Je saurais pas trop raconter le pitch du livre, du coup je mets ma 4e de couv' (parce que sinon, je vais continuer à procrastiner) :
"Quatre générations d'une famille d'immigrants, les Sterling, ont pris souches dans les plaines de l'Alberta (Canada) entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe. L'un d'entre eux, Paddon, a tout connu de leur existence. Mais, quand commence ce roman, Paddon vient de mourir. Et c'est à ce grand-père adoré, fils de pionniers en terre indienne, que la narratrice, Paula, adresse un ample récit en forme d'adieu.
L'enfance de Paddon, ses démêlés avec son père, son mariage avec la vertueuse Karen, ses déconvenues de chef de famille, ses déboires d'enseignants, son chimérique projet d'écrire un traité philosophique du temps, sa rencontre avec l'Indienne Miranda, amante prodigue qui le bouleverse en lui révélant enfin l'envers de la civilisation blanche et la vraie beauté du monde - tout ce qu'a vécu cet himme si magnifiquement, si exemplairement ordinaire est ici évoqué avec un lyrisme sans pareil."
Mon avis : c'était chouette.
Un extrait :
"Ton père n'allait pas à l'église parce qu'il passait invariablement le dimanche matin à se remettre du samedi soir ; souvent il n'était même pas habillé quand Mildred revenait au ranch, la conscience aussi reluisante que ses chaussures dominicales, ayant prié si ardemment pour son salut qu'elle se sentait le droit de l'harceler et de l'asticoter pour le reste de la semaine. La foi de ta soeur était plus fervente que celle de ta mère : dès l'âge de 5 ans, Elizabeth avait avait à tout bout de champ une citation de la Bible ou un livre de cantiques sur les lèvres, et quand son père lui administrait une dérouillée elle se tenait à plat sur ses genoux en chantant courageusement
Je n'aurai pas peur, je n'aurai pas peur, j'irai de l'avant, toujours de l'avant, et je n'aurai pas peur et ça gâchait le plaisir à votre papa. Toi, petit Paddon, tu étais la seule personne devant qui John Sterling pouvait se comporter avec ce qu'il considérait comme de la virilité et tu le savais."