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25 avril 2024 à 02:28:46
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Les fleurs jaunes

Auteur Sujet: Les fleurs jaunes  (Lu 769 fois)

Hors ligne Champdefaye

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Les fleurs jaunes
« le: 02 décembre 2022 à 07:52:15 »
Un homme avec des fleurs ? Le plus empoté, c’est l’homme.
Antoine Blondin


En rentrant de la rue de Rennes, il y a quelques jours, je me suis rappelé brusquement la promesse que je m’étais faite la veille, offrir des fleurs à ma femme. Je n’avais pas pu le faire sur le moment, celui où j’avais conçu le projet, forcément, parce que, ce jour-là, nous étions le dernier lundi du mois d’août. Alors vous pensez ! Lundi + mois d’août = zéro fleuriste. Normal ! Contrariant, mais normal.

Si je dis "nous étions", ce n’est pas parce que je me prends pour le roi des Belges. Quand je dis "nous étions", quand je parle à la deuxième personne du pluriel, c’est par pure politesse, parce que vous pensez bien que, où vous étiez, vous, à ce moment-là, je m’en fiche comme de ma deuxième (je dis ça parce que, la première, il parait qu’on s’en souvient toujours).

Donc, je suis du côté de la rue de Rennes, on est mardi - tout le monde est mardi - et bien qu’en août, j’ai des chances de trouver un sacré foutu fleuriste ouvert. Et, de fait, au coin de Raspail et de Vaugirard, il y a un sacré foutu fleuriste ouvert. Sur le trottoir, il y a des seaux avec dedans des tas de petits bouquets, tout prêts, de toutes les couleurs. Des fleurs jaunes, c’est des fleurs jaunes qu’il me faut. Elle aime beaucoup les fleurs jaunes. Je le sais parce qu’un jour que je lui apportais un bouquet, elle m’a dit "Oh ! Comme c’est gentil ! J’adore les fleurs jaunes !" Enfin, elle ne l’a peut-être pas dit exactement comme ça, mais c’était bien ce que ça voulait dire. J’ai du mal à me rappeler ses mots, exactement, parce que ça fait bien vingt, vingt-cinq ans que c’est arrivé. J’espère qu’elle n’a pas changé de goût depuis. Parce qu’il faut faire attention avec les femmes. Ça change d’avis comme qui dirait. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi on disait ça, comme qui dirait. Moi, pour la même chose, je dirais plutôt "comme de chemise", mais pour une femme ça ferait beaucoup trop de chemises. Alors, va pour "comme qui dirait".

Donc, des fleurs jaunes. J’en prends trois bouquets tout prêts, parce que, quand on offre des fleurs, il ne faut pas y aller avec le dos de la cuillère ; il faut y aller franchement. Avec mes trois bouquets, je rentre dans la boutique et je demande au patron qu’on m’en fasse un seul. Il les attrape et, sans me regarder, il me lance :

— C’est pour offrir ?

— Non, c’est pour manger tout de suite, connard !

Non, en vrai, je n’ai pas dit ça. J’aurais bien voulu lui faire une réponse de ce genre, une réplique à la Jean-Marie Bigard. Tout le monde rit quand Bigard dit quelque chose comme ça, lui. Mais moi, quand j’essaie, ça ne marche jamais. Ça tombe à plat. Ou pire. Alors, je préfère m’abstenir. D’ailleurs, en fait, je n’ai jamais essayé.

Donc, je ne lui pas dit « Non, c’est pour manger tout de suite, etc.… », mais seulement : « Oui, si c’est possible. » N’empêche ! « C’est pour offrir ? » Quelle question idiote ! Évidemment que c’est pour offrir ! Ce n’est pas pour me mettre à la boutonnière, ou pour me souhaiter mon anniversaire ! Connard ! J’ai vraiment envie... mais bon... alors, bien poliment : « Oui, Si c’est possible. »

Et me voilà reparti vers chez moi, dans la rue de Vaugirard, tout content mais un peu gêné quand même. Vous savez ce que c’est, parce que pour vous c’est probablement la même chose, mais quand on trimballe un bouquet de fleurs dans la rue, on a toujours l’impression d’avoir l’air idiot. On se dit que les gens vont vous prendre pour un crétin de fiancé transi qui vient faire sa demande, qu’il ne vous manque plus que l’œillet au revers, la bague dans la poche et les gants beurre frais à la main pour être parfaitement ridicule. Ah si ! Ah si ! Si vous portez le bouquet bien devant vous, avec les fleurs vers le haut, c’est sûr que tout le monde va penser ça. Alors, quand je porte un bouquet, j’ai ma méthode. Ce n’est pas très souvent, mais j’ai ma méthode. Je le porte au bout du bras, bien vertical, le long de la jambe, les fleurs vers le bas, comme ça les gens ont moins de chance de les voir et moi, d’avoir l’air idiot.

Donc me voilà rue de Vaugirard à marcher vers le Luxembourg. Vous la connaissez, la rue de Vaugirard : le trottoir est étroit et il n’est pas facile de croiser les gens à distance raisonnable, je veux dire à une distance qui permette de faire semblant de ne pas les voir. Parce que je n’aime pas beaucoup croiser le regard des gens. Sur un trottoir aussi étroit, c’est inévitable, les gens vous regardent, c’est comme ça. Et moi, je ne suis jamais sûr de ce qu’ils vont penser de moi. Alors, à chaque fois, je dois me composer une attitude. Les sourcils froncés, l’air décidé et le regard fixe, pendant deux ou trois mètres, je suis celui qui a pris la décision qui s’imposait et qui s’en va d’un pas ferme régler un problème en deux temps, trois mouvements ; ou alors, pendant cinq secondes, le temps de croiser le passant, le regard hésitant, presque inquiet, je cherche des yeux les plaques de noms de rue ou de numéros d’immeubles et je suis l’étranger au quartier ou même au pays — je préfère au pays — qui cherche son chemin ; je peux aussi, mais plus rarement, l’air serein ou amusé, prétendre m’intéresser aux cariatides qui soutiennent les balcons, au détail des portes cochères ou aux chiens-assis des toitures et être ainsi le promeneur parisien, élégant, cultivé et libre de son temps. J’ai une série de personnages comme ça que j’utilise au gré des circonstances, c’est-à-dire, en fait, au gré du quartier et de ma tenue.

Mais quand j’ai un bouquet de fleurs à la main, aucun de mes personnages ne tient deux secondes, à l’exception de celui de livreur de chez Monceau Fleurs. Mais qui a envie d’être pris pour un livreur de chez Monceau Fleurs ?

Donc me voilà rue de Vaugirard. Je sens bien que ma démarche est un peu raide et je sais bien que c’est dû à ma façon de porter le bouquet. Je cherche vainement à me composer un personnage qui colle avec cette démarche. Sur le coup, je n’en vois qu’un : blessé de guerre ; mais j’ai des scrupules : à part mai 68, je n’en ai fait aucune.

Donc me revoilà, rue de Vaugirard, la jambe droite un peu raide, sans raison apparente, sans personnage adapté.

Dans quelques mètres, je vais croiser une femme. Je la vois, elle approche. Le trottoir fait à peine un mètre cinquante de large et des voitures de livraison m’empêchent de descendre sur la chaussée. Aucun moyen de passer à distance. Que faire ? Rien, rien d’autre que d’échanger un regard avec elle, un regard que je voudrai le plus neutre possible. Surtout qu’elle n’aille pas s’imaginer je ne sais quoi. D’ailleurs, je n’ai aucune idée de ce qu’elle pourrait s’imaginer. Elle approche, elle approche encore et l’échange des regards est maintenant inévitable. Et ça y est : contact !

De mon côté, regard vide, à la limite idiot… Du sien, une étincelle, une petit ride qui se forme au coin de l’œil - elle n’a plus vingt ans - et un sourire… Mais qu’est-ce qu’elle a ? Qu’est-ce qu’elle veut, cette bonne femme ? Mon regard vide n’a pas eu le temps de se charger de cette interrogation que ça y est, nous nous sommes croisés, c’est fini ; elle me tourne le dos, nous nous tournons le dos, nous ne nous verrons plus.

Bizarre quand même… Tout en continuant mon chemin, je me dis que ça doit être moi, que je dois avoir quelque chose de drôle, de risible même. Je me regarde dans une vitrine qui passe : non, tout semble normal : les cheveux, ça va, la figure, pareil, la chemise, la veste, la ceinture, plus bas, tout ça, c’est bon. Alors quoi ? Je ne saurai jamais.

Et me voilà toujours rue de Vaugirard. Au croisement de la rue Madame, ça recommence. Trottoir étroit, femme en vue - une toute jeune cette fois. On se croise. Coup d’œil vague de ma part. Mais elle, tout en marchant à ma rencontre, elle m’envisage, je veux dire qu’elle me regarde du haut en bas et retour et, pareil mais sans la petite ride, un sourire… Là, quand même, je m’arrête et je me retourne pour la suivre des yeux. Mais pas elle. Dommage. Je ne saurai jamais.

Bon ! Autant vous le dire tout de suite, à un moment j’ai su, j’ai fini par comprendre, parce qu’entre la rue Madame et chez moi, le même phénomène s’est reproduit quatre fois, dont deux dans le Luxembourg : coup d’œil de l’inconnue, sourire et puis bonsoir.

En fait, je vais vous dire, ces femmes, toutes ces femmes, elles l’avaient vu, le bouquet. C’est même tout ce qu’elles voyaient. Et ça m’a fait comprendre que, quand une femme voit un inconnu porter des fleurs dans la rue, elle se dit : "tiens, voilà un homme gentil, il apporte des fleurs à sa femme, ou à sa vieille mère, ou à sa petite amie ; c’est sûrement un type bien, un type doux, un homme attentionné. Ah ! Quel dommage que je ne l’aie pas rencontré plus tôt, au lieu de ce sale égoïste de Gérard qui oublie chaque mois l’anniversaire de notre première rencontre et m’offre un brin de muguet le 2 mai en me disant "bon sang, ce qu’il est cher, cette année !" Je suis certaine qu’il ne met pas sa serviette de table dans son col de chemise, celui-là, et qu’il laisse des pourboires corrects dans les restaurants, lui. En plus, il n’est sûrement pas du genre à refuser d’aller au théâtre ou d’aller voir le dernier film de Nicole Garcia…"

Eh oui, les femmes se disent ça quand elles voient un bouquet de fleurs porté par un bonhomme avec l’air idiot tout seul dans la rue. Vous ne saviez pas ça, hein ? Elles sont tout attendries. D’où le sourire.

J’étais rassuré, j’avais compris qu’elles ne se moquaient pas de moi, qu’elles ne me prenaient pas pour un ahuri. Je rentrai chez moi la tête haute et la démarche souple, quitte à montrer à tout le monde le bouquet de fleurs jaunes que je tenais à la main.

"Oh ! Un bouquet ! Comme c’est gentil ! J’adore les fleurs jaunes !"

Mais, j’y pense, un tout autre que moi pourrait tirer de cette découverte un moyen idéal pour la drague, bien meilleur que celui du labrador en laisse. Imaginez un peu : vous vous promenez dans un quartier favorable avec un bouquet de fleurs à la main, mais discret quand même, pas à bras tendu devant vous, sinon vous passez pour le crétin de fiancé transi de tout à l’heure. Vous prenez l’air un peu emprunté, mais pas trop idiot quand même, parce que ça, ça fait peur aux femmes, et vous marchez. Ça ne peut pas manquer : quatre sur cinq de celles que vous croiserez vont vous sourire. Vous n’avez plus qu’à tenter le coup avec une qui ne vous déplaît pas trop : « Bonjour Mademoiselle, ou Madame selon le cas. Tenez, c’est pour vous. » et vous lui tendez les fleurs. À ce moment, ou bien elle s’enfuit avec un « Non, mais ça va pas, vous ? » ou bien elle s’arrête et vous dit « Mais enfin, Monsieur, pourquoi… » et là, vous ne lui laissez pas le temps de finir : "... mais, parce que vous avez souri ! Ne dites pas non, vous avez souri ! Ah ! c’est merveilleux ! La vie est belle ! Et vous êtes comme elle, si belle…" Si elle ne réalise pas tout de suite que c’est comme ça que Brasseur drague Arletty dans Les Enfants du paradis, vous avez gagné. Bon, maintenant que vous avez le tuyau, je vous laisse improviser pour la suite.
« Modifié: 02 décembre 2022 à 08:25:33 par Champdefaye »

Hors ligne UmanaFragilita

  • Tabellion
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Re : Les fleurs jaunes
« Réponse #1 le: 02 décembre 2022 à 09:18:44 »
Bonjour,
C'est le premier texte que le lis de vous, et j'aime beaucoup.
C'est vivant, alerte, imagé, drôle, léger... L'écriture est simple, elle donne l'impression d'être en complicité avec le personnage. Bref, ça me parle.
Et puis c'est fluide, il y a une logique, chaque paragraphe appelle le suivant.
Je m'y retrouve, parce que j'ai commencé à écrire aussi un roman à la première personne, et j'essaye de faire un peu pareil. Des phrases courtes mais percutantes, qui s'enchaînent et entrainent le lecteur avec elles.
Bravo.
« Il fait toujours nuit, sinon on n’aurait pas besoin de lumière » (Thelonius Monk)

Hors ligne UmanaFragilita

  • Tabellion
  • Messages: 31
Re : Les fleurs jaunes
« Réponse #2 le: 02 décembre 2022 à 09:22:33 »
J'oubliais : il manque le mot "chemise" à la fin du deuxième paragraphe. Enfin, il me semble.
« Il fait toujours nuit, sinon on n’aurait pas besoin de lumière » (Thelonius Monk)

Hors ligne Choumi

  • Calliopéen
  • Messages: 591
Re : Les fleurs jaunes
« Réponse #3 le: 02 décembre 2022 à 13:36:34 »
Bonjour
Un homme avec des fleurs ? Le plus empoté, c’est l’homme.
Antoine Blondin

Je ne sais pas si c'est kif-kif à tous les hommes mais c'est vrai pour moi. Au point qu'un jour de St valentin , quand Madame m'a vu  avec mon bouquet de fleurs à la main, elle s'est mise à rire en voyant ma dégaine.
Bref, ce texte me va comme un gant car j'ai été tenté , plusieurs fois d'offrir ce bouquet destiné à Ma femme, à une inconnue qui passée afin de m'en libérer.
Ah! nous les hommes que ne ferions nous pas pour ces donzelles tant aimées.
Et peu importe la couleur des fleurs
Merci de ta solidarité
Amicalement
Michel

« Modifié: 02 décembre 2022 à 14:49:49 par Choumi »

Hors ligne Champdefaye

  • Calame Supersonique
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    • Le Journal des Coutheillas
Re : Les fleurs jaunes
« Réponse #4 le: 02 décembre 2022 à 17:56:43 »
Bonjour UmanaFragilita
Et merci pour ton appréciation.
En passant : sur le MdE, on se tutoie. C’est une coutume. J’ai eu du mal au début, mais on s’y fait, tu verras.

Citer
J'oubliais : il manque le mot "chemise" à la fin du deuxième paragraphe. Enfin, il me semble.
L’omission du mot est volontaire.
Souvent, quand les hommes parlent de la première femme qu’ils ont connue, ils disent « ma première » et tout le monde comprend. Ils disent aussi que « sa première », on ne l'oublie jamais.
J’ai donc voulu détourner l’expression « s’en moquer comme de sa première chemise » et disant « je m’en fiche comme de ma deuxième (je dis ça parce que, la première, il parait qu’on s’en souvient toujours). »

Pour ce qui est d’écrire au « Je », ça m’arrive souvent : Un garçon de laboratoire, C’était un jour qu’était pas fait comme les autres, Reine d’un soir, Les trois premières fois, et pas mal d’autres aussi. (Les premiers cités sont plutôt humoristiques, le dernier, non, enfin pas entièrement)
Ecrire au Je, c’est mon point commun avec Marcel Proust, l’homme qui nous prouve qu’on peut écrire au Je avec des phrases longues l’un des plus grands romans de la littérature occidentale.
Mais quand on n’est pas Proust, les phrases courtes, c’est bien. Ce n’est pas que ce soit toujours plus facile que les phrases longues et recherchées, mais quand c’est raté, c’est moins risible, et quand c’est réussi, c’est tellement plus facile à lire.

Bonjour Choumi,
Au contraire de Flaubert qui gueulait « Madame Bovary, c’est moi ! », Proust affirmait qu’il n’était pas le Narrateur. Alors, moi, qui suis-je ? Gustave ou Marcel ? Un peu des deux sans doute.
Content de voir que je ne suis pas le seul.

Hors ligne Mic Ester

  • Troubadour
  • Messages: 257
Re : Les fleurs jaunes
« Réponse #5 le: 03 décembre 2022 à 11:34:22 »
Bonjour Champdefaye,
Quand je vois qu’on évoque Antoine Blondin, tout de suite j’accroche, Audiard, Blondin, Frédéric Dard, etc … toute une époque.
Drôle et angoissant ton texte, je vais être mal à l’aise et chercher je ne sais quoi dans le regard des passants quand j’aurai un bouquet à la main.
Plus sérieusement, le texte est bien agréable à la lecture, avec des rues de Paris évocatrices, un peu d’absurde, j’ai pensé à Marcel Aymé, va savoir pourquoi ?
Bon week-end
Mic

Hors ligne Charivari

  • Aède
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Re : Les fleurs jaunes
« Réponse #6 le: 04 décembre 2022 à 14:20:41 »
Bonjour.  Je suis plutôt mitigé. D'un côté c'est un texte plutôt plaisant... Ça se laisse lire, on sourit même, par endroits. En ce sens c'est réussi. et puis c'est un texte sans prétention, pas prise de tête. On sent l'auteur qui se laisse un peu aller en exploitant les jeux de mots, ça donne un humour décalé et intéressant des fois, mais des fois peut-être un peu potache; cette petite étude amusée des comportements humains est parfois fine et bien vue, mais parfois le trait est trop grossi à mon goût. N'empêche que derrière on sent qu'il y a une plume avec du potentiel. Au niveau de l'anecdote, je ne sais pas si le jeu en vaut la chandelle, tout ça pour juste dévoiler une nouvelle technique de drague urbaine, c'est peut-être un peu léger, il y a vait peut-être matière à trouver une chute un peu plus croustillante. 
Bonne continuation

Hors ligne Champdefaye

  • Calame Supersonique
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Re : Les fleurs jaunes
« Réponse #7 le: 05 décembre 2022 à 15:34:17 »
Bonjour Charivari
Incapable depuis des semaines d’écrire de vraies histoires qui se tiennent, des récits travaillés, corrigés, simplifiés, c’est vrai que je me laisse aller à écrire des petites observations comme ça, sans me soucier de maintenir un style uniforme d’un bout à l’autre, à raconter au Monde de l’Écriture des sentiments fugaces éprouvés en revenant de chez le fleuriste, des réflexions faites à moi-même en traversant le Luxembourg. Alors, ça donne ça. Ça veut être un peu drôle, un peu observateur, un peu psychologique, un peu introspectif même.
Mais la chute ne provient pas de ce processus. En fait, je n’aime pas beaucoup les textes sans chute et je suis pratiquement incapable d’en publier un sans une fin, une pirouette, un retournement, un gag. Cette chute, non préméditée, m’est venue, comme toujours, en fin d’écriture, et non avant.
Une chute plus croustillante ? Le mot "croustillant" évoque pour moi davantage la gaudriole que l'humour ou la plaisanterie. Je ne crois pas être  plus bégueule qu'un autre, mais je ne sais pas donner dans la grivoiserie.

Merci en tout cas pour ton appréciation.

Hors ligne Charivari

  • Aède
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Re : Re : Les fleurs jaunes
« Réponse #8 le: 05 décembre 2022 à 23:00:26 »

Une chute plus croustillante ? Le mot "croustillant" évoque pour moi davantage la gaudriole que l'humour ou la plaisanterie. Je ne crois pas être  plus bégueule qu'un autre, mais je ne sais pas donner dans la grivoiserie.

Resalut.
Non, non "croustillant" était peut-être mal employé comme terme de ma part, je ne pensais pas du totu à "grivois", plutôt "un truc savoureux", surprenant ou amusant pour clore le tout

Hors ligne holden5

  • Prophète
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Re : Les fleurs jaunes
« Réponse #9 le: 06 décembre 2022 à 07:40:35 »
Bonjour Champdefay,

Quel texte savoureux…et drôle ! J’ai beaucoup apprécié le mélange de différents types d’humour et la finesse des petites analyses psychologiques, qui font souvent se dire « je ne suis donc pas seul! »

Mais je t’en veux d’avoir révélé au monde entier la technique du « bouquet renversé contre la jambe » :-) les gens sauront maintenant tout ce que ça cache.

Merci pour ce texte, qui part de pas grand chose et en dit finalement beaucoup.

H.



« Modifié: 06 décembre 2022 à 07:48:57 par holden5 »

 


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