[Nacas]

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.

     Une maison, et un parterre de fleurs jaunes en avril. Je passe à côté en me rendant à la gare. Le casque sur les oreilles, je n’entendais pas les cris : juste la musique. Cette après-midi, j’ai posé mon baladeur sur le comptoir d’une bibliothèque, où on me l’a volé. Alors je rentre chez moi en passant à côté des jonquilles, il y a une pancarte qui prend racine dans leur vert : « Cette maison est un asile de fou. » Un hululement humain provient d’une des fenêtres, il plane jusqu’au jardin et se diffuse dans la rue de village. Pour moins écouter ce qui ressemble à une plainte, j’enfile le Sony® et je marche plus vite. Je disparais des jonquilles.

     En face, sur le trottoir, une jeune fille demande à sa mère : « Maman, le monsieur a des écouteurs mais ils ne sont reliés à rien ! » Elle pense : Il est où son téléphone ?, et elle en voudrait un. Sa maman, qui craint que sa fille ne se jette sur la route, resserre sa petite main dans sa grosse. Tout est à elle, et elle doit veiller sur sa progéniture, comme sa chair. A cause de toute cette veille, pourtant, elle oublie de répondre à son enfant  qui accueille le silence comme un chagrin. Ses cheveux blonds appellent ces fleurs, au pied desquelles deux bouts de bois semblent dressés à imiter un arbre. Dans quelques années, elle apprendra que ces planches isolent une inscription, et elle comprendra quel genre d’oiseau hulule en pleine journée. S’ils ne déménagent pas avant.

En passant, face au trottoir, il n’y a plus personne. Qu’un grand cri.

[Cendres]

Merci pour ton texte

J'ai du mal avec les double sens et les images, je n'en ai pas saisie certaine.("Ses cheveux blonds appellent ces fleurs, au pied desquelles deux bouts de bois semblent dressés à imiter un arbre")

Sinon ton texte raconte une atmosphère et un moment précis en le détaillant. Le héros qui croise cette mère avec sa gamine, alors qu'on lui a volé son baladeur.

Il est court et facile a lire

[Nacas]

Yo Cendres !
Merci pour ton retour. :)

("Ses cheveux blonds appellent ces fleurs, au pied desquelles deux bouts de bois semblent dressés à imiter un arbre")

Il s'agit simplement de la pancarte, plantée dans le jardin.

Chouette, s'il est court et facile à lire ! En voilà précisément l'objectif.


Au jardin de te recroiser à nouveau,
Nacas

[Jonque]

J'ai pas grand chose à dire sur ton texte parce qu'il est court et que je l'aime bien
De manière générale, je crois que j'aime beaucoup ton style, c'est fluide mais pas sans remous
Si ce texte était un tableau, laisse moi te dire qu'il aurait de jolies couleurs

[Eveil]

salut, je n'avais pas compris l'histoire des bouts de bois, je pensais que c'était une croix rudimentaire et que quelqu'un avait été enterré. Mais c'est juste que je suis parti trop loin, parce que l'ensemble est cohérent. Un texte à l'ambiance lourde et printanière, ce genre de contraste me plaît. Deux petites remarques de forme :

et un parterre de fleurs jaunes en Avril

les mois n'ont pas de majuscule

qui craint que sa fille se jette sur la route

le style est "écrit" donc je pense que tu peux ajouter un ne explétif entre fille et se.

[Nacas]

Eveil, je lisais tes poèmes hier.

Là n'est pas l'endroit des louanges, elles fuient mes doigts autant que je les crains insipides.
Je suis très fier de lire ton retour. Merci !
Je prends et annote tes remarques de style.


Jonque, je suis également touché que tu trouves mon style liquide, et à la bonne texture. C'est très important pour moi, les textures.
Et je suis ravi que ce texte ait en sus de jolies couleurs.
En fait, je suis sincèrement honoré que tu remontes ces jonquilles. Merci, Jonque !


Pulluneusement,
Nacas.

[Persona]

Bonjour Nacas,

Ton style est tellement reconnaissable, avec ces belles images, entre narration et poésie, léger et pas léger à la fois.
Typiquement ceci, j'adore : A cause de toute cette veille, pourtant, elle oublie de répondre à son enfant  qui accueille le silence comme un chagrin.

A+