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Auteur Sujet: Petites questions pour ouvrir le débat  (Lu 4447 fois)

Hors ligne cocopops

  • Calligraphe
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Petites questions pour ouvrir le débat
« le: 18 juillet 2009 à 18:18:01 »
topic de philosophie de bas étages certe, mais pour alimenter cette section du forum qui ne parait pas forcement la plus alimenter, je n'ai pas vu d'autre topic traitant de ces questions alors voila. ( je ne suis pas sur d'avoir ma place)
Petites questions pour ouvrir le débat: Comment représenter vous la vie et quel sens lui donnez vous?

en esperant avoir quelque réponse même si le sujet tourne autour de la question existencielle première, sujet parfois tabou dans les esprits.

Hors ligne Eska

  • Tabellion
  • Messages: 59
Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #1 le: 25 juillet 2009 à 20:43:28 »
Tout dépend de ta définition du concept de "vie".

Si tu veux parler uniquement de ce qui atteint les organismes vivants à leur naissance, ce n'est pas du tout la même chose que lorsque tu considères que la vie englobe tout ce qui est (un bureau, un escargot et un astéroïde au même titre).

Marit68

  • Invité
Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #2 le: 03 août 2009 à 18:57:29 »
c'est une bonne question... le sens que je donne a la vie...
a mon avis l'être humain est fait pour souffrir (que ce soit physiquement ou moralement) car il fait souffir la Terre et les autres animaux :-[, je pense aussi que certaines personnes sont plus importante que d'autres aux yeux de toute l'humanité  après tout le monde a quelque chose a accomplir même si certaines personnes on moins de temps pour les accomplir car elles meurent jeunes nous marquons tous quelque chose dans ce qu'on appel l'Histoire on peut accomplir quelque chose de bien :noange:... ou de mal  >:D
tout le monde est important et tout le monde accomplis quelque chose de plus ou moins grand dans sa vie

si je n'ai pas répondu a ta question j'en suis désolée

Verasoie

  • Invité
Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #3 le: 03 août 2009 à 21:19:47 »
Argh. Moi je veux pas souffrir :mrgreen:

Mais je pense que chacun trouve son propre but dans la vie (je sais, ça fait pas avancer le sujet), s'il en a besoin en tout cas - personnellement j'ai pas un but précis que je me répète chaque matin, j'ai pas l'impression d'en avoir besoin pour avancer. "Je sais pas où je vais, mais en tout cas j'y vais"

Enfin par rapport à ce qu'a dit Marit, je préfère penser que l'être humain fait ce qu'il veut de lui-même ; un certain nombre de gens qui souffrent l'ont choisi eux-mêmes par auto-punition pas toujours justifiée. À côté de ça il y en a qui n'y peuvent rien et sont juste malchanceux (maladies etc). Mais même certaines personnes malades arrivent à le gérer et se disent heureuses, donc... je sais pas si personnellement j'y arriverais mais c'est possible. Le malheur c'est PAS une fatalité :mrgreen: (un peu de combativité que diable.)


Hors ligne Fubuki

  • Prophète
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  • Locked out of Hell
Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #4 le: 04 août 2009 à 10:51:16 »
Vaste question que tu poses là Coco'  :D


Petit point de vue personnel : (que je met en spoiler parce qu'après tout çà n'intéressera pas grand monde)
Mais évite de commencer la question par : Comment représenter vous la vie et quel sens lui donnez-vous ?

Cela entraîne forcément des réponses subjectives qui peuvent réduir le débat à un simple étalage de point de vue pas très constructif mais tu a raison de vouloir alimenter cette section  :)



Citation de: Marit
a mon avis l'être humain est fait pour souffrir (que ce soit physiquement ou moralement)


Heureusement que l'inventeur de l'anesthésie pensait pas comme toi ... parce qu'on en serait encore à devoir attacher les patients sur les tables d'opération pour les opérer sans anesthésie ... <__<

Je caricature bien sur mais la douleur pour moi est une aberration (même si elle est nécessaire à préserver son intégrité physique, l'exemple de la main au feu en est le meilleur exemple). Mais ce n'est pas le débat ici.

Fire your Dragon up !

Marit68

  • Invité
Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #5 le: 04 août 2009 à 13:10:12 »
Petite parenthèse:
Je ne parlait pas de l'anesthésie Fukubi je parlait du fait que la plupart d'entre nous ont soit des problèmes d'articulations (dos, hanche, genou...) soit ils ont des maladies graves (cancers, sida...) soit ils finissent par faire un accident ou alors ceux qui n'ont rien de tout cela sont dépressif ou autre
il y a des gens qui ont des migraines, des douleurs des trucs pas forcéments grave c'est dans ce sens la que je vois le mot souffrir car tout le monde a des problème mais chez certaine c'est plus grave que chez d'autre par exemple moi j'ai un problème de croissance donc j'ai mal au genou ce qui n'est pas quelque chose de grave je peux juste pas faire sport mais j'ai une amie qui a perdu sa mère et sa soeurd'un cancer et elle est ateint du même cancer que sa mère et sa soeur ce qui est beaucoup plus grave   après la raison pour laquelle certains souffrent plus que d'autre j'en sais rien
et ceux qui prétendent ne rien avoir comme problème (grave ou non) et ben je pense que ce n'est pas vrai
bien sur ce n'est pas le sujet
« Modifié: 04 août 2009 à 13:54:42 par Marit68 »

Verasoie

  • Invité
Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #6 le: 05 août 2009 à 22:00:45 »
Je pense que tout le monde a des problèmes mais que problèmes ne riment pas avec souffrance.

Perso j'ai (enfin, si on considère que tout le monde a une dose de souffrance, puisque là rien de grave ne me vient à l'esprit) des problèmes, ce qui ne m'empêche pas de me sentir épanouie et non souffrante :mrgreen:

Donc je dirais que l'être humain n'est pas fait pour souffrir mais pour trouver un moyen (des moyens) d'aller au delà de sa douleur (oh, c'est beau)

« Modifié: 05 août 2009 à 22:02:16 par Verasoie »

Hors ligne cocopops

  • Calligraphe
  • Messages: 109
Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #7 le: 05 août 2009 à 23:49:03 »
Qu'esr ce qui rend la vie plus savoureuse que la douleur constante et lancinante qui chanque jour vous tue et vous transperce le crane, vous donne envie de vous lacérer les chairs, mais qui en contrepartie vous offre une muse qui danse parfois a vos côtés vous laissant écrire pour votre plus grand plaisir les tourments de votre jeunes âmes encores naive et trop jeune pour comprendre la vie.
Pardonnez mon égarement au sujet de la douleur, vive la médecine moderne, et vive le mot migraine.

Alors sur la question de base je pensais bien a quel sens vous donnez a la vie humaine ( pour eska)et je sais que les réponses seront forcément subjectives Fubuki.

Moi je donne mon avis personnel sur ma question :P: profondément marqué par voyage au bout de la nuit de céline j'ai parfaitement assimilé les bases de la doctrines nihilistes et de l'absurde, la vie est absurde, la vie n'a aucun sens, aucune importance, on né parce que nos parents ont fait l'amour un jour ou un soir , et on meurt par une belle nuit dété le jour de ses 15 ans parce qu'un chauffard ivre nous a dégommé ou parce que la pollution nous a gentillement aidé a choppé le cancer dernier cancer qu'on sait pas encore soigner ou parce que un abruti a oublie de fermer le gaz en partant en vacances. Des milliers de gens meurent chaque jour, de faim, de froid, de maladie, de connerie, et il devrait y a voir un sens a sa? Non il n'y en a pas, rien n'a de sens dans la fond, il y a un sens dans les limites qu'on se fixe, on donne un sens au chose. Chaqu'un vit pour une raison differente, sa famille, la fille qu'on aime en secret, l'ecriture, l'art, le pouvoir, le travail, chacun choisit sa raison de vivre mais dans le fond de la casserole, le fond du fond, celui que personne ne veut voir, que personne ne touche parce qu'il est trop noir et cramé, la vie est absurde.
Après sa peut paraitre extremement pessimistes comme point de vue, et vouloir pousser dans la dépression au suicide. La vie perd toute son absurdité par le suicide, elle prend un sens a ce moment la. Certe nous vivons pour rien, et nous mourrons un jour pour que finalement nos proches se souviennent de nous, mais qui se souvient de son arriere arriere arriere grand mère? Donc je disais certe nous vivons pour mourir un jour, mais qu'avons nous donc a perdre a par cette vie en elle même? Alors personnelement j'adopte le côté positif de l'absurde, je n'ai rien a perdre alors je veux vivre et profiter chaque petit instant, je vis sans oblectif. Certain veulent avoit leur nom grave dans l'histoire, certain veulent juste etre fonctionnaire et avoir une famille, pour eux c'est sa le bonheur, moi je veux profiter de chaque instant comme si demain je n'existait plus, l'avenir n'existe pas dans mon petit crane pas encore arriver a maturiter.

Je m'arrete un instant pour sentir le soleil me réchauffer l'âme, le vent caresser la peau ,un large sourire sur les lèvres et puis je monte dans une de ses voiture et je prend la route, en regardant s'éloigner toute cette foule qui attend que la vie s'intéresse a eux.

Je prèfere m'arrêter la parceque j'ai déjà raconter assez de chose pour qu'on m'humilie sur la place publique 20 ans d'affiler

Hors ligne Zacharielle

  • Comète Versifiante
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    • au bord du littéral
Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #8 le: 06 août 2009 à 08:56:17 »
Encore une réponse subjective, mais pas déprimante lol

Citer
Le simple fait d'exister est un véritable bonheur (Blaise Cendrars)


Ok c'est pas toujours drôle, ok on comprend pas trop pourquoi c'est nous qui sommes en vie, mais on s'en fiche, le principal, c'est qu'on soit là, qu'on soit entouré et qu'on compte sur ce réseau pour donner un sens. On existe vis-à-vis des autres, parfois un peu trop, parfois pas assez. On a perdu le sentiment d'unité qui jadis pouvait lier un petit groupe d'humains perdus parmi des animaux et la jungle et la pluie, mais on est toujours un groupe, un sacrément  grand, mais un groupe quand même. On est pas là pour marquer notre brève histoire de l'humanité sur notre petite planète perdue dans un creux noir, on est là parce que c'est vraiment incroyable, et c'est si incroyable que la vie a besoin de nous pour croire en elle, sinon paf, on se suicide tous et basta, facile. Ok, je pense pas ça tous les jours, des fois j'en ai ma claque, je lis des vies de merde, ça me gonfle, j'ai mal au genou, j'ai envie de taper dans les murs, je n'arrête plus mes larmes parce que mon cœur a mal mais bon, ça passe et puis ça coule, pas toujours très loin mais suffisamment pour de nouveau y voir clair. Il faut ouvrir au matin en soi, laisser la lumière couler dedans, se prendre une bourrasque dans la figure et saisir le totem du jungle speed quelque part dans le monde. Arpenter les rues, les champs, être avec des gens, être avec le vide. Bref, personne n'ôtera de moi l'idée que la vie, eh ben c'est cool.

Hors ligne cocopops

  • Calligraphe
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Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #9 le: 06 août 2009 à 11:41:50 »
Citer
Encore une réponse subjective, mais pas déprimante lol

insinurait tu par la que je suis déprimant?

Je te rejoint dans l'idée que nous existons par rapport aux autres, au sens individuel, et sur tous ce que tu dit finalement je te rejoint ( non je ne suis pas seulement un dépressif névrosé qui cherche un sens a sa vie).

Hors ligne Eska

  • Tabellion
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Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #10 le: 08 août 2009 à 06:17:58 »
Mais lol pourquoi moi, je n'ai posé aucune question  :noange:

Je trouve le point de vue de cocopops tout à fait optimiste moi ! C'est justement quand on trouve que la vie n'a aucun sens que l'optimisme et la joie de vivre peut prendre tout son sens : on n'est réduit à rien, subordonné à rien.
Moi je n'attends rien de la vie. Je me fous de savoir pourquoi les humains existent. Je sais que je ne suis pas là pour accomplir un quelconque destin.
Je vis et puis c'est tout. Je m'amuse dans la limite du possible et voila.

Je pense que les gens se prennent trop la tête pour rien (et je ne souhaite même pas m'étendre sur le sujet des "croyants" et des "religieux"). Je trouve ça tellement dommage de passer son temps à trouver une raison à son existence. On est là, point barre. Profitons-en. Si on a des problèmes comme une maladie ou un truc nul dans le genre qui gâche l'existence, bin si possible, essayons de passer des bons moments en faisant avec (bon, je l'avoue, je n'ai pas de problèmes dans le genre, si ce n'est une multitude de petits problèmes ultra chiants dont je me serais bien passé).

Comment je représente la vie ?
La recherche absolue de l'amusement.
Quel sens je lui donne ?
Aucun, elle n'a pas à en avoir. Je trouve que le vomi d'un pénis dans un vagin suscite vraiment trop de questions...

Hors ligne cocopops

  • Calligraphe
  • Messages: 109
Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #11 le: 02 septembre 2009 à 16:44:42 »
oh miracle, quelqu'un qui comprent ce que j'essaye d'exprimer maladroitement!

Svetlana

  • Invité
Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #12 le: 02 septembre 2009 à 22:53:03 »
L'hédonisme, ça marche quand tout va bien. C'est toujours facile quand tout va bien de dire aux autres que c'est de leur faute si pour eux ça va mal. Il y a des gens qui rencontrent certaines difficultés qui les amènent à se questionner sur ce qu'ils doivent faire et ce qui vaut le coup ; plus généralement, à peu près tout le monde cherche une logique pour y conformer ses choix. La morale, au sens kantien, c'est une solution. S'il faut vraiment un cas extrême, prends un cancéreux en phase plus ou moins critique, qui souffre beaucoup : il se préoccupe d'autre chose que de chercher à se marrer, et je pense que tu ne diras pas qu'il "se prend trop la tête pour rien" s'il s'intéresse au sens de sa vie. Entre le parfait hédoniste et ce cas-là, il y a toute une palette intermédiaire de gens qui traversent de temps en temps des phases difficiles et qui cherchent une méthode, un fil conducteur, ou quelque chose de ce genre, pour traverser les crises au mieux. Cette recherche est perpétuelle, mais on obtient tout de même des améliorations. Qui donc, après un faux-pas, après des semaines à occuper un poste minable parce qu'il faut bien vivre, après un rendez-vous qui tourne au fiasco ou après des ennuis avec la loi ne s'est pas posé de questions pour réviser sa manière d'être et mieux agir ensuite ? Il y a bien des trucs "amusants" à faire qui sont nocifs ou illégaux. Si l'on décide d'être hédoniste, on se pose rapidement la question suivante : va-t-on ou non respecter sa conscience et la loi ? A chaque désagrément se construit la morale, série de règlements imposés par l'homme à lui-même (ce qui le rend libre, voir le détail du raisonnement kantien) pour se guider ; on appelle ça la construction identitaire. Vivre sans se poser ces questions, c'est possible, mais juste un temps. Quand on doit se débrouiller seul, mais vraiment seul, quand on est confronté à des tas d'emmerdes professionnelles et personnelles, quand on se demande ce qu'on va devenir, alors oui, on "se prend la tête". Il n'y a pas si longtemps que ça, je n'aurais pas dit ça, j'avais encore l'archétype hédoniste en ligne de mire, mais depuis j'ai remis en question la philosophie selon laquelle c'est facile de bien vivre, puisqu'il suffit de peindre et faire l'amour.

Après, quand les questions se sont imposées à l'esprit (oui, on ne choisit pas d'être dans la merde, ce sont les  sables mouvants scatologiques qui montent et les hommes qui tentent de surnager), on peut se demander pourquoi lire de la philosophie, ça paraît prise de tête inutile aussi. Mais c'est comme pour n'importe quelle science : à chaque époque, des gens ont fait avancer l'état des connaissances en utilisant celles des époques précédentes. S'ils avaient dû repartir de zéro, si l'enseignement des anciens ne servait pas, chaque nouvelle humanité devrait réinventer le langage. Donc on peut s'inspirer des travaux de ceux qui ont déjà réfléchi aux questions qui nous préoccupent (Pascal, préface du traité sur le vide), ça aidera à avancer plus vite et à ne rien négliger. Le passage à la pratique est difficile aussi : si on raisonne et qu'on trouve que dans telle situation, le mieux est en fait d'agir de telle manière, alors que la manière utilisée avant procurait plus de plaisir sur le court terme, on aura tendance à appliquer la vieille et mauvaise méthode ; affaire de volonté. Peut-être aussi qu'il n'y a pas qu'une méthode meilleure pour tous, mais que chacun a une meilleure méthode personnelle à atteindre (dans le Discours de la méthode, Descartes n'impose pas ses principes comme convenables à chaque humain, et il le répète fréquemment). Les méthodes proposées par la religion conviennent-elles vraiment ? Ce serait un magnifique prêt-à-penser, comme une recette du bonheur ; ça laisse parfois dubitatif, puisque même les ecclésiastiques disent que le cheminement est très personnel. Mais on peut toujours s'intéresser au message religieux et l'intégrer pour partie dans sa morale personnelle. Ce n'est pas se prendre la tête, c'est prendre ce qui est passé dans celles des autres lorsque ça peut s'avérer utile.

Si on pouvait vivre en ne faisant que ce qui nous plaît, en ne s'occupant que de notre divertissement personnel, bien sûr que je signerais tout de suite. Mais voilà, il y a le monde autour et il faut trouver le meilleur moyen de faire avec. En se préparant, on évite les souffrances et les regrets, ou pour le moins on les atténue. Et il reste quelques personnes pour penser qu'elles doivent être exemplaires d'un point de vue humain, pour faciliter les relations ou simplement parce que tout est mieux quand on ne croise que des gens biens. Entre un monde d'hédonistes et un monde de gens biens, je choisis le deuxième.

Pour répondre à la question initiale (enfin... pardon pour la longueur, mais là j'ai retrouvé internet alors j'en profite) : la vie (au sens de "l'existence", sinon au sens large ça concernerait aussi des êtres pour qui la réponse à la question deux va être problématique...) correspondrait apparemment à la construction de sa morale personnelle et aurait pour but l'achèvement total et définitif de ce processus (qui aboutit théoriquement mais asymptotiquement à la perfection).

Hors ligne Kathya

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Re : Petites questions pour ouvrir le débat
« Réponse #13 le: 03 septembre 2009 à 18:40:01 »
Peut-être parce que je suis scientifique bien avant d'être philosophe, mais j'ai bien souvent une vision pragmatique des choses. La vie n'existe pas en tant que telle, la vie est une force de conséquence, des convergences du vivant qui ont su se perpétuer.
Ainsi suis-je prêt à donner la vie aux virus, sans sympathie particulière. Seulement, nous tombons ainsi que toutes choses sous le coup de la loi de ce cher Darwin. Ce qui est adapté survit. Ce qui évolue survit. Ce qui fuit le danger, ce qui souffre, survit. Celui qui recherche l'assouvissement de ses besoins survit. Celui qui analyse son environnement survit. Ainsi avons-nous conscience de notre existence.

La bactérie, peut-être. Du moins j'espère presque que non pour elle.  :D

Le "Je pense donc je suis" de Descartes m'intrigue et m'effraie. J'aimerais bien que nous soyons plus que cela. Quelque chose qui détaché des sens et des raisonnements, de tout mécanisme synaptique, puisse encore percer à jour les mystères de l'univers. 

Vaste farce que le monde, que nous ne faisons que traverser animé du désir ou du devoir de vivre et de nous perpétuer. Car si nous ne l'avions pas, si nos ancêtres ne l'avaient pas eu, nous ne serions pas là. D'imaginer toutes les fois où nos ascendants depuis la nuit des temps ont frôlé la mort me donne le vertige. Quelque part, notre vie à tous n'a tenu qu'à un fil. Ou peut-être dis-je ça car à une autre époque je n'aurais même pas eu le loisir de vivre.

Je me plais à penser que le monde est régi par des lois qui nous dépassent. Face à la phrase magnifique d'Einstein, je ne sais que penser ("Ce qu'il y a d'incompréhensible c'est que le monde soit compréhensible") peut-être sommes-nous adaptés à cela aussi.

Ensuite, je ne sais plus le nom du courant en question, mais me séduit la logique selon laquelle tout est déjà prévu d'avance. Je ne parle pas d'un destin fixé, mais d'une probabilité trop complexe pour qu'on la perçoive dans l'arbre des possibilités mais qui demeure néanmoins celle qui va se produire.
Lancez un dé. 1 à 6, tous équiprobables. Au détail près qu'avant même que le dé nous glisse des doigts les lois de la physique s'en emparent et d'invraisemblables calculs permettraient d'aboutir à l'incertaine conclusion. Je vois le hasard comme une incapacité de l'esprit humain à percevoir le monde. Je crois au hasard, car je ne suis en la matière, pas plus habile qu'autrui.

Par la machineries cellulaires, par la vie qui nous pousse à agir, par nos instincts et nos raisonnements aussi poussés soient-ils nous ne faisons qu'agir d'une manière déterminée mais totalement imprévisible. Cela ne m'êmpêche pas d'avoir un sens moral, un grand optimisme et parfois peur de l'avenir devant cette leçon
perpétuelle d'humilité.
Etrange paradoxe, nous sommes voués à la mort et pourtant à la fois, à ne jamais disparaître, par les lois de la chimie. Nous sommes une infime partie de l'univers qui se plaît à se croire plus importante qu'elle n'est.

Je pense également que nous nous donnons nos propres buts. Je veux écrire et terminer mon livre car me hante l'histoire de Swann de Proust, qui "rate" son existence, pour avoir toujours repoussé à plus tard ce qu'il voulait entreprendre. Nous avons tous des rêves, et nous ne devrions jamais les croire plus impossibles qu'ils ne sont.
"Je suis la serveuse du bar Chez Régis ! Ou un leprechaun maléfique barrant l'entrée d'un escalier imaginaire..."

Et puis la Nuit seule.
Et rien d'autre, et plus rien de plus.

Avant l'hiver, Léa Silhol

 


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