Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

05 mai 2024 à 11:13:55
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Le Monde de L'Écriture » Salon littéraire » Salle de débats et réflexions sur l'écriture » à quel courant littéraire appartiendra ce début de 21e siècle ?

Auteur Sujet: à quel courant littéraire appartiendra ce début de 21e siècle ?  (Lu 2173 fois)

Hors ligne Arsinor

  • Aède
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Re : à quel courant littéraire appartiendra ce début de 21e siècle ?
« Réponse #15 le: 27 décembre 2023 à 18:23:52 »
Alors pourrait-on parler des mouvements littéraire 1945-1999 ?

Hors ligne Aléa

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Re : Re : à quel courant littéraire appartiendra ce début de 21e siècle ?
« Réponse #16 le: 28 décembre 2023 à 06:59:52 »
Salut Basic !

Non ce que je voulais dire, c'est que ta devise illustre exemplairement l'esthétique de notre époque qui n'est rien d'autre qu'une esthétique de la répétition.
ca veut rien dire. va falloir étayer un peu, et ça semble bien maigre pour définir un courant littéraire comme analyse



Alors pourrait-on parler des mouvements littéraire 1945-1999 ?
oui ? jpense quand même que y'a des époques qui peuvent se séparer (genre années 80-90 encore récent)
mais nouveau roman, bien sûr
l'absurde qui bat son plein après les horreurs
l'oulipo
le boom comme j'en parlais de l'autofiction peut être plus tard
les situationnistes, aussi
Le style c'est comme le dribble. Quand je regarde Léo Messi, j'apprends à écrire.
- Alain Damasio

Hors ligne Joachès

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En voyant le monde et la France je ne suis pas sûr qu’un nouveau courant émergera. Je ne pense pas que l’on puisse aller plus loin que les mouvements du XXe siècle. La seule chose qui me semble possible un est courant conservateur issus des auteurs dans la veine trumpienne. Car ne vous y trompez c’est ce type de conservatisme qui va dominer la sphère mondiale durant ce siècle, son quasi premier quart le montre assez bien. Et il sera pire que les précédents siècles conservateurs (XVIIe et XIXe).

Hors ligne Aléa

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qu'est-ce qu'il faut pas lire  :facepalm:
Le style c'est comme le dribble. Quand je regarde Léo Messi, j'apprends à écrire.
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Hors ligne Joachès

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Tu peux te moquer Aléa, je suis passionné d’Histoire et de géopolitique, et c’est ma conviction, que tu n’es pas obligé de partager. Je veux bien reconnaître que je suis allé un peu loin dans mes réflexions.

Hors ligne Arsinor

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Joachès, ne crois-tu pas que tes connaissance en histoire devraient prendre en compte qu'en 1960, on n'avait pas vu la libération sexuelle, la montée de l'ultra-libéralisme, le gaspillage, l'écologie ?

Je crois qu'un génie se lèvera, et qu'il se lèvera d'entre les petits écrivailleurs que nous sommes. Il connaîtra par coeur les sites d'auto-édition, y aura participé, et transcendera ce mouvement pour lui donner un sens. Peut-être est-ce déjà fait et que ce génie méconnu n'arrive pas à passer la barrière des étudiants stagiaires qui reçoivent les manuscrits envoyés à Galligrasseuil. Il sera sur-égoiste, sur-hypocrite, surdoué, sur-sympa, sur-snob, sur-moraliste et conscience de l'être au point de nous le faire voir.

Hors ligne Joachès

  • Calliopéen
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Concernant la libération sexuelle je pense que les gens s'en sont rendu plus ou moins compte à travers la production cinématographique et musicale. L'ultra-libéralisme avec les thèses de Friedrich Hayek et de Milton Friedman commençaient à être connues et à séduire. En ce qui concerne l'environnement je ne suis pas certains que cela se dégageait avant mai 68.

Je suis d'accord avec toi sur l'auto-édition. Sur-moraliste, égoïste et hypocrite, il y a de fortes chances au vu de l'évolution de la société. Pour le reste je ne sais pas.

mercurielle

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A aucun.

La littérature est morte.

Hors ligne Safrande

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Je crois qu'un génie se lèvera, et qu'il se lèvera d'entre les petits écrivailleurs que nous sommes. Il connaîtra par coeur les sites d'auto-édition, y aura participé, et transcendera ce mouvement pour lui donner un sens. Peut-être est-ce déjà fait et que ce génie méconnu n'arrive pas à passer la barrière des étudiants stagiaires qui reçoivent les manuscrits envoyés à Galligrasseuil. Il sera sur-égoiste, sur-hypocrite, surdoué, sur-sympa, sur-snob, sur-moraliste et conscience de l'être au point de nous le faire voir.
Est ce que ça ne serait pas une vision un peu fantasmé du concept de "génie" ? On dirait que tu parles de Jésus notre sauveur qui va nous guider, nous petite vermine d'écrivaillons perdus et sans maitre.
Si ce concept de "génie" (duquel on peut légitimement douter) était au final beaucoup plus simple, était comme dit Proust une faculté de "transformer", de simplement "transposer" sa vie, si médiocre sur le plan intellectuel, social ou expérientiel qu'elle puisse être - "le génie consistant dans le pouvoir réfléchissant et non dans la qualité intrinsèque du spectacle reflété" ?
Perso j'suis convaincu que des écrivains incroyables y'en a plein (j'en ai rencontré quelque uns ici, dont tu fais parti Arsinor), mais que tout ça est noyé dans le caractère touffu et périssable d'internet et des forums. Avec ces moyens (auto-édition, post sur des forums, des blogs, c'est-à-dire les endroits où il est plus probable de trouver des choses innovantes, radicales, singulière, car les grandes maisons d'éditions ont trop d'impératifs économiques pour tenter ce genre d'aventure - il y a aussi quelques petites maisons indés, mais qui ne connaissent qu'une notoriété locale) très peu de chance de connaitre la notoriété, et j'suis sûr qu'on est passé et qu'on passe à côté de plein de Proust ou de Céline de notre temps.

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A aucun.

La littérature est morte.
C'est peut-être ton enthousiasme pour la littérature qui est vieux, mort, mais pas la littérature ;D Et comme on dit : "La littérature est morte, vive la littérature !"
« Modifié: 03 mai 2024 à 14:15:17 par Safrande »
Il regardait le verre non à sa portée d'une façon de reproche.

Hors ligne Arsinor

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Si ce concept de "génie" (duquel on peut légitimement douter) était au final beaucoup plus simple, était comme dit Proust une faculté de "transformer", de simplement "transposer" sa vie, si médiocre sur le plan intellectuel, social ou expérientiel qu'elle puisse être - "le génie consistant dans le pouvoir réfléchissant et non dans la qualité intrinsèque du spectacle reflété" ?
J'en suis certain. Et j'ajoute que le génie devra être hypermimétique, hypersnob, à la limite du supportable... avant de se comprendre lui-même et de comprendre les autres. Mais alors se pose le mystère de la reprise de la plume. Ce n'est plus le désir de se faire bien voir qui mène son projet d'écriture.

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Perso j'suis convaincu que des écrivains incroyables y'en a plein (j'en ai rencontré quelque uns ici, dont tu fais parti Arsinor)
:-[
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, mais que tout ça est noyé dans le caractère touffu et périssable d'internet et des forums. Avec ces moyens (auto-édition, post sur des forums, des blogs, c'est-à-dire les endroits où il est plus probable de trouver des choses innovantes, radicales, singulière, car les grandes maisons d'éditions ont trop d'impératifs économiques pour tenter ce genre d'aventure - il y a aussi quelques petites maisons indés, mais qui ne connaissent qu'une notoriété locale) très peu de chance de connaitre la notoriété, et j'suis sûr qu'on est passé et qu'on passe à côté de plein de Proust ou de Céline de notre temps.
Le pire est que nous le savons, sans pouvoir trouver le temps et l'énergie d'éplucher tous ces textes. Ne serait-ce que pour ce qui concerne le monde de l'écriture, je suppose que presque personne n'a lu la totalité des textes. Et quand bien on les aurait lu, sait-on toujours distinguer le génial du banal ? un problème du génial est l'écart par rapport à la norme aussi nous avons tôt fait de "corriger" ce que nous prenons pour une maladresse - sachant que, la plupart du temps, ce sont de véritables maladresses. Il faudrait une attention portée à chaque texte qui soit égale, associée à une grande concentration. C'est la paille dans une botte de foin. Il nous faudrait analyser en profondeur des textes qui nous paraissent nuls...

A vrai dire, un auteur devrait plaire, se faire un nom et puis, ensuite... devenir génial.

Après, quand Proust écrit que c'est la conscience de soi qui prime... il parle de lui-même. Je ne suis pas sûr que les Misérables de Hugo se soient contentés d'une introspection. Il y a une connaissance du terrain, un intérêt pour les pauvres de la part de l'auteur, un style homogène et divers, une mosaïque d'histoires.

je voudrais ajouter aussi que les chefs-d'oeuvre ne servent pas qu'à illustrer le domaine d'où ils émergent. Ils sont utiles à la vision que lecteur peut avoir de la société ; ils sont "sociologiques".

Hors ligne Safrande

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Et j'ajoute que le génie devra être hypermimétique, hypersnob, à la limite du supportable... avant de se comprendre lui-même et de comprendre les autres.
Pourquoi ces caractéristiques précises ? Pourquoi le prochain Messi ne pourrait-il pas être un ou une névrosée, un ou une introvertie, un mec ou une fille bien ?  En tout cas si tu cherches quelqu'un avec les traits de caractère que tu décris, il existe, il s'appelle xxx (pseudo supprimé par un modo), et tu l'as loupé  :D - sur-snob, sur-égoïste, sur-péremptoire, sur-sur de lui, mais une écriture pas comme les autres, un truc assez neuf, qui est la combinaison de plein d'influences (donc hypermimétique).

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Ce n'est plus le désir de se faire bien voir qui mène son projet d'écriture.
Oui et non... y'a toujours une partie, plus ou moins grande, qui pense à celui qui lira et qui influence l'écriture. Même finalement quand on écrit pour remuer le public, pour le surprendre ou le choquer, pour faire pas comme les autres, on pense fatalement à leur réaction, donc on pense à eux. Simon, que je considère comme un écrivain incroyable, disait lui-même qu'il avait un immense besoin de reconnaissance ; Flaubert aussi, malgré qu'il faisait de "l'Art pour soi et non pour le public", aimait le prendre à contre pied, le surprendre, et donc fatalement il pensait à lui, il imaginait sa réaction, ce qui a dû influencer certaines phrases, certains parti pris, non pour se faire bien voir, mais pour susciter la réaction, ce qui n'est pas bien différent - un même cheminement (qu'en dira-t-on) pour un résultat différent.
Mais j'suis d'accord qu'à un certain moment il faut pouvoir un minimum se détacher de ça et plonger intimement en soi, à l'aide de tout ce qu'on a appris et de tous ceux qu'on a vu faire, pour trouver vraiment une voie personnelle, qui peut être la combinaison de plusieurs voies qui nous parlaient et dont l'alliance créer quelque chose de nouveau.

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Et quand bien on les aurait lu, sait-on toujours distinguer le génial du banal ?
Bonne question... On peut au moins distinguer le "commun", le "rebattu" de "l'innovant", de la "singularité" ?

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un problème du génial est l'écart par rapport à la norme aussi nous avons tôt fait de "corriger" ce que nous prenons pour une maladresse
Oui, pour ceux dont l'approche de l'art se résume à respecter les règles, et dont le "beau", le "génial" vient de la parfaite application de ces dernières ; mais y'en a d'autres pour qui c'est tout l'inverse : ils cherchent ceux qui, tout en les connaissant, transgresserons ces règles, les pousserons jusqu'à leur limite, en feront émerger des nouvelles qui à leur tour devront être transgressées (ou qui seront tellement personnelles qu'elles resteront comme la fin d'une ramification). Je pense que c'est le cas pour beaucoup de gens mais, quand je vois une écriture qui innove, qui "s'écarte de la norme", qui essaye de faire son propre monde, même si c'est maladroit ou pas assez mûr, tout de suite ça va me stimuler. Mais bon, le "génial" ne vient pas non plus uniquement du fait que ça s'écarte de la norme, ça peut être absolument normé et quand même génial, y'a des tas d'exemples.

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Il nous faudrait analyser en profondeur des textes qui nous paraissent nuls...
Je trouve ça plutôt évident de distinguer une écriture racé d'une autre banale ; ça se sent vite quand il se passe quelque chose dans les mots, quand il y a une relation intime avec eux, quand il y a de la "peau sur la table", non ?

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A vrai dire, un auteur devrait plaire, se faire un nom et puis, ensuite... devenir génial.
Un camarade me disait plutôt, dans le cas d'une écriture "innovante", que vu que ça ne plait pas tout de suite à beaucoup de monde, il fallait d'abord convaincre les "puristes", les "geeks de la littérature", qui eux, ensuite, convaincront un plus large public.

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je voudrais ajouter aussi que les chefs-d'oeuvre ne servent pas qu'à illustrer le domaine d'où ils émergent. Ils sont utiles à la vision que lecteur peut avoir de la société ; ils sont "sociologiques".
Je sais pas trop... Est-ce qu'ils sont censé être utile au moins ? Est-ce que s'ils ne le sont pas ils ne sont plus des chefs-d'œuvre ? Est-ce qu'ils illustrent forcément le domaine d'où ils émergent ? Est-ce qu'ils changent forcément la vision qu'on a de la société ? C'est vaste tout ça, assez général, et ça ne peut pas s'appliquer à tout, je trouve. Est-ce que Le livre de l'intranquillité, considéré comme un chef-d'œuvre, illustre le domaine d'où il émerge ? Il illustre en tout cas la psyché de son auteur qui n'est même pas lui-même. Est-ce que Cosmos de Gombrowicz, lui aussi considéré comme un chef d'œuvre, a une portée sociologique ? Heuu, comment dire...  :D Puis j'ai quand même tendance à croire que la valeur symbolique, l'importance historique ou sociologique, le côté révolutionnaire sont des considérations qui ratent l'essentiel, et sont insuffisants pour juger une œuvre.
« Modifié: Hier à 20:33:30 par Rémi »
Il regardait le verre non à sa portée d'une façon de reproche.

Hors ligne Rémi

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Est-ce que Cosmos de Gombrowicz, lui aussi considéré comme un chef d'œuvre, a une portée sociologique ? Heuu, comment dire...  :D
je suis d'accord avec ce rire  :D

Chouette discussion. Pas trop le temps de réagir, je dirais juste en passant que certains textes ici m'ont marqués. Sont-ce des chef-d'oeuvres ? Peu importe je dirais... Ce qui est sûr, c'est que sans un public large et une diffusion assez vaste, ils ne resteront pas dans l'histoire de la littérature comme des chefs-d'oeuvre. Mais oui, de grands auteur.ices sont ou ont été sur le forum.

Safrande, je me suis permis de modifier ton post pour supprimer le nom du membre que tu citais. Je suis d'accord avec toi sur l'analyse, mais juste, il est préférable de ne pas parler de qqn qui n'est plus ici pour se défendre des vérités accusations portées sur lui ;)
Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J'y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d'instinct et de culture. Çà et là, affleurent les granits de l'inévitable ; partout les éboulements du hasard. M.Your.

Hors ligne Safrande

  • Troubadour
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Safrande, je me suis permis de modifier ton post pour supprimer le nom du membre que tu citais. Je suis d'accord avec toi sur l'analyse, mais juste, il est préférable de ne pas parler de qqn qui n'est plus ici pour se défendre des vérités accusations portées sur lui ;)
Oups, désolé...
On m'y reprendra plus !
Il regardait le verre non à sa portée d'une façon de reproche.

 


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