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29 mars 2024 à 06:44:19
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Auteur Sujet: La féminité crédible  (Lu 12854 fois)

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Re : La féminité crédible
« Réponse #30 le: 18 août 2020 à 01:40:36 »
en vrai je crois que la question de la crédibilité d'un phénomène de représentation artistique, qu'il soit la féminité ou pas, c'est bien de jouer sur le stéréotype, le cliché, le lieu commun, l'image statistique de masse,afin non pas de toucher le max, mais de toucher tout court... alors c'est là qu'on se paume, parce que chaque représentation mentale statistique majoritaire n'est pas unanime...

genre je m'éloigne de la féminité pour pas provoquer ceux qui ne veulent pas savoir ce que c'est

un lapin, c'est over-cliché de dire qu'il a des grandes oreilles et qu'il mange ses dents... bin oui, c'est possible de représenter un lapin sans ces deux éléments, mais il sera moins honnête, j'imagine... on peut même aller dire qu'un lapin au fond, ça existe pas, chacun est différent donc y'a pas d'absolu au lapin, et il serait spéciste, de remarquer qu'un truc qui mange ses dents avec des longues oreilles a de fortes chances d'être un lapin, quoi qu'il pense lui-même de son animalité...

y'a des lapins aux petites oreilles, ce sont des lapins pour autant et là le stéréotype est juste une marque d'identification non-absolue mais parlante malgré tout, non pas à la masse mais depuis la masse

y'a ptetr un lapin néoténique qui a des dents qui poussent pas, il ne se les mange pas, mais là c'est anormal, pathologique, bien que cela ne dénature pas la lapinité dudit lapin, et dans ce cas la marque d'identification peut qmm être un peu absolue, parce que c'est comme ça, les dents du lapin poussent et il doit les manger...

donc bin voilà, la féminité, c'ptetr trop conceptuel et complexe pour qu'une femme puisse se sentir pleinement féminine, trop également pour qu'une image seule de la féminité l'emporte sur le reste... c'est même pire que ça, parce que la féminité, terme de genre lié donc à l'identité sexuelle d'un psychisme individuel, est, présupposément pour la plupart, mais à spécifier quand même, rangé dans la boîte 'féminité humaine', car un catogan est un choix social imposé par la mode, tout comme la décapitation est un choix biologique décidé par les mantes religieuses qui se revendiquent femme, ou femelle, ou féminine, je ne sais.... mais comme les questions de genre sont l'issue psychologique aux questions insolvables que soulève la biologie, il est difficile d'absolutiser un quelconque trait unanime... pourtant il y en a des majoritaires

une solution consisterait à englober 'la' féminité en 'les féminités', et syndromiser le concept... d'ailleurs ça me parait évident, du coup les mots me viennent difficilement... genre parce que statistiquement, une femme peut se sentir féminine avec des cheveux courts alors que la majorité des femmes a des cheveux longs, et que un homme peut se sentir féminin même les cheveux courts aussi, ce qui sera plus dur à remarquer chez lui c'est tout...

après je crois qu'ici vous aimez juste pas les constructions sociales, non ? '-' parce qu'un lapin qui se coupe les oreilles pour prouver que tous les lapins n'ont pas les oreilles longues, ou même pour prouver qu'il n'est pas un lapin, bin dans les deux cas qui sont opposés, c'est juste dire merde aux constructions, et en aucun cas il y a réelle affirmation ou infirmation d'un état avéré...

pour revenir au sujet de la représentation, parce que qmm ce sujet a glissé sur l'ontologie de la féminité alors que c'est que la moitié du sujet, je crois que représenter donc, se fait par les codes de reconnaissance, et que tant que les questions de genre existeront, c'est bien qu'on tente de reconnaitre ce qu'est le féminin du masculin (puisque on sait encore reconnaitre un homme d'une femme par la biologie, quoique la science non)... après, sans reglisser sur le fait trop humain des 'hommes femmes' (humain de 'male femelle', concept qui se rie un peu des constructions sociales que vous semblez vouloir abroger), eh bien voilà, on ne peut s'empêcher d'avoir recours à l'image existante qui se fait par la statstique... c'est l'emphase d'une caricature...

bon j'arrive pas à dire exactement ce que je veux dire, mais je répète que si c'est bien de féminité que l'initiateur du sujet souhaitait connaitre les codes de représentation, c'est bien de représentation que toute la question soulève le mystère, car pour le sujet de la féminité, y'a qu'un propos non humain ou non incarné qui pourrait éviter cette question dans l'écriture d'un personnage...

heu bon je m'enfonce mais je sens un truc qmm
tombez moi dessus si j'offusque, mais je pense pas dire de grosses désontologies...
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Re : La féminité crédible
« Réponse #31 le: 18 août 2020 à 02:26:24 »
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genre parce que statistiquement, une femme peut se sentir féminine avec des cheveux courts alors que la majorité des femmes a des cheveux longs, et que un homme peut se sentir féminin même les cheveux courts aussi, ce qui sera plus dur à remarquer chez lui c'est tout...
là dessus oui complètement je te suis, c'est pour ça que c'est de la construction sociale (et l'exemple des cheveux marche bien parce que c'est un critère physique genré dans la représentation collective de la société alors qu'en fait il s'agit juste de les couper ou non, donc complètement une construction)



Par contre ton parallèle avec les lapin marche complètement pas. Le lapin qui a des oreilles longues et des dents c'est pas un cliché, c'est des caractéristiques physiques de sa race (et y'a différentes races de lapins) du coup comparé ça à la féminité c'est abéramment à côté.
Physiquement ce qui distingue l'homme de la femme c'est, des seins, un vagin, un penis et de la barbe (et encore oui, il y a des exceptions tout plein comme tu dis, mais si on doit faire une représentation cliché des caractéristiques physiques, c'est ça)
Tout le reste c'est uniquement et seulement de la construction sociale, d'une société qui a demandé aux femmes d'être soumise à l'homme et se cantonner à la gestion de la maison depuis des centaines et des centaines d'années, ça fait même pas un siècle que ça se déconstruit chez nous

Alors du coup, ouaip, parler de féminité comme ça avec cet exemple, ça marche pas, mais pas du tout

C'est comme si, pour reprendre l'exemple ed tes lapins, tu séparais les femelles et les mâles : aux mâles tu donnes des carottes et des courgettes, s'il touchent à la carotte, on leur en donne une nouvelle, s'ils touchent à la courgette, ils auront plus rien. Tu fais l'inverse avec les femelles. Tu attends un peu. Je suis certain que du coup, une fois réunit, les femelles mangeront surtout les courgettes et les mâles surtout les carottes. Et toi derrière tu viens et tu proclames que la lapinité des femelles, sa caracéristique intrinsèque et profonde c'est d'aimer les courgettes alors que les mâles n'aiment que les carottes de par leur nature. Bah ça marche pas comme intepretation à partir du moment où ça révèle de construction sociale et d'éducation.

(Et c'est pour ça que tous les parallèles biologiques sur ce qu'est la "féminité" en tant que comportement je trouve ça absolument foireux, parce que si on cherche à comparé avec les animaux on pourra faire dire tout ce qu'on veut. Même chez nos cousins les plus proches ont retrouve absolument tous types de comportements différents, des bonobos qui font la loi avec de la fornicatino homosexuelle, des groupes patriarcaux, d'autres matriarcaux aussi, chez les lions c'est la lionne qui va chercher à manger, l'hyppocampe mâle c'est lui qi porte les enfants, bref, dresser un portrait de ce qu'est "la femme" humaine de façon naturelle au sein de sa société c'est impossible, ça n'existe pas et c'est juste des projections d'images orientée par ceux qui observent et comparent. Parce que l'humain a la raison et l'organisation, on peut choisir la place qu'on accorde aux sexes, la différence qu'on veut en faire, et en l'occurence pour le moment ça souffre d'un patriarcat latent qui continue inconsciemment à dicter l'image qu'a ou devrait avoir "la féminité" alors qu'en fait c'est juste l'histoire avec un grand H de constructions sociales tout ça. Et le déconstruire, c'est juste revendiquer le droit à avoir le comportement que tu veux, si tu veux te comporter selon des critères "féminins" bah tu peux, au final si tout le monde fait ce qu'il veut sans la crainte des préjugés et connotations que tel ou tel comprtement a derrière à cause de l'histoire que ça traîne)
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Re : La féminité crédible
« Réponse #32 le: 18 août 2020 à 02:44:45 »
hmm j'avoue total que je portais ma comparaison du lapin uniquement sur la question de la représentation en éloignant un peu la question complexe que j'ai l'impression que tu introduits très bien quoique innocemment peut-être... le genre animal ! en tant que construction psycho-sociale, je pense perso, je te remercie grandement de me permettre d'en parler, que du coup le genre pourrait comme tu le fais avec ton expérience de pensée avec les courgettes, se réaliser chez les animaux ! ce qui complexifie encore pluss over de ouf la question du genre on va se paumer ! parce que oui, à terme, comme les femmes ont une crinière, si on coiffait les lapins à coups de carottes en distinguant un régime spécifique au sexe, on créerait alors la féminité et masculinité des lapins, qui serait différente de celles de l'humain ! alors là c'est vertigineux et pourtant... de la diffraction de ces féminités et masculinité, on pourrait se rapprocher d'un absolu s'il existe... car autant je pense t'offenser en disant que je crois qu'il y a une féminité et une masculinité absolue, autant je pense que tu pourrais me rejoindre si tu considères attentivement que j'ajoute que ces absolus sont des contenus vides... je sais pas si je suis clair, mais en fait on se répète lol : ce sont des constructions !! uniquement !!

et là j'ai envie du coup d'édivemmenter une question : on repart vers le vide en détruisant ce qu'on a construit jusqu'à présent pour 'révoquer' la question du genre quel que soit son nihilisme passif, ou on se sert de ces constructions pour 'jouer' le jeu du genre, quel que soit son hermétisme cloisonnant ?

en tous cas heu pour la représentation, j'y reviens, toute la subtilité réside dans quel syndrome statistique on présente dans une représentation d'une construction mentale... une brune latino aux formes pulpeuses pour les amateurs de télé ? une timide à lunettes pour les amateurs de bibliothèques ?

et puis... subsidiairement la question de l'emphase, je pense caractère propre à la représentation : des cheveux de vingt mètres de long pour Raiponce ?
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Re : La féminité crédible
« Réponse #33 le: 18 août 2020 à 03:06:22 »
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ou on se sert de ces constructions pour 'jouer' le jeu du genre, quel que soit son hermétisme cloisonnant ?
à partir du moment où ces représentations clichés continuent à perpétuer un fond de pensée patriarcale qui place l'homme en dominant sur la femme, pourquoi jouer ce jeu ? C'est toi qui veut lutter contre ça il me semble. Je dis pas que perso je le fais bien, je passe parfois des clichés sans m'en rendre compte, mais j'aimerai autant les réduire au possible pour se concentrer sur ce qui fait qu'on est humain dans nos relations plutôt que de jouer ce jeu millénaire de la domination sur la femme (parce que ce jeu du genre, dans sa représentation, il a pas besoin de nous, il continuera si personne y met rien en face, donc à partir du moment où t'en es conscient, pourquoi continuer à propager cette image en fermant les yeux sur le mal que ça cause ? Parce que ça en cause et tu le sais...)


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toute la subtilité réside dans quel syndrome statistique on présente dans une représentation d'une construction mentale... une brune latino aux formes pulpeuses pour les amateurs de télé ? une timide à lunettes pour les amateurs de bibliothèques ?
j'ai pas bien compris, mais c'est pas subtile justement, la statistique de cette façon nuit à une représentation réelle beaucoup plus nuancée (pour étendre à un exemple chiant, quand tu dis que le président est élu à 52% des voix exprimées, bah si t'ajoutes les 48% d'abstention, tu te rends compte que la majorité elle est de 20%; du coup quand tu choisis sciemment une représentation cliché parce qu'elle a plus de résonnance de façon statistique chez les gens, tu choisis ton camp, en faisant fit sans doute de tes fantasmes personnels certainement plus nuancés, simplement pour te fondre dans une imagerie qu'on te rabâche depuis toujours partout dans les films, les pubs, les clips, pour te montrer qu'une femme c'est ça et c'est ça qu'en tant q'homme tu dois désirer. Du coup t'as l'impression que ouaip, c'est la majorité de ce que tout le monde veut, alors qu'en fait tu prends pas la peine d'affirmer tes propres fantasmes dans lesquels beaucoup se retrouveront, la sur-représentation d'un cliché, parce qu'il est apprécié ou en tout cas, montré comme maoritairement apprécié par apprentissage, en fait pas une réalité, loin de là, en regardant qu'une statistique tu déformes la réalité

(et en plus, pour qui t'écris en fait, t'écris pas pour plaire à tout le monde alors réfléchir à deux fois avant de choisir ta représentation, ça te confrontes toi face à tes fantasmes et/ou tes représentations des femmes, mais aussi tu engages ce que tu propages comme image chez tes lecteurs. C'est une responsabilité)




Mais en fait en lisant ta dernière phrase j'ai ptet juste pas compris ce que tu voulais dire, mais oui, un cliché déforme ce qui est déjà identifié comme caractère d'une construction sociale
tout cas on est d'accord là-dessus
et sur le fait qu'une construction sociale peut entraîner un changement physique qui du coup creuse un fossé entre les sexes, je suis totalement d'accord et c'est sans doute ce qui a joué chez l'humain (je m'avance un peu, j'ai rien lu de probant là-dessus, mais l'hypothèse me semble probable et d'une meilleur facture que les pseudo-interpretation biologiques déterministes)
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Re : La féminité crédible
« Réponse #34 le: 18 août 2020 à 03:20:25 »
Ben.G '-'
quel magnétisme nous fait-il encore glisser du sujet...

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J’ai un problème pour faire resurgir ou démontrer dans mon récit
on parle avant tout de représentation...

mais oui, qmm :

huhu, grave, je suis dépassé par ce qu'il y a de bon ou de mauvais dans les choix ou non-choix que l'on se fait du genre... car effectivement les constructions patriarcales y'en a plein le derrière, mais pour autant en fait je crois qu'on a pas encore démêlé ce qui relève du sexe ou du genre... pas dans l'ontologie simple, t'sais, mais dans la pratique... genre rien que penser que la sexualité d'un homme et d'une femme sont différentes, ça impliques des trucs, et là on fonce droit vers le brouillard de nos constructions passées biologies ou de nos biologies relativement non-absolues pour la question...

moi après ma petite fixation, du coup, pour me représenter autant que pour renverser... bin oui, c'est ça, je renverse : c'est simple, dès qu'on me dit qu'un truc est masculin, je vais tenter de le convertir, et inversement ! y'aurait bien un équilibre au bout, non ? qu'il soit justement, je n'en sais rien, dans l'aplanissement des valeurs, ou dans leur opposition alors visée vers le plus juste et équitable, ce vide ou cet hermétisme...

je suis pas sûr qu'on aille dans la bonne direction pourtant, parce que je pense qu'on pourrait avoir que des bimbos et des bodybuilders, fiers de l'être, tout comme on pourrait avoir que des luneté.es timides, fier.es de l'être, et ça n'a donc rien à voir avec les constructions, mais avec le jugement qu'on porte sur ces constructions... non ?
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Re : La féminité crédible
« Réponse #35 le: 18 août 2020 à 04:04:12 »
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on parle avant tout de représentation...

Et ? Une représentation est porteuse de sens et véhicule des messages, ça semble plus léger mais ça l'est pas, je devie pas du tout c'est même en plein dedans





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je suis pas sûr qu'on aille dans la bonne direction pourtant, parce que je pense qu'on pourrait avoir que des bimbos et des bodybuilders, fiers de l'être, tout comme on pourrait avoir que des luneté.es timides, fier.es de l'être, et ça n'a donc rien à voir avec les constructions, mais avec le jugement qu'on porte sur ces constructions... non ?
Complètement oui
C'est pour ça que ces constructions sont biaisées
genre un timide avec des lunettes, bah on lui dira qu'il est pas viril, si en plus il est sensible, le jugement de la société sur cet homme sera qu'il est féminin ou pire, pédé (parce que les constructions sociales amènent avec leurs clichés des jugements déjà tout faits dans la société qui eux disent ce qui est bon ou mauvais, et c'est ça la pensée patriarcale dont on se rend même pas compte, des jugements placés sur des constructions qui dévalorisent, donnent des connotations négatives là où en fait y'a pas à avoir honte ou être faible pour ça. Et souvent ces jugements tous faits qui viennent avec les clichés, bah ils placent la femme en inférieur, c'est le truc du, traiter un homme de salope sera encore plus dégradant juste parce que c'est une insulte au féminin, que ça a pas la même connation)
Donc ouaip, les constructions sociales elles font de paire avec ces jugements et c'est ça qui est problématique

Aller dans l'opposition pour valoriser les comportements mal vus, je te suis ouaip, (mais je vois pù tu veux en venir) et je pense pas que ce soit suffisant, parce que y'a déjà eds représentations qui sont vues cmme "ce qui faut être" et ce à quoi il faut ressembler qui sont dominantes, et pour lesquels parfois des gens se contorsionnent pour y ressembler, quand tu agites un opposé en disant "eh ça c'est bien aussi" je trouve pas que ça aplanisse, ça élargit le choix en disant y'a plein de trucs bien mais d'une certaine façon la construction sociale reste mieux ; alors que quand tu attaques un peu plus profondément sur le pourquoi telle construction a un jugement social favorable pour le déconstruire, bah tu remets un peu tout au même pour de bon et là tu peux être ce que tu veux sereinement (et bodybuilder si tu veux, sans que ce soit mieux vu que d'être un habitant des bibliothèques)
-> Et c'est là justement que les représentations jouent des rôles capitaux, je le répte, dans les films, dans les pubs, des les livres

(mais oui, en mettant tout ce qui est masculin au féminin et féminin au masculin, au bout d'un moment y'aura plus de différence)

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pas dans l'ontologie simple, t'sais, mais dans la pratique... genre rien que penser que la sexualité d'un homme et d'une femme sont différentes, ça impliques des trucs, et là on fonce droit vers le brouillard de nos constructions passées biologies ou de nos biologies relativement non-absolues pour la question...

je fatigue en écrivant et j'aurais envie de te renvoyer sur des trucs, mais tu les regardes pas donc c'est vraiment relou. (parce que ouaip je serai pas le mieux placé pour parler de sexualité féminine ahm.)

Qu'est-ce qui est différent concrètement, l'orgasme est pas le même ça c'est vrai, pénétrer ou être pénétré c'est pas la même sensation, ça c'est sûr (et être pénétré n'a rien de passif, contrairement à la représentation générale propagée par l'idée patriarcale) (
Et ensuite ? Le reste c'est... construction. Représentation du rôle que doivent avoir l'homme et la femme dans leur relations sexuelles. Et des mythes attenant. Mais là on s'éloigne du sujet. Quoique. Si on parle d'une "féminité crédible" en sexualité on peut aussi déconstruire un peu ça au passage.
« Modifié: 18 août 2020 à 04:06:39 par Ben.G »
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Re : La féminité crédible
« Réponse #36 le: 18 août 2020 à 10:17:13 »
ouais, bon là je vois des contradictions et je crois que je diverge sur des notions... mais on s'éloigne à nouveau !

en définitive, je crois que le cliché insupportable, c'est de se formater à vouloir écrire un personnage qui se limiterait à sa féminité, de le réduire à cela et de se cantonner à ce que rien d'autre ne transparaisse de lui... genre à part justement un roman volontairement dans les clous d'un féminisme dualiste qui viendrait tenter de faire valoir une féminité identitaire, c'est purement libidinal de vouloir un perso qui serait uniquement le faire valoir du genre concerné...

ça rejoindrait presque le 'show don't tell' nan ?
on a pas besoin de dire en quoi une Hélène de Spartes est un idéal 'avéré' dans son histoire, c'est juste ainsi que la considération s'amena à l'époque, comme aujourd'hui on respecte la prise de distance sur ces questions au nom de la liberté de genre...

heu mince si je continue je vais m'égarer je crois
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Re : La féminité crédible
« Réponse #37 le: 18 août 2020 à 11:41:42 »
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en définitive, je crois que le cliché insupportable, c'est de se formater à vouloir écrire un personnage qui se limiterait à sa féminité,
oui


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genre à part justement un roman volontairement dans les clous d'un féminisme dualiste qui viendrait tenter de faire valoir une féminité identitair
ça fait mal d'appeler ça féminisme du coup :mrgreen:


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c'est purement libidinal de vouloir un perso qui serait uniquement le faire valoir du genre concerné...
complètement

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on a pas besoin de dire en quoi une Hélène de Spartes est un idéal 'avéré' dans son histoire, c'est juste ainsi que la considération s'amena à l'époque, comme aujourd'hui on respecte la prise de distance sur ces questions au nom de la liberté de genre...
pas sûr de te suivre là
quand une considération "s'amène" naturellement en reflet de son époque en gros ?


bref oui, ça s'éloigne
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Re : La féminité crédible
« Réponse #38 le: 18 août 2020 à 12:08:35 »
Citer
genre à part justement un roman volontairement dans les clous d'un féminisme dualiste qui viendrait tenter de faire valoir une féminité identitair
ça fait mal d'appeler ça féminisme du coup :mrgreen:
bin sur le meud oui, j'ai l'impression, mais le féminisme dualiste n'est pas un purulent truc aliéné... faire valoir l'identité des sexes et genres est un combat normal pour beaucoup, perso ma mère qui se revendique pas mal de ce combat, a souvent des phrases très clichés à l'encontre des clichés, pour transvaluer son identité sur la question... t'sais ça commence en 'moi en tant que femme'...

'-'

pour Hélène, disons que c'était pas une insulte machiste de dire qu'elle était une femme remarquable à tous points de vue, même si effectivement aujourd'hui peut-être qu'on désacraliserait son côté 'prix d'une guerre'...
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Re : La féminité crédible
« Réponse #39 le: 18 août 2020 à 12:18:57 »
ok je vois, j'avais pas compris comme ça
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anlor

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Re : La féminité crédible
« Réponse #40 le: 18 août 2020 à 12:34:39 »
Oui ça s'appelle le différentialisme ; mais euh, bon, c'est pas jeune quoi, comme courant, ça a déjà été beaucoup théorisé et remis en question.
En fait, je passe juste-là en flood (mais dans la mesure où l'auteur a quitté le forum je me permets), mais ça me perturbe pas mal ces discussions un peu partout sur le forum, notamment entre vous deux. Je sais que Ben.G t'a déjà filé pas mal de lien, Dot, et je comprends pas trop pourquoi tu ne les utilises pas.
Enfin, ce que je veux dire, c'est que je trouve ça très chouette de réfléchir au genre, à comment on l'appréhende, mais y a des siècles de gens qui ont réfléchi dessus, et qui sont allés assez loin dans la théorisation du féminisme, du genre, etc. Du coup, si le sujet t'intéresse tant, je ne comprends pas pourquoi tu ne vas pas les lire. Ça me fait un peu comme si tu essayais de réinventer toute l'histoire de la philosophie en partant de la maïeutique. Ça pourrait vraiment étayer ta réflexion d'aller lire d'autres gens, non ?

(pour le reste, votre conversation oublie les personnes non-binaires ; et c'est justement là que le différentialisme trouve ses limites)

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Re : La féminité crédible
« Réponse #41 le: 18 août 2020 à 12:51:21 »
différentialisme selon wikirouge, dualisme selon wikinormal, bon... moi je me rappelle plus de celui usé pour faire la distinction en cours de sociologie sur le féminisme à la fac, mais je ne m'étonne plus que tu considères que j'ai aucune référence en la question, disons que j'ai pas fait 'ma propre science' en lisant ce qui me tombe dessus, j'ai eu des environnements spécifiques et ensuite des cours académiques qui, excuse moi de tout ceci, ne sombrent pas dans des radicalismes comme j'ai pu te voir exprimer ton opinion... que j'utilise les liens de Ben.G, ça c'est intéressant... pour quoi faire ? si c'est pour abattre le patriarcat, tqt, mais encore une fois t'es dans l'illusion, même si je répète que ma pathologie m'empêche de me concentrer et mon traumatisme de m'informer, je compte bien user des références ultra précieuses de tout le monde, que j'ai même linké dans le sujet principal des H20... si c'est pour convaincre les féministes qu'il faut continuer parce que la situation est encore intolérable, bin en fait c'est mon combat H20... pis sinon je vois pas... on est pas du tout allé loin dans la théorisation du féminisme, du genre, etc, ocmme tu le dis, enfin si, mais y'en encore beeeeeacuoup de route ! et oui là now que j'ai cultivé mes 21 premières années, je peux essayer de penser indépendamment de mon époque, je construit j'suis pas conservateur à ce propos, puisque c'est pas fini visiblement...

j'avoue que du coup, pas besoin de non-binaires pour 'écrire la féminité' (toi ausssi tu glisses, ce sujet est sur la représentation littéraire de la féminité, on ne discute du genre que pour l'ontologie de celle-ci), mais c'pas pour autant qu'ils ont pas leur place, au contraire ! enfin moi en tant que je me considère comme majoritairement agenré, je sais pas si la dimension zéro de quoi elle se rapproche le plus, mais là où tu pointe la limite du différentialisme, est également la limite de son opposé... les non-binaires ne peuvent concourir au féminisme, du coup, puisqu'ils soutiennent que femme et homme sont des concepts non-applicables...

mais je maitrise ptetr moins que toi la question, je l'avoue humblement malgré que ça puisse paraitre contradictoire avec un possible ton pédant, si seulement tu pouvais m'excuser :}
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Re : Re : La féminité crédible
« Réponse #42 le: 18 août 2020 à 13:23:48 »
[...]
Qu'est-ce qui est différent concrètement, l'orgasme est pas le même ça c'est vrai, pénétrer ou être pénétré c'est pas la même sensation, ça c'est sûr (et être pénétré n'a rien de passif, contrairement à la représentation générale propagée par l'idée patriarcale)
[...]

Je ne sais pas. La sexualité féminine, c'est vrai qu'en ce moment on en parle pas mal, même dans les médias non spécialisés, je veux dire... Après, ça ne se limite pas à la pénétration, heureusement. Mais on met aussi beaucoup les différences sous la loupe, avec un effet biais grossissant, et donc on attache plus d'importance aux différences qu'aux similitudes. L'organe mâle et femelle a la même origine embryonnaire, et fonctionne de manière assez similaire (vascularisation et terminaisons nerveuses) à ma connaissance.

Autant, la manière d'exciter l'organe est forcément partiellement différente, car l'anatomie l'impose, autant la nature de celui-ci est assez impossible à évaluer. Je veux dire, on ne peut pas savoir si c'est différent ou pas question sensations... Et d'ailleurs, je doute vraiment que cette question soit intéressante en soi, les sensations sont peut-être différentes entre chaque individu. Peut-être qu'il y a plus de différences sensitives entre deux hommes qu'entre un homme donné et une femme donnée... Bref.



@dot : on ne construit rien tout seul, c'est une illusion. Penser par soi-même ne consiste pas en un repli sur soi, ni à se fermer aux pensées des autres. Il y a beaucoup de penseurs et de philosophes qui ont réfléchi à la manière de penser par soi-même. Mais pour profiter de leurs réflexions et s'en enrichir, il faut les lire...  :D Bon, et c'est juste pareil avec le féminisme, quoi  :).

Hors ligne Meilhac

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Re : Re : Re : La féminité crédible
« Réponse #43 le: 31 août 2020 à 12:37:48 »
[...]
Qu'est-ce qui est différent concrètement, l'orgasme est pas le même ça c'est vrai, pénétrer ou être pénétré c'est pas la même sensation, ça c'est sûr (et être pénétré n'a rien de passif, contrairement à la représentation générale propagée par l'idée patriarcale)
[...]

Je ne sais pas.

on ne peut pas savoir si c'est différent ou pas question sensations... Et d'ailleurs, je doute vraiment que cette question soit intéressante en soi, les sensations sont peut-être différentes entre chaque individu. Peut-être qu'il y a plus de différences sensitives entre deux hommes qu'entre un homme donné et une femme donnée...

je plussoie Erwan

sauf le "je doute que cette question soit intéressante" : moi je trouve ça passionnant, et c'est un truc que la littérature peut faire mieux que ce qui a été  fait : on peut gagner en précision et en poésie et en puissance évocatrice de ce que ça fait le plaisir la volupté toussa, y a encore des choses à dire et à explorer

mais tout le reste je plussoie à donf 8)

Hors ligne Erwan

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Re : La féminité crédible
« Réponse #44 le: 31 août 2020 à 12:51:46 »
Oui, autant pour moi, je me suis mal exprimé. Je voulais dire que la question est plus ou moins intéressante, voir pas du tout, selon comment on la pose. Je voulais dire que la question interindividuelle, donc comment chacun vit ses sensations, c'est passionnant, je suis d'accord avec toi, avec en toile de fond la question de l'altérité et l'immense richesse derrière, le découpage homme/femme me semble par contre moins pertinent en lui-même. Mais tu as raison, notamment pour la littérature, et toutes les formes d'expressions artistiques qui permettent de toucher du doigt le ressenti d'un autre, d'entrer dans son mystère sensoriel à lui ou elle  ;).

On attend l'AT érotique maintenant !  :D

 


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