Différence entre cliché et lieu commun : Remy de Gourmont cité dans Stéréotypes et clichés (R. Amossy et A. Herschberg Pierrot) : R. de Gourmont (1899) […] distingue le cliché du lieu commun. Le cliché « représente la matérialité de la phrase ; le lieu commun plutôt la banalité de l’idée […]. » Repérer les clichés littéraires Après avoir rappelé la définition donnée par C. Dantzig, dans la Guerre du cliché, (« mot ou locution d’origine artistique, formant image, et qui est répété sans réfléchir. »), H. Laroche, dans son Dictionnaire des clichés littéraires (Arléa, 2003), écrit non sans humour : Il faut une attention particulière pour repérer les clichés, et aussi une certaine énergie pour les éliminer. […] Le cliché fonctionne […] comme marquage de la qualité d’un texte : parce qu’il est précisément une habitude d’écriture, qu’il a été répété avec suffisamment de constance pour être reconnaissable comme participant d’une expression littéraire, le cliché joue le rôle d’une étiquette, d’un label (comme on en colle sur les poulets pour garantir qu’ils sont « fermiers »). Quelques procédés par lesquels les clichés sont fabriqués : la métaphore ; « l’association attendue […] de mots qui forment des blocs homogènes (manquer cruellement, une marque indélébile, […]). » ; le recours à un vocabulaire spécifique : mots « aux qualités sonores ou graphiques particulièrement séduisantes », expressions et tournures « considérées comme raffinées », « références à un monde passé, à des réalités disparues […] (rempart, labourer, puits, fardeau). ».
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