[Manon Lilith]

Manon Lili

STUPIDE ÉTERNITÉ

Écho de camion-poubelle, une queue me violerait même pas en sortie de galère… Foutue morsure à l'entre-cuisses, démarche de canard crevé, poignée épileptique de mineurs alcooliques dans le cerveau, petite pute fourre rail de blanche dans le tarin et s'allume une gitane, relents de salope cuivrée dans la gorge et puanteur de son orgie dans l'âtre-foie. Régulières convulsions du combiné, encore un putain de démarchage téléphonique, oui je sais “une question de quotas” en attendant ces fils de putains me brisent les reins, un abonnement, un questionnaire ou une saloperie de pétition pour les ours polaires, sont cannés vos bestiaux et vous bousillez des forêts entières pour jouer les grattes-papiers avec le voisinage, bande de tocards...
Cacophonie du boulevard des damnés au bas de la fenêtre, sanieuse valse des neufs cercles, et boudoir-tringlodrome des débauchés du deuxième. Glues des ripailleurs de tripailles mutilées aux pieds du lit, vase stérile dans creux de l'infertile, soubresauts odieux des débats orgiaques des épaves lubriques, empire-prostitution des inféconds-infidèles, boîtes-porcheries, baisodromes tactiles et cimetières des orgasmes oubliés, et ce putain de téléphone qui n'arrête pas de sonner ! Je hais sans doute autant les démarchages téléphoniques que les grattes-ronderche mal-fagotés et leur détestation viscérale de la famille, oui, ces clébards adeptes du “rien” et du “pitoyable ”, nous sommes déjà bien assez “miséreux-misérables” pour nous passer de vos torchons, les “trop-amoureux”, les “parjures-sociétaux”, les “ennuyés-ennuyeux”, les “bannis du sexe” et les “détraqués-détraqueurs”, parfois les cinq à la fois, alors vingt rondelles ça fait cher le papier pour se torcher le cul.
Je n'espérais plus, car l'aube me violait pour la énième fois…

[True Duc]

Bonjour Manon Lilith,

J'aime les auteurs qui prennent des risques, qui expérimentent donc j'aime me balader dans les écrits surréalistes et poétiques. Mais, souvent, il faut bien le dire, l'opacité fait que l'on ressort soit un peu sonné, soit un peu perdu.

Ton texte m'a fait ce double effet. Il est compliqué d'en faire une critique. Je vais seulement me risquer à pointer les j'aime/j'aime pas.

J'aime :
- "Echo de camion-poubelle" => réveil sonore brutal, bien vu
- "Foutue morsure...âtre-foie"=> des flashs "kaléidoscopiques d'une soirée ..fauvesque.
-Les appels incessants des démarchages téléphoniques et cette critique de la société qui en découle
-Je n'espérais plus, car l'aube me violait pour la énième fois… => j'aime l'image. Une nouvelle journée qui commence, les morsures de la nuit encore douloureuses.

J'aime Pas :
- "..une queue me violerait même pas en sortie de galère..." => Pas compris
- le dernier paragraphe qui parlent des grattes-papiers auraient pu être plus travaillé, plus compréhensif, moins anarchiste.(mais le gratte-ronderche, ça me plaît ce néologisme !)

Bon, voilà, je n'ai pas tout compris. De ce court texte pessimiste, nihiliste, tu aurais la possibilité éventuellement de le développer (ou pas, mais comme je ne sais pas ce que tu veux sur ce texte, je me me permets cette proposition). Pour qu'il soit plus facile d'y poser nos yeux de lecteur, dans cette obscure opacité.

Merci pour cette parenthèse de lecture.

[Basic]

Bonjour,

Il se trouve que True Duc a très bien exprimé ma pensée sur ce texte. Des trouvailles étonnantes détonantes dans le choix des mots, des associations. Assez opaque aussi pour moi.
Je te suggère juste de mentionner ou de prévenir dans le titre, style " explicite", ce qui est une sorte de précaution pour ce type de texte un peu violent.
B

[Cendres]

Merci pour ton texte. Je n'ai pas tout compris à ce qu'il raconte. Mais je suis nulle en double sens et en image.

J'ai imaginé que le personnage est une prostituée racontant sa vie et le dégoût qu'elle a de la société.

Après vu ton pseudo,"Lilith", ça m'a orienté dans ce choix.

Comme l'ont dit les autres lecteurs, c'est riche en grossièreté. Je pense que leur abondance est inutile.

[LOF]

 La moitié du texte est une suite de phrases nominatives.
 Peut-être que quelques verbes avec sujet donneraient un peu de sens,
 sans toutefois qu'il soit trop explicite.
 Les phrases nominatives cependant confèrent une sauvagerie qui va avec le propos.   

[Basic]

Bonjour
j'ai ajouté la mention explicite.

B