Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

27 avril 2024 à 11:53:05
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Auteur Sujet: Le mystère incas  (Lu 383 fois)

Hors ligne Cône

  • Buvard
  • Messages: 2
Le mystère incas
« le: 25 mars 2024 à 17:47:44 »
Bonjour à tous,
Voici un livre que je commence, je vais essayer de vous poster la suite une fois par semaine ou toute les deux semaines. On est dans un monde que j'ai créer très proche du notre avec quelques changements mais qui pourrait être réel.
J'espère qu'il vous plaira.


Chapitre I




Je tremble. Le corps inanimé de mon fils se trouve dans mes bras. Son visage est si paisible. Son arc brisé à l’image de mon cœur, gît à nos pieds. La crainte m’envahit et je redresse la tête. Au loin le jeune Harta court vers le village en hurlant :
« Ils reviennent, ils reviennent ! »

À ce cri, tout s’arrête : les femmes qui pansaient les blessés ont lâchés leurs bandages, les plus jeunes guerriers en laissent tomber leurs armes, les gémissements se transforment en silence. Même le feu semble marquer une pause. La bataille venait à peine de s’achever qu’ils revenaient déjà à la charge, lançant leurs projectiles avec des armes à la forme étrange, faites de bois et de métal. Ces redoutables instruments avaient déjà décimé la plupart de nos hommes. Même les plus fiers en étaient terrifiés.
Ils viennent, mais ils sont encore loin. Voyant le désastre arriver, Atahualpa, notre divin empereur, prend une décision tragique. Il choisit d’envoyer une partie du peuple contre les envahisseurs afin de faire diversion pendant que les autres s’enfuient ; comme le lui avaient enseigné ses prédécesseurs à l’effet d’une catastrophe d’une telle ampleur. Je le vois souffler dans la corne sacrée, j’entends alors ce fameux son. Un son puissant, mais si doux qu’il ravive en moi la flamme de l’espoir, l’espoir pour le peuple. Jamais encore de ma vie d’homme je n’avais entendu quelque chose de semblable. Il désigne l’ordre ultime : celui du sacrifice.
J’observe alors un tiers de mon peuple se diriger en cortège vers la montagne. Tous sont marqués du même tatouage, placé sur le bas de la cuisse gauche. Là, une partie est rasée et une porte ornée d’un serpent est dessinée. J’entends l’empereur ordonner au commandant de tout sceller derrière lui, pour la survie du peuple. Son visage se tend à cette injonction, car elle signifie qu’il n’y aura pas de survivants. Il acquiesce, et malgré la peine qui lacère son cœur,
 
prend la tête du cortège.

Je ramasse mon arc et mes flèches puis cours rejoindre l’empereur qui reste se battre. Là sont rassemblés : femmes, enfants et guerriers. Le peuple sacrifié dont je fais partie.
Ils sont en train de franchir la lisière de la forêt et arrivent dans la plaine. Nous faisons une courte prière pour préparer notre futur passage devant les vrais dieux, le visage baigné de larmes, mais heureux.
Ces étrangers qui selon la prophétie sont des dieux bienveillants, nous ont tant persécutés que nous nous sommes révoltés. Cette bataille scellera à jamais le sort du peuple incas. Je cours en direction de ces diables, galvanisé par la puissance du son de la corne. Mes compagnons me suivent, soutenant cette charge. Le vent est avec nous, il nous appuie du mieux qu’il peut : les dieux suivent cet assaut, l'ultime combat des sacrifiés.
Nous courons, la tête haute en sachant que notre action ne sera pas vaine. Soudain, un cri déchire la plaine dans une langue étrangère, indescriptible, suivit un grand vacarme semblable à une montagne qui s’écroule se fait entendre et une multitude d’hommes tombèrent à terre, touchés à mort. Je me retourne alors, une larme coule le long de ma joue. Je regarde une dernière fois mon village, je virevolte et le cœur rempli de haine je décoche une flèche qui se plante dans un arbre. Ma rage me déconcentre. Je ressens un déchirement à la cuisse et vois du sang en jaillir. Je décoche alors une seconde flèche. J’atteins ma cible : un de ces étrangers, le cou percé d’une flèche, tombe. Un homme me transperce de part en part avec son épée, ses yeux plein de haine mais aussi de souffrance. La douleur est si vive que je ne la ressens presque plus.
Une fraîcheur qui devient peu à peu glaciale se répand dans mon corps. En un instant je vois défiler toute ma vie devant moi, les fêtes et les danses de mon peuple, les chasses, ma jeunesse,
 
lorsque je me promenais autour des murs où est gravée notre histoire. Cette histoire qui n’est pas près de se terminer, qui va continuer, à jamais. Je reprends alors mes esprits. Ce même homme avec son casque en crête et son habit couleur terre prend ma tête par ma chevelure, ce qui découvre ma nuque. Je souhaite bonne chance au cortège qui, à mon appel, s’arrête. Je leur dis adieu une dernière fois.
C’est alors qu’il frappe. Je vois durant une seconde mon corps décapité s’effondrer.






Karkoff criait de toutes ses forces. De la sueur coulait le long de sa tempe, et son torse en était mouillé. Une telle tension en si peu de temps… ce rêve était si réel, il se souvenait des moindres détails. Jamais il n’avait ressenti autant de peur dans ses cauchemars. Il regarda le réveil et lut trois heures dix-huit. Il mit sa robe de chambre et sortit sur le balcon. Face à lui s’élevait l’astre de la nuit, belle, ronde, spectaculaire. Il était pâle à l’image de la lune et de si loin, il aurait dit que c’était un visage qui, impassible, le regardait trembler.
Il s’était associé à ce personnage et avait ressenti tout ce qu’il vivait, il voyait par ses yeux, entendait sa pensée. Le village, le combat, la mort, c’était comme s’il les avait vécus. La mort est la dernière page du livre de notre existence humaine. Certains en ont peur et d’autres s’en réjouissent : dans tous les cas, la mort est inconnue. Mais ce qui interpella Karkoff c’est que, étant dans l’esprit de ce personnage, il semblait remarquer qu’il connaissait la mort et ce qui se passe après. Cela le fascinait au plus haut point : un homme qui devait avoir une trentaine d’années en savait plus que n’importe qui actuellement.
Il posa ses mains sur la balustrade gelée, le froid circula dans tout son corps et le fit se redresser. Il aimait cette sensation au contact de la glace, lorsque le froid s’introduit par les mains et se
 
déploie à travers tout le corps, comme une boule d’énergie qui explose au contact de la peau et qui éveille tous les sens. Une brise glaciale lui caressait les cheveux, c’était signe d’une tempête qui allait arriver. Karkoff se résolut alors à rentrer se coucher. Il ouvrit la porte de la baie vitrée et écrivit sur un cahier ces quelques mots :
MYSTÈRE INCAS … DISPARITION

Il se recoucha dans ses draps et, après avoir essayé de répondre à la multitude de questions que ce rêve lui offrait, il sombra dans un sommeil profond et sans rêves.
Il se réveilla. le soleil avait remplacé la lune et réchauffait désormais son torse. Il s’étira et sortit sur le balcon pour contempler le paysage. La plaine enneigée débouchait sur une chaîne de montagnes d’où sortait le soleil. Cette barrière naturelle entourait la propriété de Karkoff. Cent vingt-six hectares, c’était l’ensemble de sa demeure. Il était le deuxième enfant d’une famille de trois garçons. Avec ses frères, ils avaient acheté cette maison.
Karkoff était un jeune homme aux yeux marron clair d’une vingtaine d'années.

_ Alors, petit frère, tu te réveilles enfin? Ce n’est pas trop tôt ! Allez bouge-toi, mets tes chaussures et viens courir avec nous, tu mangeras plus tard, lança Barton. C’est le premier jour de la semaine, je te rappelle que si on ne s’y met pas tous ensemble, on va devoir tout arrêter.
_ Allez, presse-toi donc, renchérit Jacob, qui était assis sur une motoneige.

Il s’habilla, laça ses chaussures, et de son balcon fit un saut de l’ange atterrissant dans la neige. Il releva la tête pour écouter le programme et ses frères ne purent qu’esquisser un rire en voyant son sourire stupide se découvrant entre ses cheveux longs et de sa barbe enneigée. La scène était digne d’un film de Charlie Chaplin.
_ Nous allons à la cascade, c’est à environ vingt-cinq kilomètres au sud, dit Jacob, l’aller-retour nous prendra environ trois heures trente, peut-être un peu moins. Tu devrais manger ça, je doute que tu puisses aller loin le ventre vide. Et maintenant dépêche-toi de nous rattraper.
 
Et ils partirent. Karkoff reçut deux barres chocolatées en pleine figure. Après les avoir englouties, il courut rattraper ses frères. Le froid glacial était quasi permanent dans cet endroit, il lui bloquait la respiration. Il devait toujours sortir avec un foulard sur la bouche qui se gonflait et se dégonflait au rythme de son souffle.
La neige craquait sous ses pieds, il avait l’impression de s’envoler à chaque fois qu’il lançait sa jambe et qu’elle atterrissait dans ce coton. Il n’aimait courir que dans la neige afin de développer cette sensation dont il était tombé sous le charme.
Il rattrapa ses frères très rapidement, tout en regardant autour de lui. Le paysage qui se voilà lorsqu’ils entrèrent dans la forêt. Arrivés près de la cascade ils firent une course pour savoir qui toucherait l’eau en premier et Jacob gagna. Lorsqu’ils furent en bas, ils la regardèrent, haletant, n’écoutant que le vacarme de l’eau qui tombait au bas de la falaise et qui couvrait le bruit de leurs respirations. Ils s’assirent quelques instants et l’observèrent. C’était une cascade qui coulait au milieu des stalactites, l’eau était claire et donnait une impression de pureté qui venait du centre de la terre. Barton étonné fit remarquer à ses frères qu’il y avait une sorte de grotte dans la paroi, un tissu accroché y pendait, agité par les à-coups du vent. Karkoff commença à monter lorsqu’il fut interrompu pendant son ascension.
_ Arrête toi c’est beaucoup trop haut, nous l’explorerons demain, il faudra venir avec des véhicules afin d’avoir tout le temps nécessaire pour visiter, dit Jacob.
Karkoff sauta alors les deux mètres qu’il avait grimpé et acquiesça avec Barton. Ils coururent alors pour retourner chez eux. La neige sur laquelle ils couraient était spécifique à la Sibérie : elle n’était pas de la forme poudreuse où l’on rentre complètement mais une neige à moitié gelée. En courant, on ne pouvait guère s’enfoncer de plus de quelques centimètres. Elle était surnommée la neige des anges par la population locale car on pouvait courir dessus comme sur de la terre.

Hors ligne Alan Tréard

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Re : Le mystère incas
« Réponse #1 le: 26 mars 2024 à 11:18:35 »
Bonjour Cône,


J'ai découvert ton texte hier soir, et j'ai vu que tu avais besoin de conseils.

Comme ça prend du temps de commenter un texte si long, je te conseille de proposer tes propres commentaires sur d'autres textes afin de créer une réciprocité.


Sinon, j'ai lu ton texte et je trouve que c'est prometteur, mais qu'il y a une trop grosse rupture entre le rêve et la réalité. J'aurais bien aimé trouver un lien logique entre cette scène dans la montagne et le mystère incas.

Par exemple, ton personnage aurait pu raconter son méchant cauchemars à son frère pour nous montrer la réaction de celui-ci.


Et voici pour mon retour de lecture, :)

À bientôt sur le Monde de l'Écriture.
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Re : Le mystère incas
« Réponse #2 le: 09 avril 2024 à 06:42:22 »
Bonjour Cone,
si tu es toujours par là, tu peux répondre au commentaire porté sur ton texte et aussi aller te promener dans le forum. Plus d'informations https://monde-ecriture.com/forum/index.php?board=65.0

B
Tout a déjà été raconté, alors recommençons.

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Hors ligne Béatrice M

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Re : Le mystère incas
« Réponse #3 le: 09 avril 2024 à 11:47:42 »
Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


Bonjour Cône.
Un chapitre intéressant
Alan a bien fait de te conseiller
Tu as aussi un espace trop grand à un endroit du texte
Après cette phrase (C’est alors qu’il frappe. Je vois durant une seconde mon corps décapité s’effondrer.)
bonne journée à vous
« Modifié: 09 avril 2024 à 13:02:26 par Béatrice M »

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Re : Le mystère incas
« Réponse #4 le: 09 avril 2024 à 12:39:59 »
Je n' ai pas écrit ce texte Béatrice, juste demandé à cône de répondre à ses commentaires si il est toujours parmi nous.
B
Tout a déjà été raconté, alors recommençons.

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Hors ligne Béatrice M

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Re : Le mystère incas
« Réponse #5 le: 09 avril 2024 à 13:01:18 »
Oh une petite étourderie et oui parfois je suis étourdie
bisous Basic

Hors ligne Mythesilenne

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Re : Le mystère incas
« Réponse #6 le: 12 avril 2024 à 13:22:37 »
Bonjour Cone,

J'ai bien aimé le début de cette histoire qui est prometteuse. Je trouve que la première partie est puissante avec ce sentiment du sacrifice. Et on se demande évidemment comment ces deux hommes sont reliés. Peut-être insister un peu plus sur le contraste des régions? Je trouve que ce serait une piste intéressante à explorer.

J'ai pris des notes en lisant ton texte, alors voici en vrac des commentaires qui pourraient t'aider à améliorer ton texte, et certains qui t'aideront peut-être de manière générale, comme ils m'ont aidé quand on m'a fait ces remarques:

- Au début, il y a une répétition de "même" en début de phrase. "Même le feu", puis plus loin, "même les plus fiers".

- Dans ton récit au présent, il y a tout d'un coup une phrase au passé simple " Une multitude d'homme tombèrent"

- " Je vois défiler ma vie devant moi." Personnellement, j'éviterais. C'est très cliché. Après, ça a peut-être un intérêt pour la suite de l'histoire. Dans ce cas, tu pourrais montrer, mais ne pas le dire.

- Dans le premier paragraphe de Karkoff, je pense qu'il y a un petit problème de concordance des temps. Je n'utiliserais pas du tout de présent, sauf pour la phrase " La mort est la dernière page..." parce que c'est une " vérité absolue". Le reste pourrait rester au passé à mon avis.

- Quand tu décris le paysage, c'est joli et poétique et uis tout d'un coup " d'où sortait le soleil" casse l'ambiance! J'utiliserais un autre verbe: émerger, se dévoiler, monter....

- Le paragraphe qui commence par "Il se réveilla" ne marche pas à partir de " Cent vingt cing hectares". Tu nous donnes une série d'informations sans lien et on a l'impression que tu ne savais pas où les caser et que tu nous fais un catalogue d'une fiche personnage. "Karkoff était un jeune homme aux yeux marron clair d’une vingtaine d'années." Si je peux me permettre, c'est le genre de phrase à bannir complètement. Glisse ces informations à un moment où cela peut apporter du détail intéressant à l'intrigue,

- une remarque qui m'a été très utile quand j'ai commencé à montrer mes écrits, c'est le registre des dialogues. Je ne pense  pas que ton personnage dirait ' Je doute que tu puisses". ça détonne complètement avec sa manière de parler dans le reste du dialogue.

- Il y a un truc que je n'ai pas compris en lisant et dont j'ai eu l'explication à la fin, donc peut-être serait-il intéressant de donner ces informations plus tôt ou de clarifier. J'ai cru que les deux frères étaient en motoneige et que lui courraient derrière. Donc je me suis dis: " What...??" comment il peut les rattraper? et puis courir dans la neige? c'est presque impossible!

-l'un des frères dit " Nous allons à la cascade". La manière dont il dit ça laisse penser que c'est un endroit qu'ils connaissent bien, où ils vont régulièrement, un peu comme le repère favoris d'enfants. Du coup, ça m'a paru illogique qu'ils ne découvrent qu'à ce moment qu'il y a une grotte derrière. Je changerai un peu l'histoire pour qu'ils tombent sur la cascade pour la première fois, puisque j'imagine bien que tu as besoin pour le scénario qu'ils n'aient jamais découvert cette grotte avant. Ou alors, avant elle état caché par des arbres et il y a eu un ébouli ou un truc dans le genre. Je pense qu'il faut une raison pour qu'ils ne l'aient jamais remarquée.

- Et enfin, j'imagine que c'est là aussi pour des besoins de scénarios, mais pourquoi ils ne pourraient pas explorer maintenant? Et surtout pourquoi auraient-ils besoin de véhicules? Quand tu vois une grotte, tu ne te dis pas qu'elle va faire des kilomètres de profondeur! Surtout qu'elle semble être en hauteur donc ils n'en voient rien. On pense plutôt que c'est une cavité, une petite grotte, au départ. Le fait que l'un des frères disent qu'ils ont besoin d'un véhicule parait complètement incongru. C'est dû au fait que toi, tu sais ce qu'il y a à l'intérieur, ce qu'ils vont rencontrer. mais tes personnages et le lecteur n'en ont aucune idée à ce moment-là.

Voilà, j'espère que toutes ces remarques t'aideront et j'attends la suite avec curiosité!

 


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