FIN
Explosion littéraire sur feuille morte, vers brisé, insecte sur close-porte: automne avorté. Cherche le sens de ces mots, démons démiurges sans dogmes qui lacère ton esprit puis ta peau.
Ces phrases résonnent pour le sourd comme l’écho d’une âme creuse, cri muet, mélodie silencieuse. Écoutes bien: ceci est le manifeste des malsains d’esprits, des prêtres nymphomanes et des anges fous.
J’ai infusé la confusion jusqu’à en boire la tasse, j'ai mis du sang dans mon vin et de l’eau dans mes veines jusqu’à ce que l’ivresse passe.
Sous un ciel sombre à l’orée d’une forêt de noyés, j’ai ressenti l’impasse. J’ai vu le jardin d’ébène dont les fruits pendus sont des corps pourris. J’ai tutoyé l’abîme jusqu’à ce qu’elle m’abîme. Comprends bien : l’enfer c’est le vide, pas ce qu’il y’a dedans.
Je vais tuer cette vie, avant qu’un autre ne le fasse. Jeté mon esprit à la mer comme on jette une bouteille vide. C’est la fin de mon temps et le réveil sera difficile. Sous un soleil rouge vif, pour celui qui vide les ordures.