme n'importe qui, tout en sachant que je prenais un risque calculé. Son apparence me rappelait une femme que j'avais côtoyée quelques années auparavant. Le genre de femme qui vous maîtrise d'un seul regard, avec des yeux bleus, presque transparents, qui pénètrent en vous comme une sonde invasive et mortelle. Inutile de vous préciser, que je n'en menais pas large malgré mon Glock Big-cat à viseur déporté. Il fallait la jouer fine et surtout ne rien brusquer, en espérant que le tuyau que mon indic m'avait balancé littéralement en pleine figure, avant de se carapater et de finir maladroitement dans un broyeur, n'était pas percé. Je sentais qu'elle m'avait déjà jaugée et je ne pouvais plus faire marche arrière et c'est avec une apparente décontraction que je lui demandais…

Merci Delnatja, nous verrons ce que ce texte devient. Ça commence fort en tout cas !
Encore quelques questions si vous le voulez bien : la réalité vous inspire-t-elle ? Faites-vous des recherches avant d'écrire, le cas échéant, comment vous y prenez-vous ?

Oui, il peut arriver que la réalité soit inspirante. J'en veux pour preuve, le texte Résiste qui est destiné aux personnes LGBTQ+ et le prochain texte qui parlera aussi des problèmes liés à cette communauté. En général, je ne fais aucune recherche avant de commencer un texte, dans la mesure où je ne sais pas à l'avance ce que je vais écrire. Mais lorsque j'ai besoin de renseignements, je me sers d'internet ou bien, je pique des infos dans un roman. Je dirais que je butine çà et là ce qui m'est utile au moment où j'en ai besoin.

Des noms comme Brassens, Brel, Greco, Dali, sont-ils toujours d'actualité, selon vous ?

Question compliquée, car cela dépend du point de vue où l'on se place, par rapport à l'idée qu'on s'en fait. Plus sérieusement, Alexandre Dumas est-il toujours d'actualité ? Si l'on en croit la sortie du film "Le comte de Monte-Cristo", je dirais que oui. Alors pourquoi des auteurs tels que ceux que vous avez cités, ne le seraient pas ? Et ne parlons même pas de Vivaldi, Mozart, etc.

Nous arrivons au terme de cet interview, je vous remercie de nous avoir accueillis dans le Cantal. Merci à Angélique de son apparition et nous sommes impatients de la retrouver puisqu’elle a la faculté de réapparaître après sa disparition ! Le mot de la fin sera le vôtre : vous arrive-t-il de penser qu’une fois publiés, vos textes vivent leur propre vie, que des lecteurs peuvent y trouver des choses dont vous n’aviez pas conscience ?

Non, une fois publiés sur le forum et après avoir été commentés, je les oublie. Par contre, je les relis de temps en temps sur mon ordinateur et il m'arrive de faire quelques corrections. Cela serait, je pense, différent, s'il s'agissait de publications sur papier, car un livre, c'est un objet réel, que l'on peut manipuler, lire ou ranger dans sa bibliothèque.

Il arrive, quelquefois, qu'un lecteur trouve des choses auxquelles je n'avais pas pensé ou pas conscience, en effet. Je trouve cela très stimulant et cela peut me donner des idées pour un autre texte.
« Modifié: 04 décembre 2024 à 20:25:09 par Samarcande »

Hors ligne jonathan

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  • Rasta désabusé Calamité Supercaustique
    • jonathan25
Re : INTERVIEW 1 : DELNATJA
« Réponse #1 le: 27 novembre 2024 à 13:15:20 »
Salut Thom. Sympa ce premier interview. Mais, pourquoi me citer deux fois ? Tu vas te faire mal voir...  :D :D :D
Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur... [Pierre Augustin Caron de Beaumarchais]
Le silence est l'expression la plus parfaite du mépris... [G.B. Shaw]
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Les aventures de Phil Dard : https://keulchprod.eklablog.fr/

Hors ligne Choumi

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Re : INTERVIEW 1 : DELNATJA
« Réponse #2 le: 27 novembre 2024 à 16:12:59 »
Bonjour
C’est chouette cet interview. On y découvre, un peu, l’âme qui est derrière un prénom ou un pseudo.
Ah! Le Cantal aux paysages uniques, comme les volcans d’Auvergne.
Mais pourquoi le vouvoiement, puisque l’on se tutoie la plupart du temps sur le forum ?
Amicalement
Michel

Hors ligne Cendres

  • Comète Versifiante
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Re : INTERVIEW 1 : DELNATJA
« Réponse #3 le: 27 novembre 2024 à 19:35:25 »
Le premier interview du projet.

Vous pourriez aussi le faire en podcast. Je pense que ca serait possible, des gens le font sur YT par exemple.

Mais si Tom fais les interviews, qui va dont interviewé Tom ?  :ned:

Hors ligne Samarcande

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Re : INTERVIEW 1 : DELNATJA
« Réponse #4 le: 28 novembre 2024 à 20:19:20 »
Très chouette première interview.
Bravo à Thom pour les questions très pros ( on se croirait dans un salon littéraire) et à Delnaja pour ses réponses vives et réfléchies.
J'ai bien aimé aussi l'apparition d'Angelique et de son poireau.

Je pense que ça pourrait être une idée sympa de mettre un lien sur les textes cités dans l'interview.
On ne sait jamais que quelqu'un ait envie de lire et commenter.

Si vous voulez, je peux m'en charger.
« Modifié: 28 novembre 2024 à 20:20:55 par Samarcande »
«Trees are full of songs and we are not shy to seeing them.» (Elif Shafak - The island of missing trees)

Hors ligne Delnatja

  • Grand Encrier Cosmique
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Re : INTERVIEW 1 : DELNATJA
« Réponse #5 le: 01 décembre 2024 à 09:07:28 »
Bonjour Samarcande, cela ne me pose aucun problème, à voir avec Thom.
Belle journée.
Michèle

Hors ligne Beglous

  • Calliopéen
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Re : INTERVIEW 1 : DELNATJA
« Réponse #6 le: 01 décembre 2024 à 15:30:37 »
Intéressante cette interview, à la fois "pro" (pourquoi "nous" ?) et complice...

En tout cas, j'aime bien la démarche, c'est chouette comme partage.


Hors ligne Thom

  • Troubadour
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Re : INTERVIEW 1 : DELNATJA
« Réponse #7 le: 03 décembre 2024 à 12:16:10 »
Bonjour,

- Delnatja t'a cité, Jonathan, j'ai simplement repris la balle au bond...
- Concernant le vouvoiement : j'ai balancé un temps entre les deux possibilités puis ai opté pour ce mode car, d'une part, l'interview est une véritable mise en scène, qui comprend une distanciation, d'autre part, un tutoiement aurait placé l'échange entre deux personnes, mettant en avant, sans raison valable, l'intervieweur à l'égal de l'auteur. Les suivants décideront de ce qu'ils préfèrent.
- Un podcast est sans doute une déclinaison intéressante de l'interview, pour le coup très vivante ; je comptais m'en tenir à l'exercice d'écriture à ce stade. Je ne me vois pas encore assez riche pour jouer le rôle de l'auteur interviewé, c'est précisément l'aura que j'ai vue chez d'autres qui m'a amené à vouloir les mettre, raisonnablement, en lumière. Mais si tu es partante pour en faire une d'un auteur MdE, je serai ton premier soutien !
- L'idée de mettre les textes en lien est géniale : il faut le faire, svp ! Ca donne corps aux réponses.

Content que cela vous ait plu : qui prend la suite ?

Hors ligne Samarcande

  • Chaton Messager
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  • Bla Bla Bla
Re : INTERVIEW 1 : DELNATJA
« Réponse #8 le: 04 décembre 2024 à 18:43:31 »
J'ai rajouté les liens...
En avant le prochain auteur ! :coeur:
«Trees are full of songs and we are not shy to seeing them.» (Elif Shafak - The island of missing trees)

Hors ligne Kerdrel

  • Calliopéen
  • Messages: 418
Re : INTERVIEW 1 : DELNATJA
« Réponse #9 le: 10 décembre 2024 à 15:00:26 »
Bonjour interview intéressante
ma question porte sur le sens de votre pseudonyme
Delnatja 
Natja fait penser au  roman de André Breton pape sur surréalisme
"Del" serait-il un raccourci de Delcourt Léona
qui lui a inspiré ce personnage et qui se surnommait elle-même Nadja ?
tout à un sens mais
si ma question est déplacée ou stupide vous n'êtes pas obligée d'y répondre

Cordialement

«Quand on dépasse les bornes, il n’y a plus de limites». A. Jarry

 


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