Le Monde de L'Écriture – Forum d'entraide littéraire

18 avril 2024 à 05:23:08
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Le Monde de L'Écriture » Coin écriture » Textes courts (Modérateur: Claudius) » Le Léon

Auteur Sujet: Le Léon  (Lu 1477 fois)

Hors ligne Jehandepacotille

  • Tabellion
  • Messages: 58
Le Léon
« le: 19 avril 2021 à 08:44:58 »
Le Léon


Voilà, c’est l’histoire du Léon ; le Léon. Le Léon parce qu’il faut bien que cette histoire parle de quelqu’un et qu’il faut bien aussi que quelqu’un en parle, du Léon…
Le Léon et sa solitude, sa solitude de Léon ; oui, surtout et avant tout, sa solitude…
Mais pas seulement de sa solitude, oh non ; il me faut aussi parler du remords du Léon car des remords, il en a ; ou plutôt il en a un. Mais un remords, c’est déjà beaucoup pour un Léon…
Il y a aussi le doute du Léon, celui qui un jour ou l’autre mène à la fin ; la fin du Léon…

Oui, cette histoire, c’est bien cela : D’une solitude à une fin et entre les deux, un Léon.

-------------------------------------------------------------------------

Il est seul le Léon ; seul le soir, seul le matin, seul toute la journée. Là, dans son appartement solitaire juché en haut de l’immeuble, il allume une et une seule lumière ; une seule lumière pour éclairer une telle vie, c’est bien suffisant pense t-il. Cette lumière, on la voit de loin, de très loin. On la devine même de la colline d’en face, là où je me trouve ; on la devine sans rien savoir pourtant, ni du Léon ni de sa solitude. Non, on peut la regarder tant et tant et ne rien voir quand même…
Le Léon, lui, a faim. Il prend son couteau, son seul et unique couteau et coupe son morceau de pain. Il le tartine avec du beurre puis mange. Il pense à sa vie, son passé et n’y voit rien sinon sa solitude, la solitude du Léon qui jamais ne l’a quitté, qui jamais ne le quittera. Il le sait ; il le sait, elle et lui c’est pour toujours, jusqu’au dernier souffle ; celui où le Léon trouvera enfin la seule solitude qui vaille d’être connue.
Le Léon est fatigué ; de sa vie, de cette journée qui n’en finit pas ; de cette solitude qui ne le lâche pas. Le Léon est fatigué.
Le Léon se brosse les dents, la lumière a changé. Puis il éteint tout et va se coucher, dans son lit. Moi, je vois la lumière disparaître et pour un instant, j’oublie le Léon et sa solitude. J’oublie et mon regard se porte vers d’autres lueurs…

Le Léon est allongé, seul. Là, ses pensées lourdes, gluantes, empêchent le sommeil. La solitude, toujours elle, lui sourit de ses dents trop jaunes ; lui, même sans lumière allumée dans l’appartement les voit ; toutes ; les voit de plus en plus proches de lui ; ces dents riant comme pour le mordre au cœur et à l’âme. Et elles mordent, elles mordent ; sans rémission aucune, jamais. Alors le Léon, il hurle, il hurle de toutes ses forces de Léon, il hurle contre cette vie, cette saleté de vie que jamais il n’a voulu. Il hurle mais, dans la solitude du Léon, on n’entend que le silence. Epuisé, le Léon s’endort. Il se fait tard, je quitte ma colline et oublie tout.

Au matin, elle est là, qui le réveille ; là, encore, sa solitude au Léon ; elle est là et lui sourit toujours.
Mais le Léon, de sa solitude, là, il s’en fout : Aujourd’hui, il tuera encore une autre inconnue…

-------------------------------------------------------------------------

Le Léon a du remords ; pas des tas, non, mais un ; un remords, qui le tiraille quand même un peu, le Léon.
Elle lui a souri, c’est vrai, elle lui a souri au Léon. Et le Léon, il y a bien longtemps que personne ne lui avait souri. Peut-être même lui aurait-elle parlé ? Le Léon, il ne sait pas, il ne sait pas trop si elle lui aurait parlé, dit juste un mot, un mot pour un Léon qui n’en reçoit jamais. Un mot…
Il aurait peut-être dû attendre un peu mais il est vrai que le temps pressait. Alors le Léon, là, il ne sait plus. Il aurait peut-être dû attendre un peu avant de sortir son grand couteau et alors elle lui aurait peut-être dit un mot. C’est vrai, quoi, elle lui avait tout de même souri !
Mais bon, il n’avait pas trop de temps devant lui et même un Léon ça a peur de rater son coup. Déjà qu’il n’a pas grand chose…
Alors tant pis pour le remords, tant pis il se dit le Léon. Il nettoie son grand couteau plein de sang ; le Léon, il n’a jamais aimé le sang sur une tartine de beurre. Il coupe son morceau de pain et oublie son remords…

-------------------------------------------------------------------------

Le Léon a un doute ; un gros doute même. Aujourd’hui un homme l’a longuement regardé. Personne ne regarde jamais le Léon alors pourquoi il l’a regardé celui-là ? Pourquoi ? Il doute le Léon...
Peut-être que l’homme se doutait-il de quelque chose ; se doutait peut-être de toutes ces inconnues que le Léon a tuées avec son grand couteau ; même de l’inconnue qui avait failli parler au Léon ; même celle-là, l’homme s’en doutait peut-être. Sinon, pourquoi l’aurait-il regardé aujourd’hui ?
Cela dit, il faut bien l’admettre, le Léon est assez content. Avec un remords et un doute, il se sent un peu moins seul, un peu moins sous l’emprise de sa solitude. Alors le remords, il le regrette ; oui, il le regrette, il l’aurait bien gardé encore un peu. Et son doute, il ne veut pas le quitter ; d’ailleurs, pour tout dire, il ne peut pas le quitter ; son doute est toujours là, à le torturer tant et tant qu’il finit même parfois par en préférer sa solitude.
Mais un Léon ça ne choisit pas et le doute reste ancré en lui, comme la solitude reste scellée à sa vie…

-------------------------------------------------------------------------

Là, le Léon n’a plus de doute : on frappe à sa porte. Personne n’a jamais frappé à sa porte, personne. Alors le Léon il devine que l’homme sait, que tous les hommes savent pour toutes les inconnues, savent pour le grand couteau du Léon ; savent même pour celle qui aurait pu lui dire un mot. Ils savent tout et frappent à la porte du Léon.
Il entend alors une voix qui dit : « Monsieur Léon ». Monsieur Léon, lui ? Le Léon, personne ne l’a jamais appelé comme ça, personne ! « Monsieur Léon »… Il aurait bien voulu que quelqu’un l’appelle comme ça. Peut-être que la femme, en lui adressant la parole l’aurait appelé ainsi ? « Monsieur Léon ».
Mais il est trop tard, le Léon le sait. Trop tard pour la femme frappée par le grand couteau, trop tard pour le « Monsieur Léon » de derrière la porte, trop tard pour tout ; trop tard pour le Léon.
Alors le Léon, il prend une décision ; là, dans l’appartement solitaire juché en haut de l’immeuble il prend sa décision de Léon ; il écoute une dernière fois le « Monsieur Léon » de derrière la porte, il pense une dernière fois à la femme qui aurait pu lui dire un mot, il essuie une dernière fois son grand couteau puis le pose sur la table, près du pain. Il éteint la lumière et ouvre la fenêtre.
Le monde est beau, vu d’en haut qu’il se dit le Léon en ouvrant la fenêtre. Il y a plein de lumières et même une belle colline, en face ; là où je me trouve, moi, loin du Léon et de sa décision.
Le Léon enjambe la fenêtre, il a peur mais bien moins que des bruits tout contre sa porte, de ces « Monsieur Léon » sans cesse répétés ; bien moins que de sa solitude qui l’attend encore ce soir comme elle l’a attendu chaque soir de sa vie. Le Léon a moins peur et il enjambe la fenêtre.
Puis il vole ; pour la première fois de sa vie, il vole ; comme un oiseau, le Léon vole et, pendant un instant, il est heureux.

-------------------------------------------------------------------------

Voilà, c’était l’histoire du Léon ; le Léon... Une histoire qui se termine par la fin du Léon mais comment pourrait-elle finir autrement ? Moi, là, sur ma colline, je pense au Léon, à tous les Léon que je vois derrière chaque lumière aperçue au loin ; à toutes ces vies de Léon, chacune différente de l’autre et pourtant chacune si semblable à l’autre. Une solitude, un remords, un doute puis une fin, c’est cela un Léon ; c’est cela tous les Léon, là, face à ma colline. Même bien plus loin, c’est cela tous les Léon de la Terre. Oui, tous les Léon.
Alors mon Léon, je le quitte le coeur léger ; léger comme le Léon lorsqu’il se fit oiseau ; léger car le Léon, je le retrouverai demain, je le sais, derrière une autre fenêtre, dans un autre appartement solitaire juché en haut d’un autre immeuble et ce Léon là aura une autre vie à me raconter. Mais moi, je ne serai pas dupe, je saurai que derrière cette autre solitude se cache Léon, le Léon.

Mon Léon.


« Modifié: 25 avril 2021 à 09:13:47 par Jehandepacotille »

Hors ligne Cendres

  • Comète Versifiante
  • Messages: 4 084
Re : Le Léon
« Réponse #1 le: 19 avril 2021 à 18:42:00 »
Merci pour ton texte.
Tu joues sur les répétition du prénom "Leon" et des mots.
Personnellement, cela n'engage que moi et mes gouts, je trouve que les répétitions sont lassantes pour un textes aussi long, ca devient "fatiguant".
Ce que je dis ne reflète que mes gouts et non une critique sur la qualité de ton texte.

Sinon il est bien écrit ;)

Hors ligne Jehandepacotille

  • Tabellion
  • Messages: 58
Re : Le Léon
« Réponse #2 le: 19 avril 2021 à 22:10:38 »
Bonjour Cendres

Merci pour ton retour, tu as parfaitement le droit de trouver cela lourd. Cela dit, joie de la diversité d'opinions, c'est avec ce texte que j'ai gagné mon premier concours de nouvelles, un gros en Belgique, il y a déjà quelques temps.

Le style en est très particulier, les répétitions sont un des éléments car l'objectif était surtout de donner un rythme soutenu au texte. Je n'ose t'avouer que cela a tellement bien fonctionné que j'ai fini par en faire un recueil avec une trentaine de textes du Léon ;) ;D... Mais je ne les mettrai pas en ligne, promis... :calin:

Jehan

Hors ligne Luna Psylle

  • Palimpseste Astral
  • Messages: 2 578
  • Luna, fille de Psylle
    • Page perso du Monde de l'Ecriture
Re : Le Léon
« Réponse #3 le: 20 avril 2021 à 08:50:01 »
Salut,

Sur la forme :

Citer
Il le sait ; il le sait ;
Je trouve la répétition trop "parfaite". Elle aurait peut-être mérité un changement dans la ponctuation, comme si le premier énoncé clairement et le second soupiré, murmuré. Ou inversement, ou autrement.

Citer
Léon, lui, a faim. Il prend son couteau, son seul et unique couteau et coupe son morceau de pain. Il le tartine avec du beurre puis mange. Il pense à sa vie, son passé et n’y voit rien sinon sa solitude, la solitude du Léon qui jamais ne l’a quitté, qui jamais ne le quittera. Il le sait ; il le sait ; elle et lui c’est pour toujours, jusqu’au dernier souffle ; celui où Léon trouvera enfin la seule solitude qui vaille d’être connue.
Léon est fatigué ; de sa vie, de cette journée qui n’en finit pas ; de cette solitude qui ne le lâche pas. Le Léon est fatigué.
Léon se brosse les dents, la lumière a changé. Puis il éteint tout et va se coucher, dans son lit. Moi, je vois la lumière disparaître et pour un instant, j’oublie le Léon et sa solitude. J’oublie et mon regard se porte vers d’autres lueurs…
Le Léon est toujours précédé d'un pronom sauf dans ce passage. Je trouve cela dommage, cela casse le rythme du Léon.

Citer
Il entend alors une voix qui dit : « Monsieur Léon ». Monsieur Léon, lui ? Le Léon, personne ne l’a jamais appelé comme çà, personne ! « Monsieur Léon »… Il aurait bien voulu que quelqu’un l’appelle comme çà.
Je suis allée vérifier, mais "çà" s'utilise pour l'expression "çà et là".
Du coup, "ça"
Et j'espère ne pas rêver de clown cette nuit...

Sur le fond :

J'ai beaucoup aimé. L'histoire se déroule comme un conte raconté au coin du feu. C'est tout à la fois simple, paisible et en même temps, je me suis sentie en haleine jusqu'à la fin. J'ai aussi apprécié la répétition du Léon et cette façon de l'appeler.
Et j'ai tellement imaginé ce Léon voir l'ombre d'un narrateur sur la colline avant de s'envoler.

mais non, je ne reformule pas tout mon commentaire pour éviter un certain pronom

En te souhaitant une bonne journée.
If the day comes that we are reborn once again,
It'd be nice to play with you, so I'll wait for you 'til then

Hors ligne Le renard

  • Aède
  • Messages: 170
Re : Le Léon
« Réponse #4 le: 20 avril 2021 à 12:46:10 »
Bonjour Jehan.

A ma première lecture j’ai été dérangé par les répétitions.
Puis à la deuxième, tout tombait sous le sens.
Je me suis même surpris à avoir de l’empathie pour le Léon et sa solitude.
Rrrrrrrrffffff ! Que ce serait il passé, si elle lui avait parlé ?

Juste une chose, peut-être un oubli.
Il y bien longtemps que personne ne lui avait sourit. (Il y A)

Merci pour le partage.

Foxie.
« Modifié: 20 avril 2021 à 13:01:39 par Le renard »
Il n'y a pas d'autre raison de vivre que de regarder, de tous ses yeux et de toute son enfance, cette vie qui passe et nous ignore. Christian Bobin.

Hors ligne Jehandepacotille

  • Tabellion
  • Messages: 58
Re : Le Léon
« Réponse #5 le: 21 avril 2021 à 15:55:59 »
Bonjour

Merci Luna Psylle, merci Renard, je prends toutes vos remarques et je corrige mon texte (mais pas sur le forum car je ne sais pas comment faire). Je suis impardonnable sur le pauvre Léon que j'ai laissé seul (à plusieurs reprises au passage), sans son "le" habituel. Je me rappelle que j'avais bien fait attention à ce point précis sur les trente histoires du Léon que j'ai écrites après. Comme quoi, on n'est jamais assez vigilant.

Cette histoire m'a été inspiré un soir que j'étais sur la butte Montmartre, à regarder Paris sous mes pieds. Et au loin, devant moi, il y avait un immeuble avec, tout en haut, une seule fenêtre allumée, qui donnait un tel sentiment de solitude. Donc, oui, certainement que le Le Léon m'a vu lorsqu'il se fit oiseau...

encore merci pour vos retours
 
Jehan

Hors ligne Le renard

  • Aède
  • Messages: 170
Re : Le Léon
« Réponse #6 le: 21 avril 2021 à 16:27:53 »
Salut Jehan.

Tu as la fonction « modifier » pour le faire ici.

Au plaisir.
Il n'y a pas d'autre raison de vivre que de regarder, de tous ses yeux et de toute son enfance, cette vie qui passe et nous ignore. Christian Bobin.

Hors ligne Jehandepacotille

  • Tabellion
  • Messages: 58
Re : Le Léon
« Réponse #7 le: 22 avril 2021 à 12:10:40 »
Ah oui, je n'avais pas vu :-[

Du coup, j'ai fait les quelques modifs...

Merci renard  :)

Hors ligne jonathan

  • Calame Supersonique
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  • Rasta désabusé Calamité Supercaustique
Re : Le Léon
« Réponse #8 le: 22 avril 2021 à 13:34:23 »
Bonjour. J'avais "loupé" ton texte. Très intéressant Des sous-entendus qui valorisent ce texte. Et puis les répétitions "le Léon" amènent le lecteur à envisager ce que fut sa vie, avec l'allusion du couteau et de (des) la personne(s) qui frappe(nt) à sa porte : policiers, on peut le supposer. J'ai bien aimé et désolé pour le retard à l'allumage. À +
Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur... [Pierre Augustin Caron de Beaumarchais]
Le silence est l'expression la plus parfaite du mépris... [G.B. Shaw]
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Blog : http://keulchprod.eklablog.fr/

Hors ligne Jehandepacotille

  • Tabellion
  • Messages: 58
Re : Le Léon
« Réponse #9 le: 23 avril 2021 à 15:45:41 »
Bonjour Jonathan

Merci pour le retour. Je te rassure, rien de grave et tu en as loupé d'autres, donc...

Jehan

PS : la citation exacte est "Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche" et citer Audiard plutôt que le film serait peut-être plus opportun car, aussi étrange que cela puisse paraitre, beaucoup ne le connaissent pas...
 

Hors ligne Claudius

  • Modo
  • Trou Noir d'Encre
  • Messages: 10 861
  • Miss green Mamie grenouille
Re : Le Léon
« Réponse #10 le: 23 avril 2021 à 17:28:00 »
Yep, pinaillage d'usage...

Citer
Le Léon et sa solitude, sa solitude de Léon ; oui, surtout et avant tout, sa solitude…
Je mettrais : entre tout et sa plutôt qu'une virgule


Citer
Mais pas seulement de sa solitude, oh non ; il me faut aussi parler du remord du Léon car des remords, il en a ; ou plutôt il en a un. Mais un remord, c’est déjà beaucoup pour un Léon…
remords toujours au pluriel.

Citer
Le Léon a du remord ; pas des tas, non, mais un ; un remord, qui le tiraille quand même un peu, le Léon.
s à remords

Citer
Elle lui a sourit, c’est vrai, elle lui a sourit au Léon. Et le Léon, il y bien longtemps que personne ne lui avait sourit. Peut-être même lui aurait-elle parlé ?
Pas de t à souri, deux fois.

Citer
C’est vrai, quoi, elle lui avait tout de même sourit !
idem : souri

Citer
Mais bon, il n’avait pas trop de temps devant lui et même un Léon ça a peur de rater son coup. Déjà qu’il n’a pas grand chose…
Alors tant pis pour le remord, tant pis il se dit le Léon. Il nettoie son grand couteau plein de sang ; le Léon, il n’a jamais aimé le sang sur une tartine de beurre. Il coupe son morceau de pain et oublie son remord…
remords

Citer
Peut-être que l’homme se doutait-il de quelque chose ;
Peut-être que l'homme se doutait de quelque chose - ou - peut-être l'homme se doutait-il de quelque chose ; mais pas les deux.

Citer
Cela dit, il faut bien l’admettre, le Léon est assez content. Avec un remord et un doute, il se sent un peu moins seul, un peu moins sous l’emprise de sa solitude. Alors le remord, il le regrette ; oui, il le regrette, il l’aurait bien gardé encore un peu.
remords

Citer
Là, le Léon n’a plus de doute : On frappe à sa porte.
pas de majuscule à "on"

Citer
Une solitude, un remord, un doute puis une fin, c’est cela un Léon ; c’est cela tous les Léon
remords


J'ai bien aimé ce texte. Ta manière de raconter, ces répétitions qui pourraient surprendre, lui donnent un ton original. De plus ce style se marie bien avec l'histoire, avec l'homme "ce Léon", sa solitude et ses tocs jusqu'à la psychopathie.

à une prochaine...

 ;) ;)
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Hors ligne True Duc

  • Calliopéen
  • Messages: 453
Re : Le Léon
« Réponse #11 le: 23 avril 2021 à 20:03:32 »
Bonjour Jehandepacotille.

Passage rapide. Lecture au top.
Je connais un Léon.
Les répétitions donnent du relief.
J'ai adoré.

Merci
« Tu veux t'asseoir sur le trône ? Faudra t'asseoir sur mes genoux.»(Elie Yaffa)

Hors ligne jonathan

  • Calame Supersonique
  • Messages: 1 601
  • Rasta désabusé Calamité Supercaustique
Re : Re : Le Léon
« Réponse #12 le: 23 avril 2021 à 20:07:33 »

PS : la citation exacte est "Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche" et citer Audiard plutôt que le film serait peut-être plus opportun car, aussi étrange que cela puisse paraitre, beaucoup ne le connaissent pas...
 
Bonjour. Tu as parfaitement raison. J'ai mémorisé (à tort) cette version détournée que j'ai lue il y a ppfufff mais la citation exacte est la tienne. Et d'accord, Un Taxi Pour Tobrouk ça relève de la cinémathèque alors que Audiard est immortel. À +
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Hors ligne Jehandepacotille

  • Tabellion
  • Messages: 58
Re : Le Léon
« Réponse #13 le: 24 avril 2021 à 09:37:02 »
Bonjour

True Duc (bon…), merci. Le Léon fut pour moi un exercice de style, loin de mes phraséologies habituelles. J’aime passionnément la langue française et j’aime jouer avec. J'essaie d'adapter le style au contenu. Là, j’ai trouvé que le rythme était fondamental dans le récit et les répétitions, ainsi que les ponctuations et certaines tournures de phrases « rajoutaient du fond » à la solitude du Léon et à ses forfaits.

Claudius, ce n’est pas du chipotage, c’est de l’orthographe et de la grammaire, la base quoi. Cela m’apprendra à mettre en ligne un vieux texte sans le relire. Je n’ai pas pris toutes tes remarques, j’en ai refusé deux car je trouvais que cela amoindrissait le texte et surtout le rythme.
Et juste pour t’embêter, tu en as loupé une (« failli »)…
A l’occasion, si tu peux et veux, regarde des textes plus récents parmi ceux que j’ai mis en ligne. J’aimerai bien savoir si tu trouves des fautes dans « la fille de Claire » ou, si tu es courageux car le texte moins facile d’accès, « mon horizon va plus loin que ton regard ». J’espère que tu n’en trouveras pas…
Par-contre, je voulais te remercier sincèrement car je ne savais pas que remords se mettait tout le temps au pluriel. Cela parait bête mais ce sera l’info du jour pour moi…

Jehan


Hors ligne Claudius

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Re : Le Léon
« Réponse #14 le: 24 avril 2021 à 12:13:53 »
Pas de souci, j'irai te lire dès que j'aurais suffisamment de temps pour m'y plonger.

J'ai relu, il reste encore "sourit" et "remord" oubliés.

Cette phrase, je ne sais pas si c'est une des remarque que tu n'as pas retenue :
"Peut-être que l’homme se doutait-il de quelque chose"
Ce n'est pas correct en français, c'est soit "que" soit l'inversion du "il".

À plus ailleurs...

Ah ! j'oubliais, il manque les accents sur les majuscules (À) j'ai vu ça aussi, je ne sais plus où, j'ai relu un peu vite.




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