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02 mai 2024 à 19:26:59
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Auteur Sujet: Les Aventures d'Elyria  (Lu 848 fois)

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  • Plumelette
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Les Aventures d'Elyria
« le: 07 février 2024 à 00:17:32 »
Bonsoir tout le monde, j'essaie d'écrire l'histoire d'un personnage auquel je pense depuis pas mal de temps et je saute le pas de l'écriture pour la première fois dans un format assez long (je publie une fois par semaine, sur Wattpad, un chapitre). Je voudrais avoir vos avis et indications, pas besoin de grandes corrections. Voici ce que j'ai réussi à écrire jusqu'ici.

Corrections :
Vert : changements mineurs (dont orthographe)
Violet : changement majeurs dans les structures de phrases et coupe de certains passage. (les passages changés ont été mis en police 10 pour voir la correction, ceux enlevés ont été rayés)

Les Aventures D'Elyria

Prologue


  La petite main de la jeune fille attrape la poignée froide du loquet de la porte, et la pousse dans un grincement long. Après une brève hésitation, elle rentre alors et observe les alentours.
     Des étagères remplies de quelques ingrédients curieux reposent sur de grandes étagères sur sa gauche, sûrement destinés à créer les fameuses potions si vitales aux Aventuriers. Elles dégagent un fumet puissant et piquant qui lui fait plisser le nez. Son regard se balance alors à l'autre bout de la pièce et voit les produits transformés, disposés sur des tables : onguents, potions, pommades, poudres et autres huiles aux propriétés formidables. Certaines luisent dans la nuit, d'autres non, toutes sont de couleurs différentes, et drôlement étiquetées. Des étagères remplies de quelques ingrédients curieux se trouvent à sa gauche, sûrement destinés à créer les fameuses potions si vitales aux Aventuriers. Ceux-ci dégagent un fumet puissant et piquant qui lui fait plisser le nez. Son regard se déplace alors à l'autre bout de la pièce et voit les produits transformés, disposés sur des tables : onguents, pommades, poudres et autres huiles aux propriétés formidables. Ce sont cependant les potions qui attirent son attention, véritables pouvoirs divins contenus dans des fioles en verre ou en bois et coiffées d’un bouchon de liège. Certaines luisent dans la nuit, d'autres non, toutes sont de couleurs différentes, et drôlement étiquetées. Puis, tout au fond, elle aperçoit derrière un lourd bureau servant de comptoir, un homme ayant bien vécu, arc-bouté sur un établi lumineux, pris par son travail. Elle l'appelle alors, d'une voix fluette qui résonne dans la grande pièce.
     Cunibert ! appelle l'enfant, faisant tressaillir le vieil homme. Papa m'a dit de partir, il ne veut pas de moi à la forge. Je viens ici parce que je ne sais pas trop quoi faire... Dis, tu peux me raconter quelque chose pour m'occuper jusqu'au dîner ?
           Une fois remis de ses émotions, le vieux Cunibert se retourne pour faire face à sa dérangeante visiteuse. Il pose alors ses yeux sur la frimousse grimée de poussière noire de la petite fille d'où perce un sourire espiègle.
      - Ah ! La jeune Ménéandre ! Ta préceptrice sait-elle que tu es ici ? Cela n'est pas grave, j'accède à ta requête jeune fille. Cependant, laisse-moi le temps de retrouver les Mémoires du Duché de Myrviel. Il demande alors en regardant la fille qui est venue près de lui. Connais-tu le sujet qui t'intéresserait le...
     - Elyria de l'Artoit ! imposa la gamine en sautillant d'excitation.
     - La noble Aventurière aux cheveux violets, évidemment". dit-il dans un souffle trahissant un sourire presque caché qu’il peine à contenir.
          Après avoir trouvé l'ouvrage rechercher, il le pose sur son bureau. Le livre est massif et magnifiquement ouvragé, sur la couverture d'un cuir violacé se croisent des fils d'or dessinant des ronces, des branches et des fleurs. Il ouvre alors le codex luxueux sur un sommaire quasiment interminable puis tourne des centaines de pages et arrive a un chapitre dédié à la personne souhaitée :
Elyria de l'Artoit née le 13e jour du 6e mois de l'année 343 après la Paix des Royaumes et 10e année du règne de son Altesse Royale Théobert III d'Arly dit le Bel , fille de Charles de l'Artoit, baron de Myrviel, seigneur de Clairval.
Il pose alors la main sur la chevelure rouge de Ménéandre pour la tenir en place, après un échange complice, il commence.
          «Notre histoire commença …

   
Chapitre 1


    Notre histoire commença il y a 30 ans, pas très loin d'ici, à Clairval.
   À cette époque, le gros bourg situé vers le centre de la Forêt de Myrviel, dans les contrées nord du Royaume de Ferrance, n’avait été reconnu comme siège de Baronnie que depuis une cinquantaine d'années. Il avait reçu cette qualité, nous dit la légende, grâce à l’intervention d’un charpentier du village, l’arrière grand-père d’Elyria : Thierry de Clairval. Celui-ci aurait coupé des dizaines de troncs pour rebâtir la charpente du Palais Cristallin du Roi de Ferrance de l’époque, Thomar III d’Arly dit le Juste. En récompense, le bon souverain aurait alors anobli l’artisan qui devint Thierry de l’Art du Toit, nom assez complexe à prononcer qui fut raccourci en Thierry de l’Artoit.
   Avec les années et le passage en fief de baronnie, le village pu croître grâce à ses activités artisanales forestières et de nombreux ateliers et échoppes poussèrent dans l’ombre de la grande Forêt de Myrviel, des forges, des scieries, des menuiseries furent d' autant plus nombreuses que les habitants affluaient vers le nouveau bourg. Les routes y furent pavées et menaient alors jusqu’à la grande ville ducale de Oine-sur-Pont, déployant le commerce permettant au commerce de remonter vers Clairval. Enfin les maisons alors en chaux et en paille profitèrent de l’industrie forestière pour éclore en de magnifiques maisons à colombages, dont les seconds étages semblaient vouloir enjamber les allées formant comme une canopée car les bois sombre des murs, alliés à l’argile couleur olive typique des environs créaient des répliques d’arbres fondant la ville au milieu de la forêt "Enfin les maisons alors en chaux et en paille profitèrent de l’industrie forestière pour éclore en de magnifiques maisons à colombages, dont les seconds étages semblaient vouloir enjamber les allées formant comme une canopée. Cela grâce au bois sombre qui avait été utilisé pour construire les murs qui, alliés à l’argile couleur olive typique des environs, créaient des répliques d’arbres fondant la ville au milieu de la forêt."
   Excentrée à l’ouest de cette ville, cloîtrée derrière d’épaisses palissades, la demeure de Thierry de l’Artoit avait elle aussi bien changée. D’une humble demeure d’un artisan vivant sans trop de confort mais sans pauvreté, celle-ci était devenue une véritable maison forte. Quelques tours en bois sombre et dur, percées de meurtrières en plusieurs étages bordaient une maison d’un matériau plus clair, importé d’autres endroits du Royaume comme pour prouver sa puissance. Aux pieds de chacun des trois étages de la bâtisse , des extrémités de poutres apparaissaient, morceaux servant à venir y déposer des fresques amovibles dotées d’encoche. Une écurie de près d’une dizaine de chevaux était accolée à l’édifice. Devant se déployait une large cour en terre séparée en deux par un chemin dallé menant à l’entrée de maison seigneuriale : une grande porte en bois clairvalien finement ouvragée laissant apparaître le blason des de l’Artoit. Une tête de cerf argentée faisant face, surmonté d’un marteau doré sur fond vert.
   La porte menait sur une grande pièce de réception spacieuse et décorée de tapisseries narrant quelques fables locales. Elle donnait à gauche sur les cuisines, à droite sur les quartiers des trois serviteurs de la famille. Au fond, un escalier menait à diverses salles qui n’étaient pas spécialement attribuées à une fonction, mais qui servaient de salle à manger ou de travail selon les humeurs du chef de famille. Cependant l’escalier ne se terminait pas ici et à l’étage, celui des chambres de la noble famille, des bruits résonnaient jusqu’au haut de l’escalier. Ils provenaient de la deuxième porte sur la droite: celle du second fils du Baron. Mais il n’était pas seul ce jour-là…

* Cling Cling *

     « Ouch ! s’exclama la jeune fille après avoir reçu un coup d’épée de bois sur le bras droit. Est-ce nécessaire que tu me frappes si fortement, Henri ?
      - Tu n’aurais pas mal si tu parais mes assauts, Elyria.
Il regardait sa sœur face à lui, celle-ci étant âgée de treize ans, il était de deux ans son aîné. Contrairement à sa chevelure brune coupée courte, Elyria avait de long cheveux ondulés couleur lavande qui tombait en cascade sur son visage. Il reprit.
     - Il faudrait soit que tu t’attaches les cheveux, soit que tu les coupes, mais n’espère pas pouvoir te battre sérieusement dans de telles conditions.
     - Je vais très bien, je te remercie. grommela-t-elle,froissée par ses remarques
   Il répondit en lançant son glaive boisé dans un arc de cercle vif qui se termina sur le côté gauche de sa sœur froissée. Celle-ci, ignorant cette fois la douleur, fit un pas en avant pour abattre son bâton taillé sur son frère dans un mouvement d’estoc que son frère, quoique surpris, dévia sans difficulté étant donné son manque de force. Il comprit rapidement d’où venait le problème.
     - Si tu ne veux pas prendre ton arme de la main droite, essaie au moins de mettre ton pied gauche en avant. Tu auras plus de force ainsi et plus d’allonge.
     - Rhaa ! Ne fais-je donc jamais rien de bien ? réclama-t-elle
     - Mise à part te plaindre ? rétorqua-t-il le sourire aux lèvres
   À mi-chemin entre être bouche bée et rougir, elle déclara en retour, l’air à moitié vexée et à moitié amusée par cette pique fortement bien placée.
     - Henri de l’Artoit quand moi, Elyria, serai Reine du Monde, je te ferai condamner en premier pour cet outrage !
     - Et bien, ma reine, nargua-t-il en se prosternant, il vous reste encore beaucoup à apprendre ! En garde !
   Malgré son apparence vexée, la jeune fille avait tout de même changé son pied d’appuie. Cela lui permit d’exposer une plus petite part de son corps. Les échanges gagnèrent alors en longueur puis en rapidité. Si un œil novice pouvait y voir un affrontement combat entre égaux, un regard averti aurait remarqué qu’Henri ménageait sa sœur pour l’encourager.
   Mais celle-ci, prise dans l’enthousiasme du moment, commençait à devenir de plus en plus flamboyante et exposait de plus en plus de failles dans sa défense. Henri lui dit alors des paroles prophétiques, qu’il ne fallait pas relâcher ses efforts ou sa concentration en cours d’affrontements. Devant le rire que sa sœur lui servit en guise de réponse, ce dernier lui asséna un croc-en-jambe qui l’envoya s’étaler au pied de la porte menant à sa chambre.
   Elle était sur le dos et ne vit que la mine dure de sa mère. Une femme élégante et filiforme d’une quarantaine d’année qui avait nouée ses longs cheveux noirs en un chignon compact, lui donnant un air encore plus strict. Elle regardait, les lèvres pincées, la cadette de ses filles qui était habillée dans la tunique verte et le pantalon brun d’Henri. Soudain, elle déclare. Elle vit ses lèvres pincées s’ouvrir pour annoncer.

     « Votre père rentre dans deux jours. » puis elle disparut.


Chapitre 2

     « Tu crois que mère informera père de nos entraînements ? Cela fait déjà deux fois qu’elle nous surprend sans faire de remarque à ce sujet.
Elyria s’était assise sur le lit aux côtés de son frère, celle-ci reposait sur lui pour se réconforter. Henri avait tout de suite aperçu la mine déconfite de sa sœur qui ne se laissait habituellement pas si facilement abattre. Il chercha à lui remonter le moral.
    - Sais-tu ce qui est arrivé au dernier chariot que notre père a fait remplacer ? lança-t-il.
    - Bien sûr, quand mère est allée porter aux maraîchers, meuniers et veneurs la liste des aliments nécessaires au Symphorion, un des chevaux de l’attelage prit peur et sortit du chemin pour percuter un rocher.
    - Eh bien non, cela n’a rien à voir avec le banquet, dit-il en regardant dans le vague pour chercher dans ses souvenirs. En réalité, quelques garçons de Clairval avec qui je suis ami m’ont raillé, car je ne savais pas encore conduire un chariot. Je me suis dit que j’allais les faire taire en leur montrant mes compétences. Cependant, il s’avère que je n’en ai pas ! Après quelques centaines de pieds en ligne droite, quand le premier virage est arrivé, je n’ai pas su faire tourner les chevaux. L’attelage a percuté un rocher et la roue s’est fendue… J’ai dû rentrer pour demander de l’aide à notre mère. Elle s’est précipitée sur moi pour savoir comment j’allais et si je n’étais pas blessé, elle s’est occupée de tout, a ramené le chariot au château.
          La mention de « château » fit sourire Elyria qui savait qu’elle vivait dans une grosse bâtisse plutôt qu’un véritable château de fable ; son frère tenait le même discours que leur père. Son frère continuait.
    - Elle ne m’a pas reparlé de l’incident, et lorsque père est revenu de sa tournée de garde, elle lui a raconté l’histoire que tu connais. Tout ça pour dire que je ne pense pas qu’elle dira quoique ce soit à notre père. dit-il en la regardant.
          Elle le regarda, elle aussi, dans les yeux et y vit toute l’affection qu’il avait pour elle. À ce moment-là, honteuse de rougir, elle sauta dans ses bras. Cette chambre qui un instant auparavant semblait froide était pour elle un cocon de sécurité.
    - Merci grand frère, tu es le meilleur. confia la jeune fille en lui déposant un baiser sur la joue.
    - Mais enfin, votre Altesse Mondiale, je suis ici pour cela ! répliqua-t-il dans un accent Ferrancie très exagéré, arrachant un rire à sa sœur. Allez, il me semble que tu as une leçon dans peu de temps avec Brunehilde, et j’ai moi-même rendez-vous avec le maréchal-ferrant pour l’entretien des chevaux. Nous nous retrouverons ce soir au souper. »

« Modifié: 22 mars 2024 à 22:44:36 par Héos »

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Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #1 le: 07 février 2024 à 08:32:34 »
Bonjour,

Je n'ai pas compris ce que voulait dire " pas besoin de grandes corrections".

Si tu penses poster d'autres chapitres de ce texte, il faudra le déplacer dans une autre rubrique ( il suffit que tu le demandes à la modération).
Le forum est fondé sur l'entraide, donc n'hésite pas à le parcourir pour donner avis et propositions.

dans le cadre de l'entraide, quelques commentaires sur ton texte

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


B
Tout a déjà été raconté, alors recommençons.

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Re : Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #2 le: 13 février 2024 à 17:36:13 »
Bonjour,

Je n'ai pas compris ce que voulait dire " pas besoin de grandes corrections".

Si tu penses poster d'autres chapitres de ce texte, il faudra le déplacer dans une autre rubrique ( il suffit que tu le demandes à la modération).
Le forum est fondé sur l'entraide, donc n'hésite pas à le parcourir pour donner avis et propositions.

dans le cadre de l'entraide, quelques commentaires sur ton texte

B

Salut à toi Basic ! Merci pour ton retour de la semaine dernière, j'en ai profité pour corriger la plupart des points que tu as soulevé (et les quelques coquilles ^^') ne sachant pas trop si je dois le republier ici ou te l'envoyer en message privé je le met en mode spoiler.

Je vais sûrement écrire le chapitre 3 dans la soirée, si cela te convient j'aimerais beaucoup que tu fasses un retour sur celui-ci également.

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


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Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #3 le: 13 février 2024 à 18:01:14 »
Bonjour,

je n'ai pas encore relu. Je poste juste suite à ta question.
Ce qui peut-être le mieux, c'est que tu postes ta version deux dans le premier message, ce qui permet aux éventuels relecteurs de travailler sur une version "revisitée".
Ensuite, si tu penses dépasser avec la suite de ton histoire les 2500 mots de la rubrique textes courts, il vaut mieux alors, basculer le tout en texte mi long.
B
Tout a déjà été raconté, alors recommençons.

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Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #4 le: 16 février 2024 à 10:43:50 »
Voici le 3e chapitre que j'ai écrit le 13 février, j'apprécierais des retours sur celui-ci ^^.

Corrections :
Vert : changements mineurs (dont orthographe)
Violet : changement majeurs dans les structures de phrases et coupe de certains passage. (les passages changés ont été mis en police 10 pour voir la correction, ceux enlevés ont été rayés)

Chapitre 3

   
Arrivée dans sa chambre, tout au bout du couloir sur la gauche, Elyria se débarbouilla de la sueur de son entraînement. Cela fait, elle enfila une tunique de lin coloré de turquoise, couleur rare mais qui allait bien avec sa chevelure, alors elle enfila par dessus un peplos blanc laiteux tissé de motifs floraux. Tenue appropriée pour le printemps plutôt chaud de la région de Clairval. Puis continua en coiffant ses longs cheveux violets dans un chignon qu’elle maintint par un ruban enroulé dans ses cheveux. Il ne fallait pas que Brunehilde, la préceptrice, ne se doutât de l'escapade militaire à laquelle elle avait participé avec son frère.
   Pour avoir la conscience tranquille, elle vérifia que tout était en place grâce à un seau d’eau clair qu’une des servantes avait ramené dans la matinée puis descendit les escaliers. Si d’ordinaire les cours se déroulaient au deuxième étage, réservé au travail, ils prenaient maintenant place sous un cabanon situé dans la cour pour profiter du beau temps. La jeune fille n’eut pas le temps d’atteindre le premier étage qu’elle rencontra sa grande sœur, Céleste, qui l’interpella aussitôt.
   « Ah ! Quel plaisir de voir que tu décides d’être une jeune femme respectable aujourd’hui ! J’espère que ta décision a été accompagnée d’une étude dans chants pour le festival de Boraldia qui approche… dit-elle sur un ton des plus ironiques.
   Elyria n’avait jamais pu s’entendre avec sa grande sœur. Elles étaient de totales opposées. Céleste se complaisait dans son rôle de future tenante de foyer, de mère de famille. Elle La jeune fille se força à sourire. La regarda droit dans ses yeux bleus.
   - Oh chère soeur ! Je suis très heureuse de vous voir aujourd’hui. Je pensais que vous alliez encore manquer notre séance, mais vous avez réussi à vous libérer du Capitaine de Fort-Boueux. Excusez, je n’ai plus son prénom. annonça-t-elle dans un malin sourire.
   Le visage fier de sa sœurl'aînée soudain s’assombrit. Si elle était décontenancée par l’intervention de sa jeune sœur, elle se ressaisit rapidement. Elle n’avait plus envie de rire.
   -  Tu ne devrais pas jouer à cela, Elyria. Notre père …
   - Notre père serait bien triste d’apprendre que sa fille adorée s’en va batifoler avec le premier garde venu dans les bois telle une paysanne. Je suis d’accord. la coupa-t-elle.
   Céleste eut un mouvement de colère qu’elle contint avant d’exploser. Elle passa ses mains dans ses cheveux bouclés, prit une inspiration puis se détendit en soufflant. Elle planta ses yeux dans le doré de ceux de sa sœur cadette.
   - Notre père attend beaucoup de toi cette année. Tu auras 14 ans, ça sera donc à toi de faire le chant cérémoniel à Boraldia et on ne joue pas avec les Divinités. Une chose de travers et Elle ou La Dame Verte pourrait maudire la vallée, détruire nos récoltes. Toi qui rêves tant de pouvoir décider, tu as là une opportunité de te montrer à la hauteur de ton rang.
   Elyria n’a jamais aimé Céleste, mais il lui fallait reconnaître que ses paroles, qu’elle lui avait adressées avec calme comme si elle parlait à une adulte l’avait frappées. Elle s’assit sur les marches de l’escalier sous le regard de sa sœur. Puis elle lui répondit simplement.
   - Tu as raison… avoua-t-elle.
Céleste s’assit à côté de sa jeune sœur. Puis continua en étant plus douce encore qu’elle ne l’avait été.
   - Ecoute, je sais que tu n’apprécies pas ce que nous sommes destinées à faire, mais la vie est ainsi. Je vais bientôt partir me marier avec un noble du Duché de Oine, de Fourche ou de Vallastyr, peut-être même de Ferrance ! Je ne le sais pas encore. Cependant, lorsque que je ne serais plus ici, c’est toi qui devra guider notre petite Iris sur le chemin qui mène à devenir une femme. Il faudra que tu lui éclaires la voie que tu auras empruntée. D’accord ?
Elyria s’enfouit la tête dans ses genoux qu’elle avait repliés sur sa poitrine. Une petite voix en sortit après un court instant.
   - J’espère qu’il te traite comme il se doit, ton capitaine…
   - Bien sûr petite sœur, après tout je suis une de l’Artoit de Clairval. Je pourrais le faire mettre aux fers si jamais, ou alors l’envoyer en éclaireur dans les Marais de Bourbevieux au nord du fort ! dit-elle dans un rire franc. Bon, nous devrions y aller, nous sommes attendues il me semble.
   l’aînée se leva aussitôt et descendit au premier puis au rez-de-chaussée. Elyria, elle, resta un instant assise sur sa marche. Elle savourait le moment rare de complicité qu’elle venait d’avoir avec sa grande sœur.

   
« Modifié: 27 février 2024 à 18:39:46 par Héos »

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Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #5 le: 17 février 2024 à 10:00:30 »
Bonjour

un commentaire sur ton trois

Peut-être faudrait t-il que tu nous donnes le code couleur pour ton premier post.

Voici le mien pour celui-ci
orange : ortho
bleu : divers

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


B
Tout a déjà été raconté, alors recommençons.

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Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #6 le: 23 février 2024 à 15:06:52 »
Coucou ! Très sympa comme début de récit^^ J'ai vu "aventures" dans le titre, j'ai direct foncé pour bouquiner ça ! Je n'ai pas trop le temps pour relever les corrections à faire (mais c'est pas trop grave, je vois que tu as déjà le meilleur d'entre tous pour ça, alias Basic le Magnifique !) mais je suivrais cette histoire de près^^ Je me suis amusée à remarquer qu'il n'y a pas qu'un Clairval sur ce forum héhé (j'en ai aussi dans mon récit, le monde est petit ! Ou alternatif qui sait ?  ;) ) A très bientôt pour la suite !  :potichat:
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Re : Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #7 le: 25 février 2024 à 15:22:24 »
Coucou ! Très sympa comme début de récit^^ J'ai vu "aventures" dans le titre, j'ai direct foncé pour bouquiner ça ! Je n'ai pas trop le temps pour relever les corrections à faire (mais c'est pas trop grave, je vois que tu as déjà le meilleur d'entre tous pour ça, alias Basic le Magnifique !) mais je suivrais cette histoire de près^^ Je me suis amusée à remarquer qu'il n'y a pas qu'un Clairval sur ce forum héhé (j'en ai aussi dans mon récit, le monde est petit ! Ou alternatif qui sait ?  ;) ) A très bientôt pour la suite !  :potichat:

Merci beaucoup pour ton retour, ça me fait chaud au coeur et ça me pousse à continuer ! J'espère que le début ne sera pas "trop long" avant le commencement des Aventures ^^.
Je suis en effet entre les bonnes mains de Basic, il me fait progresser à chaque retour.
Et oui Clairval est la ville de base du Jeu de Rôle : Chroniques Oubliées. Egalement j'habite dans une région où il y a un Clairval et un Clairvaux aussi ^^. Mais ça m'intrigue de croiser quelqu'un qui utilise ce nom également, je vais me presser de lire ton récit alors ^^

Héos ^^

Hors ligne Cissy

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Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #8 le: 25 février 2024 à 17:58:04 »
J'ignorais que c'était un nom autant utilisé ! (je commence à regretter de l'avoir employé x)) T'en fais pas pour tes aventures, même si c'est long, le plus important reste que ça soit intéressant à lire^^ Au plaisir !
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  • Plumelette
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Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #9 le: 06 mars 2024 à 23:19:32 »
Bonjour à tous. Voici le Chapitre 4 de mon (j'espère) futur roman sur les Aventures d'Elyria. J'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à faire des retours.

Modifications : Changements dans la phrase
Correction des fautes

Chapitre 4

   
Il ne fallait pas traîner cependantElle se reprit . Brunehilde avait déjà, à plusieurs reprises, eut l’occasion d’admonester sa jeune élève, et la discussion qu’Elyria venait d’avoir avec sa sœur l’avait motivée à bien faire. Elle descendit donc au rez-de-chaussé puis sortit par la grande porte.
   Là, elle plissa les yeux face au beau soleil clairvalien, le printemps avait pris ses marques depuis de nombreux jours déjà. La jeune fille continua sa route en partant sur sa gauche par un petit chemin dessiné dans la terre battue par des va-et-vient au puit.entre l’arrière de la maison, lieu du puits et l’entrée principale. Son trajet fut légèrement allongé par des travailleurs qui construisaient un échafaudage en bois. Cela faisait longtemps que son père rêvait de bâtir une muraille, une vraie, comme celle du Comte de Vireux, au sud, qui était son seigneur suzerain. La construction commençait visiblement.
   Esquivant de justesse de grands gaillards portant des poutres de plusieurs dizaines de livres ferranciennes, elle tomba sur un homme étrange en habit de contremaître. Il était là, petit, plus petit qu’elle, même. Il semblait âgé pourtant, beaucoup plus qu’elle. Cette nouveauté la rendait mal à l’aise, cependant sa curiosité avait décidé de prendre le dessus. L’adolescente alla à sa rencontrevoulait savoir. S’ensuivit une discussion qui visiblement n’a pas dû être très à l’avantage de notre héroïne, étant donné qu’elle fit un commentaire plus qu’indélicat sur la taille de l’artisan supervisant les travaux !
   « Ah! J’m’attendais pas à c’ qu’une grossière halfeline me sorte un truc comme ça ! Vous s’rez heureuse d’apprendre que j’suis tout à fait grand pour un nain ! répondit-il à son interlocutrice.
   - Je… Je vous prie de… Une halfeline ?
   - Bah z’êtes point grande vous-même ! Pis vos ch’veux violet là aussi. Z’êtes pas une humaine j’pense, non ? Viendriez d’la Comté d’Ponant que ça surprendrait pas!
   Elle eut du mal à trier toutes les informations qu’elle venait de recevoir. Premièrement, elle venait d’insulter son interlocuteur, ensuite elle ressemblait à une halfeline, troisièmement l’accent méridional du nain rendait tout cela difficile à suivre.
   -Et bien… reprit-elle. Je suis la fille du baron pour qui vous construisez cette muraille.
   Le nain écarquilla les yeux et sembla soudain pris de cette même panique qu’un homme ressent lorsqu’il est mobilisé pour la guerre. Avant qu’il ne puisse se jeter à ses pieds et se confondre en excuses, elle continua.
   - Je suis navrée de vous avoir offensé. En réalité vous êtes le premier nain que je rencontre. Vous voyez, je ne sors jamais de cette enceinte.
   Elle n’avait pu retenir une pointe de tristesse dans sa dernière phrase. D’une noble féroce, la jeune fille semblait maintenant bien accablée par sa situation. Le nain dans un mouvement d’empathie chercha à la consoler, sans vraiment savoir comment.
   - Ecoute petite, c’est rien, t’inquiètes pas. J’suis sûr qu’tout ira bien.
   - À combien de temps estimez-vous les travaux ? réponditenchaîna-t-elle.
   - Eh bien, la carrière est pas trop loin, la fosse d’argile non plus ; j’dirais deux-trois ans, si on a pas d’problèmes.
   - Fort bien ! Bon courage pour vos labeurs alors, cher euh… elle fit ce mouvement qui sert à demander son nom à quelqu’un.
   - Manou, du clan Issiri, n’venons d’Pontoine, ‘fin d’Oine-sur-Pont comme on dit chez vous.
   - Bon courage à vous et vos compagnons, Manou Issiri !
   Elle partit alors, sans attendre, vers le cabanon d’étude. Là, elle vit Céleste en pleine discussion avec Brunehilde. Les deux tournèrent leur tête vers Elyria lorsqu’elle s’approcha. La jeune fille eut un mauvais pressentiment… Elle passa la main dans ses cheveux, comme pour fixer réarranger une mèche qui jurait avec son costume de fille parfaite. La préceptrice la regardait de ses yeux bruns, son visage d’habitude si sévère était maintenant jovial.
   « Ah ! Fort bien, te voilà Elyria. Céleste vient de me confier que vous vous entraîniez ensemble aux Chants des Saisons pour la fête de Boraldia qui approche. Je pense qu’il n’y aura pas besoin de revenir dessus aujourd’hui alors. elle marqua une brève pause et continua, comme soulagée. Je suis également ravie de te voir si joliment parée. Cela te va très bien.
   - Euh… Je vous remercie, Brunehilde.
   Elle regarda alors sa préceptrice, une femme d’une trentaine d’années rentrer sousla sorte de préau le gazebo qui avait été construit pour profiter du beau temps tout en esquivant la chaleur. Alors la jeune fille envoya un regard interrogateur à sa grande sœur. Elle ne lui répondit que par un clin d'œil et un joli sourire. Elles suivirent leur maîtresse sous l'abri où avaient été installées des chaises et des tables en noyer.
   Déjà occupée et assise à sa place, la petite Iris, benjamine de la fratrie, s’essayait à quelque problème de mathématique déguisé sous une forme de scénario réaliste. Il fallait connaître le nombre d’invités présents à un banquet en additionnant les familles et soustrayant ceux qui ne pouvait venir à l’évènement. Chose que qui posait quelques problèmes à la jeune fille de sept ans trouvait fort difficile.
   Celle-ci ressemblait plutôt à sa mère, comme Henri. Elle avait de longs cheveux noirs joints dans une tresse qui tombait sur la table. De beaux yeux noisettes, légèrement froncés par la concentration. L’effort de réflexion lui faisait également remonter le bout de son nez retroussé placé au milieu de son visage bronzé et ovale.
   Elyria, comme elle avait pris l’habitude, déposa un léger baiser de bonjour sur le front de sa petite sœur, encore plus doux cette fois-ci pour ne pas la perturber. Elle alla se poser quelques mètres plus loin, près d’une ouverture dans le mur où elle avait déplacé sa table.
   Le cours allait commencer et la matinée s’annonçait chargée. Tout d’abord une leçon de belles lettres sur diverses formes de poésies : rondeaux, blasons et sonnets s’enchaînèrent. Le dernier, composé de deux quatrains et deux tercets qui résonnaient dans un assemblage de toutes rimes, c’était la poésie préférée de la jeune fille aux cheveux couleur lavande,  elle s’adonnait parfois à l’écriture lorsqu’elle était seule dans sa chambre après le souper. Elle les cachait soigneusement par crainte d’être ridicule ou réprimandée.
   « Il me semble que cela suffit pour aujourd’hui. conclut Brunehilde. Veillez à rédiger un sonnet et un rondeau pour demain, nous ferons alors des échanges de vers improvisés. Bien évidemment Iris, concentre-toi plus sur la forme. Toi, Céleste, il faudra également du fond. Elyria, je serai assez exigeante avec toi aussi, tu as montré une certaine capacité poétique, je me réjouis de vous lire ! dit-elle d’une voix qui laissait entendre une réelle appréciation du travail de ses élèves. Passons maintenant à …
   Elle sortit plusieurs parchemins assez conséquent sur lesquels des lignes dessinaient des formes.
   - À la géographie ! finit-elle avec un grand sourire
   La préceptrice avait passé des heures à reproduire des cartes vierges du continent d’Epaïre. Le but du jeu était de vérifier que les sœurs nobles de l’Artoit connaissaient le monde pour rendre compte à leurs futurs maris des nouvelles qui pourraient les concerner ou être d’intérêt. Céleste devait replacer tous les fleuves, les grands lacs, toutes les montagnes et les villes.
   Elyria, elle, devait replacer les éléments géographiques propres au Royaume d’Arly. Elle plaça Clairval dans la Forêt de Myrviel au nord, enchâssée entre les Monts Vierges à l’ouest, et les Monts Pélios à l’est. De ces chaînes coulaient trois fleuves qu’elle suivit jusqu’à la cité de Oine-sur-Pont, au sud de Clairval, où ils se rejoignaient.
   Elle chercha ensuite à rejoindre Ferrance qui se trouvait sur la côte au sud-ouest. Elle savait qu’à partir de là, il fallait marcher vers le sud, mais le chemin qu’elle suivit se séparait en deux, chacun rejoignait des villes qu’elle confondait souvent. En pleine hésitation, elle se rappela du récit de voyage d’un marchand itinérant qui fournissait Clairval, il disait être venu du sud-est en passant par la Cité-Etat de Bonastyr. Elle se pressa de l’écrire avant d’oublier.
   Au sud donc, se situait Val-d’Astyr, via une grande route qui épousait la lisière de l’immense forêt de Mélarne, qui débutait aux Monts Vierges. Cette forêt était surtout connue pour ses créatures que tous redoutaient, toutes les expéditions royales envoyées pour conquérir le territoire s'étaient conclues en une immense disparition de soldats. Personne n’osait à présent s’en approcher.
   Pour rejoindre Ferrance depuis Val-d’Astyr, on pouvait emprunter la Voie de Cristal. On lui avait raconté que c’était une immense route pavée qui traversait le continent de part en part, bordée d’arbres, et qui était continuellement peuplée de marchands, d’auberges et de relais de poste. Une dizaine de jours plus loin s’élevait la capitale du Royaume d’Arly : Ferrance. Une immense cité côtière de plus de 700 000 âmes. Siège de la famille régnante d’Arly dont le Roy ,Théobert III, venait de fêter la vingt-troisième année de son couronnement. Pour l’occasion, elle avait entendu qu’une grande partie de chasse avait été organisée dans le Bois d’Arly, une grande forêt au sud qui effleurait la ville-capitale. 
   À l’autre bout de celle-ci, au pied des immenses Monts d’Argure elle nota la dernière grande ville du Royaume : Port-Sableux, un immense atelier de verrerie fournissant presque tout Epaïre!
   « Il me semble que tu as oublié Fourche, le bastion du nord-ouest, juste là de l’autre côté des Monts Vierges, gardant le passage entre la montagne et l’Océan. pointa la préceptrice. Il manque également le Comté du Ponant. Nos amis Halfelins font également partie du Royaume, Elyria, je te l’ai déjà répété plusieurs fois. intervint la tutrice.
   - N’aviez-vous pas dit qu’ils formaient une société quasi-indépendante, et n’avaient rejoint notre Royaume que depuis peu ? Comment être sûr qu’ils soient fiables ?
   - Ils ne sont pas plus indépendants qu’un autre duché ou comté. Leur adhésion au Royaume date d’une soixantaine d’années, ce qui correspond presque à la création de la Baronnie, j’espère que tu le sais. Faut-il alors remettre en question la loyauté de Clairval envers la Couronne ?
   Elyria n’en revenait pas, elle bondit de sa chaise, outrée, et l’interpella.
   - Comment osez-vous ? Vous qui n’êtes plus dans la fange depuis que mon père vous a permis de partir de votre trou boueux de Carry-les-Monts !
   - Elyria ! l’interrompit Céleste, sans succès.
   - Je me suis trompée en effet, la loyauté des Halfelins et de Clairval n’est pas à remettre en cause. Je ne suis cependant pas surprise de voir qu’une vulgaire paysanne crache si facilement dans la main qui la nourrit, l’arbre reste toujours attaché à ses racines…
   -  Ça suffit Elyria, tu en as assez dit. insista l’aînée.
   - Depuis le début vous nous méprisez, nous prenez de haut et nous utilisez pour éviter de vous salir les mains en travaillant la terre. Pourtant cela ne vous empêche pas d’aller vous allonger dans quelques bottes de foin. Je vous ferai punir pour votre affront et personne ne vous pleur…
   Elle s’interrompit quand elle sentit quelque chose tirer sur une partie pendante de son peplos. La jeune fille tourna la tête et s’arrêta devant le visage d’Iris, la fixant.
   - Moi, j’aime bien Brunehilde. déclara la benjamine, les yeux embués.
   Elyria lança son regard sur la préceptrice, puis sa grande sœur avant de revenir à Iris. Elle regarda dans le vide. Chamboulée et honteuse, elle partit en courant de la salle, se réfugiant dans le château.
   
« Modifié: 13 mars 2024 à 19:08:22 par Héos »

Hors ligne Béatrice M

  • Calliopéen
  • Messages: 415
    • beatricepassionnementpoesies.
Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #10 le: 07 mars 2024 à 09:08:16 »
Bonjour j'aime bien cette histoire Héos moi aussi pour les corrections sur un texte mi long ou long, manque de temps, en tout les cas tu as un as pour ça, en la personne  de Basic.
belle journée, à suivre


Hors ligne Cissy

  • Aède
  • Messages: 248
Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #11 le: 07 mars 2024 à 11:06:30 »
Ca fait plaisir de voir la suite se poursuivre ;D

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.



Il ne lui en faut pas beaucoup pour s'énerver à la petite en tout cas ! Mais j'aime beaucoup les dialogues^^ Je m'amuse encore à noter les similitudes avec mon propre récit, là où dans le tien nous voyons l'éducation des damoiselles, le mien présente plutôt celle des damoiseaux ! Vraiment hâte de découvrir la suite :)
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Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #12 le: 10 mars 2024 à 12:09:00 »
Bonjour,

dans le cadre de l'entraide toujours, un commentaire sur ton 4

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.


B
Tout a déjà été raconté, alors recommençons.

Page perso ( sommaire des textes sur le forum) : https://monde-ecriture.com/forum/index.php?topic=42205.0

blog d'écriture : https://terredegorve.blogspot.com/

Hors ligne Héos

  • Plumelette
  • Messages: 19
Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #13 le: 16 mars 2024 à 18:20:55 »
Merci à toi Béatrice M pour ton retour sur ta lecture de mon "oeuvre"

Merci également à vous Cissy et Basic pour vos corrections qui m'aident toujours énormément. Je vous suis redevable, sincèrement.

Voici la suite, le chapitre  publié sur mon Wattpad le 15 mars. J'espère qu'il vous plaira, voire vous procurera des émotions !

- Héos


Chapitre 5


Fuyant à toute allure, elle passa de justesse entre les travailleurs. Une fois à l’intérieur, Elyria cacha ses yeux dans le plis de son coude pour qu’aucun serviteur ne puisse la voir dans cet état. Les marches englouties, elle se précipita dans sa chambre et s’effondra sur la porte, en larmes. Quelle scène venait-elle de faire ? Pourquoi tout ce ressentiment à l’égard de Brunehilde, et de Céleste plus tôt ? Son esprit était embrouillé, elle n’avait pas la force de réfléchir. Elle devait évacuer sa honte.
   Après une dizaine de minutes, fatiguée par ses pleurs, elle se leva et alla sur son lit. Il ne lui fallut que peu de temps pour s’endormir dans ses doux draps de chanvre et sa couverture duvetée. Là, elle fit un rêve. Comme tant d’autres fois la jeune fille enfourchait un cheval, son cheval, et partait au galop. Elle n’était pas seule cependant, elle était avec son Henri, et aussi Anselme, l’aîné de la fratrie. Leur père était là également. Ils chassaient le sanglier, le cerf, l’ours. Arrivés dans une clairière, ils virent un grand cerf à la robe grise. Son père lui passa une lance et lui dit que c’était à elle cette fois de ramener le dîner, qu’elle avait toute sa confiance. Elle lança son cheval dont les sabots claquèrent sur le sol. Le bruit secoua la terre et résonna comme un lointain tonnerre.

*toc toc toc*

Le bruit la réveilla lentement. Elle regagna sa conscience et voyait que le jour tombait. Puis sa mémoire revint.

*toc toc toc*

Elyria s’inquiéta, elle se doutait que les événements du début de l’après-midi n'allaient pas être oubliés, ou pardonnés si facilement. Elle supplia tous les Dieux de ne pas lui envoyer sa mère, même si Henri la disait clémente.
   « Qui est-ce ? demanda-t-elle d’une voix hasardeuse.
   — C’est moi, Elyria.
   — Oh… La porte n’est point fermée, entre.
   Henri rentra et rejoignit sa sœur sur le lit au fond de la pièce. Après avoir écarté le voilage du baldaquin, il s'assit aux pieds d’Elyria, qui avait machinalement pris ses jambes dans ses bras. Il regardait par la fenêtre. La jeune fille posa le menton sur ses genoux et regardait son frère avec appréhension. Il respira, pour se construire du courage.
   — Céleste m’a rapporté l’incident de cet après-midi. Je suis le chef de famille en l’absence de père et d’Anselme, il faut donc que je m’en occupe… Mère m’a envoyé.
   Cela n’annonçait rien de bon... Il continua.
   — Cependant je ne suis ni notre père, ni Anselme. Alors dis-moi, tu ne penses pas que tu exagères Elyria ? T’emporter comme cela contre la personne qui t’instruit. Pourquoi ?
   Il tourna son regard vers elle, un regard dur auquel elle n’était pas habituée.
   — Oui, je… J’ai dépassé les bornes. Je n’ai point supporté qu’elle bafoue l’honneur de notre famille. balbutia-t-elle.
        — Bafouer l’honneur de la famille ? Elle n’a répondu qu’à un propos imbécile par une logique qui reprenait la tienne. La seule qui bafoue l’honneur de notre famille aujourd’hui c’est toi, Elyria.
   Il avait raison et elle le savait, elle recommença à sangloter en essayant autant qu’elle le pouvait de ne pas l’interrompre. Il le remarqua et devint plus doux.   
   — Tu t’en prends à Céleste, puis à ta tutrice. Tu les insultes toutes deux d’être des filles de joies. Peux-tu m’expliquer cela ? Je peine à comprendre.
   — Je suis terriblement désolée, je ne sais point pourquoi j’ai dit cela. Je sais juste que je suis terriblement désolée… articula-t-elle entre deux sanglots.
   — Tes accès de colère sont tout de même assez fréquents. Si, ici, tes écarts de respect n’ont de répercussions que pour toi, ils pourraient mettre tes proches dans la panade dans le futur. Tu devrais travailler sur cela pour ton bien, et le nôtre.
   Sa réponse la surprit. Lui qui d’habitude était si compréhensif ne semblait pas avoir son bonheur en tête en ce moment. Elle laissa donc parler son coeur.
   — Il est facile pour toi de dire cela : “travailler sur cela”. Comment pourrais-je faire quoi que ce soit en restant ici, enfermée ? Je suis triste, Henri ! Je suis bloquée dans ce château et je ne peux rien faire. Je ne peux passer l’enceinte et je croise sans arrêt ou Céleste ou Brunehilde. Et elles me racontent tous les manquements et toutes les erreurs que je fais constamment, tout ce qui ne fait pas de moi une “femme de bonne tenue”, une “femme à marier”. Il est  facile pour toi de dire cela, car tu peux t’en aller loin de tout ça lorsque tu as des soucis. Tu peux faire ce que tu veux, quand tu le veux, et c’est injuste.
   Il ne releva pas le ton de sa sœur, il entendait les années de retenue dans ses paroles.
   — Je comprends mieux, en effet. Figures-toi que je ressens, moi aussi, énormément d’attentes. Je dois être prêt à remplacer Anselme s’il devait lui arriver malheur, et si les Dieux lui accordent une bonne et longue vie je devrais partir pour me trouver moi même des terres et une épouse. Je ne suis héritier de rien encore Elyria, et j’ai peur de décevoir notre père, de ne pas être à la hauteur de notre rang. Tu sais au moins à quoi t’attendre. Enfin, je ne sais si c’est vraiment une bonne chose…
   — Ton futur est incertain, c’est vrai. Le mien me terrifie. Père voudra me marier à un homme dont je ne saurai rien, qui vivra je ne sais où. Je ferai un voyage vers un autre château, une autre prison. Après cela, oui, je sais à quoi m’attendre. J’aurai des enfants, je devrai faire subir à mes filles ce que j’ai subi, elles auront exactement la même vie que moi. Ton futur est incertain, mais il permet au moins l’espoir d’aventures et de changements, d’améliorations.
   — C’est vrai, je ne l’avais jamais envisagé ainsi mais tu as raison. Céleste et Brunehilde ne sont cependant pas responsables de cela, elles veulent seulement que tu sois préparée. Elles aussi veulent ton bien, autant que moi et elles souffrent de cette relation tendue avec toi. Parle-leur et parle à mère de tout ça, je suis sûr qu’elles seront compréhensives. Et pour ce qui est d’ici, quand tu auras quatorze ans tu seras beaucoup plus libre, il te reste à attendre la Fête de Boraldia comme le veut la tradition.
   Il la prit dans ses bras et la serra fort contre son cœur.
   — Je t’aime petite sœur. Et qui sait ? Ta vie pourrait être beaucoup plus radieuse que tu ne sembles l’envisager. Je dirai à mère que tout s’est arrangé. Toi, tu devras faire des excuses à Brunehilde et essayer de ne pas hurler sur les gens d’ici la Fête de Boraldia. Nous avons un accord ?
   Elle fit un signe de tête positif.
   — Parfait ! Allons dîner, votre majesté continentale. dit-il en se levant dans la foulée.
   — Tsss ! Je t’aime aussi grand-frère. Et … Merci de ne pas être comme notre père.»
   Il lui tendit sa main qu’elle prit puis ils descendirent. Ma table était mise, les plats servis, Céleste, Iris et leur mère Nicée étaient assises : il ne manquait plus qu’eux.
« Modifié: 16 mars 2024 à 18:23:09 par Héos »

Hors ligne Cissy

  • Aède
  • Messages: 248
Re : Les Aventures d'Elyria
« Réponse #14 le: 16 mars 2024 à 20:27:56 »
C'est un plaisir d'aider :)

Désolé, vous n'êtes pas autorisé à afficher le contenu du spoiler.
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