Le fil de Miro sur écrire la joie (https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=32936.0) combiné à la fin du bouquin que j'ai terminé de lire l'autre jour m'ont donné envie d'ouvrir un fil sur les fins douloureuses :putainlafaute:
L'idée est pas de tomber dans l'éternel débatpour ou contre les happy ends, mais de parler des bouquins qu'on referme en se disant "je me sens mal, dis donc". Ce qui est pas forcément le cas de toutes les fins malheureuses, et qui peut arriver avec une fin qui se veut heureuse, d'ailleurs.
Je crois qu'il y a deux types de fins qui me donnent un sentiment désagréable :
a- les fins qui ne résolvent pas les enjeux qu'a planté le livre, et qui laisse sur une désagréable sensation que ça n'est pas fini, ou que ça ne s'est pas fini comme ça devrait. Ce peut être une fin maladroite, mais ça peut être aussi tout à fait volontaire.
b- les fins qui résolvent certes bien les enjeux, mais qui le font en brisant ce que le livre avait construit. Pas forcément en faisant tout exploser de façon hollywoodienne. Mais, par exemple, en arrachant aux personnages principaux ce qui les faisait tenir debout, ou en transformant les personnages de sorte qu'ils ne se ressemblent plus, et que du coup on n'a plus l'impression de lire le même livre qu'au début, avec l'impression que quelque chose a été irrémédiablement brisé.
Du coup, en pensant à ça l'autre jour, je me disais que ce qui charge une fin en sentiments agréables (apaisement) ou désagréable (sensation de malaise), ça n'est pas du tout que la fin soit heureuse ou non, que les personnages meurent ou non, soient heureux ou non.
Mais que c'est, au contraire, une pure question de construction d'histoire :\?
Spoilers les fins suivantes (qui sont pas forcément des fins malheureuses, hein, c'est pour des comparaisons) sur : Villette (C. Brontë), les tragédies de Racine et de Shakespeare (bon ok c'est pas un gros spoil si je vous dit que Roméo et Juliette finissent pas bien), Un roi sans divertissement (J. Giono), Bartiméus (J. Stroud), Hunger Games (S. Collins), À la croisée des mondes (P. Pullman) La Passe Miroir (C. Dabos), Harry Potter (JK Rowling), Le nom du monde est forêt (U. Le Guin).
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
J'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes :D
Mais bref, c'est quoi, les types de fin qui vous laissent sur un sentiment désagréable ?
NB. J'exclus de la discussion les fins qui laissent sur un sentiment désagréable parce qu'elles sont ratées, hein. Il me semble que c'est pas tout à fait la même question.
Ah ! Oui...
Ça, c'est un vrai sujet, voilà le sujet que j'ai attendu si longtemps pour y déverser bile et rancœur !! :huhu:
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
La conclusion de cette fin (décrite ci-dessus en spoiler) est la suivante : par pitié, n'écrivez jamais un livre contre toute une génération, ça rend malheureux de pauvres lecteurs comme moi. Pensez aux fragiles consciences qui n'aiment pas qu'on règle ses comptes via des bouquins, écrivez contre des idées ou des modes, jamais contre une génération tout entière !!
Un sujet qui défoule et fait débat ! ^^